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Voila où mène l’austérité!!!

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Voila où mène l’austérité!!!  Empty Voila où mène l’austérité!!!

Message  Yanis Zidane Ven 4 Déc - 20:40

Conséquence indirecte de l'effondrement économique du pays après six ans d'austérité, les jeunes femmes y seraient de plus en plus nombreuses à se prostituer pour à peine 2 euros, selon une étude publiée la semaine dernière à Athènes.

En Grèce, une passe pour le prix d'un sandwich
Une passe pour le prix d’une simple tirópita, le feuilleté traditionnel au fromage : voilà bien l’une des conséquences les plus glauques de la crise économique que traverse la Grèce depuis près de six ans. Car au cours de la même période, les tarifs des prostituées se sont effondrés, passant de 50 euros la demi-heure à 2 euros. Un record en Europe. Et l’image de la tirópita (1,20 euro en moyenne), qui laisse en principe la somme dérisoire de 80 cents pour toutes les autres dépenses, n’est pas fortuite : «En Grèce, désormais, beaucoup de jeunes femmes se prostituent parce qu’elles ont faim. Et elles le font effectivement pour se payer au moins une tirópita ou un sandwich», souligne ainsi Grigoris Lazios, professeur de sociologie à l’université Panteion, à Athènes. C’est son département qui a publié vendredi les résultats d’une recherche de trois ans sur la prostitution dans le pays. Un état des lieux qui dresse les contours d’un monde encore peu étudié en Grèce et surtout en pleine mutation.

Oubliez les images de prostituées heureuses véhiculées par le cinéma grec hédoniste des années 60 et notamment le rôle interprété par Melina Mercouri dans Jamais le dimanche !

En réalité, le marché de la prostitution a longtemps été dominé en Grèce par les femmes étrangères. Ces dernières années essentiellement venues d’Europe de l’Est. Mais ça, c’était avant la crise. Désormais, après six ans d’austérité, les 18 500 prostituées recensées par l’étude de l’université Panteion sont «à 80 % grecques». Et de plus en plus jeunes, «entre 17 et 20 ans».

Un changement significatif dans un pays où la prostitution est légale, et même strictement réglementée : les prostituées sont ainsi censées se faire enregistrer à la préfecture et doivent porter sur elles une carte de santé, renouvelée après examen médical toutes les deux semaines. Voilà pour les principes.

Mais en réalité, l’explosion d’une prostitution de survie chez les jeunes Grecques s’est faite hors de tout contrôle : moins de 1 000 d’entre elles seraient enregistrées, alors que leur nombre aurait bondi de 150 % rien qu’au cours des deux dernières années. Une hausse encore souvent invisible car on les voit peu dans les rues. Ces femmes restent discrètes, cantonnées à certains quartiers quand elles ne se prostituent pas à domicile.

Le nombre de morts du sida a doublé entre 2011 et 2012
En Grèce, il existe aussi des bordels, souvent installés dans les «quartiers rouges» des villes (ils doivent se trouver à distance respectables des églises et des écoles). A Athènes, on les trouve ainsi près de la place Omonia ou de l’avenue Syngrou.

Depuis 1999, une loi impose aux bordels d’obtenir un permis assorti de règles strictes. Mais selon l’étude publiée vendredi, seule une dizaine fonctionne légalement alors qu’on estime leur nombre à 525 à travers le pays.

Or cette «dérégulation» n’est pas sans danger. Pour la sécurité des femmes qui se prostituent, comme pour leur santé. Selon l’Institut grec de la santé publique (Keelpno), rien qu’entre 2011 et 2012, le nombre de morts du sida a doublé en Grèce. Toutes ces victimes ne sont pas des prostituées, bien sûr, mais le gouvernement grec avait fait lui-même le lien en 2012 en imposant des dépistages forcés aux prostituées. Celles qui étaient séropositives étaient alors inculpées et emprisonnées. L’amendement qui rendait possibles ces arrestations, régulièrement dénoncées par les organisations de défense des droits de l’homme, a depuis été abrogé par le gouvernement d’Aléxis Tsípras élu en janvier.

Plus récemment, une mère grecque au chômage a été condamnée à 33 ans de prison et à 100 000 euros d’amende en octobre pour avoir «vendu» sa fille de 12 ans à un pope et à un retraité. La presse l’avait surnommée «la mère monstrueuse».

Dans un pays encore dominé par le culte de «l’enfant roi», où la prostitution des mineurs comme la pédophilie restent des cas exceptionnels, ce genre de crime comme le désespoir des «passes pour une tirópita» reflètent surtout l’horreur économique d’une société en plein naufrage. Et rien n’indique une embellie : dans quelques jours, le Parlement grec devra adopter de nouvelles mesures d’austérité imposées par les créanciers du pays.

Maria Malagardis
Yanis Zidane
Yanis Zidane

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Message  Aokas Ultras Mar 8 Déc - 0:19


Aokas Ultras

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Message  laic-aokas Mar 3 Jan - 11:36

Aokas triste
laic-aokas
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