Abdelkrim Achour: Un autodidacte hors norme
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Abdelkrim Achour: Un autodidacte hors norme
Art plastique Abdelkrim Achour
Un autodidacte hors norme
Dans une région qui a enfanté une armada d’artistes à l’instar d’Elaziz Chekai, Adrar, Nacer Medjoub, Rahmani Slimane, Azzedine Berkouk et bien d’autres noms qui ont fait le bonheur de Cap Aokas, Abdelkrim Achour demeure une figure emblématique, est un sculpteur peintre, véritable autodidacte qui a fait de son style un itinéraire à la conquête d’un souffle qui l’illustre au fil des jours.
Auteur d’une multitude d’œuvres d’art de haute gamme qui témoigne, désormais, de sa grandeur artistique, avec à la clé plusieurs expositions ayant pavoisé les halls des cités universitaires de Béjaïa et de Sétif ainsi qu’au niveau des résidences universitaires où son nom est gravé à jamais par des lettres d’or qui l’éternisent grâce à ses fresques réalisées sur les grands murs de l’administration.
L’artiste qui a trouvé refuge, ces deux dernières années au niveau du complexe sportif de proximité Ali Ben Aissa d’Aokas, tente tant bien que mal de briser le mur du silence à travers ses tableaux intitulés à juste titre “Mémoire gardienne” motivés par ces totems rebelles et ancêtres protecteurs du temple berbère dédiés à la mémoire de ceux dont on doit éterniser le combat identitaire pour que vive la Kabylie fière et orgueilleuse ; citant entre autres, Mouloud Mammeri, Lounès Matoub, Issiakhem, Slimane Azem, Tahar Djaout, Said Mekbel ainsi que les héros de la guerre de la Révolution dont Abane, Krim, Amirouche et bien d’autres. Ce jeune artiste pluriel, qui nous a accueilli à bras ouvert, se veut le gardien du temple mémoire d’une région en proie à une machination politique dévastatrice de tous les idéaux légués par nos aïeuls. “Contre l’oubli, cultivons la mémoire, une expression éloquente et suffisante d’elle-même pour dévoiler l’intention ou le vœu d’un homme à perpétuer le message, titre référence et décore de toute beauté l’établissement à chaque événement”.
Cet arrêt sur mémoire observé, évolue parmi les arcades portant un plafond aux tavelures jaunâtres d’humidité, le visiteur des lieux découvre alors les œuvres les plus significatives de Abdelkrim d’où se dégage une atmosphère d’étrange malaise que l’opalescence du lieu contribue à accentuer “mes œuvres traduisent mes sentiments nés d’une profonde tristesse que vit mon peuple” des paroles qui traduisent une inspiration toujours nouvelle d’un artiste de talent et d’une génération affichée à chaque trait de pinceau à la moindre moulure à découvrir.
Ces créations valent, aujourd’hui, une reconnaissance à sa juste valeur, “c’est un véritable défi que j’ai lancé en guise dé réponse aux Sirs qui président la destinée de l’art dans notre Algérie”, nous a déclaré l’artiste qui déplore “au début des années 80, j’ai saisi trois instituts des Beaux-Arts à savoir celui d’Alger, Tizi Ouzou et de Constantine pour une éventuelle inscription malheureusement seul celui de Constantine a daigné me répondre au verso de ma demande : désolé monsieur, vous n’avez pas le niveau requis” une réponse qui n’a pas désespéré Abdelkrim, bien au contraire, elle lui à donné un nouveau souffle pour poursuivre son chemin qui lui tient à cœur “Aya d lykraya dounith d lakul” (Question de niveau d’études, la vie est une école) nous a répondu notre interlocuteur pour reprendre l’expression de Lounès Matoub dans son album (ilehked ahir). Entre ciel et terre existent au grand bonheur de l’humanité des gens qui se sacrifient au détriment de tout pour que germe leur idée véhiculée à base de la dignité et de courage (skud igueni yehwadj awk ithrane aken awk a ighachi nehwadj afenane) le chef a besoin de toutes les étoiles, nous aussi, on a besoin de tous nos artistes, disait Lounis Aït Menguellet.
Rabah Zerrouk
Un autodidacte hors norme
Dans une région qui a enfanté une armada d’artistes à l’instar d’Elaziz Chekai, Adrar, Nacer Medjoub, Rahmani Slimane, Azzedine Berkouk et bien d’autres noms qui ont fait le bonheur de Cap Aokas, Abdelkrim Achour demeure une figure emblématique, est un sculpteur peintre, véritable autodidacte qui a fait de son style un itinéraire à la conquête d’un souffle qui l’illustre au fil des jours.
Auteur d’une multitude d’œuvres d’art de haute gamme qui témoigne, désormais, de sa grandeur artistique, avec à la clé plusieurs expositions ayant pavoisé les halls des cités universitaires de Béjaïa et de Sétif ainsi qu’au niveau des résidences universitaires où son nom est gravé à jamais par des lettres d’or qui l’éternisent grâce à ses fresques réalisées sur les grands murs de l’administration.
L’artiste qui a trouvé refuge, ces deux dernières années au niveau du complexe sportif de proximité Ali Ben Aissa d’Aokas, tente tant bien que mal de briser le mur du silence à travers ses tableaux intitulés à juste titre “Mémoire gardienne” motivés par ces totems rebelles et ancêtres protecteurs du temple berbère dédiés à la mémoire de ceux dont on doit éterniser le combat identitaire pour que vive la Kabylie fière et orgueilleuse ; citant entre autres, Mouloud Mammeri, Lounès Matoub, Issiakhem, Slimane Azem, Tahar Djaout, Said Mekbel ainsi que les héros de la guerre de la Révolution dont Abane, Krim, Amirouche et bien d’autres. Ce jeune artiste pluriel, qui nous a accueilli à bras ouvert, se veut le gardien du temple mémoire d’une région en proie à une machination politique dévastatrice de tous les idéaux légués par nos aïeuls. “Contre l’oubli, cultivons la mémoire, une expression éloquente et suffisante d’elle-même pour dévoiler l’intention ou le vœu d’un homme à perpétuer le message, titre référence et décore de toute beauté l’établissement à chaque événement”.
Cet arrêt sur mémoire observé, évolue parmi les arcades portant un plafond aux tavelures jaunâtres d’humidité, le visiteur des lieux découvre alors les œuvres les plus significatives de Abdelkrim d’où se dégage une atmosphère d’étrange malaise que l’opalescence du lieu contribue à accentuer “mes œuvres traduisent mes sentiments nés d’une profonde tristesse que vit mon peuple” des paroles qui traduisent une inspiration toujours nouvelle d’un artiste de talent et d’une génération affichée à chaque trait de pinceau à la moindre moulure à découvrir.
Ces créations valent, aujourd’hui, une reconnaissance à sa juste valeur, “c’est un véritable défi que j’ai lancé en guise dé réponse aux Sirs qui président la destinée de l’art dans notre Algérie”, nous a déclaré l’artiste qui déplore “au début des années 80, j’ai saisi trois instituts des Beaux-Arts à savoir celui d’Alger, Tizi Ouzou et de Constantine pour une éventuelle inscription malheureusement seul celui de Constantine a daigné me répondre au verso de ma demande : désolé monsieur, vous n’avez pas le niveau requis” une réponse qui n’a pas désespéré Abdelkrim, bien au contraire, elle lui à donné un nouveau souffle pour poursuivre son chemin qui lui tient à cœur “Aya d lykraya dounith d lakul” (Question de niveau d’études, la vie est une école) nous a répondu notre interlocuteur pour reprendre l’expression de Lounès Matoub dans son album (ilehked ahir). Entre ciel et terre existent au grand bonheur de l’humanité des gens qui se sacrifient au détriment de tout pour que germe leur idée véhiculée à base de la dignité et de courage (skud igueni yehwadj awk ithrane aken awk a ighachi nehwadj afenane) le chef a besoin de toutes les étoiles, nous aussi, on a besoin de tous nos artistes, disait Lounis Aït Menguellet.
Rabah Zerrouk
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