Béjaïa Session ordinaire de l’APW: Ça a chauffé entre le wali et le P/APW

Dès l’ouverture des travaux de la session ordinaire de l’APW de Béjaïa, avant-hier, le ton a été celui d’échanges peu protocolaires entre le wali et le président de l’assemblée.

En effet, la première journée de la session ordinaire de l’assemblée populaire de wilaya, s’est déroulée dans un climat tendu où les points prévus à l’ordre du jour, à savoir les rentrées universitaire et scolaire, ont été relégués au second plan. Cette première journée déjà, a commencé avec un coup de gueule du groupe RCD, qui s’est retiré de l’assemblée pour s’élever contre le retard, du wali et du P/APW. Renseignement pris ces deux derniers étaient retenus à l’installation du nouveau commandant du groupement de la gendarmerie. A l’entame des travaux, l’atmosphère n’était pas des plus détendues dans la salle. Durant la majeure partie du temps, les élus, à leur tète le P/APW, n’ont cessé de charger le wali, accusé notamment de « graves dépassements », notamment le fait d’avoir « octroyé des subventions à la commune d’Akfadou sans en avoir aviser au préalable les élus APW. » « M. le wali a, en date du 18/08/2013, procédé à la répartition du reliquat du chapitre n°979 du bp/2013 au profit d’une commune sans l’accord, ni concertation préalables du P/APW. D’autant plus, que ce reliquat est réservé à ce dernier pour des situations d’urgence (écoles, séisme, éboulement de terrain et autres urgences) », lit-on sur la déclaration de l’APW. Cette décision « unilatérale » du wali a provoqué la colère des habitants du village Zioui, qui ont saisi la tenue de cette session pour observer, le jour même, un sit-in devant le siège de la wilaya afin de dénoncer « le favoritisme », disent-ils, envers certaines communes et pour revendiquer leur droit. Pour le wali de Béjaïa, « cette cagnotte est réservée lors de ses sorties sur le terrain pour venir en aide aux communes déshéritées ». D’ailleurs, a-t-il précisé, « plusieurs communes ont bénéficie de ce genre de subvention, pourquoi pas Akfadou d’autant qu’il s’agissait de la construction d’une stèle commémorative ». Après de vives discussions donc, avant-hier, première journée de la session, en présence d’une délégation de ce village, les élus et le wali se sont concertés sur le maintien de ces subventions et de faire en profiter le village Zioui, dont les représentants sont repartis sourire aux lèvres. Ce n’est que vers 15 heures, que la tension a baissé et que l’ordre du jour pouvait être abordé. Le DOU (directeur des œuvres universitaires), a eu à s’expliquer sur les conditions de prise en charge cette année. Il estime que tout est au beau fixe pour accueillir la nouvelle année. Il a abordé les nouvelles dispositions de sécurité au niveau des résidences en précisant qu’elles sont « uniquement d’ordre organisationnel et aucunement dans l’optique de suppression de la mixité comme le prétendent certains ». Le directeur de l’Éducation, quant à lui, s’est expliqué sur la rentrée dans son secteur qu’il considère « moyenne ». Les élus, pour leur part, voient une rentrée « catastrophique » vu les problèmes rencontrés au niveau de plusieurs établissements, comme la surcharge des classes, la présence d’amiante et le manque de bus scolaires. À ce sujet, le wali informera que le secteur a observé une nette amélioration et qu’il sera mieux dans les années à venir. 14 nouveaux établissements, selon lui, sont en cours de construction, dont le lycée de remplacement de Barbacha et celui de Sidi Aïch. La situation est, par contre, corsée à Ighram, où la construction du nouveau lycée a rencontré l’opposition des propriétaires de terrain.





M. H. Khodja.

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