Jugeons les agresseurs des défenseurs de la liberté de conscience
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Jugeons les agresseurs des défenseurs de la liberté de conscience
Café littéraire de Bejaïa
Jugeons les agresseurs des défenseurs de la liberté de conscience
Des extrémistes religieux d’obédience salafiste se sont attaqué avec une violence barbare sur les défenseurs de la liberté de conscience qui étaient rassemblés dans la matinée du samedi 19 juillet 2014 sur l’esplanade de la maison de la culture Taos Amrouche de Bejaïa.
Selon des témoignages, à peine le premier groupe de manifestants était-il arrivé sur les lieux, déployant une banderole sur laquelle est écrit ce slogan phare, « contre l’inquisition, pour la liberté de conscience et de culte », que de nombreux intégristes, aidés par des riverains acquis à leur idéologie fasciste, se sont jeté sur eux en les rouant de coups avec une rare férocité. Personne n’a échappé à cette horrible opération de lynchage, lancée les cris stridents de « Allah Akbar !», comme elle aurait bien pu se passer sous les cieux assombris d’Afghanistan ou de l’Arabie Saoudite.
Une jeune fille, se trouvant sur les lieux, se distingua par sa grande bravoure en défiant les intégristes en assumant sa pleine participation au rassemblement. Elle le payera chèrement en se faisant lâchement agressée, même sexuellement. Elle aura racheté, à elle seule, par son seul acte de défiance, la conscience des adeptes du renoncement éternel.
Emportés par cet élan victorieux et profitant du climat d’impunité totale dont bénéficie le courant intégriste violent en Algérie, les assaillants se sont adjugé une autre victoire, sans même livrer bataille, en obtenant l’interdiction par les autorités de l’organisation de soirées artistiques sur l’esplanade de la maison de la culture, alors que celles-ci se déroulaient après la prière du soir et qu’elles ne causaient aucun désagrément, de l’aveu même des fidèles. C’est ainsi que le festival du rire, qui devait se tenir jusqu’au 20 juillet 2014 sur cette même esplanade, a été annulé par les autorités dès le 19 juillet. Cette reculade officielle montre à qui veut bien voir la complicité criminelle du pouvoir dans cette montée fulgurante de l’intégrisme religieux dans notre société.
La condamnation de cette sauvagerie moyenâgeuse avec des mots est insuffisante pour ne pas dire presqu’inutile, car il s’agit là d’un début d’un long cycle de violence zigouillant sous un glaive intégriste toute personne voulant tout simplement vivre librement et sans aucune injonction religieuse dans son propre pays.
Si l’on ne rétorque pas dignement par une manifestation d’une grande ampleur pour dénoncer d’une voix forte cette humiliante agression publique sur des citoyennes et citoyens dignes, si les agresseurs et leurs commanditaires ne sont pas traduits devant les tribunaux, si l’on ne construit pas tout de suite un vrai mouvement de laïcisation ou sécularisation de la société, si nos intellectuels, artistes, universitaires et des associations ne se mobilisent avec constance pour démystifier et contrecarrer «l’irruption massive du phénomène islamiste », la religion sera de plus en plus sollicitée comme instrument politique pour exercer une pression et un contrôle social sur le comportement des citoyens, selon l’analyse d’un sociologue algérien. Autrement dit, c’est tout un peuple qui serait asservi et mis sous un hidjab et un kamis.
Le café littéraire de Bejaïa
Le dimanche 20 juillet 2014
Jugeons les agresseurs des défenseurs de la liberté de conscience
Des extrémistes religieux d’obédience salafiste se sont attaqué avec une violence barbare sur les défenseurs de la liberté de conscience qui étaient rassemblés dans la matinée du samedi 19 juillet 2014 sur l’esplanade de la maison de la culture Taos Amrouche de Bejaïa.
Selon des témoignages, à peine le premier groupe de manifestants était-il arrivé sur les lieux, déployant une banderole sur laquelle est écrit ce slogan phare, « contre l’inquisition, pour la liberté de conscience et de culte », que de nombreux intégristes, aidés par des riverains acquis à leur idéologie fasciste, se sont jeté sur eux en les rouant de coups avec une rare férocité. Personne n’a échappé à cette horrible opération de lynchage, lancée les cris stridents de « Allah Akbar !», comme elle aurait bien pu se passer sous les cieux assombris d’Afghanistan ou de l’Arabie Saoudite.
Une jeune fille, se trouvant sur les lieux, se distingua par sa grande bravoure en défiant les intégristes en assumant sa pleine participation au rassemblement. Elle le payera chèrement en se faisant lâchement agressée, même sexuellement. Elle aura racheté, à elle seule, par son seul acte de défiance, la conscience des adeptes du renoncement éternel.
Emportés par cet élan victorieux et profitant du climat d’impunité totale dont bénéficie le courant intégriste violent en Algérie, les assaillants se sont adjugé une autre victoire, sans même livrer bataille, en obtenant l’interdiction par les autorités de l’organisation de soirées artistiques sur l’esplanade de la maison de la culture, alors que celles-ci se déroulaient après la prière du soir et qu’elles ne causaient aucun désagrément, de l’aveu même des fidèles. C’est ainsi que le festival du rire, qui devait se tenir jusqu’au 20 juillet 2014 sur cette même esplanade, a été annulé par les autorités dès le 19 juillet. Cette reculade officielle montre à qui veut bien voir la complicité criminelle du pouvoir dans cette montée fulgurante de l’intégrisme religieux dans notre société.
La condamnation de cette sauvagerie moyenâgeuse avec des mots est insuffisante pour ne pas dire presqu’inutile, car il s’agit là d’un début d’un long cycle de violence zigouillant sous un glaive intégriste toute personne voulant tout simplement vivre librement et sans aucune injonction religieuse dans son propre pays.
Si l’on ne rétorque pas dignement par une manifestation d’une grande ampleur pour dénoncer d’une voix forte cette humiliante agression publique sur des citoyennes et citoyens dignes, si les agresseurs et leurs commanditaires ne sont pas traduits devant les tribunaux, si l’on ne construit pas tout de suite un vrai mouvement de laïcisation ou sécularisation de la société, si nos intellectuels, artistes, universitaires et des associations ne se mobilisent avec constance pour démystifier et contrecarrer «l’irruption massive du phénomène islamiste », la religion sera de plus en plus sollicitée comme instrument politique pour exercer une pression et un contrôle social sur le comportement des citoyens, selon l’analyse d’un sociologue algérien. Autrement dit, c’est tout un peuple qui serait asservi et mis sous un hidjab et un kamis.
Le café littéraire de Bejaïa
Le dimanche 20 juillet 2014
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
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laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Jugeons les agresseurs des défenseurs de la liberté de conscience
La liberte de conscience est un droit sans concession dont tout algerien doit jouir.
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
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