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La Tlemcenocratie, ou le nouveau gang de Tikrit

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Message  insoumise Mer 18 Sep - 17:20

La nouvelle variante algérienne de la voyoucratie

Bouteflika ou Ubu roi. Par Mohamed Abassa

Bouteflika vient une nouvelle fois enrichir la lexicographie politique algérienne d’un nouveau concept gadget politique que l’emphatique littérature journalistique a mis en relief ces dernières semaines, exceptés, bien sûr, les médias publics : La TLEMCENOCRATIE. Telle qu’elle apparait au travers des dernières lubies présidentielles nommant les quatre derniers gros Tlemcéniens restants aux postes régaliens qui décident d’une élection présidentielle. A cette nuance près qu’il faudra au départ faire le distinguo entre le brave peuple de Tlemcen qui est, tout autant que le reste du peuple algérien, victime des trahisons cumulées d’un quarteron d’aventuriers voyous, sans racines et sans lien aucun avec l’Algérie. Ceux qu’on appelle sous cape les Algériens par décret.

Car au travers de ses dernières gesticulations de la 25e heure, remaniement ministériel et démantèlement du DRS, Bouteflika encore invalide et impotent, vient de signer son dernier acte de fin de règne en jetant dans la bataille ses dernières forces de ruse et de coups bas qui lui restent. Un acte de désespoir et de désespéré.

Ce faisant, soulignent les observateurs honnêtes et avisés, le peu sérieux Bokassa algérien, aux yeux des publicistes avertis, signe son propre arrêt de mort politique. Ce qu’avait rageusement refusé d’observer son fidèle servant Belaïz - constater la vacance de la Présidence de la République - en s’opposant à son propre conseil pour faire appliquer l’article 88 de la constitution. Et voilà, par cette nouvelle forfaiture, ce triste et vaillant tlemcénocrate zélé, très peu apprécié par les robes assises et debout pour son tumultueux et scandaleux passage au département de la justice (huit violations de la loi sur l’information, inventeur de la justice de nuit, implication personnelle dans le scandale El-Khalifa Bank Koléa, étouffement d’un gros trafic de drogue impliquant son fils, obstruction à l’application de l’article 88 de la constitution,… ) Cet individu se trouve donc promu ministre de l’Intérieur. On devine aisément les autres catastrophes auxquelles, par ses frasques tribales, il conduira encore une fois l’Algérie. Les trois autres derniers gros Tlemcéniens appelés à la rescousse (Louh, Medelci et Ghazi) sans compter les autres déjà en place, détenteurs du pouvoir spécifiquement algérien de décider de l’issue d’une élection locale ou nationale, seront-ils d’un quelconque secours pour sauver le 4ème mandat et la fratrie ? Pas sûr. Et ces gros méchants personnages d’appoints – Ahmed Gaïd Salah, le plus vieux soldat du monde encore en poste et le plus grand corrompu des généraux selon les révélations des ex-ambassadeur américain à Alger, Robert Ford, et Français, Bernard Bajolet, dans leurs échanges diplomatiques révélés par Wikileaks et El-Païs (25 janvier 2008) Et cet affreux, sale et méchant, analphabète, joueur d’épaules et de flûte, joueur surtout des deniers publics en détournant 2800 milliards du trésor public (FNSA) de quel secours sera-t-il pour sauver le Président et son clan et en détournant aussi, sous l’instigation de Saïd Bouteflika, un parti qui est la propriété historique et exclusive du seul peuple algérien ?

Et la fratrie (Saïd et Abdelghani) nommément cités par les chancelleries étrangères comme des "rapaces voraces et insatiables" (correspondances citées par El-Païs et Wikileaks du 26 janvier 2008) de quels bataillons de ruses et d’arnaques disposent-ils encore pour sauver le soldat leur grand frère Abdelaziz pris, encore une fois, la main dans le sac et mis de fait ou presque hors d’état de nuire ? Eux qui trainent ces grosses casseroles de milliards de dollars détournés et révélés par Le Quotidien d’Oran et El-Watan dans leurs livraisons des 21 et 24 avril 2013.

Pour les seuls marchés des centrales électriques de Koudiet Draouch et de Terga, réalisées en gré à gré avec le français Alstom et l’américain General Electric, Saïd & Co y sont accusés d’avoir empoché au moins trois milliards de dollars en surfacturations et en dessous de table ; informations non démenties à ce jour. On n’évoquera pas ici les petites affaires de l’entreprise d’Etat M’Gaoues privatisée au profit des amis, des appartements luxueux de la résidence Chaabani, des affaires Koulinef, etc., etc. La liste des petites rapines d’Oujdis affamés serait trop longue à évoquer ici.

Gouverner en pyjama ; une main dans le sac, l’autre dans le nez !

Bien sûr qu’on ne lira jamais ce genre d’informations dans les médias dits publics et tous, sans exception, roulant en service commandé au service du clan et du roi Ubu.

Si l’ENTV avait été la contemporaine de Louis XV, de sa femme Marie Leczinska ou de son père Louis XIV, elle les aurait volontiers montrés, sans états d’âme et en direct, en train d’accomplir leurs devoirs nuptiaux et conjugaux comme elle montre aujourd’hui le Bokassa Algérien mangeant un gâteau. Le miracle du siècle, jamais vu ailleurs tant il est pitoyable et ridicule!

C’était l’usage à la cour d’être le témoin visuel et bavard des virilités exagérées du roi qui n’étaient pas comme elle montre aujourd’hui les prouesses musculaires d’un Président fini bien qu’il lui arrive parfois de bouger le petit doigt. En la circonstance, l’ENTV se montre bien plus regardante des prouesses de Bouteflika soulevant, tout seul, un petit gâteau que la curiosité des courtisans capétiens, Oujdis avant l’heure, ôtant publiquement les crinolines de leurs légères maîtresses. Message tautologique suggéré : si Bouteflika peut soulever tout seul un gâteau de deux grammes, c’est qu’il peut diriger et gérer la vie de 36 millions d’Algériens et vider grossièrement et impunément les caisses de la République. Et si, avec cette stupide démonstration, il peut aussi soulever une tasse vide, c’est qu’il peut diriger le monde entier, dominer et faire taire pour toujours le DRS de Tewfik. Lui qui l’a fait roi. Alors qu’il est incapable de gérer son pantalon. Pas même sa chemise ou son pyjama rayé qu’il ne portait pas aux Invalides. Sauf ces vases ridicules qui ne lui étaient d’aucun secours médiatique et, aussi, comble du comble, à le ridiculiser un peu plus. Plutôt une charge accablante imposée par un caporal français soucieux de l’image de son pays et de son président plutôt que celle d’un sous Bokassa grabataire, pressé de dire aux Algériens qu’il était toujours là, toujours important et aux commandes de tout, alors, comme le dit suffisamment l’image qui le raconte, qu’il n’est aux commandes de rien du tout. Pas même capable de gérer « ces quatre chats galeux » qu’il ne cesse de dénigrer mais qui, tout de même, l’empêchent de dormir. Quant à avaler sa soupe, tout seul, comme un grand, c’était, pour lui, plutôt une prouesse qui relève de l’impossible français. Il préfère se délecter du gros et gras duo Saadano-Gaïdal, solidement rassemblés et unis par les liens du ventre et de la poche de la ripou-blique. Comme quoi, canaille et racaille finissent toujours dans une même communauté de destin, dans une même gamelle bruyante que nous rappellent chaque jour les scandales nationaux des grandes corruptions avouées. Indignez-vous mes frères, l’Islamo-libertaire Ghoul nous livre le kilomètre d’autoroute bâclée deux fois et demi plus cher que le prix moyen international hors équipements d’appoint.

C’est donc par le côté du ventre que la chose ridicule et manigancée à Paris par le client du Cinq, a, semble-t-il, bien marché ; le président invalide, incapable de prononcer mot ou d’ordonner quoi que ce fut, incapable de supporter des bretelles et encore moins un pantalon, a fait convoquer dans sa chambre, un chef d’Etat Major des armées et un chef de Gouvernement en poste, lesquels, aux ordres, lui ont présenté des comptes-rendus détaillés, disent-ils, sur l’état du pays et de ses grandes avancées dans le progrès. Du vrai Khorti qu’aucun Algérien digne de cette qualité, n’avalera et ne comprendra.

Au travers de ces images muettes et parlantes sans paroles, c’est exactement ce que nous ressert à présent, trois siècles après les précieuses ridicules, l’odieuse et invariablement chitteuse et broutteuse ENTV dans son constant désir de plaire à l’employeur en chef du clan ; le saigneur sans sceptre et sans couronne Bouteflika. Lequel, même malade et réduit à une plante verte, reste toujours pour ses servants, ENTV et APS en tête, le plus grand, le plus vaillant alors que le petit peuple découvre enfin, au travers des scandales récurrents SONATRACH I, II et III que ce Président, habituellement si bavard, la bouche pleine de discours anti corruption, abimé et atteint de toutes parts, est tout juste un grand prédateur revenu par nécessité en Algérie pour confirmer sa réputation avérée de grand voleur. Qu’il ait seulement le courage et le cran de dire Non je n’ai pas volé l’Algérie. Qu’il dise aussi Non, par mes hautes fonctions, je n’ai pas couvert ma famille et mes amis, les plus grands voleurs d’Algérie dont deux gros requins ; Chakib l’ami et Saïd, le petit frère.

A deux reprises, l’ENTV nous a montré un Président hagard, perdu, le regard implorant de partout des pardons impossibles, une voix éteinte venue d’outre tombe avec la prétention de nous suggérer l’idée d’un Président vigoureux, au travail, ordonnant, commandant, décidant, vociférant par un regard inexistant, lointain et définitivement éteint. Alors camarades de l’ENTV, si vous nous présentez un président aussi valide et si puissant en pyjama, qui a la force d’instruire et de commander les «quatre chats galeux» qui terrorisent les Algériens, qui donne ses ordres au Chef d’Etat Major de l’ANP, qui contrôle et sermonne le chef du gouvernement, alors, pourquoi ce même Président doté d’une si puissante force n’a pas utilisé cette même force pour s’habiller décemment et se présenter correctement devant les 36 millions d’Algériens qu’il croit gouverner ? Allons Monsieur le Président, un peu de tenue ! Si vous avez encor et encor la puissance de convoquer à vos pieds le chef du gouvernement, le chef d’état-major de l’ANP, les Présidents du Sénat et de l’APN, de nommer un grand bandit à la tête d’autres grands bandits du FLN, de couvrir la fuite à l’étranger du plus grand voleur d’Algérie qui ne s’est pas contenté de ruiner son pays, de limoger des ministres parfois intègres, de vouloir déstabiliser le DRS, pourquoi dès lors ne pas arrêter et emprisonner les grands prédateurs qui vous entourent et vous soutiennent ?. En pillant l’Algérie, votre complice et protégé Chakib Khelil a aussi enrichi les Bush père et fils, Dick Cheney, Israël ; tous garants, par la franc-maçonnerie du 3ème mandat du Président et maintenant du 4ème. C’est BHL et sa bien-aimée Khalida et Saïd qui s’étaient sérieusement occupés à l’époque du M3. Parce que, comme tout le monde sait, là où tournent BHL, le Mossad et Israël ne sont jamais loin.

L’ENTV prenant les téléspectateurs algériens pour ce qu’ils ne sont pas, a présenté deux images fortes de deux minutes du Président en plein exercice de son commandement et de ses ordres suggérés. L’une en chemise débraillée, l’autre en pyjama bariolée de bagnard. Deux images fortes et contradictoires qui se chevauchent et se bousculent :

La première : Un homme finissant, implorant de fait la mansuétude et le pardon tant son état délabré le suggérait sans pudeur aucune.

La seconde : dite et arrangée par l’ENTV sur injonction devinée de Saïd du Cinq, c’est encore et toujours un Président debout et valide (en pyjama) qui ordonne, commande et dirige, même suggérant des peurs de ces « quatre chats galeux » qui font si peur aux Algériens (sous-entendu les généraux de derrière le rideau)

Néanmoins, Il nous faut reconnaître tout de même, sans trop appuyer sur la pédagogie cognitive qui l’inspire, qu’en désignant le drabki Saadani à la tête du FLN, le Président, pour une fois, a fait preuve d’une grande clairvoyance et d’une grande pertinence de DRH. Car, peut-on imaginer sans risque un agneau diriger une meute de loups ? Peut-on imaginer un homme propre, intègre et compétent diriger le FLN des malfaiteurs et de voleurs ? Parce que ce parti est déjà, en lui-même, le produit d’un Hold-up opéré contre tout le peuple algérien. Ce Parti historique étant la propriété légitime et exclusive du seul peuple algérien, personne n’a le droit de le manipuler et de le marchandiser à sa guise comme il l’est maintenant ; une machine à sous et gros business. Sa place est au musée, pas chez les truands. Et puis, on n’imagine pas une communauté de lions dirigée par un chiot mal dressé. Parce qu’il n’y a qu’un chien pour diriger une meute d’autres chiens ; fussent-ils des dobermans.

Et puis, rendons grâce à notre immense et inégalé Président, le Danube algérien soit l’oued El-Harrach de la pensée régnante, d’avoir offert au FLN un non moins immense joueur et penseur de Gasba, ce qui d’évidence, nous rapprochera de l’Allemagne du… 13ème siècle (1284) Souvenez-vous de la légende (Rattenfänger) du joueur de flûte qui débarrassa sa ville, Hamelin, des millions de rats qui menaçaient sa cité. La ville sera certes nettoyée et sauvée mais à quel prix ? Tous les enfants de la ville furent engloutis, noyés comme les rats, en guise de rétribution punitive. Notre joueur de flûte à nous, le grand Gassab de Oued Souf, offert en vrac au FLN, réussira-t-il à engloutir les millions et milliards de rats qui dévorent l’Algérie et ses villes ? S’il y réussit, comment sera-t-il alors rétribué ? Sûrement pas en enfants ; ça ne rapporte rien en Algérie. Plus sûrement, en autres milliers de milliards du trésor public algérien. Notre bien aimé Président ne s’en porterait que mieux. Un quatrième mandat et l’impunité lui sont déjà assurés. Surtout que BHL et sa bien aimée Khalida sont toujours là, œuvrant toujours avec la même persévérance à la réussite historique du M4. Il est déjà là, in the Pocket.

Dans ce contexte, la nomination de Saadani à la tête du FLN semble logique et bien pansée (oui, ventralement pansée) Parce qu’il est normal et naturel qu’une association de malfaiteurs soit dirigée par le plus gros des malfaisants (2800 milliards d’argent public détournés !) C’est le seul langage connu dans les relations marchandisées et politisées du clan. C’est pourquoi, dans l’entendement des mangeurs et brouteurs de l’Algérie, un Président régnant, qu’il soit couché, assis, à plat ventre, en peignoir, en pyjama, en short ou en string mais qui paye en "semi-remorque" d’argent liquide est toujours meilleur et préférable à un nouveau Président qui risque de demander des comptes. Alors, on garde le même et on recommence. Bon appétit quand même surtout que, pendant ce temps, le peuple bien pansé et toujours bien aimé joue toujours aux dominos !

Ministres virés moins bien que des femmes de ménage

Bouteflika est bien connu pour ses rancœurs et sa rancune tenaces. Il est fort et puissant avec les gens faibles et corrects. A Oran, comme Sarko à Paris, il a failli boxer un humble citoyen qui a osé lui poser une timide question citoyenne. Comme il lui est souvent arrivé de traiter publiquement ses ministres de menteurs et de voleurs. Souvent d’incompétents ayant tout juste le niveau de chef de daïra stagiaire. Comme tous les petits et les faibles, Bouteflika aime humilier. Mais avec les grands, les forts et ceux qui savent, il se montre faible, nul et déférent. Devant les généraux, même quand ils sont aussi voleurs et prédateurs que lui, il tremble en se faisant tout petit. Toute l’Algérie le sait. Il n’a pas l’envergure d’un homme ordinaire. La haine et le mépris d’autrui l’habitent.

Dans son dernier remaniement ministériel, on reconnait bien cette signature psychologique et anxiogène du personnage Bouteflika marqué par l’animosité et la vengeance tribale. Trois types de vengeances caractérielles le résument parfaitement sans aller chercher dans ses tumultueux passifs de vie, pas même Brahim Boukherrouba ici non compris.

Cas de Mohamed Charfi, ex-ministre de la Justice, garde des sceaux

Un homme compétent et hautement qualifié qui a fait toute sa carrière dans la justice. Un homme intègre et propre qui n’a jamais trempé dans aucune affaire de corruption. Un homme humble et modeste qui a toujours habité avec sa famille un modeste appartement dans une cité populaire de la banlieue d’Alger. Il a été limogé deux fois par Bouteflika. Une première fois parce qu’il était suspecté d’être proche de Benflis ou d’avoir été par le passé son ami, son collègue et son ministre par la suite. Cette fois-ci, il est limogé pour deux motifs non dits et non écrits :

1) N’avoir pas bloqué les procédures légales de poursuites contre Chakib Khelil et sa bande (mandats d’arrêt international). De n’avoir pas cédé aux suppliques, allusions et pressions de Saïd. De laisser couler le cours normal de la justice sans la moindre interférence dissuasive en faveur du clan régnant.

2) Il lui est implicitement reproché de n’avoir pas empêché ou perturber ou retarder le travail du Conseil d’Etat dans ses redus et arrêts souverains. Par ses positions inflexibles et intègres, il n’est pas intervenu pour orienter ou inspirer la décision pour la rendre favorable aux désidératas du clan régnant. Le Conseil d’Etat a déclaré illégale la tenue du comité central du FLN. Cette décision souveraine et sans appel a été annulée et rendue caduque par une simple décision d’un petit tribunal administratif de banlieue, du jamais vu dans les annales judiciaires de la RADP. Par son intransigeance et sa droiture, M. Charfi a contraint, bien malgré lui, le pouvoir en place et Saïd en particulier, à recourir aux vilaines méthodes de son prédécesseur, le tristement célèbre Belaïz Tayeb, l’inventeur de la justice de nuit. En un mot, M. Charfi a été viré, tout à son honneur, parce qu’il n’a pas voulu s’aplatir aux injonctions humiliantes et dégradantes de Saïd Bouteflika et de son clan. Attitude si rare chez nos ministres.

Les ministres FLN limogés

Nous savons maintenant pourquoi, les ministres FLN (Tou, Haraoubia, Ziari, Ould Kablia) ont été sèchement limogés sans la moindre explication, pas même celles qu’on donne habituellement aux femmes de ménages congédiées, voire répudiées. Tout simplement, pour leur réserve et leurs silences cumulés, ils n’ont pas soutenu la candidature d’Amar Saadani au secrétariat général du FLN. De même, ils avaient tous manifesté leur gêne et leur agacement de voir les sceaux de la justice de la RADP bafoués par les sots du FLN et par les caprices de Saïd qui n’a pas hésité à faire convoquer une justice de nuit, bis repetita à la Belaïz, un petit tribunal administratif de banlieue pour censurer la plus haute juridiction administrative algérienne, le Conseil d’Etat, dont les décisions sont pourtant sans appel. Mais dans quelle steppe, quel désert juridique, quelle brousse amorale sommes-nous avec cette hiérarchie inversée des pouvoirs des chambres ?

Il est aussi reproché aux ministres limogés de n’avoir pas suffisamment crié "le roi se meurt à Paris, vive Saïd !" Ils ne l’ont pas suffisamment crié. Tous, sont coupables d’avoir insuffisamment prié pour le sauvetage divin de notre non moins divin Président, Que le Salut Soit Sur Lui, pour qu’il ne meurt pas assez et reste pour toujours notre éternel et vénéré Président de 36 millions d’Algériens ; fœtus et mourants compris. Les ministres FLN limogés sont donc coupables et comptables de leurs bavardages et de leurs prospectives à courte vue. Comment osez-vous parler de l’éventualité de Benflis Présidentiable, de Ghozali, de Hamrouche, de Benbitour, d’Ouyahia, de Yala, de Sellal et de bien d’autres alors que le petit doigt de mon grand frère bouge et ordonne toujours ! Ainsi s’éclatait Saïd comme ne s’esclaffait pas Zarathoustra du haut de la Closerie de Lilas. Je les punirai tous en rentrant, ces chiens de ministres FLN qui oublient tous qui les a fait princes ! On leur fera pire que ce que Franco a fait à ses ministres bavards et ingrats quand il ressuscita de sa 1ère mort. Je les renverrai tous à leurs toutes premières humanités de miséreux et de misérables : plus de villas, de voitures, de chauffeurs, jardiniers, cuisiniers, gardes du corps, caisse noire, terrains, marchés publics, maîtresses, vacances à l’œil, visas, prises en charge médicale et tout, et tout et tout… C’est fini. Je ferai comme et pire que Franco le dictateur fasciste, tous ceux qui ont donné mon frère pour mort en jouant d’autres chevaux après lui seront punis comme ils le méritent. Parce qu’il n’y aura pas l’après Bouteflika. Après Bouteflika et moi, il ne restera rien ; que le néant peuplé d’Algériens médiocres ou moyens, incapables de se vêtir, de se nourrir, de se donner à boire, de se loger ou de se défendre. Ainsi parlait Saïd à la Closerie des Lilas avant même d’atteindre la deuxième ivresse du pouvoir et du fric en milliards de dollars. Les Français bien amusés de ces pitreries incongrues en défaut de comprendre ces excentricités et ces exubérances incongrues d’un charlatan éméché venu pendre sur des crochets de boucher ces horribles traitres ministres FLN.

C’est Koi ce méchant FLN dont parle ce monsieur m’interpelait une charmante cliente Costaricaine ? Je crois que ce charmant monsieur, pas tout à fait dans son état oujdéen, parle plutôt des indus occupants de la planète Mars ! Et puis, dans la foulée et dans les logorrhées des vengeances et punitions putatives annoncées sur les ministres FLN, il n’y avait pas que ces velléités punitives promises.

Il y avait autre chose en filigrane et concomitante. Il fallait dans la même expédition punitive régler leurs comptes aux ministres, poussins élevés au biberon et au berceau du général de corps d’armée Mohamed Lamine Médiène dit Tewfik. Il fallait donc, pour que la punition fut complète, tirer explicitement sur MM. Ahmed Ouyahia et Chérif Rahmani dont on ne peut pas dire qu’ils se vouent des tropismes et des sympathies attractives et démesurées l’un pour l’autre. Non, ils se haïssent cordialement. En les détruisant l’un et l’autre, le clan présidentiel solde un seul compte ; neutraliser les hommes de Tewfik et, après, wait and see, attendre et voir. Le tir aux pigeons va continuer ; tant que les derniers mercenaires d’Oujda, Saïd et ses frères, seront là, prêts à tirer sur tout ce qui menace leur mainmise sur l’Algérie du pétrole qui est leur bien squatté.

Nous savons aussi, que l’empressement et l’aveuglement de rester éternellement au pouvoir pousse toujours les dictateurs à produire un cocktail létal, une somme de comportements suicidaires qui poussent et préparent à la mort durable et définitive. C’est exactement ce qui arrive au clan Bouteflika qui se meurt maintenant dans la honte et l’indignité. Ce qui, une nouvelle fois, par cette déviance historique, sauvera et agrandira l’Algérie, notre seule et éternelle patrie qu’Oujda ne nous reprendra plus jamais ; plus jamais. Trop chers les traitres.

M. A.

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Message  insoumise Mer 18 Sep - 17:20

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