MALIKA ARABI invitée de l'association Rahmani Slimane -Aokas- le Samedi 15 mars 2014
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Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: MALIKA ARABI invitée de l'association Rahmani Slimane -Aokas- le Samedi 15 mars 2014
une véritable femme révoltée
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: MALIKA ARABI invitée de l'association Rahmani Slimane -Aokas- le Samedi 15 mars 2014
Malika Arabi met en garde contre la montée de l'islamisme
Eclats de vie, le livre que Malika Arabi est venue présenter au public, lors d’une rencontre organisée, samedi dernier, dans l’enceinte du salon convivial de la Maison de la culture, par le Café Littéraire de Béjaïa
Dans une ambiance intimiste, jalonnée par le doux son du luth, que manie, à merveille, le jeune et talentueux Mokrane Tighremt, l’invitée du Café Littéraire s’est livrée, à cœur ouvert, à l’assistance qui l’interrogeait sur son œuvre. Elle a répondu sans ambages à certaines questions sensibles qui n’ont pas manqué de soulever un débat passionné et passionnant parmi les présents. « La religion est l’opium des peuples », assène-t- elle, en réponse à un intervenant pour qui seule la laïcité est à même d’endiguer la montée en puissance de l’islamisme, et d’inviter le public à lire son livre où un chapitre entier à été consacré à la question. Le débat était aussi l’occasion de revenir sur son récit, une autobiographie plurielle où l’histoire personnelle est intimement liée au destin tragique de sa famille (le père, la mère, le frère et la sœur emprisonnés par l’armée coloniale, subissant les pires sévices), ce n’est pas pour rien qu’elle s’est mise, à la fin de sa carrière de professeur de l’enseignement moyen, à écrire. D’ailleurs, pour elle, l’écriture est une catharsis, un besoin vital pour se guérir, « j’écris pour me soulager, pour exorciser le mal qui me ronge », affirme Mme Arabi, et d’insister pour dire que l’écriture est comme une mise au point avec soi-même, en disant les choses telles que vécues, sans avoir à les magnifier ou à sublimer les événements… Son écriture, elle l’a veut témoignage et dénonciation, « je veux aussi passer des messages à travers mon témoignage», dira-t-elle. Ne se sentant pas la veine d’écrivaine, elle espère, néanmoins, continuer d’écrire…
Sur la condition de la femme, l’invitée du Café Littéraire ne mâche pas ses mots, elle qu’on a voulu élever dans « les normes » d’une tradition archaïque qui n’a plus sa raison d’être, fustige l’ostracisme ambiant et le discours hypocrite des hommes à l’égard de la femme. L’écheveau d’une vie « éclatée » est ainsi déroulé, un parcours atypique, dans une Kabylie (l’auteur est née à Tarsift, pas loin de Tigzirt) austère, où la soumission à l’homme est la seule voie de salut… Un récit dans lequel se reconnaissent beaucoup de ses concitoyennes qui viennent lui témoigner leur reconnaissance de leur avoir, d’une certaine manière, donné la parole et dit leurs non-dits. Elle ne cache pas, cependant, son scepticisme quant à l’évolution des choses, la suprématie du patriarcat constitue un frein à l’émergence de toute contestation de la part de l’autre sexe. Abordée sur la question linguistique en Algérie, Malika Arabi dit n’avoir de complexe avec aucunes des langues usitées, d’ailleurs, son récit, Eclats de vie, fera bientôt l’objet d’une traduction en langue arabe. Le Français, pour l’oratrice, est un butin de guerre, qui lui a permis de s’extirper du courroux de sa société et de s’en défaire ! Sans aller jusqu’à parler des bienfaits du colonialisme, Malika Arabi reconnaît, sans équivoque, que c’est par le truchement de la langue française qu’elle a pu s’émanciper, « la France m’a fait trop de mal pour la sublimer », explique-t-elle. Etait présente à cette rencontre, une poétesse, laquelle, dans sa langue maternelle (le kabyle), transcende le mal à sa manière et accouche, non sans douleur, d’une poésie dont elle seule a le secret. Cette autre dame au regard discret s’appelle Zoulikha Idres, une quinquagénaire de Béjaïa, que tous appellent affectueusement Khalti Zoulikha. Elle a charmé le public en déclamant Tamettut (la Femme), Izuran (les Racines) et d’autres poèmes poignants, accueillis chaleureusement par le public. Ghilas Ainouche, le caricaturiste du Café Littéraire de Béjaïa, a, tout au long de la rencontre et comme à son habitude, gratifié le public de ses dessins percutants et pleins d’humour. Il est à noter que ce programme, initié depuis plus d’une année, entre dans le sillage des activités du Café Littéraire visant à la promotion d’auteurs, jeunes et moins jeunes, qui font leur entrée dans le monde de l’écriture, une initiative que soutient la Maison de la culture en offrant le cadre adéquat pour les organisateurs et l’aide nécessaire pour le bon déroulement de chaque rendez-vous.
Nabila Guemghar
Eclats de vie, le livre que Malika Arabi est venue présenter au public, lors d’une rencontre organisée, samedi dernier, dans l’enceinte du salon convivial de la Maison de la culture, par le Café Littéraire de Béjaïa
Dans une ambiance intimiste, jalonnée par le doux son du luth, que manie, à merveille, le jeune et talentueux Mokrane Tighremt, l’invitée du Café Littéraire s’est livrée, à cœur ouvert, à l’assistance qui l’interrogeait sur son œuvre. Elle a répondu sans ambages à certaines questions sensibles qui n’ont pas manqué de soulever un débat passionné et passionnant parmi les présents. « La religion est l’opium des peuples », assène-t- elle, en réponse à un intervenant pour qui seule la laïcité est à même d’endiguer la montée en puissance de l’islamisme, et d’inviter le public à lire son livre où un chapitre entier à été consacré à la question. Le débat était aussi l’occasion de revenir sur son récit, une autobiographie plurielle où l’histoire personnelle est intimement liée au destin tragique de sa famille (le père, la mère, le frère et la sœur emprisonnés par l’armée coloniale, subissant les pires sévices), ce n’est pas pour rien qu’elle s’est mise, à la fin de sa carrière de professeur de l’enseignement moyen, à écrire. D’ailleurs, pour elle, l’écriture est une catharsis, un besoin vital pour se guérir, « j’écris pour me soulager, pour exorciser le mal qui me ronge », affirme Mme Arabi, et d’insister pour dire que l’écriture est comme une mise au point avec soi-même, en disant les choses telles que vécues, sans avoir à les magnifier ou à sublimer les événements… Son écriture, elle l’a veut témoignage et dénonciation, « je veux aussi passer des messages à travers mon témoignage», dira-t-elle. Ne se sentant pas la veine d’écrivaine, elle espère, néanmoins, continuer d’écrire…
Sur la condition de la femme, l’invitée du Café Littéraire ne mâche pas ses mots, elle qu’on a voulu élever dans « les normes » d’une tradition archaïque qui n’a plus sa raison d’être, fustige l’ostracisme ambiant et le discours hypocrite des hommes à l’égard de la femme. L’écheveau d’une vie « éclatée » est ainsi déroulé, un parcours atypique, dans une Kabylie (l’auteur est née à Tarsift, pas loin de Tigzirt) austère, où la soumission à l’homme est la seule voie de salut… Un récit dans lequel se reconnaissent beaucoup de ses concitoyennes qui viennent lui témoigner leur reconnaissance de leur avoir, d’une certaine manière, donné la parole et dit leurs non-dits. Elle ne cache pas, cependant, son scepticisme quant à l’évolution des choses, la suprématie du patriarcat constitue un frein à l’émergence de toute contestation de la part de l’autre sexe. Abordée sur la question linguistique en Algérie, Malika Arabi dit n’avoir de complexe avec aucunes des langues usitées, d’ailleurs, son récit, Eclats de vie, fera bientôt l’objet d’une traduction en langue arabe. Le Français, pour l’oratrice, est un butin de guerre, qui lui a permis de s’extirper du courroux de sa société et de s’en défaire ! Sans aller jusqu’à parler des bienfaits du colonialisme, Malika Arabi reconnaît, sans équivoque, que c’est par le truchement de la langue française qu’elle a pu s’émanciper, « la France m’a fait trop de mal pour la sublimer », explique-t-elle. Etait présente à cette rencontre, une poétesse, laquelle, dans sa langue maternelle (le kabyle), transcende le mal à sa manière et accouche, non sans douleur, d’une poésie dont elle seule a le secret. Cette autre dame au regard discret s’appelle Zoulikha Idres, une quinquagénaire de Béjaïa, que tous appellent affectueusement Khalti Zoulikha. Elle a charmé le public en déclamant Tamettut (la Femme), Izuran (les Racines) et d’autres poèmes poignants, accueillis chaleureusement par le public. Ghilas Ainouche, le caricaturiste du Café Littéraire de Béjaïa, a, tout au long de la rencontre et comme à son habitude, gratifié le public de ses dessins percutants et pleins d’humour. Il est à noter que ce programme, initié depuis plus d’une année, entre dans le sillage des activités du Café Littéraire visant à la promotion d’auteurs, jeunes et moins jeunes, qui font leur entrée dans le monde de l’écriture, une initiative que soutient la Maison de la culture en offrant le cadre adéquat pour les organisateurs et l’aide nécessaire pour le bon déroulement de chaque rendez-vous.
Nabila Guemghar
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: MALIKA ARABI invitée de l'association Rahmani Slimane -Aokas- le Samedi 15 mars 2014
http://www.depechedekabylie.com/cuture/102584-malika-arabi-met-en-garde-contre-la-montee-de-lislamisme.html
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: MALIKA ARABI invitée de l'association Rahmani Slimane -Aokas- le Samedi 15 mars 2014
http://www.liberte-algerie.com/culture/j-ai-laisse-parler-la-petite-fille-que-j-etais-malika-arabi-presente-eclats-de-vie-au-cafe-litteraire-de-bejaia-166999
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: MALIKA ARABI invitée de l'association Rahmani Slimane -Aokas- le Samedi 15 mars 2014
https://www.facebook.com/pages/Malika-ARABI/124442240977392?ref=ts&fref=ts
rebelle kabyle- Nombre de messages : 6838
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Zhafit- Admin
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Re: MALIKA ARABI invitée de l'association Rahmani Slimane -Aokas- le Samedi 15 mars 2014
https://www.youtube.com/watch?v=-oj-OsdXgl4&feature=youtu.be
Zhafit- Admin
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laic-aokas- Nombre de messages : 14024
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