Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
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Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
Solidarité avec Said Sadi, non à la falsification de l'histoire .
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Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
EXTRAIT DES RESOLUTIONS DU CONGRES DE LA SOUMMAM
Le Messalisme en déroute
Le M.N.A., en dépit de la démagogie et de la surenchère, n'a pas réussi à surmonter la crise mortelle du M.T.L.D. Il conservait une assise organique seulement en France du fait de la présence de Messali en exil, de l'ignorance totale des émigrés de la réalité algérienne.
C'est de là que partaient les mots d'ordre, les fonds et les hommes en vue de la création en Algérie de groupes armés ou de maquis dissidents, destinés non à la participation à la lutte contre l'ennemi exécré des opérations de provocation et à saboter par le défaitisme, le désordre et l'assassinat, la Révolution Algérienne et ses dirigeants militaires et politiques.
L'activité sporadique et brève du M.N.A. s'était manifestée publiquement, dans les rares villes telles Alger, comme une secte contre-révolutionnaire dans des opérations de division (campagne antimozabite), de gangstérisme (racket de commerçants), de confusion et de mensonges (Messali, soi-disant créateur et chef de l'Armée de Libération Nationale).
Le messalisme a perdu sa valeur de courant politique. Il est devenu de plus en plus un état d'âme qui s'étoile chaque jour.
Il est particulièrement significatif que les derniers admirateurs et défenseurs de Messali soient précisément les journalistes et intellectuels proches de la présidence du gouvernement français. Ils prétendent dénoncer l'ingratitude du peuple algérien qui ne reconnaîtrait plus «les mérites exceptionnels de Messali, le créateur, il y a trente ans, du nationalisme algérien ». LA PSYCHOLOGIE DE Messali s'apparente à la conviction insensée du coq de la fable qui ne se contente pas de constater l'aurore, mais proclame «qu'il fait lever le soleil».
Le nationalisme Algérien dont Messali revendique effrontément l'initiative est un phénomène de caractère universel, résultat d'une évolution naturelle suivie par tous les peuples sortant de leur léthargie. Le soleil se lève sans que le coq soit pour quelque chose, comme la Révolution Algérienne triomphe sans que Messali y ait aucun mérite. Cette apologie du messalisme dans la presse française était un indice sérieux de la préparation psychologique d'un climat artificiel favorable à une manœuvre de grande envergure contre la Révolution Algérienne.
C'est la division, arme classique du colonialisme.
Le gouvernement français a tenté en vain d'opposer au FLN des groupements modérés, voire même le groupe des «61». Ne pouvant plus compter sur les Sayah ou Farès, le béni-oui-ouisme étant discrédité d'une façon définitive et sans retour, le colonialisme français espérait utiliser le chef du MNA dans son ultime manœuvre diabolique pour tenter de voler au peuple algérien sa victoire.
Dans cette perspective, Messali représente, en raison de son orgueil et de son manque de scrupules, l'instrument parfait pour la politique impérialiste. Ce n'est dons pas par hasard que Jacques Soustelle pouvait affirmer en novembre 1956 au professeur Massignon : « Messali est ma dernière carte ». Le ministre résidant Lacoste ne se gêne pas pour confier à la presse colonialiste algérienne sa satisfaction de voir le MNA s'efforcer uniquement d'affaiblir le FLN.
L'hebdomadaire socialiste « Demain », dévoilant les divergences tactiques divisant les gouvernants français, pouvait écrire que certains ministres étaient disposés, pour empêcher le renforcement du FLN à accorder à Messali sa liberté totale, «le seul problème étant de protéger la vie du leader algérien». Quand on se rappelle que Messali s'est livré à une violente attaque contre les pays arabes, ce qui ne peut que réjouir les Soustelle, Lacoste et Borgeaud, son déplacement d'Angoulême à Belle-Isle justifie la thèse du journal « Demain ». Lorsque la vie de Messali est si précieuse pour le colonialisme français, faut-il s'étonner de le voir glisser vers la trahison consciente.
Le Messalisme en déroute
Le M.N.A., en dépit de la démagogie et de la surenchère, n'a pas réussi à surmonter la crise mortelle du M.T.L.D. Il conservait une assise organique seulement en France du fait de la présence de Messali en exil, de l'ignorance totale des émigrés de la réalité algérienne.
C'est de là que partaient les mots d'ordre, les fonds et les hommes en vue de la création en Algérie de groupes armés ou de maquis dissidents, destinés non à la participation à la lutte contre l'ennemi exécré des opérations de provocation et à saboter par le défaitisme, le désordre et l'assassinat, la Révolution Algérienne et ses dirigeants militaires et politiques.
L'activité sporadique et brève du M.N.A. s'était manifestée publiquement, dans les rares villes telles Alger, comme une secte contre-révolutionnaire dans des opérations de division (campagne antimozabite), de gangstérisme (racket de commerçants), de confusion et de mensonges (Messali, soi-disant créateur et chef de l'Armée de Libération Nationale).
Le messalisme a perdu sa valeur de courant politique. Il est devenu de plus en plus un état d'âme qui s'étoile chaque jour.
Il est particulièrement significatif que les derniers admirateurs et défenseurs de Messali soient précisément les journalistes et intellectuels proches de la présidence du gouvernement français. Ils prétendent dénoncer l'ingratitude du peuple algérien qui ne reconnaîtrait plus «les mérites exceptionnels de Messali, le créateur, il y a trente ans, du nationalisme algérien ». LA PSYCHOLOGIE DE Messali s'apparente à la conviction insensée du coq de la fable qui ne se contente pas de constater l'aurore, mais proclame «qu'il fait lever le soleil».
Le nationalisme Algérien dont Messali revendique effrontément l'initiative est un phénomène de caractère universel, résultat d'une évolution naturelle suivie par tous les peuples sortant de leur léthargie. Le soleil se lève sans que le coq soit pour quelque chose, comme la Révolution Algérienne triomphe sans que Messali y ait aucun mérite. Cette apologie du messalisme dans la presse française était un indice sérieux de la préparation psychologique d'un climat artificiel favorable à une manœuvre de grande envergure contre la Révolution Algérienne.
C'est la division, arme classique du colonialisme.
Le gouvernement français a tenté en vain d'opposer au FLN des groupements modérés, voire même le groupe des «61». Ne pouvant plus compter sur les Sayah ou Farès, le béni-oui-ouisme étant discrédité d'une façon définitive et sans retour, le colonialisme français espérait utiliser le chef du MNA dans son ultime manœuvre diabolique pour tenter de voler au peuple algérien sa victoire.
Dans cette perspective, Messali représente, en raison de son orgueil et de son manque de scrupules, l'instrument parfait pour la politique impérialiste. Ce n'est dons pas par hasard que Jacques Soustelle pouvait affirmer en novembre 1956 au professeur Massignon : « Messali est ma dernière carte ». Le ministre résidant Lacoste ne se gêne pas pour confier à la presse colonialiste algérienne sa satisfaction de voir le MNA s'efforcer uniquement d'affaiblir le FLN.
L'hebdomadaire socialiste « Demain », dévoilant les divergences tactiques divisant les gouvernants français, pouvait écrire que certains ministres étaient disposés, pour empêcher le renforcement du FLN à accorder à Messali sa liberté totale, «le seul problème étant de protéger la vie du leader algérien». Quand on se rappelle que Messali s'est livré à une violente attaque contre les pays arabes, ce qui ne peut que réjouir les Soustelle, Lacoste et Borgeaud, son déplacement d'Angoulême à Belle-Isle justifie la thèse du journal « Demain ». Lorsque la vie de Messali est si précieuse pour le colonialisme français, faut-il s'étonner de le voir glisser vers la trahison consciente.
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Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
Qu'y a t-il de changer ? Avant l'arrivée de Bouteflika à la magistrature suprême en Algérie, et depuis au moins 1954, Messali Hadj était considéré comme un traître par l'Algérie officielle ! Donc, les propos de Mr Said Saadi ne sont d'actualité. Avant lui, d’autres personnalités ont publiquement accusé Messali Hadj d’avoir trahi la cause nationale. Et particulièrement Mr Saïd Abadou, secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidines (ONM).
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Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
La pseudo-réponse de la fille de Messali Hadj à Saïd Saadi.
Messali 1959
DR
Quels sont les éléments de la pseudo-réponse de la fille de Messali Hadj à Saïd Saadi ?
Expurgée de l’insulte, de la manœuvre et de l’invective, il n’en reste pas grand-chose. Mis à part, l’accusation qu’elle adresse à Saïd Saadi de reprendre « dans un pur réflexe pavlovien, un cliché désuet ». Ce qui est en soi un aveu que ce que l’objet du délit remonte à loin, il figure même dans la plate-forme de la Soummam. Pour donner assise à son pamphlet, elle lui attribue une « quête de savoir et de vérité qui agite l’opinion à propos du Mouvement national algérien ». Persévérante dans manœuvre elle introduit, très subtilement, le sigle félon de MNA pour le confondre avec le mouvement national. La dame se pose en défenseuse de « la mémoire de milliers de patriotes et de militants qui se sont engagés avec Messali Hadj dans une lutte de tous les sacrifices afin de créer une conscience nationale ». Si l'on y prend garde, on se prend la bûche dans l’œil. Le MNA de Messali serait donc le Mouvement nationale dans sa filiation le plus pertinent ?! Rodée aux techniques, les plus biaisées et prête à tout au service de la mémoire de son père, elle invite le lecteur à croire que « les symboles fondateurs du nationalisme algérien » sont dans le collimateur d’un fieffé propagandiste « séparatiste ». Elle ose même l’estocade de parler dans une pique qui vise le FLN historique de « la perversion du mouvement national et les régimes autoritaires qui se sont succédé à la tête de l’Algérie depuis 1962 ». Elle n'est tellement intelligente qu’elle anticipe les réponses sur ce que qui n’est pas encore abordée – la conception arabiste de la Nation algérienne qui a fait ses premiers ravages lors de la crise de 1949. Elle parle d’une Algérie « riche de ses particularismes » pourtant son Papa a fait si peu cas de cette diversité et de la démocratie.
Elle termine ainsi : « Cela dit, je vous informe que je suis en contact avec mes avocats afin de saisir la justice et vous poursuivre pour diffamation ». Bien sûr, elle se sait défendue par le sommet de la régence, et derrière le discours "moderniste", "républicain" et … se love les atavismes tribaux….
Compte à la mémoire de ceux qui sont mort pour l’Algérie, ceux-là il reste à défendre leur mémoire.
Messali 1959
DR
Quels sont les éléments de la pseudo-réponse de la fille de Messali Hadj à Saïd Saadi ?
Expurgée de l’insulte, de la manœuvre et de l’invective, il n’en reste pas grand-chose. Mis à part, l’accusation qu’elle adresse à Saïd Saadi de reprendre « dans un pur réflexe pavlovien, un cliché désuet ». Ce qui est en soi un aveu que ce que l’objet du délit remonte à loin, il figure même dans la plate-forme de la Soummam. Pour donner assise à son pamphlet, elle lui attribue une « quête de savoir et de vérité qui agite l’opinion à propos du Mouvement national algérien ». Persévérante dans manœuvre elle introduit, très subtilement, le sigle félon de MNA pour le confondre avec le mouvement national. La dame se pose en défenseuse de « la mémoire de milliers de patriotes et de militants qui se sont engagés avec Messali Hadj dans une lutte de tous les sacrifices afin de créer une conscience nationale ». Si l'on y prend garde, on se prend la bûche dans l’œil. Le MNA de Messali serait donc le Mouvement nationale dans sa filiation le plus pertinent ?! Rodée aux techniques, les plus biaisées et prête à tout au service de la mémoire de son père, elle invite le lecteur à croire que « les symboles fondateurs du nationalisme algérien » sont dans le collimateur d’un fieffé propagandiste « séparatiste ». Elle ose même l’estocade de parler dans une pique qui vise le FLN historique de « la perversion du mouvement national et les régimes autoritaires qui se sont succédé à la tête de l’Algérie depuis 1962 ». Elle n'est tellement intelligente qu’elle anticipe les réponses sur ce que qui n’est pas encore abordée – la conception arabiste de la Nation algérienne qui a fait ses premiers ravages lors de la crise de 1949. Elle parle d’une Algérie « riche de ses particularismes » pourtant son Papa a fait si peu cas de cette diversité et de la démocratie.
Elle termine ainsi : « Cela dit, je vous informe que je suis en contact avec mes avocats afin de saisir la justice et vous poursuivre pour diffamation ». Bien sûr, elle se sait défendue par le sommet de la régence, et derrière le discours "moderniste", "républicain" et … se love les atavismes tribaux….
Compte à la mémoire de ceux qui sont mort pour l’Algérie, ceux-là il reste à défendre leur mémoire.
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Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
Quand Saïd Abadou qualifiait Messali Hadj de « traître »
Actualité - le 4 janvier 2015 à 18 h 07 min - Yacine Babouche @YacineBabouche.
Les déclarations de Saïd Sadi sur plusieurs personnalités historiques dont Messali Hadj ont suscité un tollé et de vives réactions. Hier soir sur TSA, où les propos de M. Sadi ont été rapportés, la fille de Messali a répliqué violemment à l’ancien chef du RCD. Ce dimanche, le Parquet d’Alger a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire contre Saïd Sadi.
Cependant, les accusations de Saïd Sadi contre Messali Hadj sont-elles nouvelles ? Pas du tout. Bien au contraire. Avant lui, d’autres personnalités ont publiquement accusé Messali Hadj d’avoir trahi la révolution. Á commencer par Saïd Abadou, secrétaire général de la toute puissante Organisation nationale des moudjahidines (ONM).
« Messali est un traître »
« Messali est un traître. Les messalistes sont des collaborateurs. Ils ont aidé l’armée coloniale à mâter le Front de libération nationale », avait-il déclaré en octobre 2011. « La guerre de Libération a été conduite uniquement par le FLN et son bras armé l’ALN. Le MNA était un appoint pour la France. Nous, nous ne reconnaissons que le FLN, rien que le FLN », avait-il ajouté. M. Abadou n’a jamais été inquiété après ses déclarations.
Pour sa part, Ouali Aït Ahmed, ancien Moudjahid et berbériste, avait qualifié Messali de « traître [versant] dans la collaboration pleine et totale avec la puissance occupante. On ne peut même pas le comparer à Pétain qui était un grand chef militaire lors de la Première Guerre mondiale, avant qu’il ne collabore avec le nazisme, lors de la capitulation française, aux premières années de la deuxième Guerre mondiale. » Lui, non plus, n’a jamais été inquiété.
L’avis des historiens
Les historiens sont plus nuancés. Pour Benjamin Stora, Messali Hadj « occupe une place considérable dans la révolution algérienne, l’égal en son temps de Bourguiba, du sultan du Maroc Mohammed V, avec cette singularité que Messali Hadj a été éliminé de la scène politique et historique algérienne. »
L’historien Mohamed Harbi, quant à lui, avait déclaré que « Le recours aux armes n’a jamais été exclu » par Messali Hadj. « Lorsque les oulémas avaient été interdits de prêcher dans les mosquées, [Messali] avait dit que nous devions défendre la liberté de prêche les armes à la main. »
Actualité - le 4 janvier 2015 à 18 h 07 min - Yacine Babouche @YacineBabouche.
Les déclarations de Saïd Sadi sur plusieurs personnalités historiques dont Messali Hadj ont suscité un tollé et de vives réactions. Hier soir sur TSA, où les propos de M. Sadi ont été rapportés, la fille de Messali a répliqué violemment à l’ancien chef du RCD. Ce dimanche, le Parquet d’Alger a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire contre Saïd Sadi.
Cependant, les accusations de Saïd Sadi contre Messali Hadj sont-elles nouvelles ? Pas du tout. Bien au contraire. Avant lui, d’autres personnalités ont publiquement accusé Messali Hadj d’avoir trahi la révolution. Á commencer par Saïd Abadou, secrétaire général de la toute puissante Organisation nationale des moudjahidines (ONM).
« Messali est un traître »
« Messali est un traître. Les messalistes sont des collaborateurs. Ils ont aidé l’armée coloniale à mâter le Front de libération nationale », avait-il déclaré en octobre 2011. « La guerre de Libération a été conduite uniquement par le FLN et son bras armé l’ALN. Le MNA était un appoint pour la France. Nous, nous ne reconnaissons que le FLN, rien que le FLN », avait-il ajouté. M. Abadou n’a jamais été inquiété après ses déclarations.
Pour sa part, Ouali Aït Ahmed, ancien Moudjahid et berbériste, avait qualifié Messali de « traître [versant] dans la collaboration pleine et totale avec la puissance occupante. On ne peut même pas le comparer à Pétain qui était un grand chef militaire lors de la Première Guerre mondiale, avant qu’il ne collabore avec le nazisme, lors de la capitulation française, aux premières années de la deuxième Guerre mondiale. » Lui, non plus, n’a jamais été inquiété.
L’avis des historiens
Les historiens sont plus nuancés. Pour Benjamin Stora, Messali Hadj « occupe une place considérable dans la révolution algérienne, l’égal en son temps de Bourguiba, du sultan du Maroc Mohammed V, avec cette singularité que Messali Hadj a été éliminé de la scène politique et historique algérienne. »
L’historien Mohamed Harbi, quant à lui, avait déclaré que « Le recours aux armes n’a jamais été exclu » par Messali Hadj. « Lorsque les oulémas avaient été interdits de prêcher dans les mosquées, [Messali] avait dit que nous devions défendre la liberté de prêche les armes à la main. »
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Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
http://www.tsa-algerie.com/2015/01/04/quand-saidabadou-traitait-messali-hadj-de-traitre/
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Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
Procès-verbal d'audition de Ben Bella le 12 mai 1950 fait devant la police française ou il a dénoncé tous les militants de l' OS qui ont participé au vol de la poste d ORAN.
" L'an mil neuf cent cinquante et le douze du mois de
mai, Devant nous, Havard Jean, commissaire
de la police des renseignements généraux, officier
de police judiciaire, auxiliaire de M. le procureur
de la République. Agissant en exécution de la commi
ssion rogatoire n°34 du 7 avril 1950 de M.
Catherineau, juge d'instruction près le tribunal de
première instance de l'arrondissement de Tizi-
Ouzou, étant subdélégué.
Assisté de l'inspecteur officier de police judiciai
re Tavera René de notre service. Pour faire suite
aux renseignements contenus dans la déclaration de
Belhadj Djillali Abdelkader Ben Mohamed,
entendons le nommé Ben Bella Mohamed qui nous décla
re : Je me nomme Ben Bella Mohamed
Ben Embarek, né le 25 décembre 1916 à Marnia (dépar
tement d'Oran, arrondissement de
Tlemcen), fils de Embarek Ben Mahdjoub et de SNP Fa
tma Bent El Hadj, célibataire.
J'ai exercé la profession de cultivateur à Marnia.
Actuellement, je suis permanent rétribué du parti
politique MTLD. J'habite Alger, chez Mme Ledru, 35,
rue Auber. J'ai fait mon service militaire en
qualité d'appelé au 141 RIA à Marseille. J'ai fait
la campagne de France 1939-1940, puis la
campagne d'Italie. J'ai été démobilisé avec le grad
e d'adjudant en juillet 1945. Je suis titulaire de
la
médaille militaire avec 4 citations. Je n'ai jamais
été condamné, je suis lettré en français et
quelque peu en arabe.
J'ai fait mes études primaires au collège de Tlemce
n (EPS) jusqu'au brevet. Mes études
terminées, je suis retourné chez moi, dans ma famil
le à Marnia, où j'ai aidé mon père qui possédait
un café fondouk et du terrain de culture. J'ai été
appelé sous les drapeaux en 1937 et, comme je
vous l'ai dit plus haut, j'ai fait la campagne de F
rance et d'Italie pour être démobilisé en juillet 1
945.
Pendant toute cette période, je n'ai pas eu d'activ
ité politique. J'ai commencé à faire de la politiqu
e
juste après ma démobilisation. Je me suis inscrit a
ux AML (Amis du manifeste et de la liberté) mais
je n'avais aucune fonction particulière ni aucune r
esponsabilité. Aux élections municipales de fin
1945 ou début 1946, je me suis présenté sur une lis
te d'union indépendante.
J'ai été élu et c'est quelques mois après cela que
j'ai été sollicité par le PPA pour entrer dans le
parti et organiser une section politique à Marnia.
J'ai organisé la section de Marnia, puis ai été
chargé de prospecter la région en vue de créer part
out des noyaux politiques. C'est ainsi que j'ai
eu l'occasion de me déplacer à Sebdou, Turenne, Hen
naya et Nemours. Je n'ai pas obtenu les
résultats escomptés.
Je suis resté à Marnia jusqu'au début de l'année 19
48. Un mois environ avant les élections à
l'assemblée algérienne (avril 1948) le chef de la r
égion politique qui m'avait contacté m'a fait
connaître que je devais aller à Alger me mettre à l
a disposition d'un certain Madjid. L'endroit de la
rencontre, un café actuellement fermé, qui se trouv
e aux environs de Monoprix à Belcourt, le jour
et l'heure m'ont été fixés.
Je devais me présenter à ce café maure avec un jour
nal. Je ne me souviens plus exactement de
quel journal il s'agissait, mais je me souviens qu'
il y avait un mot de passe. C'est ainsi qu'à l'heur
e
indiquée, j'ai rencontré Madjid. Je le voyais pour
la première fois. Il m'a dit dans les grandes ligne
s
ce que le parti attendait de moi. Une organisation
paramilitaire, super clandestine venait d'être
créée et le parti me mettait à la disposition de ce
tte formation.
Je vous précise qu'à ce moment-là, le MTLD existait
et que j'en faisais partie. C'est donc ce parti
politique qui m'a mis à la disposition de cette org
anisation paramilitaire qui prenait le titre de l'O
S
(Organisation spéciale). Madjid m'expliqua en outre
qu'il fallait obtenir la libération de l'Algérie p
ar
la force et que seule la violence était susceptible
de nous faire atteindre l'objectif. J'étais désign
é
pour prendre la direction de l'OS en Oranie.
Partout, dans les villes, je devais créer des group
es comptant un chef et trois éléments. C'est ce
que nous avons appelé l'organisation «quatre-quatre
». C'est au cours de contacts successifs que
Madjid m'a expliqué le détail de ma mission. Durant
mon séjour à Alger, j'ai fait la connaissance de
Belhadj Djillali Abdelkader, Reguimi et Maroc.
Avec Madjid, nous constituions une sorte d'état-maj
or qui devait élaborer le plan d'instruction et de
formation militaires. Belhadj Djillali était chargé
de la rédaction des cours d'instruction militaire
que
nous supervisions, approuvions ou modifions en séan
ce de comité.
Quelques mois à peine, après les élections à l'asse
mblée algérienne, pour mettre en pratique ce
que nous avions élaboré en théorie, avec le chef na
tional Madjid et le comité d'état-major, nous
avons décidé d'effectuer un peloton d'instruction à
la ferme de Belhadj, au douar Zeddine, près de
Rouina.
Nous sommes restés là sept jours au cours desquels
nous avons fait des exercices de tir au «colt»
et de l'instruction individuelle technique du comba
ttant. Nous disposions de deux «colts» dont l'un
appartenait à Madjid, l'autre à Belhadj.
J'ai commencé à organiser à Oran où j'ai désigné co
mme chef un certain Belhadj, employé à la
mairie, au service du ravitaillement. Puis j'ai nom
mé à Tiaret comme responsable de notre
organisation un certain Saïd, tailleur.
Par la suite, j'ai organisé Relizane, Mostaganem et
Tlemcen. J'ai placé à la tête de ces trois
derniers centres respectivement Benatia, conseiller
municipal, Fellouh, gargotier, et un troisième à
Tlemcen dont je ne me souviens plus du nom. Je suis
resté à la tête du département d'Oran
jusqu'en avril 1949.J'ai été rappelé par le parti à
la politique.
Durant mes fonctions de chef de département, je ven
ais assez régulièrement à Alger où
j'effectuais des liaisons avec Madjid. Nous nous ré
unissions environ une fois par mois pour faire le
point sur la situation de l'organisation paramilita
ire.
Je retrouvais là mes camarades de l'état-major. Ces
petites réunions mensuelles duraient deux ou
trois jours et à chacune d'elle nous avions le soin
de fixer le lieu, la date et l'heure de la prochai
ne.
Au sujet des armes d'instruction de mon département
, elles n'ont pas été livrées par Alger, mais
achetées sur place à Oran disposait de quelques rev
olvers 7,65, de deux colts et d'une mitraillette
allemande qui, je crois, est celle qui a servi à l'
attaque de la poste d'Oran. Je vous parlerai plus
tard en détail de cette affaire.
Pour les autres régions, je ne me souviens plus de
la nomenclature des armes, il n'y en avait pas
beaucoup. J'ai été remplacé par Boutlelis Hamou à l
a tête du département d'Oran. A Alger, le parti
m'a placé à la tête du CO (comité d'organisation).
Ma mission consistait en la réception des
rapports des différentes wilayas d'Algérie, que je
transmettais au parti. En retour, j'adressais à ces
dernières les instructions données par la direction
politique.
Les réunions de wilaya avaient lieu mensuellement e
t chacun des chefs apportait personnellement
son rapport. J'ai assumé ces fonctions jusqu'en sep
tembre 1949. A ce moment-là, le chef national
de l'OS, Madjid, est passé au berbérisme et le part
i, en la personne de Khider, m'a chargé de
m'occuper de l'OS.
Durant trois mois, c'est-à-dire octobre, novembre e
t décembre, j'ai donc cumulé les fonctions de
chef du comité d'organisation et de chef national d
e l'OS. A partir de décembre, j'ai abandonné
mes fonctions spécifiquement politiques pour me con
sacrer à l'organisation paramilitaire. J'ai été
remplacé au comité d'organisation par Saïd Hamrani.
Depuis la fin 1948, le coup d'Etat berbériste
était en préparation, et peu à peu les rangs de l'O
S se vidaient.
Cette crise a atteint son paroxysme au moment où Ma
djid a été mis dehors par le parti. C'est, je
crois, en juillet-août 1949.Quand j'ai repris l'OS,
la situation n'était pas brillante. Alger se
subdivisait en trois régions, Oran et Constantine e
n deux. J'ai dû supprimer cette fragmentation et
les trois départements ne formèrent plus qu'un seul
bloc.
A la tête du département d'Alger, j'ai placé Reguim
i Marc, avec comme adjoint, Larbi, celle du
Constantinois, Belhadj Djillali, conservait sous mo
n autorité la direction des trois départements en
ce qui concerne l'organisation paramilitaire. A la
tête du service général, en remplacement de Ould
Hamouda, arrêté, je plaçais Yousfi Mohamed. A la su
ite de la démission du docteur Lamine
Debaghine, l'OS a subi une nouvelle crise. Belhadj
Djillali était mis en veilleuse et remplacé par
Reguimi. Il était accusé de s'occuper beaucoup plus
de son commerce que de l'organisation.
Alger, Oran et Constantine étaient respectivement d
irigés par Boudiaf, Abderrahmane et Larbi.
Maroc était rappelé à la politique. Yousfi conserva
it toujours la direction du service général qui
s'enrichissait d'un groupe sanitaire. Je sais que l
e réseau complicité passait sous la direction de
Ben Mahdjoub, Arab Mohamed conservant le service de
s artificiers.
J'ignore quels étaient les responsables d'autres se
ctions. A ce moment-là, l'OS avait la structure
suivante : Un chef national placé sous l'autorité d
u parti. J'avais sous mes ordres un chef pour les
trois départements et un chef de service général. C
haque département était placé sous l'autorité
d'un responsable duquel dépendaient plusieurs chefs
de zones.
Pour Alger, il y en avait six ou huit : pour Oran,
il y en avait un, enfin pour Constantine, quatre ou
cinq. Tous les membres de l'OS, du chef national ju
squ'au chef de zones, y compris le chef du
réseau de complicité et le chef des artificiers, ét
aient des permanents du parti politique M.T.L.D,
mis à la disposition de l'organisation paramilitair
e. Ils touchaient un traitement mensuel.
Les chefs de chaque département, le chef des trois
départements, le chef du service général et
moi-même percevions une mensualité de quinze mille
francs, alors que les chefs de zones, le chef
du réseau complicité et celui des artificiers perce
vaient douze mille francs par mois. Je vous ai dit
qu'en ma qualité de chef national de l'OS, je dépen
dais directement du parti.
J'étais placé sous l'autorité directe du député Khi
der. C'est à lui et à lui seul que je rendais compt
e
de l'activité de la formation paramilitaire. C'est
de lui et de lui seul que je recevais les directive
s et
les cosignes. Aucune décision grave, aucune réforme
importante n'était prise sans en référer au
député Khider. C'est d'ailleurs lui, qui, chaque mo
is, me remettait les fonds nécessaires à la
rétribution des permanents de l'OS.
Nous avions l'habitude de nous rencontrer une fois
par mois, soit place de Chartres soit au 13 de
la rue Marengo, soit dans un autre endroit quelconq
ue. Il est évident que je le voyais d'autres fois
à la permanence politique, mais pour l'OS, les cont
acts étaient mensuels. Aux différents cas que je
lui soumettais et suivant leur importance, Khider l
es tranchait immédiatement ou me demandait un
temps de réflexion.
Je suppose donc qu'il sollicitait quelquefois l'avi
s du parti.Je veux maintenant vous expliquer les
conditions dans lesquelles l'OS a été créée. Dans l
e M.T.L.D, comme dans tous les partis
politiques, il y a ce qu'on appelle les détracteurs
. Il y a les réfléchis, les pondérés, les exaltés,
les
violents qui trouvent qu'on n'en fait jamais assez
et qui nous disaient que la libération du territoir
e
national n'allait pas assez vite. C'est dans cette
atmosphère et pour faire face au discrédit que le
parti a décidé, pour montrer sa force et sa volonté
d'action, de créer une organisation paramilitaire.
Cette formation, qui avait pur but la libération de
l'Algérie, ne devait intervenir qu'en cas de confl
it
extérieur avec la France ou de conflit intérieur gr
ave. Et c'est toujours sous la pression des
perturbateurs et pour céder à leurs exigences que c
ertains actes de violence ont été commis.
Parmi eux, je citerai le cas de l'attaque de la pos
te d'Oran. Je vous le dis immédiatement, il s'agit
d'un coup de force exécuté par l'OS. Après le dépar
t de certains éléments troubles tels que Madjid,
par exemple, et à la lueur de l'expérience acquise,
il était avéré que l'OS n'était pas viable. Le par
ti
avait décidé de la supprimer. C'est ainsi que peu à
peu, les éléments et les permanents qui étaient
rappelés à la politique n'étaient pas remplacés. L'
ordre formel avait d'ailleurs été donné à tous les
élus M.T.L.D qui avaient été mis à la disposition d
e l'OS d'avoir à réintégrer le parti.
A plusieurs reprises, je vous ai parlé de l'attaque
à main armée perpétrée contre la poste d'Oran.
Je viens de vous dire qu'il s'agissait d'une manife
station de l'OS, que ce coup de force avait été
tenté pour satisfaire aux exigences des trublions p
olitiques du M.T.L.D. Je vais donc par le détail
vous dire tout ce que je sais sur cet attentat. Au
début de l'année 1949, le M.T.L.D. subissait une
crise financière assez aiguë et cela s'ajoutait aux
tiraillements politiques.
Je ne peux pas vous dire absolument si c'est Madjid
qui était à ce moment-là le chef national de
l'OS ou bien le député Khider, qui a imaginé ou con
çu ce coup de force. En tout cas, ce que je puis
vous affirmer, c'est qu'ils étaient au courant des
faits, et que cette affaire n'a pas pu se réaliser,
à
condition que ce soit Madjid qui l'ait conçue, sans
en conférer à Khider.
D'ailleurs, par la suite, lorsque j'étais chef nati
onal de l'OS, les conversations que j'ai eues avec
Khider m'ont démontré qu'il était parfaitement au c
ourant des faits. C'est au cours d'une réunion de
l'état-major de l'OS, à Alger, que Madjid nous a fa
it connaître l'intention du parti d'attaquer la pos
te
d'Oran, pour se procurer de l'argent. Il m'a chargé
de trouver sur place, à Oran, un local où nous
pourrions en toute quiétude mettre sur pied le plan
de réalisation d'une telle opération. Dès le
début, nous avons désigné pour l'exécution Bouchaïb
, de Temouchent, qui devait diriger
l'expédition, Fellouh, de Mostaganem, Kheder, le ch
auffeur d'Alger, tous trois membres de l'OS.
Cette équipe devait être complétée par trois ou qua
tre éléments supplémentaires choisis parmi les
membres de l'OS ou des maquisards.
Ces grandes lignes arrêtées, il était convenu que l
'affaire se ferait au début du mois de mars et
que Madjid viendrait à Oran, une quinzaine de jours
avant, pour le montage définitif.Je suis rentré
à Oran et j'ai immédiatement songé à utiliser le lo
cal dont le parti disposait, 1, rue Agent Lepain, à
Gambetta, et j'en ai avisé Madjid. Il est arrivé ve
rs le 20 février à Oran et a logé au local. J'ai om
is
de vous dire qu'il était accompagné de Khider. Ils
ont été rejoints par les permanents Bouchaïb, de
Temouchent et Fellouh de Mostaganem. Trois maquisar
ds sont arrivés d'Alger quelques jours
après. Je suppose qu'ils ont été désignés par Ould
Hamouda, qui, à l'époque, devait être chef du
réseau de complicité, par sa qualité de chef du ser
vice général. Ils ont certainement été reçus à la
gare d'Oran par Bouchaïb qui les a conduits au loca
l de la rue Agent Lepain.
Comme cela est de coutume chez nous, ils devaient t
rès probablement avoir un mot de passe et
un journal, signe de reconnaissance. Je dois vous d
ire que c'est Madjid qui détenait les fonds
nécessaires à la nourriture et qu'ils faisaient eux
-mêmes leur popote. A cette époque, le parti
m'avait rappelé à la politique. J'avais déjà pris m
es consignes à Alger et j'étais en train de passer
celle de l'OS, du département d'Oran à Boutlelis Ha
mou.
Je ne pense pas que ce dernier à ce moment fût au c
ourant de cette première affaire. Pour ma
part, il avait été décidé que, deux ou trois jours
avant le coup, je devais me créer un alibi en allan
t
me reposer dans ma famille à Marnia, puis le lendem
ain de l'attentat me rendre à Alger pour y
rencontrer Madjid.Environ six jours avant l'attaque
de la poste, avec Madjid et l'équipe, nous avons
tenu une réunion pour exhorter les exécutants à fai
re ce que commandait le parti.
Pour cette réunion, Madjid et moi avons revêtu des
cagoules noires du groupe de l'OS, d'Oran.
Elles nous arrivaient jusqu'à mi-corps, nous étions
assis dans la grande pièce centrale, face à la
porte dissimulant nos pantalons par une couverture.
C'est Bouchaïb qui nous a fait rentrer dans ce loca
l et c'est lui qui a introduit les éléments, alors
que nous avions la face voilée. C'est Madjid qui a
pris le premier la parole. Il s'est adressé à
l'auditoire en langue arabe et a dit en substance :
«Le parti a besoin d'argent, vous avez juré de lui
obéir et il compte sur vous pour exécuter fidèlemen
t la mission qui vous a été confiée.»Il a
expliqué succinctement qu'il s'agissait d'attaquer
la poste d'Oran pour se procurer l'argent de la
caisse de la recette. Il a ajouté que les détails c
omplémentaires seraient fournis en temps utile par
Bouchaïb.
J'ai ensuite pris la parole en langue arabe pour co
nfirmer ce qu'avait dit Madjid. Ici, je vous dois
une explication. Dans les conversations préliminair
es avec Madjid, il avait été décidé d'utiliser un
taxi volé à son propriétaire. Madjid avait minutieu
sement étudié les détails de tout cela. Comme il
avait été convenu, je me suis rendu à Marnia.
L'opération, autant qu'il m'en souvienne, avait été
fixée pour le 3 ou le 4 mars. Dès cette date
écoulée, j'ai pris le train à destination d'Alger o
ù j'avais rendez-vous avec Madjid. Je l'ai
effectivement rencontré et il m'a expliqué comment
l'affaire n'avait pas réussi du fait d'un mauvais
fonctionnement de la voiture restée en panne à prox
imité de la poste.
Quelques jours après, l'état-major de l'OS s'est ré
uni et nous avons décidé que cette affaire serait
reportée au 4 ou au 5 avril 1949. Je suis retourné
à Oran, où je devais terminer de passer mes
consignes à Boutlelis. Madjid m'a rejoint vers les
23 ou 24 mars, et comme précédemment, il a
logé au local de la rue Agent Lepain. Là, il a retr
ouvé les éléments, c'est-à-dire Bouchaïb, Khider,
Messaoud Soudani, qui était permanent rétribué du p
arti, chef de zones d'Oran centre, un certain
X de Palikao, qui avait remplacé Fellouh et deux de
s trois maquisards de la première opération, le
troisième ayant, je crois, rejoint Alger.
Cette fois, je n'ai pas paru au local. Je prenais c
ontact avec Madjid à l'extérieur. Il avait été déci
dé
que le coup se ferait le 5 avril au matin et comme
la première fois, on devait utiliser un taxi volé.
Pour ma part, je devais rejoindre Alger deux ou tro
is jours avant la date et revenir à Oran par le
train de jour qui arrive à quinze heures.
Madjid, lui, devait rentrer à Alger la veille, en p
renant le train qui part d'Oran à vingt-deux heures
environ. Ces consignes ont été scrupuleusement resp
ectées et le 5 avril vers 13h je suis arrivé à
Oran. A la sortie de la gare, j'ai rencontré Souida
ni qui m'a mis au courant du déroulement de
l'affaire, me signalant qu'il avait été impossible
d'utiliser un taxi, les chauffeurs étant très méfia
nts
et qu'ils avaient dû user d'un subterfuge en se ser
vant d'un docteur et de sa traction avant. Il m'a
dit que l'argent se trouvait dans le local.
C'est par le journal du soir Oran-Soir que j'ai con
nu le montant du vol et appris certains autres
détails. Je devais reprendre le train du soir pour
rendre compte de ma mission à Madjid. J'ai pris
contact avec Boutlelis que j'ai mis au courant des
faits, le chargeant en sa qualité de chef de
département de veiller à la sécurité des éléments q
ui avaient perpétré le coup, et au moment du
vol.
Vers 17h30, ce même jour, j'ai vu Soudani et je lui
ai dit de prendre contact avec Boutlelis, duquel
il recevrait des instructions ultérieures susceptib
les de parer à toute éventualité. Dès le matin,
j'étais rentré à Alger par le train de la veille, a
u soir, j'ai pris contact avec Madjid auquel j'ai r
endu
compte de ma mission. Là, se terminait mon rôle.
Par la suite, j'ai appris par Madjid lui-même que l
'argent avait été transporté chez Boutlelis où le
député Khider devait en prendre livraison. Ce fait
m'a été confirmé par lui-même au cours de
discussions et de conversations que nous avons eues
alors que j'étais responsable du CO, puis
chef national de l'OS. Le produit du vol a été enti
èrement versé au M.T.L.D. par Khider, la somme
d'argent découverte chez Kheder le chauffeur représ
entait un prêt consenti par l'OS pour lui
permettre de monter un garage personnel.
Je ne vois rien d'autre à vous dire sur l'affaire d
e la poste d'Oran. Si par la suite il me revenait
certains détails, je ne manquerai pas de vous en fa
ire part ou de les dire au juge d'instruction. A
l'instant, il me souvient que c'est Madjid, avant d
e prendre le train à destination d'Alger, qui a
téléphoné ou qui est allé voir la femme du docteur.
Les armes utilisées pour perpétrer l'attentat contr
e la poste d'Oran appartiennent toutes à l'OS de
cette ville.
S.I. - La somme d'argent que vous avez trouvée dans
ma chambre, soit deux cent vingt-trois mille
francs, se décompose comme suit : trente-huit mille
francs m'appartiennent en propre, dont quinze
mille francs de ma permanence du mois en cours. Le
reste représente la Caisse de l'OS,
constituée en partie par des cotisations et les don
s et en partie remises par le député Khider.
S.I. - Le revolver P 38 de marque allemande que vou
s avez découvert dans la poche de ma
canadienne dans ma chambre est une prise de guerre
de la compagne d'Italie.
S.I. - La fausse carte d'identité, l'extrait de nai
ssance au nom de Mebtouche Abdelkader, né le 9
mars 1919 que vous avez trouvés dans ma chambre m'o
nt été remis par le député Khider et ce,
dans les conditions suivantes : quelque temps après
l'attentat perpétré contre la poste d'Oran, la
police est allée me chercher à Marnia, à mon domici
le. Mes parents m'ont averti. C'est alors que
j'ai demandé à Khider de me procurer de faux papier
s. A sa demande, je lui ai remis deux
photographies et quelques jours après, il m'a donné
les papiers que vous avez découverts.
S.I. - Je ne peux vous donner aucune indication sur
les maquisards, je sais seulement qu'il y en
avait deux, hébergés dans la région de l'Alma, un d
ans la région de Cherchell, un en Oranie, dans
la région de Saint-Cloud et deux dans Oran-ville ou
aux environs immédiats. Pour ces trois
derniers, je pense qu'Abderrahmane, actuellement ch
ef de l'OS du département d'Oran, pourra
vous dire exactement où ils se trouvent.
Quant à Bouchaïb et Souidani, depuis l'affaire d'Or
an, je ne les ai plus revus. Je ne me souviens
du signalement que d'un maquisard. Je l'ai aperçu a
lors que j'étais en cagoule. Il semblait être âgé
d'une trentaine d'années, très brun, le nez épaté,
petit et trapu.
Lu, persiste, signe, signons. Et de même suite, dis
ons que Ben Bella nous déclare : Aux mois de
mars et d'avril, non : en avril seulement, pour l'a
ttentat de la poste d'Oran, je me suis créé un alib
i"
en passant la nuit qui a précédé cet attentat à l'h
ôtel du Muguet, à Alger.
Lu, persiste, signe, signons.
Copie certifiée conforme
Le greffier
Signé : illisible*
Texte reproduit intégralement conforme à l'original
.
---------------------------------------------------
---------------------------------------------
Ce PV a été publié le 21 Novembre 2002 par le quoti
dien La Tribune à Alger
" L'an mil neuf cent cinquante et le douze du mois de
mai, Devant nous, Havard Jean, commissaire
de la police des renseignements généraux, officier
de police judiciaire, auxiliaire de M. le procureur
de la République. Agissant en exécution de la commi
ssion rogatoire n°34 du 7 avril 1950 de M.
Catherineau, juge d'instruction près le tribunal de
première instance de l'arrondissement de Tizi-
Ouzou, étant subdélégué.
Assisté de l'inspecteur officier de police judiciai
re Tavera René de notre service. Pour faire suite
aux renseignements contenus dans la déclaration de
Belhadj Djillali Abdelkader Ben Mohamed,
entendons le nommé Ben Bella Mohamed qui nous décla
re : Je me nomme Ben Bella Mohamed
Ben Embarek, né le 25 décembre 1916 à Marnia (dépar
tement d'Oran, arrondissement de
Tlemcen), fils de Embarek Ben Mahdjoub et de SNP Fa
tma Bent El Hadj, célibataire.
J'ai exercé la profession de cultivateur à Marnia.
Actuellement, je suis permanent rétribué du parti
politique MTLD. J'habite Alger, chez Mme Ledru, 35,
rue Auber. J'ai fait mon service militaire en
qualité d'appelé au 141 RIA à Marseille. J'ai fait
la campagne de France 1939-1940, puis la
campagne d'Italie. J'ai été démobilisé avec le grad
e d'adjudant en juillet 1945. Je suis titulaire de
la
médaille militaire avec 4 citations. Je n'ai jamais
été condamné, je suis lettré en français et
quelque peu en arabe.
J'ai fait mes études primaires au collège de Tlemce
n (EPS) jusqu'au brevet. Mes études
terminées, je suis retourné chez moi, dans ma famil
le à Marnia, où j'ai aidé mon père qui possédait
un café fondouk et du terrain de culture. J'ai été
appelé sous les drapeaux en 1937 et, comme je
vous l'ai dit plus haut, j'ai fait la campagne de F
rance et d'Italie pour être démobilisé en juillet 1
945.
Pendant toute cette période, je n'ai pas eu d'activ
ité politique. J'ai commencé à faire de la politiqu
e
juste après ma démobilisation. Je me suis inscrit a
ux AML (Amis du manifeste et de la liberté) mais
je n'avais aucune fonction particulière ni aucune r
esponsabilité. Aux élections municipales de fin
1945 ou début 1946, je me suis présenté sur une lis
te d'union indépendante.
J'ai été élu et c'est quelques mois après cela que
j'ai été sollicité par le PPA pour entrer dans le
parti et organiser une section politique à Marnia.
J'ai organisé la section de Marnia, puis ai été
chargé de prospecter la région en vue de créer part
out des noyaux politiques. C'est ainsi que j'ai
eu l'occasion de me déplacer à Sebdou, Turenne, Hen
naya et Nemours. Je n'ai pas obtenu les
résultats escomptés.
Je suis resté à Marnia jusqu'au début de l'année 19
48. Un mois environ avant les élections à
l'assemblée algérienne (avril 1948) le chef de la r
égion politique qui m'avait contacté m'a fait
connaître que je devais aller à Alger me mettre à l
a disposition d'un certain Madjid. L'endroit de la
rencontre, un café actuellement fermé, qui se trouv
e aux environs de Monoprix à Belcourt, le jour
et l'heure m'ont été fixés.
Je devais me présenter à ce café maure avec un jour
nal. Je ne me souviens plus exactement de
quel journal il s'agissait, mais je me souviens qu'
il y avait un mot de passe. C'est ainsi qu'à l'heur
e
indiquée, j'ai rencontré Madjid. Je le voyais pour
la première fois. Il m'a dit dans les grandes ligne
s
ce que le parti attendait de moi. Une organisation
paramilitaire, super clandestine venait d'être
créée et le parti me mettait à la disposition de ce
tte formation.
Je vous précise qu'à ce moment-là, le MTLD existait
et que j'en faisais partie. C'est donc ce parti
politique qui m'a mis à la disposition de cette org
anisation paramilitaire qui prenait le titre de l'O
S
(Organisation spéciale). Madjid m'expliqua en outre
qu'il fallait obtenir la libération de l'Algérie p
ar
la force et que seule la violence était susceptible
de nous faire atteindre l'objectif. J'étais désign
é
pour prendre la direction de l'OS en Oranie.
Partout, dans les villes, je devais créer des group
es comptant un chef et trois éléments. C'est ce
que nous avons appelé l'organisation «quatre-quatre
». C'est au cours de contacts successifs que
Madjid m'a expliqué le détail de ma mission. Durant
mon séjour à Alger, j'ai fait la connaissance de
Belhadj Djillali Abdelkader, Reguimi et Maroc.
Avec Madjid, nous constituions une sorte d'état-maj
or qui devait élaborer le plan d'instruction et de
formation militaires. Belhadj Djillali était chargé
de la rédaction des cours d'instruction militaire
que
nous supervisions, approuvions ou modifions en séan
ce de comité.
Quelques mois à peine, après les élections à l'asse
mblée algérienne, pour mettre en pratique ce
que nous avions élaboré en théorie, avec le chef na
tional Madjid et le comité d'état-major, nous
avons décidé d'effectuer un peloton d'instruction à
la ferme de Belhadj, au douar Zeddine, près de
Rouina.
Nous sommes restés là sept jours au cours desquels
nous avons fait des exercices de tir au «colt»
et de l'instruction individuelle technique du comba
ttant. Nous disposions de deux «colts» dont l'un
appartenait à Madjid, l'autre à Belhadj.
J'ai commencé à organiser à Oran où j'ai désigné co
mme chef un certain Belhadj, employé à la
mairie, au service du ravitaillement. Puis j'ai nom
mé à Tiaret comme responsable de notre
organisation un certain Saïd, tailleur.
Par la suite, j'ai organisé Relizane, Mostaganem et
Tlemcen. J'ai placé à la tête de ces trois
derniers centres respectivement Benatia, conseiller
municipal, Fellouh, gargotier, et un troisième à
Tlemcen dont je ne me souviens plus du nom. Je suis
resté à la tête du département d'Oran
jusqu'en avril 1949.J'ai été rappelé par le parti à
la politique.
Durant mes fonctions de chef de département, je ven
ais assez régulièrement à Alger où
j'effectuais des liaisons avec Madjid. Nous nous ré
unissions environ une fois par mois pour faire le
point sur la situation de l'organisation paramilita
ire.
Je retrouvais là mes camarades de l'état-major. Ces
petites réunions mensuelles duraient deux ou
trois jours et à chacune d'elle nous avions le soin
de fixer le lieu, la date et l'heure de la prochai
ne.
Au sujet des armes d'instruction de mon département
, elles n'ont pas été livrées par Alger, mais
achetées sur place à Oran disposait de quelques rev
olvers 7,65, de deux colts et d'une mitraillette
allemande qui, je crois, est celle qui a servi à l'
attaque de la poste d'Oran. Je vous parlerai plus
tard en détail de cette affaire.
Pour les autres régions, je ne me souviens plus de
la nomenclature des armes, il n'y en avait pas
beaucoup. J'ai été remplacé par Boutlelis Hamou à l
a tête du département d'Oran. A Alger, le parti
m'a placé à la tête du CO (comité d'organisation).
Ma mission consistait en la réception des
rapports des différentes wilayas d'Algérie, que je
transmettais au parti. En retour, j'adressais à ces
dernières les instructions données par la direction
politique.
Les réunions de wilaya avaient lieu mensuellement e
t chacun des chefs apportait personnellement
son rapport. J'ai assumé ces fonctions jusqu'en sep
tembre 1949. A ce moment-là, le chef national
de l'OS, Madjid, est passé au berbérisme et le part
i, en la personne de Khider, m'a chargé de
m'occuper de l'OS.
Durant trois mois, c'est-à-dire octobre, novembre e
t décembre, j'ai donc cumulé les fonctions de
chef du comité d'organisation et de chef national d
e l'OS. A partir de décembre, j'ai abandonné
mes fonctions spécifiquement politiques pour me con
sacrer à l'organisation paramilitaire. J'ai été
remplacé au comité d'organisation par Saïd Hamrani.
Depuis la fin 1948, le coup d'Etat berbériste
était en préparation, et peu à peu les rangs de l'O
S se vidaient.
Cette crise a atteint son paroxysme au moment où Ma
djid a été mis dehors par le parti. C'est, je
crois, en juillet-août 1949.Quand j'ai repris l'OS,
la situation n'était pas brillante. Alger se
subdivisait en trois régions, Oran et Constantine e
n deux. J'ai dû supprimer cette fragmentation et
les trois départements ne formèrent plus qu'un seul
bloc.
A la tête du département d'Alger, j'ai placé Reguim
i Marc, avec comme adjoint, Larbi, celle du
Constantinois, Belhadj Djillali, conservait sous mo
n autorité la direction des trois départements en
ce qui concerne l'organisation paramilitaire. A la
tête du service général, en remplacement de Ould
Hamouda, arrêté, je plaçais Yousfi Mohamed. A la su
ite de la démission du docteur Lamine
Debaghine, l'OS a subi une nouvelle crise. Belhadj
Djillali était mis en veilleuse et remplacé par
Reguimi. Il était accusé de s'occuper beaucoup plus
de son commerce que de l'organisation.
Alger, Oran et Constantine étaient respectivement d
irigés par Boudiaf, Abderrahmane et Larbi.
Maroc était rappelé à la politique. Yousfi conserva
it toujours la direction du service général qui
s'enrichissait d'un groupe sanitaire. Je sais que l
e réseau complicité passait sous la direction de
Ben Mahdjoub, Arab Mohamed conservant le service de
s artificiers.
J'ignore quels étaient les responsables d'autres se
ctions. A ce moment-là, l'OS avait la structure
suivante : Un chef national placé sous l'autorité d
u parti. J'avais sous mes ordres un chef pour les
trois départements et un chef de service général. C
haque département était placé sous l'autorité
d'un responsable duquel dépendaient plusieurs chefs
de zones.
Pour Alger, il y en avait six ou huit : pour Oran,
il y en avait un, enfin pour Constantine, quatre ou
cinq. Tous les membres de l'OS, du chef national ju
squ'au chef de zones, y compris le chef du
réseau de complicité et le chef des artificiers, ét
aient des permanents du parti politique M.T.L.D,
mis à la disposition de l'organisation paramilitair
e. Ils touchaient un traitement mensuel.
Les chefs de chaque département, le chef des trois
départements, le chef du service général et
moi-même percevions une mensualité de quinze mille
francs, alors que les chefs de zones, le chef
du réseau complicité et celui des artificiers perce
vaient douze mille francs par mois. Je vous ai dit
qu'en ma qualité de chef national de l'OS, je dépen
dais directement du parti.
J'étais placé sous l'autorité directe du député Khi
der. C'est à lui et à lui seul que je rendais compt
e
de l'activité de la formation paramilitaire. C'est
de lui et de lui seul que je recevais les directive
s et
les cosignes. Aucune décision grave, aucune réforme
importante n'était prise sans en référer au
député Khider. C'est d'ailleurs lui, qui, chaque mo
is, me remettait les fonds nécessaires à la
rétribution des permanents de l'OS.
Nous avions l'habitude de nous rencontrer une fois
par mois, soit place de Chartres soit au 13 de
la rue Marengo, soit dans un autre endroit quelconq
ue. Il est évident que je le voyais d'autres fois
à la permanence politique, mais pour l'OS, les cont
acts étaient mensuels. Aux différents cas que je
lui soumettais et suivant leur importance, Khider l
es tranchait immédiatement ou me demandait un
temps de réflexion.
Je suppose donc qu'il sollicitait quelquefois l'avi
s du parti.Je veux maintenant vous expliquer les
conditions dans lesquelles l'OS a été créée. Dans l
e M.T.L.D, comme dans tous les partis
politiques, il y a ce qu'on appelle les détracteurs
. Il y a les réfléchis, les pondérés, les exaltés,
les
violents qui trouvent qu'on n'en fait jamais assez
et qui nous disaient que la libération du territoir
e
national n'allait pas assez vite. C'est dans cette
atmosphère et pour faire face au discrédit que le
parti a décidé, pour montrer sa force et sa volonté
d'action, de créer une organisation paramilitaire.
Cette formation, qui avait pur but la libération de
l'Algérie, ne devait intervenir qu'en cas de confl
it
extérieur avec la France ou de conflit intérieur gr
ave. Et c'est toujours sous la pression des
perturbateurs et pour céder à leurs exigences que c
ertains actes de violence ont été commis.
Parmi eux, je citerai le cas de l'attaque de la pos
te d'Oran. Je vous le dis immédiatement, il s'agit
d'un coup de force exécuté par l'OS. Après le dépar
t de certains éléments troubles tels que Madjid,
par exemple, et à la lueur de l'expérience acquise,
il était avéré que l'OS n'était pas viable. Le par
ti
avait décidé de la supprimer. C'est ainsi que peu à
peu, les éléments et les permanents qui étaient
rappelés à la politique n'étaient pas remplacés. L'
ordre formel avait d'ailleurs été donné à tous les
élus M.T.L.D qui avaient été mis à la disposition d
e l'OS d'avoir à réintégrer le parti.
A plusieurs reprises, je vous ai parlé de l'attaque
à main armée perpétrée contre la poste d'Oran.
Je viens de vous dire qu'il s'agissait d'une manife
station de l'OS, que ce coup de force avait été
tenté pour satisfaire aux exigences des trublions p
olitiques du M.T.L.D. Je vais donc par le détail
vous dire tout ce que je sais sur cet attentat. Au
début de l'année 1949, le M.T.L.D. subissait une
crise financière assez aiguë et cela s'ajoutait aux
tiraillements politiques.
Je ne peux pas vous dire absolument si c'est Madjid
qui était à ce moment-là le chef national de
l'OS ou bien le député Khider, qui a imaginé ou con
çu ce coup de force. En tout cas, ce que je puis
vous affirmer, c'est qu'ils étaient au courant des
faits, et que cette affaire n'a pas pu se réaliser,
à
condition que ce soit Madjid qui l'ait conçue, sans
en conférer à Khider.
D'ailleurs, par la suite, lorsque j'étais chef nati
onal de l'OS, les conversations que j'ai eues avec
Khider m'ont démontré qu'il était parfaitement au c
ourant des faits. C'est au cours d'une réunion de
l'état-major de l'OS, à Alger, que Madjid nous a fa
it connaître l'intention du parti d'attaquer la pos
te
d'Oran, pour se procurer de l'argent. Il m'a chargé
de trouver sur place, à Oran, un local où nous
pourrions en toute quiétude mettre sur pied le plan
de réalisation d'une telle opération. Dès le
début, nous avons désigné pour l'exécution Bouchaïb
, de Temouchent, qui devait diriger
l'expédition, Fellouh, de Mostaganem, Kheder, le ch
auffeur d'Alger, tous trois membres de l'OS.
Cette équipe devait être complétée par trois ou qua
tre éléments supplémentaires choisis parmi les
membres de l'OS ou des maquisards.
Ces grandes lignes arrêtées, il était convenu que l
'affaire se ferait au début du mois de mars et
que Madjid viendrait à Oran, une quinzaine de jours
avant, pour le montage définitif.Je suis rentré
à Oran et j'ai immédiatement songé à utiliser le lo
cal dont le parti disposait, 1, rue Agent Lepain, à
Gambetta, et j'en ai avisé Madjid. Il est arrivé ve
rs le 20 février à Oran et a logé au local. J'ai om
is
de vous dire qu'il était accompagné de Khider. Ils
ont été rejoints par les permanents Bouchaïb, de
Temouchent et Fellouh de Mostaganem. Trois maquisar
ds sont arrivés d'Alger quelques jours
après. Je suppose qu'ils ont été désignés par Ould
Hamouda, qui, à l'époque, devait être chef du
réseau de complicité, par sa qualité de chef du ser
vice général. Ils ont certainement été reçus à la
gare d'Oran par Bouchaïb qui les a conduits au loca
l de la rue Agent Lepain.
Comme cela est de coutume chez nous, ils devaient t
rès probablement avoir un mot de passe et
un journal, signe de reconnaissance. Je dois vous d
ire que c'est Madjid qui détenait les fonds
nécessaires à la nourriture et qu'ils faisaient eux
-mêmes leur popote. A cette époque, le parti
m'avait rappelé à la politique. J'avais déjà pris m
es consignes à Alger et j'étais en train de passer
celle de l'OS, du département d'Oran à Boutlelis Ha
mou.
Je ne pense pas que ce dernier à ce moment fût au c
ourant de cette première affaire. Pour ma
part, il avait été décidé que, deux ou trois jours
avant le coup, je devais me créer un alibi en allan
t
me reposer dans ma famille à Marnia, puis le lendem
ain de l'attentat me rendre à Alger pour y
rencontrer Madjid.Environ six jours avant l'attaque
de la poste, avec Madjid et l'équipe, nous avons
tenu une réunion pour exhorter les exécutants à fai
re ce que commandait le parti.
Pour cette réunion, Madjid et moi avons revêtu des
cagoules noires du groupe de l'OS, d'Oran.
Elles nous arrivaient jusqu'à mi-corps, nous étions
assis dans la grande pièce centrale, face à la
porte dissimulant nos pantalons par une couverture.
C'est Bouchaïb qui nous a fait rentrer dans ce loca
l et c'est lui qui a introduit les éléments, alors
que nous avions la face voilée. C'est Madjid qui a
pris le premier la parole. Il s'est adressé à
l'auditoire en langue arabe et a dit en substance :
«Le parti a besoin d'argent, vous avez juré de lui
obéir et il compte sur vous pour exécuter fidèlemen
t la mission qui vous a été confiée.»Il a
expliqué succinctement qu'il s'agissait d'attaquer
la poste d'Oran pour se procurer l'argent de la
caisse de la recette. Il a ajouté que les détails c
omplémentaires seraient fournis en temps utile par
Bouchaïb.
J'ai ensuite pris la parole en langue arabe pour co
nfirmer ce qu'avait dit Madjid. Ici, je vous dois
une explication. Dans les conversations préliminair
es avec Madjid, il avait été décidé d'utiliser un
taxi volé à son propriétaire. Madjid avait minutieu
sement étudié les détails de tout cela. Comme il
avait été convenu, je me suis rendu à Marnia.
L'opération, autant qu'il m'en souvienne, avait été
fixée pour le 3 ou le 4 mars. Dès cette date
écoulée, j'ai pris le train à destination d'Alger o
ù j'avais rendez-vous avec Madjid. Je l'ai
effectivement rencontré et il m'a expliqué comment
l'affaire n'avait pas réussi du fait d'un mauvais
fonctionnement de la voiture restée en panne à prox
imité de la poste.
Quelques jours après, l'état-major de l'OS s'est ré
uni et nous avons décidé que cette affaire serait
reportée au 4 ou au 5 avril 1949. Je suis retourné
à Oran, où je devais terminer de passer mes
consignes à Boutlelis. Madjid m'a rejoint vers les
23 ou 24 mars, et comme précédemment, il a
logé au local de la rue Agent Lepain. Là, il a retr
ouvé les éléments, c'est-à-dire Bouchaïb, Khider,
Messaoud Soudani, qui était permanent rétribué du p
arti, chef de zones d'Oran centre, un certain
X de Palikao, qui avait remplacé Fellouh et deux de
s trois maquisards de la première opération, le
troisième ayant, je crois, rejoint Alger.
Cette fois, je n'ai pas paru au local. Je prenais c
ontact avec Madjid à l'extérieur. Il avait été déci
dé
que le coup se ferait le 5 avril au matin et comme
la première fois, on devait utiliser un taxi volé.
Pour ma part, je devais rejoindre Alger deux ou tro
is jours avant la date et revenir à Oran par le
train de jour qui arrive à quinze heures.
Madjid, lui, devait rentrer à Alger la veille, en p
renant le train qui part d'Oran à vingt-deux heures
environ. Ces consignes ont été scrupuleusement resp
ectées et le 5 avril vers 13h je suis arrivé à
Oran. A la sortie de la gare, j'ai rencontré Souida
ni qui m'a mis au courant du déroulement de
l'affaire, me signalant qu'il avait été impossible
d'utiliser un taxi, les chauffeurs étant très méfia
nts
et qu'ils avaient dû user d'un subterfuge en se ser
vant d'un docteur et de sa traction avant. Il m'a
dit que l'argent se trouvait dans le local.
C'est par le journal du soir Oran-Soir que j'ai con
nu le montant du vol et appris certains autres
détails. Je devais reprendre le train du soir pour
rendre compte de ma mission à Madjid. J'ai pris
contact avec Boutlelis que j'ai mis au courant des
faits, le chargeant en sa qualité de chef de
département de veiller à la sécurité des éléments q
ui avaient perpétré le coup, et au moment du
vol.
Vers 17h30, ce même jour, j'ai vu Soudani et je lui
ai dit de prendre contact avec Boutlelis, duquel
il recevrait des instructions ultérieures susceptib
les de parer à toute éventualité. Dès le matin,
j'étais rentré à Alger par le train de la veille, a
u soir, j'ai pris contact avec Madjid auquel j'ai r
endu
compte de ma mission. Là, se terminait mon rôle.
Par la suite, j'ai appris par Madjid lui-même que l
'argent avait été transporté chez Boutlelis où le
député Khider devait en prendre livraison. Ce fait
m'a été confirmé par lui-même au cours de
discussions et de conversations que nous avons eues
alors que j'étais responsable du CO, puis
chef national de l'OS. Le produit du vol a été enti
èrement versé au M.T.L.D. par Khider, la somme
d'argent découverte chez Kheder le chauffeur représ
entait un prêt consenti par l'OS pour lui
permettre de monter un garage personnel.
Je ne vois rien d'autre à vous dire sur l'affaire d
e la poste d'Oran. Si par la suite il me revenait
certains détails, je ne manquerai pas de vous en fa
ire part ou de les dire au juge d'instruction. A
l'instant, il me souvient que c'est Madjid, avant d
e prendre le train à destination d'Alger, qui a
téléphoné ou qui est allé voir la femme du docteur.
Les armes utilisées pour perpétrer l'attentat contr
e la poste d'Oran appartiennent toutes à l'OS de
cette ville.
S.I. - La somme d'argent que vous avez trouvée dans
ma chambre, soit deux cent vingt-trois mille
francs, se décompose comme suit : trente-huit mille
francs m'appartiennent en propre, dont quinze
mille francs de ma permanence du mois en cours. Le
reste représente la Caisse de l'OS,
constituée en partie par des cotisations et les don
s et en partie remises par le député Khider.
S.I. - Le revolver P 38 de marque allemande que vou
s avez découvert dans la poche de ma
canadienne dans ma chambre est une prise de guerre
de la compagne d'Italie.
S.I. - La fausse carte d'identité, l'extrait de nai
ssance au nom de Mebtouche Abdelkader, né le 9
mars 1919 que vous avez trouvés dans ma chambre m'o
nt été remis par le député Khider et ce,
dans les conditions suivantes : quelque temps après
l'attentat perpétré contre la poste d'Oran, la
police est allée me chercher à Marnia, à mon domici
le. Mes parents m'ont averti. C'est alors que
j'ai demandé à Khider de me procurer de faux papier
s. A sa demande, je lui ai remis deux
photographies et quelques jours après, il m'a donné
les papiers que vous avez découverts.
S.I. - Je ne peux vous donner aucune indication sur
les maquisards, je sais seulement qu'il y en
avait deux, hébergés dans la région de l'Alma, un d
ans la région de Cherchell, un en Oranie, dans
la région de Saint-Cloud et deux dans Oran-ville ou
aux environs immédiats. Pour ces trois
derniers, je pense qu'Abderrahmane, actuellement ch
ef de l'OS du département d'Oran, pourra
vous dire exactement où ils se trouvent.
Quant à Bouchaïb et Souidani, depuis l'affaire d'Or
an, je ne les ai plus revus. Je ne me souviens
du signalement que d'un maquisard. Je l'ai aperçu a
lors que j'étais en cagoule. Il semblait être âgé
d'une trentaine d'années, très brun, le nez épaté,
petit et trapu.
Lu, persiste, signe, signons. Et de même suite, dis
ons que Ben Bella nous déclare : Aux mois de
mars et d'avril, non : en avril seulement, pour l'a
ttentat de la poste d'Oran, je me suis créé un alib
i"
en passant la nuit qui a précédé cet attentat à l'h
ôtel du Muguet, à Alger.
Lu, persiste, signe, signons.
Copie certifiée conforme
Le greffier
Signé : illisible*
Texte reproduit intégralement conforme à l'original
.
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Ce PV a été publié le 21 Novembre 2002 par le quoti
dien La Tribune à Alger
folle- Nombre de messages : 3347
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
TEMOIGNAGE DU COMMANDANT OUAMRANE :
" MESSALI EST UN CONTRE-REVOLUTIONNAIRE ET UN TRAITRE A LA PATRIE"
Ayant depuis mon jeune âge un amour pour le militaire, j'ai adhéré au P.P.A. avec l'unique souci de prendre un jour une arme pour combattre l'ennemi oppresseur et voir mon pays libre et indépendant. Hélas, comme beaucoup de patriotes qui avaient placé leur confiance en Messali, j'ai été trompé et induit en erreur par cet homme qui déclarait sans cesse dans ses discours que nous arracherions notre indépendance par la force. Ceux d'entre nous qui n'avaient pas eu l'occasion d'approcher et de connaître Messali, s'imaginaient qu'il était un véritable prophète. Les événements depuis le début du différend se chargèrent de nous démontrer le contraire et de faire apparaître Messali sous son véritable jour, c'est-à-dire un contre-révolutionnaire, un réformiste, voire un collaborateur de l’ennemi; oui, un collaborateur du gouvernement français ! Car, pourquoi celui-ci amélioré-t-il le sort de Messali — au moment où la Révolution algérienne bat son plein — et le promène-t-il de résidence en résidence à Niort, aux Sables d'Olonnes, à Belle-Ile ? Sans doute pour le protéger de la colère des patriotes qui lui reprochent sa stagnation depuis 1925 jusqu'à 1954.
Messali a excellé dans l'art d'adresser des rapports aux militants de base pour se plaindre de ses collaborateurs et déclarer qu'il n'était pas respecté par eux alors que les preuves irréfutables que nous détenons montrent que c'est du jour où ses collaborateurs décidèrent, entre autres, de lui réduire sa permanence, qu'il s'en prit au C. C. En tant que soldat de l'A.L.N. je veux poser une question à tout patriote sincère : Qu'a fait Messali pour préparer l'insurrection nationale, en sa qualité de président d'un mouvement révolutionnaire depuis 1925 ? Il porte à cet égard une lourde responsabilité vis-à-vis du peuple. Messali fait sa révolution en dressant des frères algériens les uns contre les autres, en leur prodiguant des mensonges indignes, en essayant de leur faire croire notamment que l'A.L.N. lui appartient. Nous lui opposons à ce sujet un démenti formel.
Messali n'a jamais pensé, prévu ou préparé quoi que ce soit pour l'insurrection ni lui, ni son état-major depuis Sidna Moulay jusqu'au sinistre agent de renseignements de la police Mokhtar Zitouni en passant bien entendu par le fils chéri du colonel Schoen Mr. Rihani. Que pense le peuple de ces hommes qui dirigent le M.N.A. et conseillent Messali ? Dieu merci toute la lumière a été faite sur cet homme et continue de jaillir. Notre peuple a ouvert les yeux et assoiffé de prendre les armes pour combattre, il suit aujourd'hui l'exemple des peuples frères de Syrie, du Liban, d'Indonésie, d'Indochine qui ont acquis leur indépendance non par grâce à la « baraka » ou par le culte d'une personne comme nous l'avions fait auparavant pour Messali mais grâce à une action insurrectionnelle.
Je n'oublierai jamais un mot de lui en 1952, alors que j'étais allé lui rendre visité à Bouzaréah, en compagnie d'autres frères qui comme moi étaient dans une situation -illégale. Après nous avoir parlé longuement de Paris et des relations diverses qu'il entretenait dans la capitale française, il s'écria : « J'aime Paris ». Nous pensions que c'était pour des raisons de travail et de militantisme. Je me hasardais néanmoins à lui poser la question : « Pourquoi Sid el Hadj, aimez-vous Paris ? » Il répondit : « C'est là que j'ai crée l'Etoile Nord Africaine et c'est là aussi que je possède de nombreuses amitiés dans les milieux français ». « En réalité nous apprîmes par la suite que si Paris le séduisait tant c'était pour des raisons tout autres que le travail et l'activité militante.
J'ai vécu personnellement la crise avec le frère Krim Belkacem. Nous avons été informés de différentes sources, des tares et des défauts de Messali notamment de son égoïsme démesuré. A ce sujet, pourquoi Messali condamne-t-il à mort le frère Krim Belkacem ? Sans doute parce que ce dernier a eu l'initiative de préparer l'insurrection et d'agir en conséquence contre le colonialisme oppresseur alors que Messali n'a jamais eu cet honneur. Pourquoi ordonne-t-il à ses hommes de main d'abattre les chefs de l'A.L.N. ? Là encore le peuple algérien jugera que Messali est un traître, un collaborateur de l'ennemi ; c'est ce qui explique qu'il ait été condamné à mort par les patriotes qui ont pris les armes pour libérer leurs pays.
" MESSALI EST UN CONTRE-REVOLUTIONNAIRE ET UN TRAITRE A LA PATRIE"
Ayant depuis mon jeune âge un amour pour le militaire, j'ai adhéré au P.P.A. avec l'unique souci de prendre un jour une arme pour combattre l'ennemi oppresseur et voir mon pays libre et indépendant. Hélas, comme beaucoup de patriotes qui avaient placé leur confiance en Messali, j'ai été trompé et induit en erreur par cet homme qui déclarait sans cesse dans ses discours que nous arracherions notre indépendance par la force. Ceux d'entre nous qui n'avaient pas eu l'occasion d'approcher et de connaître Messali, s'imaginaient qu'il était un véritable prophète. Les événements depuis le début du différend se chargèrent de nous démontrer le contraire et de faire apparaître Messali sous son véritable jour, c'est-à-dire un contre-révolutionnaire, un réformiste, voire un collaborateur de l’ennemi; oui, un collaborateur du gouvernement français ! Car, pourquoi celui-ci amélioré-t-il le sort de Messali — au moment où la Révolution algérienne bat son plein — et le promène-t-il de résidence en résidence à Niort, aux Sables d'Olonnes, à Belle-Ile ? Sans doute pour le protéger de la colère des patriotes qui lui reprochent sa stagnation depuis 1925 jusqu'à 1954.
Messali a excellé dans l'art d'adresser des rapports aux militants de base pour se plaindre de ses collaborateurs et déclarer qu'il n'était pas respecté par eux alors que les preuves irréfutables que nous détenons montrent que c'est du jour où ses collaborateurs décidèrent, entre autres, de lui réduire sa permanence, qu'il s'en prit au C. C. En tant que soldat de l'A.L.N. je veux poser une question à tout patriote sincère : Qu'a fait Messali pour préparer l'insurrection nationale, en sa qualité de président d'un mouvement révolutionnaire depuis 1925 ? Il porte à cet égard une lourde responsabilité vis-à-vis du peuple. Messali fait sa révolution en dressant des frères algériens les uns contre les autres, en leur prodiguant des mensonges indignes, en essayant de leur faire croire notamment que l'A.L.N. lui appartient. Nous lui opposons à ce sujet un démenti formel.
Messali n'a jamais pensé, prévu ou préparé quoi que ce soit pour l'insurrection ni lui, ni son état-major depuis Sidna Moulay jusqu'au sinistre agent de renseignements de la police Mokhtar Zitouni en passant bien entendu par le fils chéri du colonel Schoen Mr. Rihani. Que pense le peuple de ces hommes qui dirigent le M.N.A. et conseillent Messali ? Dieu merci toute la lumière a été faite sur cet homme et continue de jaillir. Notre peuple a ouvert les yeux et assoiffé de prendre les armes pour combattre, il suit aujourd'hui l'exemple des peuples frères de Syrie, du Liban, d'Indonésie, d'Indochine qui ont acquis leur indépendance non par grâce à la « baraka » ou par le culte d'une personne comme nous l'avions fait auparavant pour Messali mais grâce à une action insurrectionnelle.
Je n'oublierai jamais un mot de lui en 1952, alors que j'étais allé lui rendre visité à Bouzaréah, en compagnie d'autres frères qui comme moi étaient dans une situation -illégale. Après nous avoir parlé longuement de Paris et des relations diverses qu'il entretenait dans la capitale française, il s'écria : « J'aime Paris ». Nous pensions que c'était pour des raisons de travail et de militantisme. Je me hasardais néanmoins à lui poser la question : « Pourquoi Sid el Hadj, aimez-vous Paris ? » Il répondit : « C'est là que j'ai crée l'Etoile Nord Africaine et c'est là aussi que je possède de nombreuses amitiés dans les milieux français ». « En réalité nous apprîmes par la suite que si Paris le séduisait tant c'était pour des raisons tout autres que le travail et l'activité militante.
J'ai vécu personnellement la crise avec le frère Krim Belkacem. Nous avons été informés de différentes sources, des tares et des défauts de Messali notamment de son égoïsme démesuré. A ce sujet, pourquoi Messali condamne-t-il à mort le frère Krim Belkacem ? Sans doute parce que ce dernier a eu l'initiative de préparer l'insurrection et d'agir en conséquence contre le colonialisme oppresseur alors que Messali n'a jamais eu cet honneur. Pourquoi ordonne-t-il à ses hommes de main d'abattre les chefs de l'A.L.N. ? Là encore le peuple algérien jugera que Messali est un traître, un collaborateur de l'ennemi ; c'est ce qui explique qu'il ait été condamné à mort par les patriotes qui ont pris les armes pour libérer leurs pays.
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Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
http://ecrivainsmaghrebins.blogspot.com/2012/05/messali-etest-un-contre-revolutionnaire.html
folle- Nombre de messages : 3347
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Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
Messali est un contre-revolutionnaire et un traitre a la patrie par Amar Ouamrane, Chef de zone
Ayant depuis mon jeune âge un amour pour le militaire, j'ai adhéré au P.P.A. avec l'unique souci de prendre un jour une arme pour combattre l'ennemi oppresseur et voir mon pays libre et indépendant. Hélas, comme beaucoup de patriotes qui avaient placé leur confiance en Messali, j'ai été trompé et induit en erreur par cet homme qui déclarait sans cesse dans ses discours que nous arracherions notre indépendance par la force. Ceux d'entre nous qui n'avaient pas eu l'occasion d'approcher et de connaître Messali, s'imaginaient qu'il était un véritable prophète. Les événements depuis le début du différend se chargèrent de nous démontrer le contraire et de faire apparaître Messali sous son véritable jour, c'est-à-dire un contre-révolutionnaire, un réformiste, voire un collaborateur de l’ennemi; oui, un collaborateur du gouvernement français ! Car, pourquoi celui-ci amélioré-t-il le sort de Messali — au moment où la Révolution algérienne bat son plein — et le promène-t-il de résidence en résidence à Niort, aux Sables d'Olonnes, à Belle-Ile ? Sans doute pour le protéger de la colère des patriotes qui lui reprochent sa stagnation depuis 1925 jusqu'à 1954.
Messali a excellé dans l'art d'adresser des rapports aux militants de base pour se plaindre de ses collaborateurs et déclarer qu'il n'était pas respecté par eux alors que les preuves irréfutables que nous détenons montrent que c'est du jour où ses collaborateurs décidèrent, entre autres, de lui réduire sa permanence, qu'il s'en prit au C. C. En tant que soldat de l'A.L.N. je veux poser une question à tout patriote sincère : Qu'a fait Messali pour préparer l'insurrection nationale, en sa qualité de président d'un mouvement révolutionnaire depuis 1925 ? Il porte à cet égard une lourde responsabilité vis-à-vis du peuple. Messali fait sa révolution en dressant des frères algériens les uns contre les autres, en leur prodiguant des mensonges indignes, en essayant de leur faire croire notamment que l'A.L.N. lui appartient. Nous lui opposons à ce sujet un démenti formel.
Messali n'a jamais pensé, prévu ou préparé quoi que ce soit pour l'insurrection ni lui, ni son état-major depuis Sidna Moulay jusqu'au sinistre agent de renseignements de la police Mokhtar Zitouni en passant bien entendu par le fils chéri du colonel Schoen Mr. Rihani. Que pense le peuple de ces hommes qui dirigent le M.N.A. et conseillent Messali ? Dieu merci toute la lumière a été faite sur cet homme et continue de jaillir. Notre peuple a ouvert les yeux et assoiffé de prendre les armes pour combattre, il suit aujourd'hui l'exemple des peuples frères de Syrie, du Liban, d'Indonésie, d'Indochine qui ont acquis leur indépendance non par grâce à la « baraka » ou par le culte d'une personne comme nous l'avions fait auparavant pour Messali mais grâce à une action insurrectionnelle.
Je n'oublierai jamais un mot de lui en 1952, alors que j'étais allé lui rendre visité à Bouzaréah, en compagnie d'autres frères qui comme moi étaient dans une situation -illégale. Après nous avoir parlé longuement de Paris et des relations diverses qu'il entretenait dans la capitale française, il s'écria : « J'aime Paris ». Nous pensions que c'était pour des raisons de travail et de militantisme. Je me hasardais néanmoins à lui poser la question : « Pourquoi Sid el Hadj, aimez-vous Paris ? » Il répondit : « C'est là que j'ai crée l'Etoile Nord Africaine et c'est là aussi que je possède de nombreuses amitiés dans les milieux français ». « En réalité nous apprîmes par la suite que si Paris le séduisait tant c'était pour des raisons tout autres que le travail et l'activité militante.
J'ai vécu personnellement la crise avec le frère Krim Belkacem. Nous avons été informés de différentes sources, des tares et des défauts de Messali notamment de son égoïsme démesuré. A ce sujet, pourquoi Messali condamne-t-il à mort le frère Krim Belkacem ? Sans doute parce que ce dernier a eu l'initiative de préparer l'insurrection et d'agir en conséquence contre le colonialisme oppresseur alors que Messali n'a jamais eu cet honneur. Pourquoi ordonne-t-il à ses hommes de main d'abattre les chefs de l'A.L.N. ? Là encore le peuple algérien jugera que Messali est un traître, un collaborateur de l'ennemi ; c'est ce qui explique qu'il ait été condamné à mort par les patriotes qui ont pris les armes pour libérer leurs pays.
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Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
https://www.youtube.com/watch?v=CdLcw3uEhco&feature=youtu.be
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Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
Actualités : RÉHABILITÉ PAR BOUTEFLIKA
Messali Hadj reste «un traître» aux yeux de Abadou
Messali Hadj reste «un traître» aux yeux de Abadou
La sentence est lourde. Elle évacue toute circonstance atténuante : «Messali est un traître», a attesté publiquement il y a quatre jours Saïd Abadou, le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM). Un pied-de-nez à Bouteflika qui a œuvré à réhabiliter le père du nationalisme algérien.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Même réhabilité par le chef de l’Etat, après avoir été voué aux gémonies depuis les premiers balbutiements de la guerre d’Indépendance, Messali Hadj ne trouve toujours pas grâce aux yeux des moudjahidine. En témoigne cette attestation du patron de l’ONM, en marge de la commémoration du 55e anniversaire de la disparition de Ali Khodja : «Messali est un traître. Les messalistes sont des collaborateurs. Ils ont aidé l’armée coloniale à mater le front de Libération nationale.» Vérité historique incontestable, certifiée, au demeurant, par tous les historiens. Mais de quoi procède-t-il que le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine la réitère en ce moment ? Pourquoi a-t-il éprouvé le besoin d’en faire encore aujourd’hui l’énoncé ? «La guerre de Libération a été conduite uniquement par le FLN et son bras armé l’ALN. Le MNA est un appoint pour la France. Nous, nous ne reconnaissons que le FLN, rien que le FLN», a-t-il encore signifié, comme pour ériger une première barricade devant d’insoupçonnées thèses révisionnistes en germination. Lesquelles thèses pourraient s’inscrire en droite ligne politique de l’effort consenti par le président Bouteflika à redorer le blason terni de celui qui non seulement est resté en dehors de l’insurrection armée mais qui surtout a prêté main-forte à l’ennemi pour casser du maquisard. Le colloque international consacré à Messali Hadj, à Tlemcen, à l’automne 2001, participait de cette tentative de réhabilitation qui n’avait pas été possible sous un autre président que Bouteflika. Il est d’ailleurs à se demander si ce n’est pas l’affinité régionale qui a incité le chef de l’Etat à vouloir procéder au «relooking» d’un homme au long parcours militant mais qui rata gravement de prendre le bon train de l’Histoire. Au moment du colloque, la famille dite révolutionnaire s’était faite silencieuse. Ce qui est loin d’être un signe d’approbation, puisqu’il apparaît aujourd’hui qu’elle n’est pas prête à revoir le ressentiment qu’elle nourrit vis-à-vis de Messali Hadj. Saïd Abadou le dit crûment, quitte à froisser le chef de l’Etat qui ne voudrait certainement pas voir s’éroder à nouveau l’image de celui qu’il a réhabilité.
S.A. I.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Même réhabilité par le chef de l’Etat, après avoir été voué aux gémonies depuis les premiers balbutiements de la guerre d’Indépendance, Messali Hadj ne trouve toujours pas grâce aux yeux des moudjahidine. En témoigne cette attestation du patron de l’ONM, en marge de la commémoration du 55e anniversaire de la disparition de Ali Khodja : «Messali est un traître. Les messalistes sont des collaborateurs. Ils ont aidé l’armée coloniale à mater le front de Libération nationale.» Vérité historique incontestable, certifiée, au demeurant, par tous les historiens. Mais de quoi procède-t-il que le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine la réitère en ce moment ? Pourquoi a-t-il éprouvé le besoin d’en faire encore aujourd’hui l’énoncé ? «La guerre de Libération a été conduite uniquement par le FLN et son bras armé l’ALN. Le MNA est un appoint pour la France. Nous, nous ne reconnaissons que le FLN, rien que le FLN», a-t-il encore signifié, comme pour ériger une première barricade devant d’insoupçonnées thèses révisionnistes en germination. Lesquelles thèses pourraient s’inscrire en droite ligne politique de l’effort consenti par le président Bouteflika à redorer le blason terni de celui qui non seulement est resté en dehors de l’insurrection armée mais qui surtout a prêté main-forte à l’ennemi pour casser du maquisard. Le colloque international consacré à Messali Hadj, à Tlemcen, à l’automne 2001, participait de cette tentative de réhabilitation qui n’avait pas été possible sous un autre président que Bouteflika. Il est d’ailleurs à se demander si ce n’est pas l’affinité régionale qui a incité le chef de l’Etat à vouloir procéder au «relooking» d’un homme au long parcours militant mais qui rata gravement de prendre le bon train de l’Histoire. Au moment du colloque, la famille dite révolutionnaire s’était faite silencieuse. Ce qui est loin d’être un signe d’approbation, puisqu’il apparaît aujourd’hui qu’elle n’est pas prête à revoir le ressentiment qu’elle nourrit vis-à-vis de Messali Hadj. Saïd Abadou le dit crûment, quitte à froisser le chef de l’Etat qui ne voudrait certainement pas voir s’éroder à nouveau l’image de celui qu’il a réhabilité.
S.A. I.
folle- Nombre de messages : 3347
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Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/10/13/article.php?sid=124355&cid=2
folle- Nombre de messages : 3347
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
Mouvement national algérien(MNA) Messali et lutte contre le FLN
En 1954, il fonde le Mouvement national algérien (MNA) qui s'oppose au FLN et qui est le seul parti d’inspiration socialiste à ne pas être absorbé dans le front combattant pour l’indépendance. La lutte fratricide entre « messalistes » et « frontistes », au sein même du mouvement de libération est extrêmement sanglante, tant en Algérie qu'en métropole, dans l'immigration. Assigné à résidence à Angoulême (Charente), Messali Hadj perd peu à peu son influence. Le gouvernement français tentant cependant de profiter des rivalités internes au mouvement nationaliste algérien essaye de faire participer le MNA aux négociations d’indépendance qui ont lieu à partir de 1961[réf. nécessaire]. Le FLN s’y oppose, ce qui déclenche de nouveaux règlements de comptes entre les partisans de ces deux organisations[réf. nécessaire].
Le refus du MNA de se dissoudre dans un FLN, entraîne la rupture entre les deux organisations. Abane Ramdane, qui joue un rôle décisif dans l'organisation des réseaux FLN, menacera par la suite dans un tract les messalistes: « Le tribunal de l'ALN sera impitoyable envers les traîtres et les ennemis de la patrie »34.
Abane ordonne à Yacef Saadi de former un commando pour tuer Benyoucef Benkhedda35. Lors de l'arrestation de Terbouche Mourad, premier chef de la fédération FLN en France, l'enquête révéla que lors d'une réunion tenue à Zurich le 23 mai 1955, Boudiaf, Ali Mahsas et Yacef Saadi avaient décidé de liquider les principaux dirigeants du MNA à commencer par Messali Hadj
Abane Ramdane donne l'ordre à Amirouche Aït Hamouda de liquider les maquis du MNA (Bouira, Draâ El Mizan, les Ouadhia, Guergour, Guenzet)37. Au même moment en mai 1955, le procès de Mostefa Ben Boulaïd se déroule au tribunal militaire d'Alger, il est condamné à mort, Un comité à Paris pour sa libération est formé avec le soutien du MNA36.
Messali Hadj fut libéré de prison en 1958 et choisit de résider en France38, mais reste sous surveillance policière. Le 18 septembre 1959, il échappe de peu à un attentat pendant un footing avec ses gardes du corps à Chantilly, les assaillants seraient selon Messali Hadj des Algériens39. Messali s'incline devant le FLN le 22 janvier 1961 et donne consigne à son parti de laisser celui-ci mener les négociations avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne40. Au sommet des tensions entre les deux mouvements indépendantistes, les assassinats ciblés se généralisent. En 1956, Choaïb Belbachir, petit-fils de Cadi et messaliste tlemcenien, est personnellement menacé de mort par Ben Bella. Il s'enfuit pour la France et s'installe au Maroc. Le bilan de la guerre fratricide entre le MNA et le FLN fait 10 000 morts et 25 000 blessés dans les deux camps
Abane Ramdane, un des grands révolutionnaires algériens et le "chef" politique du FLN, farouche opposant de Messali et du MNA, dira à leur sujet : « Le tribunal de l'ALN sera impitoyable envers les traîtres et les ennemis de la patrie
Crise berbère 1949
Selon ABC Amazigh dira : vu qu'il y avait la majorité écrasante d'origine de la Kabylie au sein de l'Étoile nord-africaine, les militants Kabyles ont préféré élire Messali Hadj étant Berbères arabophone de Tlemcen pour appâter les Arabes à l'intérieur du parti. Messali dira en priant Dieu de la faire vivre et mourir en Kabylie68.
La crise déborde lorsque le comité central a exclu les membres du PPK Parti du Peuple Kabyles du PPA et c'est les Kabyles qui vont leur faire la guerre (Amar Ouamrane, Krim Belkacem, Belkacem Radjef,etc). Jacques Simon dira que Messali sera taxé[Par qui ?] d'autocrate et d'arabo-islamiste69. Néanmoins l'accusation d'arabo-islamiste semble non crédible, car Messali fut membre de partis communistes, ce qui rejette toute idée de gouvernance fondée sur la religion ou l’appartenance ethnique dans la pratique politique. Amar Imache va dire le premier que Messali est mégalomane et régionaliste, car il n'a pas soutenu la cause berbère[réf. nécessaire]. Hocine Aït Ahmed sera écarté de la tête de l'Organisation spéciale (Algérie) par la suite, il sera remplacé par Ahmed Ben Bella en 1949. Selon Bélaïd Abane, Amar Ould-Hamouda, Mohand O Idir Ait Amrane, Saïd Ali Yahya, Saïd Oubouzar, Rachid Ali Yahya, Hocine Ait Ahmed, etc70, ils seront exclus après avoir voté pour l'Algérie algérienne
Mourad Idri avec Djamel Ouldfella et 49 autres personnes
Mouvement national algérien(MNA) Messali et lutte contre le FLN
En 1954, il fonde le Mouvement national algérien (MNA) qui s'oppose au FLN et qui est le seul parti d’inspiration socialiste à ne pas être absorbé dans le front combattant pour l’indépendance. La lutte fratricide entre « messalistes » et « frontistes », au sein même du mouvement de libération est extrêmement sanglante, tant en Algérie qu'en métropole, dans l'immigration. Assigné à résidence à Angoulême (Charente), Messali Hadj perd peu à peu son influence. Le gouvernement français tentant cependant de profiter des rivalités internes au mouvement nationaliste algérien essaye de faire participer le MNA aux négociations d’indépendance qui ont lieu à partir de 1961[réf. nécessaire]. Le FLN s’y oppose, ce qui déclenche de nouveaux règlements de comptes entre les partisans de ces deux organisations[réf. nécessaire].
Le refus du MNA de se dissoudre dans un FLN, entraîne la rupture entre les deux organisations. Abane Ramdane, qui joue un rôle décisif dans l'organisation des réseaux FLN, menacera par la suite dans un tract les messalistes: « Le tribunal de l'ALN sera impitoyable envers les traîtres et les ennemis de la patrie »34.
Abane ordonne à Yacef Saadi de former un commando pour tuer Benyoucef Benkhedda35. Lors de l'arrestation de Terbouche Mourad, premier chef de la fédération FLN en France, l'enquête révéla que lors d'une réunion tenue à Zurich le 23 mai 1955, Boudiaf, Ali Mahsas et Yacef Saadi avaient décidé de liquider les principaux dirigeants du MNA à commencer par Messali Hadj
Abane Ramdane donne l'ordre à Amirouche Aït Hamouda de liquider les maquis du MNA (Bouira, Draâ El Mizan, les Ouadhia, Guergour, Guenzet)37. Au même moment en mai 1955, le procès de Mostefa Ben Boulaïd se déroule au tribunal militaire d'Alger, il est condamné à mort, Un comité à Paris pour sa libération est formé avec le soutien du MNA36.
Messali Hadj fut libéré de prison en 1958 et choisit de résider en France38, mais reste sous surveillance policière. Le 18 septembre 1959, il échappe de peu à un attentat pendant un footing avec ses gardes du corps à Chantilly, les assaillants seraient selon Messali Hadj des Algériens39. Messali s'incline devant le FLN le 22 janvier 1961 et donne consigne à son parti de laisser celui-ci mener les négociations avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne40. Au sommet des tensions entre les deux mouvements indépendantistes, les assassinats ciblés se généralisent. En 1956, Choaïb Belbachir, petit-fils de Cadi et messaliste tlemcenien, est personnellement menacé de mort par Ben Bella. Il s'enfuit pour la France et s'installe au Maroc. Le bilan de la guerre fratricide entre le MNA et le FLN fait 10 000 morts et 25 000 blessés dans les deux camps
Abane Ramdane, un des grands révolutionnaires algériens et le "chef" politique du FLN, farouche opposant de Messali et du MNA, dira à leur sujet : « Le tribunal de l'ALN sera impitoyable envers les traîtres et les ennemis de la patrie
Crise berbère 1949
Selon ABC Amazigh dira : vu qu'il y avait la majorité écrasante d'origine de la Kabylie au sein de l'Étoile nord-africaine, les militants Kabyles ont préféré élire Messali Hadj étant Berbères arabophone de Tlemcen pour appâter les Arabes à l'intérieur du parti. Messali dira en priant Dieu de la faire vivre et mourir en Kabylie68.
La crise déborde lorsque le comité central a exclu les membres du PPK Parti du Peuple Kabyles du PPA et c'est les Kabyles qui vont leur faire la guerre (Amar Ouamrane, Krim Belkacem, Belkacem Radjef,etc). Jacques Simon dira que Messali sera taxé[Par qui ?] d'autocrate et d'arabo-islamiste69. Néanmoins l'accusation d'arabo-islamiste semble non crédible, car Messali fut membre de partis communistes, ce qui rejette toute idée de gouvernance fondée sur la religion ou l’appartenance ethnique dans la pratique politique. Amar Imache va dire le premier que Messali est mégalomane et régionaliste, car il n'a pas soutenu la cause berbère[réf. nécessaire]. Hocine Aït Ahmed sera écarté de la tête de l'Organisation spéciale (Algérie) par la suite, il sera remplacé par Ahmed Ben Bella en 1949. Selon Bélaïd Abane, Amar Ould-Hamouda, Mohand O Idir Ait Amrane, Saïd Ali Yahya, Saïd Oubouzar, Rachid Ali Yahya, Hocine Ait Ahmed, etc70, ils seront exclus après avoir voté pour l'Algérie algérienne
En 1954, il fonde le Mouvement national algérien (MNA) qui s'oppose au FLN et qui est le seul parti d’inspiration socialiste à ne pas être absorbé dans le front combattant pour l’indépendance. La lutte fratricide entre « messalistes » et « frontistes », au sein même du mouvement de libération est extrêmement sanglante, tant en Algérie qu'en métropole, dans l'immigration. Assigné à résidence à Angoulême (Charente), Messali Hadj perd peu à peu son influence. Le gouvernement français tentant cependant de profiter des rivalités internes au mouvement nationaliste algérien essaye de faire participer le MNA aux négociations d’indépendance qui ont lieu à partir de 1961[réf. nécessaire]. Le FLN s’y oppose, ce qui déclenche de nouveaux règlements de comptes entre les partisans de ces deux organisations[réf. nécessaire].
Le refus du MNA de se dissoudre dans un FLN, entraîne la rupture entre les deux organisations. Abane Ramdane, qui joue un rôle décisif dans l'organisation des réseaux FLN, menacera par la suite dans un tract les messalistes: « Le tribunal de l'ALN sera impitoyable envers les traîtres et les ennemis de la patrie »34.
Abane ordonne à Yacef Saadi de former un commando pour tuer Benyoucef Benkhedda35. Lors de l'arrestation de Terbouche Mourad, premier chef de la fédération FLN en France, l'enquête révéla que lors d'une réunion tenue à Zurich le 23 mai 1955, Boudiaf, Ali Mahsas et Yacef Saadi avaient décidé de liquider les principaux dirigeants du MNA à commencer par Messali Hadj
Abane Ramdane donne l'ordre à Amirouche Aït Hamouda de liquider les maquis du MNA (Bouira, Draâ El Mizan, les Ouadhia, Guergour, Guenzet)37. Au même moment en mai 1955, le procès de Mostefa Ben Boulaïd se déroule au tribunal militaire d'Alger, il est condamné à mort, Un comité à Paris pour sa libération est formé avec le soutien du MNA36.
Messali Hadj fut libéré de prison en 1958 et choisit de résider en France38, mais reste sous surveillance policière. Le 18 septembre 1959, il échappe de peu à un attentat pendant un footing avec ses gardes du corps à Chantilly, les assaillants seraient selon Messali Hadj des Algériens39. Messali s'incline devant le FLN le 22 janvier 1961 et donne consigne à son parti de laisser celui-ci mener les négociations avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne40. Au sommet des tensions entre les deux mouvements indépendantistes, les assassinats ciblés se généralisent. En 1956, Choaïb Belbachir, petit-fils de Cadi et messaliste tlemcenien, est personnellement menacé de mort par Ben Bella. Il s'enfuit pour la France et s'installe au Maroc. Le bilan de la guerre fratricide entre le MNA et le FLN fait 10 000 morts et 25 000 blessés dans les deux camps
Abane Ramdane, un des grands révolutionnaires algériens et le "chef" politique du FLN, farouche opposant de Messali et du MNA, dira à leur sujet : « Le tribunal de l'ALN sera impitoyable envers les traîtres et les ennemis de la patrie
Crise berbère 1949
Selon ABC Amazigh dira : vu qu'il y avait la majorité écrasante d'origine de la Kabylie au sein de l'Étoile nord-africaine, les militants Kabyles ont préféré élire Messali Hadj étant Berbères arabophone de Tlemcen pour appâter les Arabes à l'intérieur du parti. Messali dira en priant Dieu de la faire vivre et mourir en Kabylie68.
La crise déborde lorsque le comité central a exclu les membres du PPK Parti du Peuple Kabyles du PPA et c'est les Kabyles qui vont leur faire la guerre (Amar Ouamrane, Krim Belkacem, Belkacem Radjef,etc). Jacques Simon dira que Messali sera taxé[Par qui ?] d'autocrate et d'arabo-islamiste69. Néanmoins l'accusation d'arabo-islamiste semble non crédible, car Messali fut membre de partis communistes, ce qui rejette toute idée de gouvernance fondée sur la religion ou l’appartenance ethnique dans la pratique politique. Amar Imache va dire le premier que Messali est mégalomane et régionaliste, car il n'a pas soutenu la cause berbère[réf. nécessaire]. Hocine Aït Ahmed sera écarté de la tête de l'Organisation spéciale (Algérie) par la suite, il sera remplacé par Ahmed Ben Bella en 1949. Selon Bélaïd Abane, Amar Ould-Hamouda, Mohand O Idir Ait Amrane, Saïd Ali Yahya, Saïd Oubouzar, Rachid Ali Yahya, Hocine Ait Ahmed, etc70, ils seront exclus après avoir voté pour l'Algérie algérienne
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Mouvement national algérien(MNA) Messali et lutte contre le FLN
En 1954, il fonde le Mouvement national algérien (MNA) qui s'oppose au FLN et qui est le seul parti d’inspiration socialiste à ne pas être absorbé dans le front combattant pour l’indépendance. La lutte fratricide entre « messalistes » et « frontistes », au sein même du mouvement de libération est extrêmement sanglante, tant en Algérie qu'en métropole, dans l'immigration. Assigné à résidence à Angoulême (Charente), Messali Hadj perd peu à peu son influence. Le gouvernement français tentant cependant de profiter des rivalités internes au mouvement nationaliste algérien essaye de faire participer le MNA aux négociations d’indépendance qui ont lieu à partir de 1961[réf. nécessaire]. Le FLN s’y oppose, ce qui déclenche de nouveaux règlements de comptes entre les partisans de ces deux organisations[réf. nécessaire].
Le refus du MNA de se dissoudre dans un FLN, entraîne la rupture entre les deux organisations. Abane Ramdane, qui joue un rôle décisif dans l'organisation des réseaux FLN, menacera par la suite dans un tract les messalistes: « Le tribunal de l'ALN sera impitoyable envers les traîtres et les ennemis de la patrie »34.
Abane ordonne à Yacef Saadi de former un commando pour tuer Benyoucef Benkhedda35. Lors de l'arrestation de Terbouche Mourad, premier chef de la fédération FLN en France, l'enquête révéla que lors d'une réunion tenue à Zurich le 23 mai 1955, Boudiaf, Ali Mahsas et Yacef Saadi avaient décidé de liquider les principaux dirigeants du MNA à commencer par Messali Hadj
Abane Ramdane donne l'ordre à Amirouche Aït Hamouda de liquider les maquis du MNA (Bouira, Draâ El Mizan, les Ouadhia, Guergour, Guenzet)37. Au même moment en mai 1955, le procès de Mostefa Ben Boulaïd se déroule au tribunal militaire d'Alger, il est condamné à mort, Un comité à Paris pour sa libération est formé avec le soutien du MNA36.
Messali Hadj fut libéré de prison en 1958 et choisit de résider en France38, mais reste sous surveillance policière. Le 18 septembre 1959, il échappe de peu à un attentat pendant un footing avec ses gardes du corps à Chantilly, les assaillants seraient selon Messali Hadj des Algériens39. Messali s'incline devant le FLN le 22 janvier 1961 et donne consigne à son parti de laisser celui-ci mener les négociations avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne40. Au sommet des tensions entre les deux mouvements indépendantistes, les assassinats ciblés se généralisent. En 1956, Choaïb Belbachir, petit-fils de Cadi et messaliste tlemcenien, est personnellement menacé de mort par Ben Bella. Il s'enfuit pour la France et s'installe au Maroc. Le bilan de la guerre fratricide entre le MNA et le FLN fait 10 000 morts et 25 000 blessés dans les deux camps
Abane Ramdane, un des grands révolutionnaires algériens et le "chef" politique du FLN, farouche opposant de Messali et du MNA, dira à leur sujet : « Le tribunal de l'ALN sera impitoyable envers les traîtres et les ennemis de la patrie
Crise berbère 1949
Selon ABC Amazigh dira : vu qu'il y avait la majorité écrasante d'origine de la Kabylie au sein de l'Étoile nord-africaine, les militants Kabyles ont préféré élire Messali Hadj étant Berbères arabophone de Tlemcen pour appâter les Arabes à l'intérieur du parti. Messali dira en priant Dieu de la faire vivre et mourir en Kabylie68.
La crise déborde lorsque le comité central a exclu les membres du PPK Parti du Peuple Kabyles du PPA et c'est les Kabyles qui vont leur faire la guerre (Amar Ouamrane, Krim Belkacem, Belkacem Radjef,etc). Jacques Simon dira que Messali sera taxé[Par qui ?] d'autocrate et d'arabo-islamiste69. Néanmoins l'accusation d'arabo-islamiste semble non crédible, car Messali fut membre de partis communistes, ce qui rejette toute idée de gouvernance fondée sur la religion ou l’appartenance ethnique dans la pratique politique. Amar Imache va dire le premier que Messali est mégalomane et régionaliste, car il n'a pas soutenu la cause berbère[réf. nécessaire]. Hocine Aït Ahmed sera écarté de la tête de l'Organisation spéciale (Algérie) par la suite, il sera remplacé par Ahmed Ben Bella en 1949. Selon Bélaïd Abane, Amar Ould-Hamouda, Mohand O Idir Ait Amrane, Saïd Ali Yahya, Saïd Oubouzar, Rachid Ali Yahya, Hocine Ait Ahmed, etc70, ils seront exclus après avoir voté pour l'Algérie algérienne
folle- Nombre de messages : 3347
Date d'inscription : 25/01/2009
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Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
A LIRE TRÈS INTÉRESSANT
L'Algérie trahie par les siens (clan de oudjda )
Auteur Ferhat Abbas. L'injustice Alger-Livres éditions. Alger 2010
La crise de l'été 1962 Alger-Livres éditions. Alger 2011
ABBANE RAMDANE LE COLONEL LOTFI MESSALI
L'aéroport de Tlemcen, qui portait jusque-là le nom du valeureux chahid, le colonel Lotfi, lui aussi natif de Tlemcen, a été débaptisé au profit de Messali.
Lorsqu'on parle au peuple algérien, celui qui vit, rame et trime sur les lieux mêmes, et c'est lui le plus important, il répond donc qu'il a toujours su se libérer lui-même.
Il rappelle Novembre 1954, la guerre fratricide FLN-MNA et celle de la décennie noire engendrée par l'arrêt du processus électoral de 1992, mais il n'est pas indifférent aux soubresauts du monde, surtout lorsque la guerre est à ses portes.
Le peuple algérien sait compatir, et derrière son caractère souvent ombrageux, se cache un humanisme sans pareil. Et justement, au sujet de cette guerre de Libération nationale, combien de pays amis lui ont tendu la main. Le peuple algérien n'est pas ingrat.
Comment pourrait-il rester indifférent devant ces images insupportables de corps qui jonchent les rues de Damas et de Tripoli. Il a même crié victoire à la chute des tyrans d'Egypte et de Tunisie. J'ai vu des Algériens danser aux Invalides, à Paris, où festoyaient les Egyptiens au son du tambourin. J'ai même vu un Algérien pleurer. Elle était loin la Coupe d'Afrique avec les visages ensanglantés de Lemouchia et Belhadj.
Vaquant à ses occupations quotidiennes, mais l'oreille tendue vers ce qui se passe aux frontières, le peuple algérien oublie de regarder ce qui se passe à sa barbe et sous son nez, une conférence internationale glorifiant Messali et le MNA, qui s'est déroulée à Tlemcen, la ville des deux célèbres martyrs, le docteur Benzerdjeb et le colonel Lotfi. Pourtant, les historiens affirment dans leurs ouvrages que Messali n'a pas participé à la Révolution du 1er Novembre 1954 ; elle s'est déroulée en dehors de lui, précisent-ils. Ces historiens ne font rien d'autre que confirmer ce que nos anciens moudjahidine encore vivants savent mieux que personne, et qui vivent aujourd'hui la honte.
Depuis quelques années, et avec plus d'acuité ces derniers mois, des personnalités algériennes, sur le sol national même, ne se gênent plus pour parler du MNA, déclarant qu'il a combattu pour l'indépendance du pays, au même titre que le FLN, et réclament ouvertement dans la presse, et directement du président de la République, que les morts du MNA soient considérés comme des martyrs, alors même qu'ils avaient combattu le FLN. Tout Algérien sait, et c'est bien la seule chose qu'on n'ait pas besoin de lui enseigner, que Messali a refusé de soutenir la Révolution algérienne et l'a au contraire combattue avec son armée du MNA.
Au total, selon certaines sources, 10 000 moudjahidine sont morts des mains du MNA. Des universitaires d'origine algérienne, professant à l'étranger, se sont investis depuis de nombreuses années pour arriver à ce jour de «gloire», non seulement la réhabilitation de Messali, mais faire des combattants du MNA des martyrs. S'ils sont arrivés jusqu'à organiser une telle conférence, c'est qu'ils ont déjà gagné. Ils pavoisent, et pourquoi se gêneraient-ils, puisque sur le sol national des voix s'élèvent pour relayer le message. Cette réhabilitation de Messali s'organise à visage découvert, et les Algériens n'ont pas l'air de considérer que c'est grave, ou bien, ils s'en soucient bien peu, ou bien, ils ne le savent même pas, ou bien, ils ne veulent plus se mêler, car, depuis 1962, ils ont été laissés sur le palier, «l'indépendance confisquée».
Et préoccupés qu'ils sont par la rentrée scolaire et universitaire, fatigués par un Ramadhan caniculaire, ils vaquent à leurs occupations peut-être le c'ur amer. Lorsqu'ils prendront conscience, l'affaire sera réglée. Les photos de Messali ne pavoiseraient plus seulement Tlemcen, mais l'Algérie entière, et il sera trop tard pour y remédier. Le peuple algérien aura été floué, il sera entré dans le règne de la deuxième confiscation de l'indépendance.
Lorsque j'avais écrit par inadvertance, dans mon livre La crise de l'été 1962 : «La confiscation de l'indépendance confisquée», j'avais pris pour erreur d'écriture une vérité à venir. Messali et le MNA en apothéose, et pourquoi les messalistes se gêneraient-ils, puisque l'aéroport de Tlemcen qui portait le nom du colonel Lotfi a été débaptisé au profit de Messali, et aucune voix ne s'est élevée pour dénoncer l'infamie. Heureusement que le chahid est parti avec l'odeur du musc du paradis.
Tout a été fait durant 50 ans pour que le sigle FLN soit vomi par des Algériens, confondant le glorieux Front de libération nationale qui a libéré la patrie, avec le FLN qui a surgi après 1962. Le second a profité de l'auréole de gloire du premier pour détourner le bien-fondé de cette révolution à son seul privilège.
Le livre FLN va bientôt être refermé, on a divisé les rangs du second (celui né après 1962) et tant mieux diraient beaucoup de gens. Et ils auraient presque raison si on ne savait pas qu'on a toujours divisé pour régner, et il s'agirait à présent juste de savoir laquelle des deux fractions antagonistes est la bonne. Lorsque jusque-là certains parlaient de l'histoire falsifiée, personne ne soupçonnait qu'il s'agissait d'attribuer le déclenchement de la Révolution algérienne à Messali. Si en 1957 Abane Ramdane a été assassiné, le 17-18 septembre 2011, d'une certaine manière, c'est sa tombe qui sera profanée, car il n'y a aucun doute que Abane Ramdane était la bête noire des messalistes, parce que d'une part, il avait combattu sans ménagement les troupes armées du MNA, et à ce niveau, une question se doit d'être posée : l'état major du MNA aurait-il ordonné l'assassinat de Abane Ramdane '
Et d'autre part, certains messalistes, qui avaient infiltré le FLN pour le miner, reprochaient à Abane d'avoir fédéré, car ils ne voulaient pas des UDMA et des oulémas dans le rang de la guerre de Libération nationale. Ces UDMA qu'ils avaient en haine, du fait que leur leader, Ferhat Abbas, avec son aura nationale et internationale, faisait de l'ombre à leur «maître» avec lequel ils n'avaient jamais rompu et du fait que Ferhat Abbas était un homme de savoir, alors que Messali était analphabète.
En écrivant son livre Demain se lèvera le jour, Ferhat Abbas, le visionnaire, se serait-il pour une fois trompé ' Assurément non, puisqu'il avertit ses compatriotes que personne ne pourrait présager de ce que nous réservent les années 2000.
En effet, il y a eu l'incroyable, l'effroyable et l'inimaginable 11 septembre 2001, et le monde dans son ensemble a basculé. Mais les Algériens, qui eux seuls ont vécu les affres du terrorisme bien avant ce fameux 11 septembre, ont beaucoup souffert et perdu beaucoup de vies humaines innocentes.
Le printemps arabe aurait pu être aussi le leur, les jasmins auraient de nouveau embaumé Alger et l'élite qui s'est expatriée aurait retrouvé l'espoir de revenir au pays. Mais voilà qu'à la place du printemps, c'est la guerre d'Algérie qui refait surface. Le 1er Novembre 1954 est confisqué et attribué à Messali du seul fait que les membres du CRUA étaient des ex-MTLD. Oui, c'est vrai, mais la suite de la vérité c'est que Messali a refusé de suivre le mouvement libérateur et a créé le MNA pour combattre ses propres frères. Et il les a combattus.
Contrairement à Ferhat Abbas, qui, lui, a dissous son parti, l'UDMA, pourtant un parti à l'envergure nationale, et qui a abandonné famille et biens, et fermé définitivement les portes de son journal La République algérienne, pour rejoindre le Front de libération nationale, suivi par tous les UDMA qui ont suivi le mot d'ordre de leur leader, rejoindre le Front de libération national pour libérer le pays de l'oppression coloniale. Au lieu d'avancer et de connaître des lendemains qui chantent, voilà qu'on veut usurper le peuple algérien de cette révolution qui fut et qui demeure sa gloire, pour la remettre entre les mains du messalisme alors qu'il avait rompu avec lui en 1954.
Le messalisme en lui-même n'est pas la vraie question, car en tant qu'idéologie, il mérite l'attention des chercheurs de manière à comprendre pourquoi Messali n'a pas suivi le mouvement national libérateur, trompant ainsi ses militants en parlant d'indépendance, et le moment venu a fait marche arrière.
Messali a eu le privilège, et grâce à Ferhat Abbas, qui est intervenu en sa faveur d'obtenir sa carte d'identité nationale qui lui avait été refusée par les gouvernants de l'heure, et d'être enterré à Tlemcen, sa ville natale.
Par cet acte humanitaire, on lui pardonna d'avoir failli au moment de l'appel de la nation. Mais les messalistes, depuis le décès de Boumediène, tenaces, revinrent au-devant de la scène pour réhabiliter le «maître». Qu'à cela ne tienne, les décideurs algériens abdiquèrent au nom de la réconciliation nationale. L'aéroport de Tlemcen, qui portait jusque-là le nom du valeureux chahid, le colonel Lotfi, lui aussi natif de Tlemcen, a été débaptisé au profit de Messali.
Combien chaudes et amères furent les larmes de ceux et celles pour lesquels le colonel Lotfi venait une nouvelle fois d'être tué ! Comme si dans tout Tlemcen, il n'y avait aucun édifice à lui attribuer que de jeter à la voirie la pancarte «Aéroport El Akid Lotfi». L'on se demande, si l'on n'avait pas attribué le nom de Ferhat Abbas à l'aéroport de Jijel, que pour justifier d'attribuer celui de Tlemcen à Messali. C'est que l'on a confondu celui qui a suivi le mouvement libérateur (Ferhat Abbas) avec celui (Messali) qui lui tourna le dos. Mais débaptiser est devenu monnaie courante, puisque le nom du second président du GPRA, Benyoucef Benkhedda, a été ôté du fronton de l'université d'Alger.
Cela se comprend mieux aujourd'hui, Benkhedda ne fut-il pas à la tête des centralistes qui quittèrent Messali pour rejoindre le mouvement libérateur ' Le peuple algérien est loin d'être bête, mais on l'a occupé sciemment par des problèmes de survie cinquantenaires. On agit en son nom sans le consulter et donc contre lui, puisqu'il n'a jamais eu de mots à dire sur les décisions qui le concernent, comme s'il n'a jamais eu de patrie.
Mais les messalistes voulaient plus pour celui qu'ils appellent «le père de la nation» qui, pourtant, au moment de libérer cette même nation, lui a non seulement tourné le dos, mais lui a brandi une menace avec son armée du MNA. Mais les messalistes ne voulaient pas d'une simple réhabilitation déjà obtenue, mais d'une reconnaissance et pas n'importe laquelle, celle qui est d'admettre de manière définitive, que c'est Messali qui est à l'origine de la Révolution algérienne.
A partir de là, les choses se clarifient, les Algériens sont pris en otages de la désinformation, et personne n'ose élever la voix pour mettre fin au mensonge. C'est donc que l'affaire est entendue ; c'est donc que le piège s'est refermé ; c'est donc en 1962, les Algériens avaient pavoisé pour rien. Les messalistes attendaient leur heure. Nous pensions qu'avec le printemps arabe, le jour allait se lever sur une Algérie démocratique où tous les Algériens auraient les mêmes droits et les mêmes devoirs, fin aux privilèges.
Apparemment, nous revenons 50 ans en arrière pour vivre de nouveau le parti unique, pire, pire que ce que fut le boumediénisme. Les centralistes n'avaient-ils pas quitté Messali que parce qu'il voulait se faire élire président à vie '
«Décidément, l'Algérie est un pays qui n'a pas de chance.» (Ferhat Abbas)
Auteur Ferhat Abbas. L'injustice Alger-Livres éditions. Alger 2010
La crise de l'été 1962 Alger-Livres éditions. Alger 2011.
L'Algérie trahie par les siens (clan de oudjda )
Auteur Ferhat Abbas. L'injustice Alger-Livres éditions. Alger 2010
La crise de l'été 1962 Alger-Livres éditions. Alger 2011
ABBANE RAMDANE LE COLONEL LOTFI MESSALI
L'aéroport de Tlemcen, qui portait jusque-là le nom du valeureux chahid, le colonel Lotfi, lui aussi natif de Tlemcen, a été débaptisé au profit de Messali.
Lorsqu'on parle au peuple algérien, celui qui vit, rame et trime sur les lieux mêmes, et c'est lui le plus important, il répond donc qu'il a toujours su se libérer lui-même.
Il rappelle Novembre 1954, la guerre fratricide FLN-MNA et celle de la décennie noire engendrée par l'arrêt du processus électoral de 1992, mais il n'est pas indifférent aux soubresauts du monde, surtout lorsque la guerre est à ses portes.
Le peuple algérien sait compatir, et derrière son caractère souvent ombrageux, se cache un humanisme sans pareil. Et justement, au sujet de cette guerre de Libération nationale, combien de pays amis lui ont tendu la main. Le peuple algérien n'est pas ingrat.
Comment pourrait-il rester indifférent devant ces images insupportables de corps qui jonchent les rues de Damas et de Tripoli. Il a même crié victoire à la chute des tyrans d'Egypte et de Tunisie. J'ai vu des Algériens danser aux Invalides, à Paris, où festoyaient les Egyptiens au son du tambourin. J'ai même vu un Algérien pleurer. Elle était loin la Coupe d'Afrique avec les visages ensanglantés de Lemouchia et Belhadj.
Vaquant à ses occupations quotidiennes, mais l'oreille tendue vers ce qui se passe aux frontières, le peuple algérien oublie de regarder ce qui se passe à sa barbe et sous son nez, une conférence internationale glorifiant Messali et le MNA, qui s'est déroulée à Tlemcen, la ville des deux célèbres martyrs, le docteur Benzerdjeb et le colonel Lotfi. Pourtant, les historiens affirment dans leurs ouvrages que Messali n'a pas participé à la Révolution du 1er Novembre 1954 ; elle s'est déroulée en dehors de lui, précisent-ils. Ces historiens ne font rien d'autre que confirmer ce que nos anciens moudjahidine encore vivants savent mieux que personne, et qui vivent aujourd'hui la honte.
Depuis quelques années, et avec plus d'acuité ces derniers mois, des personnalités algériennes, sur le sol national même, ne se gênent plus pour parler du MNA, déclarant qu'il a combattu pour l'indépendance du pays, au même titre que le FLN, et réclament ouvertement dans la presse, et directement du président de la République, que les morts du MNA soient considérés comme des martyrs, alors même qu'ils avaient combattu le FLN. Tout Algérien sait, et c'est bien la seule chose qu'on n'ait pas besoin de lui enseigner, que Messali a refusé de soutenir la Révolution algérienne et l'a au contraire combattue avec son armée du MNA.
Au total, selon certaines sources, 10 000 moudjahidine sont morts des mains du MNA. Des universitaires d'origine algérienne, professant à l'étranger, se sont investis depuis de nombreuses années pour arriver à ce jour de «gloire», non seulement la réhabilitation de Messali, mais faire des combattants du MNA des martyrs. S'ils sont arrivés jusqu'à organiser une telle conférence, c'est qu'ils ont déjà gagné. Ils pavoisent, et pourquoi se gêneraient-ils, puisque sur le sol national des voix s'élèvent pour relayer le message. Cette réhabilitation de Messali s'organise à visage découvert, et les Algériens n'ont pas l'air de considérer que c'est grave, ou bien, ils s'en soucient bien peu, ou bien, ils ne le savent même pas, ou bien, ils ne veulent plus se mêler, car, depuis 1962, ils ont été laissés sur le palier, «l'indépendance confisquée».
Et préoccupés qu'ils sont par la rentrée scolaire et universitaire, fatigués par un Ramadhan caniculaire, ils vaquent à leurs occupations peut-être le c'ur amer. Lorsqu'ils prendront conscience, l'affaire sera réglée. Les photos de Messali ne pavoiseraient plus seulement Tlemcen, mais l'Algérie entière, et il sera trop tard pour y remédier. Le peuple algérien aura été floué, il sera entré dans le règne de la deuxième confiscation de l'indépendance.
Lorsque j'avais écrit par inadvertance, dans mon livre La crise de l'été 1962 : «La confiscation de l'indépendance confisquée», j'avais pris pour erreur d'écriture une vérité à venir. Messali et le MNA en apothéose, et pourquoi les messalistes se gêneraient-ils, puisque l'aéroport de Tlemcen qui portait le nom du colonel Lotfi a été débaptisé au profit de Messali, et aucune voix ne s'est élevée pour dénoncer l'infamie. Heureusement que le chahid est parti avec l'odeur du musc du paradis.
Tout a été fait durant 50 ans pour que le sigle FLN soit vomi par des Algériens, confondant le glorieux Front de libération nationale qui a libéré la patrie, avec le FLN qui a surgi après 1962. Le second a profité de l'auréole de gloire du premier pour détourner le bien-fondé de cette révolution à son seul privilège.
Le livre FLN va bientôt être refermé, on a divisé les rangs du second (celui né après 1962) et tant mieux diraient beaucoup de gens. Et ils auraient presque raison si on ne savait pas qu'on a toujours divisé pour régner, et il s'agirait à présent juste de savoir laquelle des deux fractions antagonistes est la bonne. Lorsque jusque-là certains parlaient de l'histoire falsifiée, personne ne soupçonnait qu'il s'agissait d'attribuer le déclenchement de la Révolution algérienne à Messali. Si en 1957 Abane Ramdane a été assassiné, le 17-18 septembre 2011, d'une certaine manière, c'est sa tombe qui sera profanée, car il n'y a aucun doute que Abane Ramdane était la bête noire des messalistes, parce que d'une part, il avait combattu sans ménagement les troupes armées du MNA, et à ce niveau, une question se doit d'être posée : l'état major du MNA aurait-il ordonné l'assassinat de Abane Ramdane '
Et d'autre part, certains messalistes, qui avaient infiltré le FLN pour le miner, reprochaient à Abane d'avoir fédéré, car ils ne voulaient pas des UDMA et des oulémas dans le rang de la guerre de Libération nationale. Ces UDMA qu'ils avaient en haine, du fait que leur leader, Ferhat Abbas, avec son aura nationale et internationale, faisait de l'ombre à leur «maître» avec lequel ils n'avaient jamais rompu et du fait que Ferhat Abbas était un homme de savoir, alors que Messali était analphabète.
En écrivant son livre Demain se lèvera le jour, Ferhat Abbas, le visionnaire, se serait-il pour une fois trompé ' Assurément non, puisqu'il avertit ses compatriotes que personne ne pourrait présager de ce que nous réservent les années 2000.
En effet, il y a eu l'incroyable, l'effroyable et l'inimaginable 11 septembre 2001, et le monde dans son ensemble a basculé. Mais les Algériens, qui eux seuls ont vécu les affres du terrorisme bien avant ce fameux 11 septembre, ont beaucoup souffert et perdu beaucoup de vies humaines innocentes.
Le printemps arabe aurait pu être aussi le leur, les jasmins auraient de nouveau embaumé Alger et l'élite qui s'est expatriée aurait retrouvé l'espoir de revenir au pays. Mais voilà qu'à la place du printemps, c'est la guerre d'Algérie qui refait surface. Le 1er Novembre 1954 est confisqué et attribué à Messali du seul fait que les membres du CRUA étaient des ex-MTLD. Oui, c'est vrai, mais la suite de la vérité c'est que Messali a refusé de suivre le mouvement libérateur et a créé le MNA pour combattre ses propres frères. Et il les a combattus.
Contrairement à Ferhat Abbas, qui, lui, a dissous son parti, l'UDMA, pourtant un parti à l'envergure nationale, et qui a abandonné famille et biens, et fermé définitivement les portes de son journal La République algérienne, pour rejoindre le Front de libération nationale, suivi par tous les UDMA qui ont suivi le mot d'ordre de leur leader, rejoindre le Front de libération national pour libérer le pays de l'oppression coloniale. Au lieu d'avancer et de connaître des lendemains qui chantent, voilà qu'on veut usurper le peuple algérien de cette révolution qui fut et qui demeure sa gloire, pour la remettre entre les mains du messalisme alors qu'il avait rompu avec lui en 1954.
Le messalisme en lui-même n'est pas la vraie question, car en tant qu'idéologie, il mérite l'attention des chercheurs de manière à comprendre pourquoi Messali n'a pas suivi le mouvement national libérateur, trompant ainsi ses militants en parlant d'indépendance, et le moment venu a fait marche arrière.
Messali a eu le privilège, et grâce à Ferhat Abbas, qui est intervenu en sa faveur d'obtenir sa carte d'identité nationale qui lui avait été refusée par les gouvernants de l'heure, et d'être enterré à Tlemcen, sa ville natale.
Par cet acte humanitaire, on lui pardonna d'avoir failli au moment de l'appel de la nation. Mais les messalistes, depuis le décès de Boumediène, tenaces, revinrent au-devant de la scène pour réhabiliter le «maître». Qu'à cela ne tienne, les décideurs algériens abdiquèrent au nom de la réconciliation nationale. L'aéroport de Tlemcen, qui portait jusque-là le nom du valeureux chahid, le colonel Lotfi, lui aussi natif de Tlemcen, a été débaptisé au profit de Messali.
Combien chaudes et amères furent les larmes de ceux et celles pour lesquels le colonel Lotfi venait une nouvelle fois d'être tué ! Comme si dans tout Tlemcen, il n'y avait aucun édifice à lui attribuer que de jeter à la voirie la pancarte «Aéroport El Akid Lotfi». L'on se demande, si l'on n'avait pas attribué le nom de Ferhat Abbas à l'aéroport de Jijel, que pour justifier d'attribuer celui de Tlemcen à Messali. C'est que l'on a confondu celui qui a suivi le mouvement libérateur (Ferhat Abbas) avec celui (Messali) qui lui tourna le dos. Mais débaptiser est devenu monnaie courante, puisque le nom du second président du GPRA, Benyoucef Benkhedda, a été ôté du fronton de l'université d'Alger.
Cela se comprend mieux aujourd'hui, Benkhedda ne fut-il pas à la tête des centralistes qui quittèrent Messali pour rejoindre le mouvement libérateur ' Le peuple algérien est loin d'être bête, mais on l'a occupé sciemment par des problèmes de survie cinquantenaires. On agit en son nom sans le consulter et donc contre lui, puisqu'il n'a jamais eu de mots à dire sur les décisions qui le concernent, comme s'il n'a jamais eu de patrie.
Mais les messalistes voulaient plus pour celui qu'ils appellent «le père de la nation» qui, pourtant, au moment de libérer cette même nation, lui a non seulement tourné le dos, mais lui a brandi une menace avec son armée du MNA. Mais les messalistes ne voulaient pas d'une simple réhabilitation déjà obtenue, mais d'une reconnaissance et pas n'importe laquelle, celle qui est d'admettre de manière définitive, que c'est Messali qui est à l'origine de la Révolution algérienne.
A partir de là, les choses se clarifient, les Algériens sont pris en otages de la désinformation, et personne n'ose élever la voix pour mettre fin au mensonge. C'est donc que l'affaire est entendue ; c'est donc que le piège s'est refermé ; c'est donc en 1962, les Algériens avaient pavoisé pour rien. Les messalistes attendaient leur heure. Nous pensions qu'avec le printemps arabe, le jour allait se lever sur une Algérie démocratique où tous les Algériens auraient les mêmes droits et les mêmes devoirs, fin aux privilèges.
Apparemment, nous revenons 50 ans en arrière pour vivre de nouveau le parti unique, pire, pire que ce que fut le boumediénisme. Les centralistes n'avaient-ils pas quitté Messali que parce qu'il voulait se faire élire président à vie '
«Décidément, l'Algérie est un pays qui n'a pas de chance.» (Ferhat Abbas)
Auteur Ferhat Abbas. L'injustice Alger-Livres éditions. Alger 2010
La crise de l'été 1962 Alger-Livres éditions. Alger 2011.
folle- Nombre de messages : 3347
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Solidarité avec said sadi, non a la falsification de l'histoire .
l'aéroport de Tlemcen qui portait le nom du colonel Lotfi LE MAQUISARD a été débaptisé au profit de Messali,LE HARKIS
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