OFFENSIVE SALAFISTE EN KABYLIE : le laxisme des services de sécurité pousse à l’auto-organisation des populations

Il ne se passe pas un jour depuis le début du ramadan, sans que cette nébuleuse islamiste ne se manifeste à travers les quatre coins de la Kabylie, en essayant d’imposer de force des concepts totalement étrangers à la pratique de la religion dans la région.

A titre d’exemple, dans la commune de Fréha et plus précisément au village d’Imzizou, les deux imams qui officient dans les mosquées du village se sont mis d’accord pour imposer des prêches hostiles aux us et coutumes de la région. Ce qui a fait réagir la population qui a exigé de la direction des affaires religieuses de la wilaya leur renvoi.

A Tizi-Rached, l’imam du village dont est issu le défunt A.H, a carrément refusé de diriger la prière du mort et de prononcer la fatiha, sous le fallacieux prétexte que le décédé n’observait pas tous les préceptes de l’islam, c’est un villageois qui a pris en charge ce rituel musulman.

A Draa Ben-Khedda (ex Mirabeau) , c’est carrément un groupe de salafistes connus à travers la commune qui a ordonné à la foule qui a accompagné une défunte à sa dernière demeure de quitter le cimetière sitôt l’enterrement achevé en décrétant « haram » le récit de la « da3wat el khir » qu’un sage devait prononcer à l’issu de l’enterrement. Dans la même ville, les familles, particulièrement les femmes, sont sommées de rester chez elles durant les veillées du ramadhan parce que « elles perturbent les fideles à leurs sorties des prières du tarawih ».

Malgré ses dépassements, ces groupes de salafistes se voient encouragés dans leurs abuss par les forces de sécurité (police, gendarmerie…) étrangement absents et qui n’hésitent pas, e revanche, à se déplacer dans les contrées les plus reculées de la région pour traquer les non-jeuneurs.

Cela s’est passé à Tigzirt, à Fréha, à Tizi-Ville et certainement ailleurs.

Dans la wilaya de Bejaia, les panneaux publicitaires posés le long des grands axes routiers sont utilisés pour diffuser la propagande salafiste et à Seddouk le même groupe a voulu fermer un manège au vu et au su de toutes les autorités civiles et militaires.

Un peu partout les villages se contactent pour voir la réponse la plus appropriée.

Du coup, les spéculations vont bon train. Le pouvoir ne cherche-t-il pas à organiser une provocation en Kabylie comme il a coutume de le faire à chaque fois qu’il doit faire diversion pour se réorganiser ses clans.

Dans la même wilaya, la localité d’Aokas connait un déploiement de groupuscule islamiste aidé par les forces de sécurité pour s’en prendre aux non-jeuneurs.

Pendant ce temps, la population cherche à s’organiser pour faire face à cette menace et à la complicité des autorités locales (Walis, Forces de sécurité…).

K.Aïdli et Dj.Sadaoui

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