Béjaïa : rassemblement pour demander un traitement digne pour les réfugiés subsahariens et syriens

Béjaïa : rassemblement pour demander un traitement digne pour les réfugiés subsahariens et syriens


Actualité - le 27 octobre 2014 à 15 h 11 min - Samir Haddadi.

Plusieurs dizaines de personnes ont tenu, ce lundi 27 octobre, un rassemblement devant le siège de la wilaya de Béjaïa, en solidarité avec les réfugiés subsahariens et syriens, a-t-on constaté sur place.
L’appel à manifester a été lancé par plusieurs organisations : la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), le Comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Béjaïa, le Collectif des étudiants et d’enseignants universitaires de Béjaïa et le Mouvement démocratique et sociale (MDS), dans le but d’interpeller les pouvoirs publics sur « la situation dramatique » de ces réfugiés de plus en plus nombreux livrés à eux-mêmes dans les rues de Béjaïa.
Devant le siège de la wilaya, les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire les slogans suivants : « Non au mutisme des pouvoirs publics », « pour un statut digne d’un réfugié » et « pour le respect des droits fondamentaux »
Lors de la prise de parole, les organisateurs ont tour à tour interpellé les pouvoirs publics à mettre en place « une politique de gestion des réfugiés de guerres, les recenser, leur définir un statut et leur prodiguer les droits universels et fondamentaux (école, santé…) ».

http://www.tsa-algerie.com/2014/10/27/bejaia-rassemblement-pour-demander-un-traitement-digne-pour-les-refugies-subsahariens-et-syriens/

Rassemblement devant le siège de la wilaya de Bejaia pour exiger des pouvoirs publics des mesures urgentes pour la prise en charge des réfugiés subsahariens et syriens

Réfugiés subsahariens : Exiger des mesures urgentes pour leur prise en charge
Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

le 27.10.14 | 15h08 8 réactions
zoom
Imprimer Envoyer à un ami Flux RSS Partager

«Pour un statut digne des réfugiés de guerre», «les réfugiés ; responsabilité de qui ?», tels sont quelque slogans déployés lors du rassemblement organisé, lundi 27 octobre, à l’initiative de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), devant le siége de la wilaya de Béjaia, afin «de dénoncer l’abandon des pouvoirs publics des réfugiés de guerre subsahariens et syriens, auxquels, l’Algérie a offert l’asile».

Les participants à cette manifestation, à savoir, le Comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Bejaia, le Collectif d’étudiants et des enseignants de l’université de la même wilaya et le Mouvement démocratique et social (MDS) ont souligné, dans une déclaration commune que ces «réfugiés ont été autorisés à s’installer sur le territoire algérien sans aucune politique d’encadrement ni de prise en charge».



Interrogé, Said Salhi, président du bureau de la LADDH de Béjaia a estimé que les pouvoirs publics sont interpellés dans cette affaire. «Notre pays a ratifié la  la convention relative au statut de réfugié. Cette question est cédée au HCR haut commissariat des réfugiés qui dépends du bureau de l'ONU à Alger, mais sur le plan interne, il n’existe aucun dispositif juridique qui organise se genre de situation ».



Et d’ajouter : «C’est pour cela que nous plaidons pour un cadre juridique clair sur la question des migrants et des réfugiés en adéquation avec le standard universelle des droits de l'Homme et la mise en place des mécanismes institutionnels de la prise ne charge de cette population en situation de vulnérabilité».



Par ailleurs, le militant des droits de l’Homme a précisé qu’il faut faire la différence entre réfugiés et migrants, car leur statut juridique diffère. Pour le cas de Béjaia, il a indiqué que les familles que nous croisons quotidiennement en train de quémander dans les rues sont du Niger pour la majorité.



Ce sont des migrants qui ont fuient la pauvreté et la famine, mais qui ont des droits, atteste-t-il. Quant aux maliens et syriens qui sont des réfugiés de guerre, ceux là, sont protégés par la convention internationale des droits des réfugiés, conclu notre interlocuteur.



En outre, les initiateurs de cette action s’indignent : «Ces réfugiés, dont des femmes, des hommes et des enfants qui errent dans les rues des villes algériennes sans statut, ni droits risquent l’exploitation et sont exposés aux maladies, à la faim, à la violence et leur seul moyens de subsistance est la mendicité».



A cet effet, la société civile à Béjaia exige la mise au point par l’Etat, d’une politique adéquate pour gérer ces flux de réfugiés de guerre, de recenser tous les réfugiés, de leur définir un statut et de leur prodiguer les droits universels et fondamentaux.


Nordine Douici

http://www.elwatan.com/actualite/refugies-subsahariens-exiger-des-mesures-urgentes-pour-leur-prise-en-charge-27-10-2014-275745_109.php