Les Béjaouis renvoient dos à dos les salafistes et les non-jeûneurs
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Les Béjaouis renvoient dos à dos les salafistes et les non-jeûneurs
Alors que La maison de LA culture a suspendu ses activités pour la soirée dE samedi
Les Béjaouis renvoient dos à dos les salafistes et les non-jeûneurs
Les Béjaouis renvoient dos à dos les salafistes et les non-jeûneurs
Le déjeuner collectif auquel ont appelé des non-jeûneurs sur les réseaux sociaux a été physiquement empêché samedi dernier par des habitants du quartier d’Aamriou et de ses environs. Une aubaine pour des salafistes, qui se sont joints à la “curée”.
Sauf que le butin dans ce cas de figure n’est pas matériel mais moral : s’approprier un espace public d’expression, une Maison de la culture et son esplanade, qui échappent au contrôle de ces “vigiles”, redevenus plus que visibles. Forcément, l’attaque dont a été l’objet un petit groupe de non-jeûneurs, qui a osé pousser l’outrecuidance jusqu’à rompre le jeûne en plein jour, a été le sujet de discussion en cette soirée caniculaire, qui a fait veiller, y compris les enfants, jusqu’au lever du soleil.
Quel est l’avis des Béjaouis sur ces incidents ayant émaillé l’action des non-jeûneurs ? S’il est vrai qu’ils ont, en majorité, condamné la violence dont ont usé des fondamentalistes islamistes envers les non-jeûneurs, il n’en demeure pas moins que certains ont mis sur un pied d’égalité ceux qui ont appelé à ce déjeuner collectif et ceux qui les en ont empêchés. Sur les incidents de l’avant-veille, Tarik, syndicaliste, est catégorique : “Franchement, je ne comprends pas le choix du lieu : pourquoi la Maison de la culture ? J’aurais souhaité que les organisateurs déjeunent en public devant le siège de la wilaya ou de la daïra. On aurait vu l’attitude des autorités locales. Malheureusement, les militants du MAK sont dans une autre logique, qui a été exploitée par les fondamentalistes islamistes. La preuve, ils ne se sont pas limités à tabasser les déjeuneurs, mais ils en ont profité pour exiger l’annulation des festivités qui s’y déroulent en soirée dont le festival du rire qu’organise le Comité des fêtes de la ville.”
Jointe au téléphone, Mme Gaoua, la directrice de la Maison de la culture, dira qu’elle regrettait que les déjeuneurs aient choisi l’esplanade pour y tenir leur action. “Ils ont suscité la réaction de tout le monde. Certains en ont profité pour exiger de suspendre nos activités. Dans un premier temps, on nous a demandé d’annuler la soirée de samedi. Seulement, devant la menace de saccage et d’incendie du matériel, notamment de sonorisation et l’institution, le patron de la société de location a préféré plier bagage. Même si nous le voulions, le programme ne pouvait se poursuivre”, a-t-elle affirmé.
Bien qu’il soit musulman pratiquant, Mohamed, retraité, avait prévu de se rendre sur les lieux pour appuyer l’action des non-jeûneurs. “L’islam n’a jamais été une religion de contrainte, bien au contraire. Mais le fondamentalisme islamiste s’autorise tous les droits devant l’absence manifeste de l’état. C’est la raison pour laquelle j’avais envisagé de me rendre par solidarité à ce déjeuner collectif. Moi, je jeûne, il n’y a aucun problème. Je ne comprends pas qu’on puisse empêcher les gens de ne pas jeûner. C’est une affaire privée d’autant que pour une fois c’est le ministre de tutelle qui l’affirme, au Forum de Liberté, je crois ?”, a-t-il rappelé avec insistance. Karimou, un Béjaoui de souche, a rappelé, quant à lui, qu’à Béjaïa, “il y a toujours eu des non-jeûneurs. Moi-même dans ma jeunesse je ne faisais pas le Ramadhan. Il y avait des endroits, souvent en forêt où il y avait des gargotes ; les non-jeûneurs y venaient, soit pour manger un sandwich, soit pour prendre un café. Mais tu ne voyais personne manger ou fumer en public par respect à la majorité qui faisait carême. Tu ne voyais aussi personne, parmi les jeûneurs, s’aventurer dans ces endroits”. Interrogé sur ces déjeuners collectifs,
l’islamologue Ghaleb Bencheikh a répondu : “Ils ont tout à fait le droit de manger en public. Il faut néanmoins qu’il y ait un minimum de décence.” Il a invité les non-jeûneurs à prendre en compte l’avis de la majorité. Il ne faut pas passer d’un extrême à un autre, a-t-il dit en substance.
Sauf que le butin dans ce cas de figure n’est pas matériel mais moral : s’approprier un espace public d’expression, une Maison de la culture et son esplanade, qui échappent au contrôle de ces “vigiles”, redevenus plus que visibles. Forcément, l’attaque dont a été l’objet un petit groupe de non-jeûneurs, qui a osé pousser l’outrecuidance jusqu’à rompre le jeûne en plein jour, a été le sujet de discussion en cette soirée caniculaire, qui a fait veiller, y compris les enfants, jusqu’au lever du soleil.
Quel est l’avis des Béjaouis sur ces incidents ayant émaillé l’action des non-jeûneurs ? S’il est vrai qu’ils ont, en majorité, condamné la violence dont ont usé des fondamentalistes islamistes envers les non-jeûneurs, il n’en demeure pas moins que certains ont mis sur un pied d’égalité ceux qui ont appelé à ce déjeuner collectif et ceux qui les en ont empêchés. Sur les incidents de l’avant-veille, Tarik, syndicaliste, est catégorique : “Franchement, je ne comprends pas le choix du lieu : pourquoi la Maison de la culture ? J’aurais souhaité que les organisateurs déjeunent en public devant le siège de la wilaya ou de la daïra. On aurait vu l’attitude des autorités locales. Malheureusement, les militants du MAK sont dans une autre logique, qui a été exploitée par les fondamentalistes islamistes. La preuve, ils ne se sont pas limités à tabasser les déjeuneurs, mais ils en ont profité pour exiger l’annulation des festivités qui s’y déroulent en soirée dont le festival du rire qu’organise le Comité des fêtes de la ville.”
Jointe au téléphone, Mme Gaoua, la directrice de la Maison de la culture, dira qu’elle regrettait que les déjeuneurs aient choisi l’esplanade pour y tenir leur action. “Ils ont suscité la réaction de tout le monde. Certains en ont profité pour exiger de suspendre nos activités. Dans un premier temps, on nous a demandé d’annuler la soirée de samedi. Seulement, devant la menace de saccage et d’incendie du matériel, notamment de sonorisation et l’institution, le patron de la société de location a préféré plier bagage. Même si nous le voulions, le programme ne pouvait se poursuivre”, a-t-elle affirmé.
Bien qu’il soit musulman pratiquant, Mohamed, retraité, avait prévu de se rendre sur les lieux pour appuyer l’action des non-jeûneurs. “L’islam n’a jamais été une religion de contrainte, bien au contraire. Mais le fondamentalisme islamiste s’autorise tous les droits devant l’absence manifeste de l’état. C’est la raison pour laquelle j’avais envisagé de me rendre par solidarité à ce déjeuner collectif. Moi, je jeûne, il n’y a aucun problème. Je ne comprends pas qu’on puisse empêcher les gens de ne pas jeûner. C’est une affaire privée d’autant que pour une fois c’est le ministre de tutelle qui l’affirme, au Forum de Liberté, je crois ?”, a-t-il rappelé avec insistance. Karimou, un Béjaoui de souche, a rappelé, quant à lui, qu’à Béjaïa, “il y a toujours eu des non-jeûneurs. Moi-même dans ma jeunesse je ne faisais pas le Ramadhan. Il y avait des endroits, souvent en forêt où il y avait des gargotes ; les non-jeûneurs y venaient, soit pour manger un sandwich, soit pour prendre un café. Mais tu ne voyais personne manger ou fumer en public par respect à la majorité qui faisait carême. Tu ne voyais aussi personne, parmi les jeûneurs, s’aventurer dans ces endroits”. Interrogé sur ces déjeuners collectifs,
l’islamologue Ghaleb Bencheikh a répondu : “Ils ont tout à fait le droit de manger en public. Il faut néanmoins qu’il y ait un minimum de décence.” Il a invité les non-jeûneurs à prendre en compte l’avis de la majorité. Il ne faut pas passer d’un extrême à un autre, a-t-il dit en substance.
M.O
Dernière édition par moi le Mer 23 Juil - 3:01, édité 1 fois
moi- Nombre de messages : 8760
Date d'inscription : 30/01/2009
Re: Les Béjaouis renvoient dos à dos les salafistes et les non-jeûneurs
http://www.liberte-algerie.com/actualite/les-bejaouis-renvoient-dos-a-dos-les-salafistes-et-les-non-jeuneurs-alors-que-la-maison-de-la-culture-a-suspendu-ses-activites-pour-la-soiree-de-samedi-225399
moi- Nombre de messages : 8760
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Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
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