Zayen met le feu

Il avait enflammé la scène par ses nombreuses chansons et la reprise de quelques-unes de Matoub en commémoration du 17e anniversaire de son assassinat. Avant que la star de la soirée ne monte sur scène, une pléiade de chanteurs l’avait précédé, dès 21h30, avec des chansons qui n’ont pas laissé insensible l’assistance, constituée majoritairement de familles. Le groupe mythique d’Aokas, ‘’Imuras’’, qu’on n’a pas vu chanter depuis longtemps, les chanteuses Nadia et Nassima, Khellilou et le jeune chanteur de la région qui promet, Lounes Guerroudj, ont, tour à tour, chanté quelques chansons traitant de la société pour certaines et engagées pour d’autres. De l’ouverture du gala jusqu’à la fin, près de quatre heures durant, les jeunes et les moins jeunes ont accompagné, en reprenant les paroles, les chanteurs dans leurs mélodies. Tous les goûts des présents ont été satisfaits puisqu’il y a eu différentes musiques par la variété des chansons puisées dans un répertoire riche. La scène a été décorée symboliquement par une guirlande de canettes de boissons vides ; une manière de rappeler la pollution de l’environnement par les consommateurs en plein air. «Nous avons organisé ce gala dans le cadre de notre campagne de volontariats que nous avons initiée depuis le début du mois de mai. Nous avons réalisé sept vendredis de volontariat pour le nettoyage de la route touristique du cap et ces canettes vides ont été ramassées là-bas. Le gala est également l’occasion de commémorer le 17e anniversaire de l’assassinat de Matoub Louanes», dira Brahim Djabri, président de l’association organisatrice que nous avons sollicité pour donner ses impressions en fin de soirée. Il n’y a pas que la population d’Aokas qui a vibré au son des chansons de ces artistes ce week-end. La veille, c'est-à-dire dans la soirée du jeudi, c’est à Melbou, au niveau de l’esplanade jouxtant la mairie de la localité, qu’un gala similaire a été animé par les mêmes artistes hormis le jeune Guerroudj qui était absent. Melbou et Aokas ont vécu leur premier week-end festif de ce mois de Ramadhan en attendant d’autres dans les semaines à venir. Comme souligné dans l’appel de l’association d’Aït Aissa, ces galas ont brisé la monotonie et le désert culturel qui ont régné pendant un long moment dans la région. Bravo pour l’initiative.