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La justice «s’auto-saisit» contre Saïd Sadi

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La justice «s’auto-saisit» contre Saïd Sadi Empty La justice «s’auto-saisit» contre Saïd Sadi

Message  folle Lun 5 Jan - 11:15

Un «Communiqué-Verdict» du parquet l'annonce
La justice «s’auto-saisit» contre Saïd Sadi


Le parquet d’Alger «s’auto-saisit» et décide «l’ouverture d’une information judiciaire contre M. Saïd Sadi», nous apprend un communiqué du procureur de la République, aux accents des années de plomb, mais rendu public hier dimanche ! Une «autosaisine» qui fait suite à des «informations rapportées par certains médias, relatives aux déclarations faites par M Saïd Sadi lors d’une conférence-débat qu’il a animée à Sidi Aïch». L’ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD ) est attaqué pour diffamation et la suite de ce communiqué-verdict est inouïe !

Kamel Amarni - Alger (Le Soir)
«Au cours de cette conférence-débat, il (Saïd Sadi ndlr ) a imputé à l’ex-chef de l’Etat, feu Ahmed Ben Bella et à l’ex-chef de l’Etat, feu Ali Kafi ainsi qu’à la personnalité nationale et historique Messali El Hadj , des faits portant atteinte à leur honneur et à leur réputation», écrit encore le procureur de la République qui tiendra encore à préciser que «compte tenu du fait que ces propos rendent leur auteur passible de poursuites pénales pour diffamation, (et ) étant donné que le délit de diffamation est consommé dès lors que les propos diffamatoires ont été rendus publics et que cette publicité donne compétence à tout tribunal dans le ressort duquel l’accès aux faits incriminés est rendu possible».
Se basant sur ces faits, donc, «le procureur de la République près le tribunal de Sidi-M’hamed a requis, conformément à la loi, l’ouverture d’une information judiciaire contre M. Saïd Sadi pour diffamation».
L’ancien président du RCD se voit ainsi devoir répondre devant les tribunaux pour avoir fait des déclarations qui «ne plaisent pas» en haut-lieu s’agissant de certaines facettes de l’histoire de la révolution, plus particulièrement des trois personnalités cités dans le communiqué du procureur.
Outre le fait, qu’en soi, cette «intervention» inspirée bien sûr de la justice et de la manière que l’on vient de voir est une atteinte à la liberté d’expression, quelques rappels s’imposent. En premier lieu, le rôle de Messali El Hadj durant la révolution.
Chef incontestable du mouvement national avant 1954, Messali n’avait-il pas constitué le MNA (Mouvement national algérien) pour combattre le FLN et l’ALN ? Ahmed Ben Bella n’avait-il pas été le candidat «consensuel» de de Gaulle et de Abdenasser ? Ben Bella, encore lui et Ali Kafi n’avaient-ils pas, publiquement et à la fin de leurs vies respectives, justifié l’assassinat de Abane Ramdane qu’ils traitaient de «traître» sans que jamais le parquet ne s’en sente la nécessité de «s’autosaisir» ? L’histoire de la Révolution que le pouvoir a sérieusement et maintes fois «triturée» avant même l’indépendance, n’a jamais fait consensus, près de 53 ans après.
Du moins dans sa version «officielle», telle que décrétée par ceux qui se sont emparés du pouvoir, à savoir l’armée des frontières et l’état-major général de Houari Boumediène, qui avaient mobilisé tout l’arsenal de guerre stationné au Maroc et en Tunisie pour accomplir un véritable assaut militaire sur Alger.
L’été 1962 restera certainement l’une des pages les plus noires dans l’histoire de l’Algérie. Bien d’autres pages sombres suivront, bien sûr mais, quoi qu’il en soit, l’on ne peut décréter qu’un homme politique de premier rang ne puisse animer un débat sur l’histoire de son pays. Du reste, et dans un communiqué rendu public le jour même, Saïd Sadi affirme, sans surprise, assumer entièrement ses propos.
Dans un pays où un terroriste peut lancer des «fatwas» pour appeler au meurtre d’un journaliste sur plusieurs médias et en toute impunité, sans que le parquet ne «s’autosaisisse», la justice vient donner, encore une fois, la preuve de son «indépendance»…
K. A.

Réaction de la classe politique concernant l’ouverture d’une information judiciaire contre Saïd Sadi

Propos recueillis par Salah Benreguia et Cherif Bennaceur
Saïd Bouhadja, porte-parole du FLN :
«Saïd Sadi s’est trompé»

«Je pense que M. Saïd Sadi n’aurait pas dû tenir ce genre de propos, car ils concernent des personnalités nationales protégées par la Constitution. En tant que compagnons de lutte d’Ali Kafi, ces personnalités n’ont jamais été des régionalistes et rencontraient normalement, à l’époque de la Révolution, le colonel Amirouche dans la Wilaya III. M. Sadi s’est trompé car on ne touche pas aux symboles de l’Etat qui se sont sacrifiés pour la nation. Ces propos ne lui ramènent rien….»
Sofiane Djillali du Jil El Jadid :
«La célérité avec laquelle la justice s’est autosaisie est choquante»

«Bien entendu, la justice est toujours prompte à réagir lorsqu’il s’agit d’un opposant au régime, comparativement à ce que disent les uns et les autres et les soutiens à M. Bouteflika. Il est choquant de voir la célérité avec laquelle la justice s’est autosaisie. Elle aurait dû le faire lorsqu’il y a eu des fatwas pour prononcer la mort d’un citoyen, lorsque toute la population pense qu’un wali a été malmené par la mafia locale jusqu’à ce qu’il en décède. La justice aurait dû également s’autosaisir lorsque plusieurs tronçons de l’autoroute Est-Ouest construite à coup de milliards de dollars est en train de se refaire, lorsque Chakib Khelil a quitté le pays pour se refaire une vie avec l’argent des Algériens. Il ne reste de la justice que les mots. De toute façon on verra bien comment la justice va agir avec les pontes du régime impliquées dans l’affaire Khalifa et le reste des scandales.»
S. B.

Abdelouahab Abdelhalim de TAJ :
«La liberté d’expression, oui mais dans les limites»

L’ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, a le droit de s’exprimer, de même que la Justice a le droit de réagir, considérait hier un cadre dirigeant du parti Tajamou Amal Jazair (TAJ), Abdelouahab Abdelhalim, assez réservé dans ses propos. Il réagissait suite à l’initiative du parquet d’Alger d’ouvrir une information judiciaire du chef de diffamation contre l’ancien président du RCD après ses déclarations relatives à deux ex-chefs d’Etat et une personnalité historique et nationale.
Néanmoins, le représentant de TAJ estime que «la liberté d’expression, oui mais dans les limites», d’autant que les propos rapportés contre des personnalités dont la contribution à l’Histoire du pays est avérée, pourraient être interprétés comme «osés», considère-t-il.
Le PT et le FFS se défilent
Sollicités pour réagir à l’initiative du parquet d’Alger d’ouvrir une information judiciaire du chef de diffamation contre l’ancien président du RCD, le Front des forces socialistes (FFS) et le Parti des travailleurs (PT) ont atermoyé. Joints une première fois, les porte-paroles de ces deux partis avaient promis de réagir ultérieurement mais en vain.
D'autres partis étaient injoignables tandis que les porte-paroles d'autres formations politiques n'ont pas voulu commenter faute de connaissance préalable de cette affaire.
C. B.
folle
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Message  folle Lun 5 Jan - 11:15

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