Violence dans les stades : quelle est la responsabilité de la presse ?
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Violence dans les stades : quelle est la responsabilité de la presse ?
Violence dans les stades : quelle est la responsabilité de la presse ?
Actualité - le 25 août 2014 à 18 h 23 min - Amel Bouazza.
Redouane Bouhnika, rédacteur en chef du quotidien sportif El Heddaf : « Ce n’est pas logique de pointer du doigt les journalistes »
Après les déclarations du ministre de la Communication, Hamid Grine, qui a accusé la presse d’avoir une responsabilité dans le climat de violence, notre confrère d’El Heddaf répond à nos questions. Dans une interview accordée à TSA, le rédacteur en chef du quotidien sportif El Heddaf estime que « ce n’est pas logique de pointer du doigt la presse en général ou la presse sportive et la rendre responsable de ce qui s’est passé samedi à Tizi Ouzou, ou de la violence dans les stades en général ».
« Ce jour-là, les unes des journaux ont insisté sur le fait que ce n’était qu’un match de football »
Notre interlocuteur a indiqué que, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les unes des différents journaux parus le jour de la rencontre ont « bien mis en exergue le fait que ce n’était qu’un match de football entre des frères et qu’il n’y a aucun problème entre les deux équipes d’autant plus que les joueurs des deux clubs sont des amis et ont l’habitude de disputer ce genre de match ».
« La presse sportive joue un rôle très important dans la lutte contre la violence »
M. Bouhnika estime également que le problème réside ailleurs : « Je crois qu’il ne faut pas chercher à fuir ses responsabilités en disant que le problème de la violence est engendré par la presse, que ce soit sportive ou autre, car le véritable problème est ailleurs. Certes, elle a un rôle à jouer, mais ce n’est pas elle qui a causé la mort d’Ebossé. La presse sportive joue, bien au contraire, un rôle très important pour justement lutter contre ce fléau ».
« Ce qui s’est passé samedi soir est de la responsabilité de tout le monde »
Revenant sur le drame ayant provoqué la mort du joueur Ebossé, Bouhnika estime que la responsabilité « incombe à tout le monde ». « Ce qui s’est passé au stade de Tizi Ouzou est de la responsabilité de tout le monde aussi bien la FAF, la LFP. Est-ce que vous trouvez normal que des matchs de football soient joués dans des stades pareils ? Des stades où les travaux de réaménagement sont toujours en cours ? C’est d’ailleurs de là que proviennent les pierres. Est-ce que c’est normal de laisser les supporters accéder à un stade alors qu’il y a des pierres ? Pire encore, certains supporters avaient des couteaux en leur possession, donc la responsabilité est partagée ».
« Les directeurs de stades jouent un rôle négatif »
Le rédacteur en chef d’El Heddaf considère que le gros problème qui se pose est « le manque d’infrastructures adéquates ». « Le gros problème n’est pas la presse sportive, mais c’est tout simplement qu’on n’a pas les infrastructures adéquates pour jouer un match pareil ». Selon lui, les directeurs des stades ont leur part de responsabilité : « Les directeurs des stades jouent un rôle négatif. Je pense qu’il ne faut pas qu’ils acceptent que des matchs aient lieu dans des stades qui remontent à l’époque coloniale tels que le 20 août ou celui de Omar Hammadi. Il ne faut pas dissimuler les choses. Cette fois ci, ça a fait du bruit car il y a eu un décès. Mais c’est arrivé aussi à Hadjout, à Saida, à Oran et il y avait des matchs ou la presse n’a même pas fait de couverture. Cela démontre bien que le problème ne vient pas de la presse », a-t-il conclu.
Actualité - le 25 août 2014 à 18 h 23 min - Amel Bouazza.
Redouane Bouhnika, rédacteur en chef du quotidien sportif El Heddaf : « Ce n’est pas logique de pointer du doigt les journalistes »
Après les déclarations du ministre de la Communication, Hamid Grine, qui a accusé la presse d’avoir une responsabilité dans le climat de violence, notre confrère d’El Heddaf répond à nos questions. Dans une interview accordée à TSA, le rédacteur en chef du quotidien sportif El Heddaf estime que « ce n’est pas logique de pointer du doigt la presse en général ou la presse sportive et la rendre responsable de ce qui s’est passé samedi à Tizi Ouzou, ou de la violence dans les stades en général ».
« Ce jour-là, les unes des journaux ont insisté sur le fait que ce n’était qu’un match de football »
Notre interlocuteur a indiqué que, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les unes des différents journaux parus le jour de la rencontre ont « bien mis en exergue le fait que ce n’était qu’un match de football entre des frères et qu’il n’y a aucun problème entre les deux équipes d’autant plus que les joueurs des deux clubs sont des amis et ont l’habitude de disputer ce genre de match ».
« La presse sportive joue un rôle très important dans la lutte contre la violence »
M. Bouhnika estime également que le problème réside ailleurs : « Je crois qu’il ne faut pas chercher à fuir ses responsabilités en disant que le problème de la violence est engendré par la presse, que ce soit sportive ou autre, car le véritable problème est ailleurs. Certes, elle a un rôle à jouer, mais ce n’est pas elle qui a causé la mort d’Ebossé. La presse sportive joue, bien au contraire, un rôle très important pour justement lutter contre ce fléau ».
« Ce qui s’est passé samedi soir est de la responsabilité de tout le monde »
Revenant sur le drame ayant provoqué la mort du joueur Ebossé, Bouhnika estime que la responsabilité « incombe à tout le monde ». « Ce qui s’est passé au stade de Tizi Ouzou est de la responsabilité de tout le monde aussi bien la FAF, la LFP. Est-ce que vous trouvez normal que des matchs de football soient joués dans des stades pareils ? Des stades où les travaux de réaménagement sont toujours en cours ? C’est d’ailleurs de là que proviennent les pierres. Est-ce que c’est normal de laisser les supporters accéder à un stade alors qu’il y a des pierres ? Pire encore, certains supporters avaient des couteaux en leur possession, donc la responsabilité est partagée ».
« Les directeurs de stades jouent un rôle négatif »
Le rédacteur en chef d’El Heddaf considère que le gros problème qui se pose est « le manque d’infrastructures adéquates ». « Le gros problème n’est pas la presse sportive, mais c’est tout simplement qu’on n’a pas les infrastructures adéquates pour jouer un match pareil ». Selon lui, les directeurs des stades ont leur part de responsabilité : « Les directeurs des stades jouent un rôle négatif. Je pense qu’il ne faut pas qu’ils acceptent que des matchs aient lieu dans des stades qui remontent à l’époque coloniale tels que le 20 août ou celui de Omar Hammadi. Il ne faut pas dissimuler les choses. Cette fois ci, ça a fait du bruit car il y a eu un décès. Mais c’est arrivé aussi à Hadjout, à Saida, à Oran et il y avait des matchs ou la presse n’a même pas fait de couverture. Cela démontre bien que le problème ne vient pas de la presse », a-t-il conclu.
moi- Nombre de messages : 8760
Date d'inscription : 30/01/2009
Re: Violence dans les stades : quelle est la responsabilité de la presse ?
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