Bgayet: Le gaz de ville, la préoccupation des citoyens
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Bgayet: Le gaz de ville, la préoccupation des citoyens
En grand déficit
Le gaz de ville, la préoccupation des citoyens
La wilaya de Béjaïa enregistre un déficit en raccordement au gaz de ville.
Les élus parlent de moins de 20 % de foyers alimentés, l’administration avance un taux beaucoup plus important.
Entre-temps des chantiers sont lancés à travers plusieurs localités mais ont tendance à s’éterniser. Pis encore, certains tronçons sont carrément refaits avant même que le chantier ne soit achevé.
Les habitants du littoral, qui pensaient ne jamais avoir de gaz de ville dans leurs foyers, ont perçu une lueur d’espoir lorsque les travaux d’acheminement de ce produit — rare pour les citoyens alors que notre pays en est producteur — vers leurs villes avaient commencé il y a de cela plusieurs années.
La lenteur et l’arrêt subit des travaux dans la région d’Aokas avaient fait perdre espoir aux habitants de Souk El Tenine et Melbou notamment, des localités qui ne peuvent être alimentées qu’après l’achèvement des travaux dans les communes de Tichy et d’Aokas.
Il en est de même pour certaines villes de la vallée de la Soummam. Qu’est ce qui a fait qu’une wilaya comme Béjaïa soit négligée en la matière ?
Une volonté délibérée des pouvoirs publics ou l’incapacité de ses précédents élus à satisfaire les besoins de la population ? Quelles qui en soient les raisons, il est inadmissible de parler en 2009 d’un taux infime de foyers bénéficiant de gaz de ville dans un pays classé parmi les plus importants producteurs de gaz au niveau mondial.
Du fait que la wilaya de Béjaïa soit classée parmi les dernières régions d’Algérie en termes de taux de réalisation du gaz de ville, la population est en droit de se poser des questions et de demander des explications à ses représentants élus et à l’administration en charge de cette activité.
Cette dernière avance les difficultés rencontrées au niveau des propriétaires terriens qui refusent le passage de canalisations de gaz sur leurs terres pour certains et d’autres exigent des indemnisations conséquentes.
Bien entendu, si on se réfère au plan quinquennal de développement prévu par la commission mixte administration-élus, la wilaya atteindra le taux de
60 % d’ici l’an 2014 en alimentant 55 000 nouveaux foyers dans 36 communes, dépourvues jusque-là de ce précieux et nécessitant une enveloppe de plus de onze milliards de dinars pour ce faire.
“Avec les prestations du courant électrique, nous ne pouvons avoir dans nos maisons en hiver les chauffages électriques ni ceux à bain d’huile. Pour le gaz butane, ce n’est même pas la peine d’y penser ! Il arrive qu’il soit introuvable comme ce fut le cas la veille de la fête de l’Aïd el Kebir. Alors on attend le gaz de ville pour pouvoir espérer un jour dîner à la maison en enlevant son manteau à table car aujourd’hui, je dîne avec le manteau et un bonnet sur la tête tellement il fait froid”, a déclaré un citoyen d’Aokas qui espère avoir le gaz de ville dans son foyer d’ici l’hiver prochain.
Evidemment, outre un certain nombre d’agglomérations de la wilaya, il y a aussi certains quartiers de la banlieue de la ville de Béjaïa qui sont aussi dépourvus de ce précieux liquide.
Si l’espoir est permis pour les deux tiers des foyers de la wilaya d’avoir le gaz de ville d’ici 2014, le tiers restant l’aura-t-il quelques années plus tard ?
Même si c’est le cas, notre pays sera-t-il réellement développé en ne satisfaisant pas les besoins de toute la population en un produit dont il est le principal producteur mondial qu’après plus d’un demi-siècle après son indépendance ?
Et encore, là, nous ne parlons que du cas de la wilaya de Béjaïa, certes classée parmi les plus pauvres en la matière, mais en sera-t-il de même pour l’ensemble du pays ?
Nous concluerons par cette phrase d’un vieux habitant de la banlieue bejaouie : “Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, un dicton justifiant parfois des incompétences et des négligences.”
A. Gana
Le gaz de ville, la préoccupation des citoyens
La wilaya de Béjaïa enregistre un déficit en raccordement au gaz de ville.
Les élus parlent de moins de 20 % de foyers alimentés, l’administration avance un taux beaucoup plus important.
Entre-temps des chantiers sont lancés à travers plusieurs localités mais ont tendance à s’éterniser. Pis encore, certains tronçons sont carrément refaits avant même que le chantier ne soit achevé.
Les habitants du littoral, qui pensaient ne jamais avoir de gaz de ville dans leurs foyers, ont perçu une lueur d’espoir lorsque les travaux d’acheminement de ce produit — rare pour les citoyens alors que notre pays en est producteur — vers leurs villes avaient commencé il y a de cela plusieurs années.
La lenteur et l’arrêt subit des travaux dans la région d’Aokas avaient fait perdre espoir aux habitants de Souk El Tenine et Melbou notamment, des localités qui ne peuvent être alimentées qu’après l’achèvement des travaux dans les communes de Tichy et d’Aokas.
Il en est de même pour certaines villes de la vallée de la Soummam. Qu’est ce qui a fait qu’une wilaya comme Béjaïa soit négligée en la matière ?
Une volonté délibérée des pouvoirs publics ou l’incapacité de ses précédents élus à satisfaire les besoins de la population ? Quelles qui en soient les raisons, il est inadmissible de parler en 2009 d’un taux infime de foyers bénéficiant de gaz de ville dans un pays classé parmi les plus importants producteurs de gaz au niveau mondial.
Du fait que la wilaya de Béjaïa soit classée parmi les dernières régions d’Algérie en termes de taux de réalisation du gaz de ville, la population est en droit de se poser des questions et de demander des explications à ses représentants élus et à l’administration en charge de cette activité.
Cette dernière avance les difficultés rencontrées au niveau des propriétaires terriens qui refusent le passage de canalisations de gaz sur leurs terres pour certains et d’autres exigent des indemnisations conséquentes.
Bien entendu, si on se réfère au plan quinquennal de développement prévu par la commission mixte administration-élus, la wilaya atteindra le taux de
60 % d’ici l’an 2014 en alimentant 55 000 nouveaux foyers dans 36 communes, dépourvues jusque-là de ce précieux et nécessitant une enveloppe de plus de onze milliards de dinars pour ce faire.
“Avec les prestations du courant électrique, nous ne pouvons avoir dans nos maisons en hiver les chauffages électriques ni ceux à bain d’huile. Pour le gaz butane, ce n’est même pas la peine d’y penser ! Il arrive qu’il soit introuvable comme ce fut le cas la veille de la fête de l’Aïd el Kebir. Alors on attend le gaz de ville pour pouvoir espérer un jour dîner à la maison en enlevant son manteau à table car aujourd’hui, je dîne avec le manteau et un bonnet sur la tête tellement il fait froid”, a déclaré un citoyen d’Aokas qui espère avoir le gaz de ville dans son foyer d’ici l’hiver prochain.
Evidemment, outre un certain nombre d’agglomérations de la wilaya, il y a aussi certains quartiers de la banlieue de la ville de Béjaïa qui sont aussi dépourvus de ce précieux liquide.
Si l’espoir est permis pour les deux tiers des foyers de la wilaya d’avoir le gaz de ville d’ici 2014, le tiers restant l’aura-t-il quelques années plus tard ?
Même si c’est le cas, notre pays sera-t-il réellement développé en ne satisfaisant pas les besoins de toute la population en un produit dont il est le principal producteur mondial qu’après plus d’un demi-siècle après son indépendance ?
Et encore, là, nous ne parlons que du cas de la wilaya de Béjaïa, certes classée parmi les plus pauvres en la matière, mais en sera-t-il de même pour l’ensemble du pays ?
Nous concluerons par cette phrase d’un vieux habitant de la banlieue bejaouie : “Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, un dicton justifiant parfois des incompétences et des négligences.”
A. Gana
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Date d'inscription : 26/04/2008
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