KABYLIE : Et si vous regardiez un peu ailleurs, messieurs…
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KABYLIE : Et si vous regardiez un peu ailleurs, messieurs…
L’affaire dite des « non-jeûneurs » et les commentaires qu’elle a suscités ici et là renseignent, si besoin est, sur l’état des libertés individuelles en Algérie, sur l’usage fait de la religion pour mieux les brider et, enfin, sur le long chemin qui reste à faire avant que s’impose à tous le principe fondamental de leur respect. L’initiative prise librement par des citoyens pour casser un vieux tabou qu’on savait plus ou moins entretenu par tous les pouvoirs qui se sont succédé dans le pays n’a malheureusement pas donné lieu à un vrai débat, pourtant plus que jamais nécessaire pour que l’action entreprise le 3 juillet ait quelque chance de prétendre sérieusement à un lendemain.
Que l’action ait eu pour théâtre la Kabylie la condamnait déjà, à vrai dire, à mourir dans l’œuf. C’est ainsi depuis longtemps. Car trop de monde, tout le monde pour ainsi dire, se tient toujours aux aguets, épiant le moindre fait ou geste venant de cette région, pour dégainer plus vite que son ombre et y aller de sa lecture tendancieuse, biaisée ou intéressée, qui pour régler des comptes, qui pour discréditer l’action, qui pour singulariser encore cette Kabylie où chacun s’ingénie à dénicher le diable. Mais le diable, ici, n’est pas seulement Satan ou Lucifer. Qu’ils soient du pouvoir ou d’une certaine opposition, de la mouvance islamiste dite modérée ou de son aile radicale, qu’ils soient même démocrates supposés ou laïcs autoproclamés, qu’ils soient de gauche, de droite ou du centre, tous ont un diable à pourchasser en Kabylie. Tous, pourtant, disent, quelquefois avec conviction mais le plus souvent du bout des lèvres, fonder de grands espoirs sur cette région. C’est à croire qu’aux yeux de tous, c’est là et uniquement là que cohabitent mystérieusement le bien et le mal. Le reste de l’Algérie ? Il ne s’y passe rien. Le désert. Et pourtant…
Toute une mosaïque de réactions a suivi l’opération « casse-croûte » du 3 juillet à Tizi Ouzou et Aokas. Un faisceau de positions dictées plus souvent par des calculs que par des convictions, qui correspond parfaitement à l’éventail des perceptions que les uns et les autres ont de cette région ou des représentations imaginaires qu’ils s’en font et qui, généralement, sont plus proches de leur desiderata que de la réalité. L’Agence française de presse (AFP) elle-même, sans doute parce que la France officielle est soucieuse de sa « politique kabyle » comme un des éléments constitutifs de sa politique algérienne, n’échappe pas à la règle. Du coup, nous avons droit systématiquement, dans toutes les dépêches de l’Agence relatant un fait politique, sécuritaire ou social en Kabylie à un dernier paragraphe « pédagogique », histoire de mettre le lecteur « dans le contexte » : La Kabylie est une région montagneuse du nord-est de l’Algérie, hostile à tous les pouvoirs, apprend-on. Edifiant ! Exactement comme le Sinaï égyptien est une région désertique peuplée de bédouins ayant toujours des relations difficiles avec le pouvoir du Caire, comme nous l’enseigne d’un trait l’honorable agence de presse, soucieuse, ici, de promouvoir la politique arabe de la France dont la ligne fondamentale est de préserver le choux et la chèvre, c’est à dire à la fois l’amitié d’Israël et celle du monde arabe riche en gaz et en pétrole.
Mais revenons à la Kabylie et jugeons-en. Quelque 300 personnes décident de crever un vieil abcès, de mettre le holà à une inquisition qui, jusque là rampante, commençait à prendre des allures de politique d’Etat. Mohamed Benchicou, Samir Bouakouir, Ali Benhadj, le MSP, le Haut conseil islamique et le Ministère des Affaires religieuses s’en mêlent, les uns après les autres, les uns répondant aux autres, mais chacun y allant de ses propres thèses pour stigmatiser la Kabylie. D’une manière ou d’une autre.
Inutile de disserter, ici, sur la parfaite similitude des positions exprimées tour à tour par Ali Benhadj, le HCI et le ministère des Affaires religieuses. La connivence entre le pouvoir et les islamistes est établie depuis longtemps. C’est sous l’œil bienveillant d’une garde rapprochée rémunérée par l’Etat que le n°2 du FIS supposé dissous officie régulièrement, au nom de ce parti, dans une mosquée supposée sous le contrôle de l’Etat. Et les vidéos de ses prêches salafistes enflammés sont systématiquement mises sur Youtube.
Alors que son parti est resté silencieux comme une carpe, une attitude qu’il observe d’ailleurs depuis de longs mois qu’il vente ou qu’il pleuve des météorites, Samir Bouakouir, en bon militant du FFS, ressort toute la bonne vieille artillerie de l’époque bénie mais néanmoins révolue de Si El Hocine. Les non-jeûneurs ? Une bande d’écervelés manipulés qui ne mesurent pas les conséquences politiques de leur acte et qui donnent la Kabylie en pâture aux clans du pouvoir et à leurs affidés respectifs qui ont toujours joué du « particularisme kabyle » pour faire avancer leurs pions. Un parfait amalgame destiné, comme dans une vente concomitante, à fourguer un gros mensonge dans une vérité connue de tous. Mais surtout à se replacer dans l’échiquier interne d’un FFS en perte de vitesse et, surtout, désormais, en perte de repères. Il lui faut alors faire feu de tout bois. Entre autres arguments, M. Bouakouir assure qu’il faut toujours se méfier d’une pétition engageant la Kabylie et portant la signature d’un certain Benchicou. Jusqu’à ce que celui-ci réponde, on pouvait en douter. Mais paradoxe ! C’est M. Benchicou himself qui, ne pouvant rater une nouvelle occasion de pratiquer son vieux sport, à savoir polémiquer inutilement jusqu’à l’usure, nous donnera la preuve que, sur ce point, Bouakouir a vu juste. Confondant talent et belles tournures de phrases et croyant qu’un texte joliment écrit peut dédouaner son auteur de tout effort d’analyse, il réplique du tac au tac et s’en va glorifier les « jeunes Kabyles »- certains d’entre eux sont septuagénaires- qui ont bravé les lois de l’inquisition, les opposant, d’autorité et comme de plein droit, aux élites kabyles que lui appelle, toujours de plein droit, les «divinités locales ». Il n’a cité aucun nom de « divinité locale », mais on l’aura compris : il ne parlait pas de Samir Bouakouir.
C’est que de toute la Kabylie, Benchicou n’aime que ces « jeunes », à condition toutefois qu’ils soient sevrés de tout repère historique, comme pour en faire une génération spontanée, venue du néant et ne pouvant nulle part si ce n’est là où on lui suggérerait d’aller. C'est-à-dire vers des destinations qu’un Benchicou, par exemple, leur indiquerait. Il ne le sait peut-être pas, mais Benchicou, en cela, n’est pas seul. Il peut compter sur l’ apport des salafistes et du pouvoir qui sont aussi à l’œuvre en Kabylie, chacun de son côté mais plus que jamais investis dans cette entreprise de brouillage des repères. Benchicou, Ali Benhadj, Bouteflika-police politique, un même combat, pour un même objectif : anesthésier la Kabylie. Gardons-nous toutefois d’accabler Benchicou plus que de raison : il aime la Kabylie « belle et rebelle », mais il ne connait pas la Kabylie et ignore tout de sa rébellion. Mais observez donc cette Kabylie, M. Benchicou. Là-haut, monsieur, on manifeste souvent dans la rue. Et pas seulement pour tamazight. Tantôt, c’est pour dénoncer les kidnappings et l’insécurité « ordinaire », tantôt pour interpeller l’Etat et le rappeler à son devoir de combattre le terrorisme islamiste et, chaque fois que nécessaire, pour refuser que les exactions policières se banalisent. Cela n’est pas de la rébellion, M. Benchicou. Cela s’appelle de la résistance. Et, pour votre malheur, les « divinités locales » y sont pour beaucoup.
Mais il faut peut-être commencer par vous rafraîchir la mémoire. Quand les « divinités locales » de Kabylie se battaient, quand elles peuplaient les prisons de Lambèse et de Berroughia, vous, M. Benchicou, serviez le système et, au nom du fameux « soutien critique » que vous lui apportiez, vous écriviez et professiez alors, bien avant Zerhouni, que le Printemps amazigh était l’œuvre de la main de l’étranger jaloux des ambitions de développement de l’Algérie. Expliquez donc aux « jeunes Kabyles » vos motivations d’alors ! Mais surtout, ne vous avisez jamais de nier les faits : les vieilles éditions d’El Moudjahid sont toujours consultables à la Bibliothèque nationale et certaines « divinités locales» pourraient vous jeter à la figure quelques coupures de presse bien compromettantes.
Soyons larges et consentons à mettre votre vieille servitude sur le compte d’une « erreur de jeunesse », celle-là même que votre famille politique fait valoir chaque fois qu’il lui faut se dédouaner de ses lâchetés passées. Cela ne vous laverait pas de vos forfaitures. Car en 2001, alors que vous étiez supposé revenu depuis longtemps de vos malheureux errements juvéniles supposés, vous avez commis un petit billet, cette fois dans votre propre journal, Le Matin, sous le titre : « Un peu de classe, cousins Kabyles » ! C’était au moment même où « vos cousins kabyles » affrontaient les balles réelles des gendarmes, les mains vides et les poitrines nues. Et vous trouviez qu’ils manquaient de classe ! C’est à se demander s’il existe un cynisme dont vous ne seriez pas capable, M. Benchicou. C’était aussi deux ans après que Bouteflika a invité vos « cousins Kabyles », habitants de cette région montagneuse comme dirait l’AFP, à prendre exemple sur leurs concitoyens des autres régions du pays, histoire d’améliorer leur savoir-faire culinaire. Vous voilà réunis, cette fois épaule contre épaule, dans un nouveau combat commun, avec celui que vous avez qualifié d’imposteur. C’est que l’anti-kabylisme n’est pas un monopole du clan d’Oujda.
A vrai dire, M. Benchicou, l’Algérie a grandement besoin d’autres « divinités locales » qui viendraient renforcer les rangs de celles qui se battent depuis des décennies en Kabylie. En Kabylie, oui, mais pour l’Algérie. Imaginez ce que serait le pays si pareilles « divinités » pouvaient exister et agir à Constantine, Oran, Ouargla. Moi, je voterais bien pour vous si vous vous proposiez pour Khemis Miliana.
HASSAN TALBI
Que l’action ait eu pour théâtre la Kabylie la condamnait déjà, à vrai dire, à mourir dans l’œuf. C’est ainsi depuis longtemps. Car trop de monde, tout le monde pour ainsi dire, se tient toujours aux aguets, épiant le moindre fait ou geste venant de cette région, pour dégainer plus vite que son ombre et y aller de sa lecture tendancieuse, biaisée ou intéressée, qui pour régler des comptes, qui pour discréditer l’action, qui pour singulariser encore cette Kabylie où chacun s’ingénie à dénicher le diable. Mais le diable, ici, n’est pas seulement Satan ou Lucifer. Qu’ils soient du pouvoir ou d’une certaine opposition, de la mouvance islamiste dite modérée ou de son aile radicale, qu’ils soient même démocrates supposés ou laïcs autoproclamés, qu’ils soient de gauche, de droite ou du centre, tous ont un diable à pourchasser en Kabylie. Tous, pourtant, disent, quelquefois avec conviction mais le plus souvent du bout des lèvres, fonder de grands espoirs sur cette région. C’est à croire qu’aux yeux de tous, c’est là et uniquement là que cohabitent mystérieusement le bien et le mal. Le reste de l’Algérie ? Il ne s’y passe rien. Le désert. Et pourtant…
Toute une mosaïque de réactions a suivi l’opération « casse-croûte » du 3 juillet à Tizi Ouzou et Aokas. Un faisceau de positions dictées plus souvent par des calculs que par des convictions, qui correspond parfaitement à l’éventail des perceptions que les uns et les autres ont de cette région ou des représentations imaginaires qu’ils s’en font et qui, généralement, sont plus proches de leur desiderata que de la réalité. L’Agence française de presse (AFP) elle-même, sans doute parce que la France officielle est soucieuse de sa « politique kabyle » comme un des éléments constitutifs de sa politique algérienne, n’échappe pas à la règle. Du coup, nous avons droit systématiquement, dans toutes les dépêches de l’Agence relatant un fait politique, sécuritaire ou social en Kabylie à un dernier paragraphe « pédagogique », histoire de mettre le lecteur « dans le contexte » : La Kabylie est une région montagneuse du nord-est de l’Algérie, hostile à tous les pouvoirs, apprend-on. Edifiant ! Exactement comme le Sinaï égyptien est une région désertique peuplée de bédouins ayant toujours des relations difficiles avec le pouvoir du Caire, comme nous l’enseigne d’un trait l’honorable agence de presse, soucieuse, ici, de promouvoir la politique arabe de la France dont la ligne fondamentale est de préserver le choux et la chèvre, c’est à dire à la fois l’amitié d’Israël et celle du monde arabe riche en gaz et en pétrole.
Mais revenons à la Kabylie et jugeons-en. Quelque 300 personnes décident de crever un vieil abcès, de mettre le holà à une inquisition qui, jusque là rampante, commençait à prendre des allures de politique d’Etat. Mohamed Benchicou, Samir Bouakouir, Ali Benhadj, le MSP, le Haut conseil islamique et le Ministère des Affaires religieuses s’en mêlent, les uns après les autres, les uns répondant aux autres, mais chacun y allant de ses propres thèses pour stigmatiser la Kabylie. D’une manière ou d’une autre.
Inutile de disserter, ici, sur la parfaite similitude des positions exprimées tour à tour par Ali Benhadj, le HCI et le ministère des Affaires religieuses. La connivence entre le pouvoir et les islamistes est établie depuis longtemps. C’est sous l’œil bienveillant d’une garde rapprochée rémunérée par l’Etat que le n°2 du FIS supposé dissous officie régulièrement, au nom de ce parti, dans une mosquée supposée sous le contrôle de l’Etat. Et les vidéos de ses prêches salafistes enflammés sont systématiquement mises sur Youtube.
Alors que son parti est resté silencieux comme une carpe, une attitude qu’il observe d’ailleurs depuis de longs mois qu’il vente ou qu’il pleuve des météorites, Samir Bouakouir, en bon militant du FFS, ressort toute la bonne vieille artillerie de l’époque bénie mais néanmoins révolue de Si El Hocine. Les non-jeûneurs ? Une bande d’écervelés manipulés qui ne mesurent pas les conséquences politiques de leur acte et qui donnent la Kabylie en pâture aux clans du pouvoir et à leurs affidés respectifs qui ont toujours joué du « particularisme kabyle » pour faire avancer leurs pions. Un parfait amalgame destiné, comme dans une vente concomitante, à fourguer un gros mensonge dans une vérité connue de tous. Mais surtout à se replacer dans l’échiquier interne d’un FFS en perte de vitesse et, surtout, désormais, en perte de repères. Il lui faut alors faire feu de tout bois. Entre autres arguments, M. Bouakouir assure qu’il faut toujours se méfier d’une pétition engageant la Kabylie et portant la signature d’un certain Benchicou. Jusqu’à ce que celui-ci réponde, on pouvait en douter. Mais paradoxe ! C’est M. Benchicou himself qui, ne pouvant rater une nouvelle occasion de pratiquer son vieux sport, à savoir polémiquer inutilement jusqu’à l’usure, nous donnera la preuve que, sur ce point, Bouakouir a vu juste. Confondant talent et belles tournures de phrases et croyant qu’un texte joliment écrit peut dédouaner son auteur de tout effort d’analyse, il réplique du tac au tac et s’en va glorifier les « jeunes Kabyles »- certains d’entre eux sont septuagénaires- qui ont bravé les lois de l’inquisition, les opposant, d’autorité et comme de plein droit, aux élites kabyles que lui appelle, toujours de plein droit, les «divinités locales ». Il n’a cité aucun nom de « divinité locale », mais on l’aura compris : il ne parlait pas de Samir Bouakouir.
C’est que de toute la Kabylie, Benchicou n’aime que ces « jeunes », à condition toutefois qu’ils soient sevrés de tout repère historique, comme pour en faire une génération spontanée, venue du néant et ne pouvant nulle part si ce n’est là où on lui suggérerait d’aller. C'est-à-dire vers des destinations qu’un Benchicou, par exemple, leur indiquerait. Il ne le sait peut-être pas, mais Benchicou, en cela, n’est pas seul. Il peut compter sur l’ apport des salafistes et du pouvoir qui sont aussi à l’œuvre en Kabylie, chacun de son côté mais plus que jamais investis dans cette entreprise de brouillage des repères. Benchicou, Ali Benhadj, Bouteflika-police politique, un même combat, pour un même objectif : anesthésier la Kabylie. Gardons-nous toutefois d’accabler Benchicou plus que de raison : il aime la Kabylie « belle et rebelle », mais il ne connait pas la Kabylie et ignore tout de sa rébellion. Mais observez donc cette Kabylie, M. Benchicou. Là-haut, monsieur, on manifeste souvent dans la rue. Et pas seulement pour tamazight. Tantôt, c’est pour dénoncer les kidnappings et l’insécurité « ordinaire », tantôt pour interpeller l’Etat et le rappeler à son devoir de combattre le terrorisme islamiste et, chaque fois que nécessaire, pour refuser que les exactions policières se banalisent. Cela n’est pas de la rébellion, M. Benchicou. Cela s’appelle de la résistance. Et, pour votre malheur, les « divinités locales » y sont pour beaucoup.
Mais il faut peut-être commencer par vous rafraîchir la mémoire. Quand les « divinités locales » de Kabylie se battaient, quand elles peuplaient les prisons de Lambèse et de Berroughia, vous, M. Benchicou, serviez le système et, au nom du fameux « soutien critique » que vous lui apportiez, vous écriviez et professiez alors, bien avant Zerhouni, que le Printemps amazigh était l’œuvre de la main de l’étranger jaloux des ambitions de développement de l’Algérie. Expliquez donc aux « jeunes Kabyles » vos motivations d’alors ! Mais surtout, ne vous avisez jamais de nier les faits : les vieilles éditions d’El Moudjahid sont toujours consultables à la Bibliothèque nationale et certaines « divinités locales» pourraient vous jeter à la figure quelques coupures de presse bien compromettantes.
Soyons larges et consentons à mettre votre vieille servitude sur le compte d’une « erreur de jeunesse », celle-là même que votre famille politique fait valoir chaque fois qu’il lui faut se dédouaner de ses lâchetés passées. Cela ne vous laverait pas de vos forfaitures. Car en 2001, alors que vous étiez supposé revenu depuis longtemps de vos malheureux errements juvéniles supposés, vous avez commis un petit billet, cette fois dans votre propre journal, Le Matin, sous le titre : « Un peu de classe, cousins Kabyles » ! C’était au moment même où « vos cousins kabyles » affrontaient les balles réelles des gendarmes, les mains vides et les poitrines nues. Et vous trouviez qu’ils manquaient de classe ! C’est à se demander s’il existe un cynisme dont vous ne seriez pas capable, M. Benchicou. C’était aussi deux ans après que Bouteflika a invité vos « cousins Kabyles », habitants de cette région montagneuse comme dirait l’AFP, à prendre exemple sur leurs concitoyens des autres régions du pays, histoire d’améliorer leur savoir-faire culinaire. Vous voilà réunis, cette fois épaule contre épaule, dans un nouveau combat commun, avec celui que vous avez qualifié d’imposteur. C’est que l’anti-kabylisme n’est pas un monopole du clan d’Oujda.
A vrai dire, M. Benchicou, l’Algérie a grandement besoin d’autres « divinités locales » qui viendraient renforcer les rangs de celles qui se battent depuis des décennies en Kabylie. En Kabylie, oui, mais pour l’Algérie. Imaginez ce que serait le pays si pareilles « divinités » pouvaient exister et agir à Constantine, Oran, Ouargla. Moi, je voterais bien pour vous si vous vous proposiez pour Khemis Miliana.
HASSAN TALBI
insoumise- Nombre de messages : 1288
Date d'inscription : 28/02/2009
Re: KABYLIE : Et si vous regardiez un peu ailleurs, messieurs…
http://www.algerie-express.com/ae/chronique1/2870-kabylie-et-si-vous-regardiez-un-peu-ailleurs,-messieurs%E2%80%A6
insoumise- Nombre de messages : 1288
Date d'inscription : 28/02/2009
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