le racisme primaire
2 participants
Page 1 sur 1
Re: le racisme primaire
"Congoïde, nègres et réimmigration": la sidérante interview d'Henry de Lesquen
Henry de Lesquen, président de Radio Courtoisie est aussi candidat à l'élection présidentielle de 2017.
Henry de Lesquen, président de Radio Courtoisie est aussi candidat à l'élection présidentielle de 2017.
YouTube/Carrefour de l'Horloge
Henry de Lesquen, candidat d'extrême-droite à la présidentielle de 2017, a tenu de nauséabonds propos, lors d'une émission qui sera diffusée lundi sur Planète +, mais dont un extrait est devenu viral ce vendredi.
Pourquoi nous détestent-ils?C'est le nom de la série documentaire en trois volets (les Arabes, les Noirs et les Juifs), proposée par Planète +. Le premier épisode, diffusé le 26 septembre, avait notamment dévoilé un incongru dialogue entre la comédienne et réalisatrice Amelle Chabhi et un militant du Front national qui prône l'épuration et stigmatise les musulmans.
Dans le second épisode, l'acteur et réalisateur Lucien Jean Baptiste se retrouve face au président de Radio Courtoisie et accessoirement candidat à l'élection présidentielle, Henry de Lesquen. Ce documentaire sera diffusé lundi 3 octobre, mais un extrait a été mis en ligne par la chaîne ce vendredi.
LIRE AUSSI >> Radio Courtoisie, la voix de la vieille France
Le site de campagne du sexagénaire affiche un slogan qui résume tout à fait sa ligne idéologique: "Pour que la France redevienne la France". Et donne le ton pour la suite de cette interview.
D'entrée de jeu, Lucien Jean Baptiste l'interroge sur l'une de ses promesses de campagne: "bannir la musique nègre", dont "l'invasion" est "une régression civilisationnelle". "Je veux qu'on mène une politique culturelle identitaire, que les médias publics promeuvent la musique française ou occidentale et pas la musique nègre", lui répond le candidat d'extrême-droite. Son argumentaire? "La musique nègre est très chargée de sexualité, son rythme est sexuel"...
"Si l'on peut changer de religion, on ne peut pas perdre sa race"
L'austère Henry de Lesquen use ensuite d'un odieux lexique sur la race, pour lequel il encourt une condamnation pour injure raciste publique (jusqu'à six mois de prison et 22 500 euros d'amende): "les blancs sont de race caucasoïde, les noirs d'Afrique sont des congoïde". "La conscience de race est très forte chez les noirs et vous le savez mieux que moi", lance-t-il à son interlocuteur, ce qui a pour effet évident de le troubler.
"Si l'on peut changer de religion, on ne peut pas perdre sa race", écrit aussi le candidat d'extrême droite dans son programme, se positionnant en faveur d'une "réimmigration" des "populations qui ne sont pas assimilées". Comment? Lui demande son interlocuteur, qui garde un incroyable sang-froid. En les désignant via des "enquêtes de voisinage, des relations de travail", comme en Suisse.
"Pas de sang congoïde, rien"
Lucien Jean Baptiste cite alors l'exemple d'un jeune Français, né de parents "d'origine sénégalaise", qui "a grandi ici" et "ne sait pas ce qu'est le Sénégal". Doit-il faire partie du mouvement de "réimmigration", qui permettrait selon le candidat d'éviter "un nettoyage ethnique"? "Il fera connaissance, c'est le pays de ses ancêtres, je ne vois pas où est le problème", lance de Lesquen, sûr de lui.
L'interview verse parfois aux frontières du réel. Comme lorsque l'extrémiste affirme avoir fait un test ADN dont le résultat est sans équivoque: "pas de sang congoïde, rien". Il avoue pourtant avoir des origines espagnoles et une "grand-mère guatémaltèque". "Moi, mes grands-parents sont Français", le nargue alors le comédien. "Français de souche?", l'interroge le politique, "Oui, des Antilles", lui répond Lucien Jean Baptiste. "Vous êtes plutôt un Martiniquais, avant d'être un congoïde", lui rétorque finalement de Lesquen.
LIRE AUSSI >> Les propos nauséabonds d'Henry de Lesquen, multirécidiviste de la haine
L'extrait vidéo a suscité la fureur de nombreux internautes qui ont usé de nombreuses insultes à l'égard d'Henri de Lesquen, souhaitant tour à tour "l'empailler" ou "l'évacuer dans un égout".
Henry de Lesquen, président de Radio Courtoisie est aussi candidat à l'élection présidentielle de 2017.
Henry de Lesquen, président de Radio Courtoisie est aussi candidat à l'élection présidentielle de 2017.
YouTube/Carrefour de l'Horloge
Henry de Lesquen, candidat d'extrême-droite à la présidentielle de 2017, a tenu de nauséabonds propos, lors d'une émission qui sera diffusée lundi sur Planète +, mais dont un extrait est devenu viral ce vendredi.
Pourquoi nous détestent-ils?C'est le nom de la série documentaire en trois volets (les Arabes, les Noirs et les Juifs), proposée par Planète +. Le premier épisode, diffusé le 26 septembre, avait notamment dévoilé un incongru dialogue entre la comédienne et réalisatrice Amelle Chabhi et un militant du Front national qui prône l'épuration et stigmatise les musulmans.
Dans le second épisode, l'acteur et réalisateur Lucien Jean Baptiste se retrouve face au président de Radio Courtoisie et accessoirement candidat à l'élection présidentielle, Henry de Lesquen. Ce documentaire sera diffusé lundi 3 octobre, mais un extrait a été mis en ligne par la chaîne ce vendredi.
LIRE AUSSI >> Radio Courtoisie, la voix de la vieille France
Le site de campagne du sexagénaire affiche un slogan qui résume tout à fait sa ligne idéologique: "Pour que la France redevienne la France". Et donne le ton pour la suite de cette interview.
D'entrée de jeu, Lucien Jean Baptiste l'interroge sur l'une de ses promesses de campagne: "bannir la musique nègre", dont "l'invasion" est "une régression civilisationnelle". "Je veux qu'on mène une politique culturelle identitaire, que les médias publics promeuvent la musique française ou occidentale et pas la musique nègre", lui répond le candidat d'extrême-droite. Son argumentaire? "La musique nègre est très chargée de sexualité, son rythme est sexuel"...
"Si l'on peut changer de religion, on ne peut pas perdre sa race"
L'austère Henry de Lesquen use ensuite d'un odieux lexique sur la race, pour lequel il encourt une condamnation pour injure raciste publique (jusqu'à six mois de prison et 22 500 euros d'amende): "les blancs sont de race caucasoïde, les noirs d'Afrique sont des congoïde". "La conscience de race est très forte chez les noirs et vous le savez mieux que moi", lance-t-il à son interlocuteur, ce qui a pour effet évident de le troubler.
"Si l'on peut changer de religion, on ne peut pas perdre sa race", écrit aussi le candidat d'extrême droite dans son programme, se positionnant en faveur d'une "réimmigration" des "populations qui ne sont pas assimilées". Comment? Lui demande son interlocuteur, qui garde un incroyable sang-froid. En les désignant via des "enquêtes de voisinage, des relations de travail", comme en Suisse.
"Pas de sang congoïde, rien"
Lucien Jean Baptiste cite alors l'exemple d'un jeune Français, né de parents "d'origine sénégalaise", qui "a grandi ici" et "ne sait pas ce qu'est le Sénégal". Doit-il faire partie du mouvement de "réimmigration", qui permettrait selon le candidat d'éviter "un nettoyage ethnique"? "Il fera connaissance, c'est le pays de ses ancêtres, je ne vois pas où est le problème", lance de Lesquen, sûr de lui.
L'interview verse parfois aux frontières du réel. Comme lorsque l'extrémiste affirme avoir fait un test ADN dont le résultat est sans équivoque: "pas de sang congoïde, rien". Il avoue pourtant avoir des origines espagnoles et une "grand-mère guatémaltèque". "Moi, mes grands-parents sont Français", le nargue alors le comédien. "Français de souche?", l'interroge le politique, "Oui, des Antilles", lui répond Lucien Jean Baptiste. "Vous êtes plutôt un Martiniquais, avant d'être un congoïde", lui rétorque finalement de Lesquen.
LIRE AUSSI >> Les propos nauséabonds d'Henry de Lesquen, multirécidiviste de la haine
L'extrait vidéo a suscité la fureur de nombreux internautes qui ont usé de nombreuses insultes à l'égard d'Henri de Lesquen, souhaitant tour à tour "l'empailler" ou "l'évacuer dans un égout".
Re: le racisme primaire
Xénophobie et racisme en Algérie: ce que révèle l’affaire Miss Algérie 2019
Ammar Kessab
Expert en politiques culturelles
Le problème du racisme en Algérie est longtemps resté tabou. Soit au nom d’une religion musulmane qui soi-disant ne reconnait pas les “races”, ou soit au nom d’un socialisme postindépendance qui considère théoriquement que tous les citoyens sont égaux, l’élite Algérienne, comme le régime en place, ont maintenu pendant cinquante ans un statu quo sur un problème qui devient aujourd’hui impossible à dissimuler, tant que le racisme prend des propositions alarmantes, et semble suivre à un parcours à l’occidentale, c’est-à-dire qu’il devient décomplexé parmi les petites gens, et est parfois assumé par les pouvoirs publics.
Aujourd’hui le plus grand pays d’Afrique par sa superficie, l’Algérie a une profondeur géographique et culturelle africaine encore méconnue par les habitants du Nord du pays, et ignorée par le système scolaire et universitaire.
Peu d’Algériens savent par exemple que la capitale de la Côte d’Ivoire Abidjan, est plus proche de la ville de In Guezzam dans le sud de l’Algérie, que d’Alger la capitale. Ainsi, il est tout à fait normal que de millions d’Algériens soient noirs ou très mattes de peau.
En plus du rejet de la diversité culturelle par le pouvoir central, cette méconnaissance de la réalité géographique, ethnique et culturelle par le Nord qui concentre les pouvoirs politiques et culturels, a été longtemps favorisée par une barrière naturelle aride, qui a limité les liens entre le Nord et le Sud : c’est le Sahara Algérien. Mais sous l’impulsion de plusieurs facteurs, la donne est en train de changer.
L’augmentation du niveau d’instruction des habitants du Sud, accompagnée par le développement très rapide des nouvelles technologies et des infrastructures de transport, ont permis de faciliter les liens et les déplacements entre le Sud et le Nord. Ainsi, peu visibles il y’a à peine deux décennies dans les domaines de la politique, des médias et des affaires, plusieurs figures du Sud du pays s’imposent dans de nouveaux paysages.
Ils se distinguent également dans les luttes sociales : les mobilisations ses dernières années des habitants du Sud contre le chômage et contre l’exploitation du gaz du schiste, largement diffusées sur les réseaux sociaux, ont permis à beaucoup d’Algériens du Nord de découvrir qu’ils avaient de nombreux concitoyens noirs.
Ce phénomène a coïncidé avec l’arrivée de nouvelles populations subsahariennes qui se sont installées dans les grandes villes du Nord de l’Algérie. Très vite, ces populations ont été victimes de violences par les populations locales, dans le Nord comme dans le Sud, et ont été la cible d’un discours et de décisions politiques et officiels hostiles (propos de l’actuel Premier ministre Ahmed Ouyahia et l’ordre donné par le ministère du Transport aux transporteurs privés et publics pour ne pas transporter les Subsahariens).
Ainsi, peu à peu, la xénophobie à laisser place au racisme, en ce sens que l’hostilité envers les Subsahariens allait se généraliser pour toucher les Algériens noirs aussi. Ce “nouveau” racisme s’est bien sûr nourrit sur un racisme qui existait déjà, mais qui était jusque-là dissous dans une dialectique politico-religieuse.
Les propos racistes dont a été victime Miss Algérie 2019 à cause de sa couleur de peau, a marqué ce passage d’une xénophobie nauséabonde qui touchait les migrants Subsahariens, à un racisme anti noirs qui ne distingue pas entre un Algérien et un Subsaharien. Ce glissement très dangereux s’est opéré sous l’impulsion des autorités publiques, à travers des décisions très maladroites, et celle de plusieurs “intellectuels” qui ont stigmatisé mes migrants Subsahariens, puis les habitants du Sud du pays.
Le racisme est un fléau qu’il faut contenir rapidement. Continuer à s’en prendre aux migrants subsahariens peut causer des ravages incommensurables sur la cohésion nationale pour les raisons que nous avons expliqué plus haut. En plus d’arrêter immédiatement de s’en prendre aux migrants subsahariens, y compris dans les médias, il est important que les pouvoirs publics légifèrent rapidement contre les racistes, car le racisme est un délit et non pas une opinion.
Ammar Kessab
Expert en politiques culturelles
Le problème du racisme en Algérie est longtemps resté tabou. Soit au nom d’une religion musulmane qui soi-disant ne reconnait pas les “races”, ou soit au nom d’un socialisme postindépendance qui considère théoriquement que tous les citoyens sont égaux, l’élite Algérienne, comme le régime en place, ont maintenu pendant cinquante ans un statu quo sur un problème qui devient aujourd’hui impossible à dissimuler, tant que le racisme prend des propositions alarmantes, et semble suivre à un parcours à l’occidentale, c’est-à-dire qu’il devient décomplexé parmi les petites gens, et est parfois assumé par les pouvoirs publics.
Aujourd’hui le plus grand pays d’Afrique par sa superficie, l’Algérie a une profondeur géographique et culturelle africaine encore méconnue par les habitants du Nord du pays, et ignorée par le système scolaire et universitaire.
Peu d’Algériens savent par exemple que la capitale de la Côte d’Ivoire Abidjan, est plus proche de la ville de In Guezzam dans le sud de l’Algérie, que d’Alger la capitale. Ainsi, il est tout à fait normal que de millions d’Algériens soient noirs ou très mattes de peau.
En plus du rejet de la diversité culturelle par le pouvoir central, cette méconnaissance de la réalité géographique, ethnique et culturelle par le Nord qui concentre les pouvoirs politiques et culturels, a été longtemps favorisée par une barrière naturelle aride, qui a limité les liens entre le Nord et le Sud : c’est le Sahara Algérien. Mais sous l’impulsion de plusieurs facteurs, la donne est en train de changer.
L’augmentation du niveau d’instruction des habitants du Sud, accompagnée par le développement très rapide des nouvelles technologies et des infrastructures de transport, ont permis de faciliter les liens et les déplacements entre le Sud et le Nord. Ainsi, peu visibles il y’a à peine deux décennies dans les domaines de la politique, des médias et des affaires, plusieurs figures du Sud du pays s’imposent dans de nouveaux paysages.
Ils se distinguent également dans les luttes sociales : les mobilisations ses dernières années des habitants du Sud contre le chômage et contre l’exploitation du gaz du schiste, largement diffusées sur les réseaux sociaux, ont permis à beaucoup d’Algériens du Nord de découvrir qu’ils avaient de nombreux concitoyens noirs.
Ce phénomène a coïncidé avec l’arrivée de nouvelles populations subsahariennes qui se sont installées dans les grandes villes du Nord de l’Algérie. Très vite, ces populations ont été victimes de violences par les populations locales, dans le Nord comme dans le Sud, et ont été la cible d’un discours et de décisions politiques et officiels hostiles (propos de l’actuel Premier ministre Ahmed Ouyahia et l’ordre donné par le ministère du Transport aux transporteurs privés et publics pour ne pas transporter les Subsahariens).
Ainsi, peu à peu, la xénophobie à laisser place au racisme, en ce sens que l’hostilité envers les Subsahariens allait se généraliser pour toucher les Algériens noirs aussi. Ce “nouveau” racisme s’est bien sûr nourrit sur un racisme qui existait déjà, mais qui était jusque-là dissous dans une dialectique politico-religieuse.
Les propos racistes dont a été victime Miss Algérie 2019 à cause de sa couleur de peau, a marqué ce passage d’une xénophobie nauséabonde qui touchait les migrants Subsahariens, à un racisme anti noirs qui ne distingue pas entre un Algérien et un Subsaharien. Ce glissement très dangereux s’est opéré sous l’impulsion des autorités publiques, à travers des décisions très maladroites, et celle de plusieurs “intellectuels” qui ont stigmatisé mes migrants Subsahariens, puis les habitants du Sud du pays.
Le racisme est un fléau qu’il faut contenir rapidement. Continuer à s’en prendre aux migrants subsahariens peut causer des ravages incommensurables sur la cohésion nationale pour les raisons que nous avons expliqué plus haut. En plus d’arrêter immédiatement de s’en prendre aux migrants subsahariens, y compris dans les médias, il est important que les pouvoirs publics légifèrent rapidement contre les racistes, car le racisme est un délit et non pas une opinion.
Sujets similaires
» Primaire 8 Mai 45, Taskriout
» Le racisme de l'administration en Alsace
» Ecole Primaire Frères Sabor
» Photos de Medkour demandées (surtout l'ecole et tizi ouzemour)
» Ecole primaire, fréres Sabour Aokas
» Le racisme de l'administration en Alsace
» Ecole Primaire Frères Sabor
» Photos de Medkour demandées (surtout l'ecole et tizi ouzemour)
» Ecole primaire, fréres Sabour Aokas
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum