Il risque d'être trop tard !

Par Maâmar Farah
Les soubresauts en Kabylie et dans le M'zab, les troubles de Ouargla et les dernières manifestations de In-Salah ont des causes variées mais une seule motivation : la volonté des populations de s'affranchir d'une tutelle étouffante qui ne leur laisse guère le choix : sortir dans la rue, voire, dans certains cas, réclamer une séparation !
Les idées régionalistes et le séparatisme, même s’ils sont à l'état embryonnaire, peuvent faire du mal et assombrir des horizons bien chargés déjà. A l'origine de cette situation, les maladresses, voire parfois l'incompétence de l'administration, son éloignement de la vie réelle des populations, son centralisme excessif et, aussi, pourquoi ne pas le dire, la manière peu professionnelle et démagogique de traiter l'information par les télés privées. Ces dernières ne semblent pas mesurer l'impact de leurs bulletins et journaux télévisés sur des populations trop longtemps bernées par l'Unique. Il faut rechercher ce juste milieu entre les mensonges des uns et le populisme des autres.
Quant au fond du problème, il est politique et exige des solutions radicales ! Tant que l'on ne repensera pas l'organisation territoriale et que l'on continuera de gouverner le plus grand pays d'Afrique, du monde arabe et du bassin méditerranéen, à partir de ministères centraux algérois, la question de la sous-administration et de l'absence de réactions rapides et efficaces aux différents problèmes locaux, continuera de se poser en des termes de plus en plus accrus. Tôt ou tard, mais il vaut mieux tôt que tard, la régionalisation s'imposera comme le meilleur moyen de résoudre, tous, tard ces questions !
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