Abdelmalek Bouakeur, délégué médical à Béjaïa
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Abdelmalek Bouakeur, délégué médical à Béjaïa
La direction de Saidal accusée de favoritisme envers les enfants de hauts responsables de l’Etat
Farouk Djouadi
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Chez Saidal, le leader algérien de l’industrie pharmaceutique, quand on est salarié et on aspire à des promotions, il est préférable d’être issu de la famille d’un haut responsable de l’Etat ou d’un haut gradé de l’armée.
Proches de ministres, fils de sénateur ou encore d’un général sont les premiers servis quand il s’agit de promotions ou de stages de formation. Depuis trois ans, Abdelmalek Bouakeur, délégué médical à Béjaïa, se bat contre cette situation. Preuves à l’appui, il frappe à toutes les portes pour se faire entendre. « Je refuse de me taire », dit celui qui avait écrit partout pour « dénoncer le piston et les abus » au sein de Saidal.
Tout a commencé en 2010. « Une magasinière, nièce d’un ministre, a été promue directrice commerciale après trois années de service, alors que j’avais à l’époque douze années d’expérience », dénonce Abdelmalek Bouakeur. En plus, argumente-t-il, « je suis docteur chirurgien-dentiste, alors que la proche du ministre est préparatrice en pharmacie ». Il décide alors d’écrire à son responsable hiérarchique, le directeur du marketing, qui lui a répondu avec des « avertissements ». Abdelmalek passe alors au stade supérieur et adresse ses missives à d’autres responsables. Parmi eux : le PDG du groupe, Boumediene Darkaoui, le ministère de l’Industrie (tutelle) et la présidence de la République. Il a énuméré dans ses lettres les cas de dépassement dont sont coupables les responsables de Saidal.
Le fils du sénateur
Selon lui, le fils d’un sénateur a accédé au poste de superviseur en l’espace de trois années. Deux ans plus tard, il est même désigné coordinateur régional de l’Ouest, « bien qu’il y ait plusieurs délégués plus anciens et plus qualifiés dans sa région ». Une autre « privilégiée », magasinière, s’est retrouvée « du jour au lendemain » à la tête du service de veille concurrentielle, raconte le délégué médical. D’autres employés, dont un fils d’un général, ont bénéficié des mêmes privilèges, affirme-t-il encore.
Sujet à des « difficultés psychologiques », résultat de « l’injustice » dont il était victime au sein de l’entreprise, Abdelmalek Bouakeur a arrêté de travailler en avril 2012. Saidal saisit alors l’occasion et décide de le licencier sans « aucune notification ».
L’inspecteur général du ministère de l’Industrie lui a promis d’ouvrir une enquête. Mais à ce jour, aucune démarche n’a été entreprise dans ce sens. Le service en charge des relations avec les citoyens au niveau de la présidence de la République lui a suggéré de faire appel à la justice. « Je n’ai pas les moyens de me payer un avocat. J’ai parlé avec Mokrane Aït Larbi et j’attends sa réponse », révèle-t-il.
Les réponses du PDG de Saidal
Contacté par TSA, le PDG de Saidal, Boumediene Darkaoui, a expliqué que les dépassements sont antérieures à sa désignation à la tête de Saidal en 2010. « Nous sommes en train de corriger 30 années de dérives », explique-t-il, tout en soulignant que Abdelmalek Bouakeur « veut que Saidal crée un poste de superviseur rien que pour lui, au moment où il est le seul délégué médical à Béjaïa ». Pour les autres accusations, M. Darkaoui estime que « les enfants de ministres sont aussi des Algériens qui ont le droit de travailler à Saidal ». Et d’ajouter : « Nous avons des fils de ministres qui travaillent dans l’anonymat en tant que délégué médical et n’ont pas eu de promotions. »
Mais pour Abdelmalek Bouakeur, le patron de Saidal est lui-même impliqué dans ces pratiques de favoritisme, puisqu’« il a ramené de l’extérieur du groupe un ami à lui et l’a désigné directeur du patrimoine, au détriment de cadres plus méritants ». « Trois années après sa prise de fonction, il maintient en poste les auteurs des dépassements au sein du groupe, à savoir le directeur du département marketing et la directrice des ressources humaines », accuse encore le délégué médical de Saidal à Béjaïa.
Farouk Djouadi
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Chez Saidal, le leader algérien de l’industrie pharmaceutique, quand on est salarié et on aspire à des promotions, il est préférable d’être issu de la famille d’un haut responsable de l’Etat ou d’un haut gradé de l’armée.
Proches de ministres, fils de sénateur ou encore d’un général sont les premiers servis quand il s’agit de promotions ou de stages de formation. Depuis trois ans, Abdelmalek Bouakeur, délégué médical à Béjaïa, se bat contre cette situation. Preuves à l’appui, il frappe à toutes les portes pour se faire entendre. « Je refuse de me taire », dit celui qui avait écrit partout pour « dénoncer le piston et les abus » au sein de Saidal.
Tout a commencé en 2010. « Une magasinière, nièce d’un ministre, a été promue directrice commerciale après trois années de service, alors que j’avais à l’époque douze années d’expérience », dénonce Abdelmalek Bouakeur. En plus, argumente-t-il, « je suis docteur chirurgien-dentiste, alors que la proche du ministre est préparatrice en pharmacie ». Il décide alors d’écrire à son responsable hiérarchique, le directeur du marketing, qui lui a répondu avec des « avertissements ». Abdelmalek passe alors au stade supérieur et adresse ses missives à d’autres responsables. Parmi eux : le PDG du groupe, Boumediene Darkaoui, le ministère de l’Industrie (tutelle) et la présidence de la République. Il a énuméré dans ses lettres les cas de dépassement dont sont coupables les responsables de Saidal.
Le fils du sénateur
Selon lui, le fils d’un sénateur a accédé au poste de superviseur en l’espace de trois années. Deux ans plus tard, il est même désigné coordinateur régional de l’Ouest, « bien qu’il y ait plusieurs délégués plus anciens et plus qualifiés dans sa région ». Une autre « privilégiée », magasinière, s’est retrouvée « du jour au lendemain » à la tête du service de veille concurrentielle, raconte le délégué médical. D’autres employés, dont un fils d’un général, ont bénéficié des mêmes privilèges, affirme-t-il encore.
Sujet à des « difficultés psychologiques », résultat de « l’injustice » dont il était victime au sein de l’entreprise, Abdelmalek Bouakeur a arrêté de travailler en avril 2012. Saidal saisit alors l’occasion et décide de le licencier sans « aucune notification ».
L’inspecteur général du ministère de l’Industrie lui a promis d’ouvrir une enquête. Mais à ce jour, aucune démarche n’a été entreprise dans ce sens. Le service en charge des relations avec les citoyens au niveau de la présidence de la République lui a suggéré de faire appel à la justice. « Je n’ai pas les moyens de me payer un avocat. J’ai parlé avec Mokrane Aït Larbi et j’attends sa réponse », révèle-t-il.
Les réponses du PDG de Saidal
Contacté par TSA, le PDG de Saidal, Boumediene Darkaoui, a expliqué que les dépassements sont antérieures à sa désignation à la tête de Saidal en 2010. « Nous sommes en train de corriger 30 années de dérives », explique-t-il, tout en soulignant que Abdelmalek Bouakeur « veut que Saidal crée un poste de superviseur rien que pour lui, au moment où il est le seul délégué médical à Béjaïa ». Pour les autres accusations, M. Darkaoui estime que « les enfants de ministres sont aussi des Algériens qui ont le droit de travailler à Saidal ». Et d’ajouter : « Nous avons des fils de ministres qui travaillent dans l’anonymat en tant que délégué médical et n’ont pas eu de promotions. »
Mais pour Abdelmalek Bouakeur, le patron de Saidal est lui-même impliqué dans ces pratiques de favoritisme, puisqu’« il a ramené de l’extérieur du groupe un ami à lui et l’a désigné directeur du patrimoine, au détriment de cadres plus méritants ». « Trois années après sa prise de fonction, il maintient en poste les auteurs des dépassements au sein du groupe, à savoir le directeur du département marketing et la directrice des ressources humaines », accuse encore le délégué médical de Saidal à Béjaïa.
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Abdelmalek Bouakeur, délégué médical à Béjaïa
http://www.tsa-algerie.com/actualite/item/863-la-direction-de-saidal-accusee-de-favoritisme-envers-les-enfants-de-hauts-responsables-de-l-etat/863-la-direction-de-saidal-accusee-de-favoritisme-envers-les-enfants-de-hauts-responsables-de-l-etat?start=10
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
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