Fabienne Larouche en faveur de la charte des valeurs: «Moi ça me heurte de voir une fille voilée»

L'auteure Fabienne Larouche vient s'ajouter à la longue liste des «Janette», ces femmes d'influence qui appuient le projet du Parti québécois. En entrevue avec Mario Dumont, elle a affirmé clairement sa position: il faut une charte des valeurs.

«Tout ce qui est laïc dans la sphère politique et publique et le religieux, chez toi, dans le privé ou dans des lieux de culte», a-t-elle dit.

Elle tient à spécifier que la charte doit effectivement séparer le religieux de l'État, mais elle croit surtout que le projet n'est qu'un premier pas vers un espace public laïc.

«On a le droit d'avoir un espace public laïc et quand je dis espace public, je ne parle pas juste des fonctionnaires de l'État, pour moi c'est une étape et il y a d'autres étapes à venir», affirme-t-elle.

Mme Larouche explique que, pour elle, les femmes ne devraient pas porter le voile à l'extérieur de la maison ou des lieux de culte.

«Moi ça me heurte de voir une fille voilée parce que ça me ramène à une inégalité entre les hommes et les femmes», a-t-elle dit en se défendant d'être raciste ou xénophobe. Elle souhaite simplement comprendre.

«Les filles qui portent des voiles doivent m'expliquer à moi, Fabienne, pourquoi c'est si important pour elles. Pourtant quand on demande de l'enlever, c'est comme si on leur arrachait un bras», insiste-t-elle.

Elle poursuit sa réflexion en disant que, pour elle, le port du voile signifie nécessairement que la femme se considère «en dessous» des hommes.

Pour elle, c'est là que le bât blesse. Fabienne Larouche ne veut pas retourner en arrière après que tant de grandes femmes comme Thérèse Casgrain, Lise Payette et Janette Bertrand se soient battues pour la cause des femmes.

En entrevue, l'auteure a essayé d'amener quelques pistes de solution pour aider les femmes musulmanes à s'intégrer.

«Je me dis il ya deux façons faire pour nous comprendre nous autres quand elles imigrent. On peut légiférer ou faire ça par la force, mais ça je ne pense pas que ce soit une solution. On peut aider celles qui ont envie d'être aidées, il faut légiférer. Je le pense», conclut-elle

http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2013/10/20131018-143822.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter#.UmK6zGfwCIs.facebook