Abdelaziz Bouteflika est-il rentré à Alger ?
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Abdelaziz Bouteflika est-il rentré à Alger ?
Saïd et Nacer Bouteflika, censés se trouver au chevet de leur frère officiellement hospitalisé en France, ont multiplié les apparitions à Alger ces derniers jours. Alors que Nacer, haut cadre du ministère de la Formation professionnelle, s’affichait de manière ostentatoire ce vendredi matin du côté du quartier huppé de Sidi Yahia, Saïd, l’influent conseiller du chef de l’Etat, aurait, lui, repris ses rendez-vous mondains habituels.
Abdelaziz Bouteflika serait-il donc à Alger ? Le Président serait-il, donc, rentré à Alger ? D’aucuns n’hésitent pas à l’affirmer, en précisant qu’il serait dans une résidence sur le littoral ouest de la capitale, sans pour cela avancer d’argument formel. Ces sources vont même jusqu’à préciser qu’un communiqué officiel pourrait intervenir bientôt pour informer les Algériens sur la rentrée du Président au pays afin d’y poursuivre sa convalescence.
Mais qu’est-ce qui retarde cette annonce, alors ? Il semble, à en croire ces sources, que l’état de santé du Président, encore délicat, incite les autorités à patienter encore dans l’espoir d’une amélioration qui permettrait d’«offrir» aux Algériens des images d’un Bouteflika «suffisamment» revigoré pour laisser croire qu’il reprendrait ses activités, ne serait-ce que «partiellement» dans un proche avenir. Car il semble que dans les sphères décisionnelles du pays, la préoccupation première serait, désormais, d’assurer la passation de pouvoir «la plus tranquille possible», du fait d’une conjoncture sociale et un environnement international assez défavorables.
C’est ainsi que la réflexion semble se porter essentiellement sur la possibilité de recourir à des présidentielles anticipées sans passer par la déclaration d’empêchement, prévue par la Constitution et jugée «humiliante» par les proches du Président. D’autant que le recours au fameux article 88 de la loi fondamentale, qui organise la succession du chef de l’Etat en cas d’empêchement, pose plus de problèmes qu’il n’en résout. Dans ce cas de figure, la Constitution prévoit une période de transition de 45 jours durant laquelle, le président du Sénat, M. Bensalah en l’occurrence, assurera les fonctions de chef de l’Etat.
Or, un tel scénario serait totalement anticonstitutionnel ! Et pour cause, l’actuel président de la Chambre haute jouit de la nationalité algérienne depuis les années 60 seulement, alors que l’article 73 de la loi fondamentale stipule que le président de la République algérienne doit impérativement «jouir uniquement de la nationalité algérienne d’origine». Du coup, et pour éviter un nouvel imbroglio, tout le monde semble privilégier l’option d’élection présidentielle anticipée à laquelle appellerait lui-même l’actuel locataire du palais d’El-Mouradia qui pourrait, ainsi, continuer à assurer ses fonctions symboliquement à la tête de l’Etat jusqu’à la désignation de son successeur par les urnes.
Un scénario qui ne pourrait se mettre en place que si le Président Bouteflika retrouve suffisamment de santé pour assurer un minimum de «présence physique» dans l’exercice de ses fonctions. Car, outre le fait de pouvoir signer des documents ramenés dans un parapheur, le chef de l’Etat se doit de présider d’éreintantes réunions du Conseil des ministres, dont dépendent, entre autres, la loi de finances complémentaire 2013 et la loi de finances 2014, qui doit être finalisée, au plus tard, à la prochaine rentrée sociale.
Badreddine Manaâ/Le Soir d'Algérie
Abdelaziz Bouteflika serait-il donc à Alger ? Le Président serait-il, donc, rentré à Alger ? D’aucuns n’hésitent pas à l’affirmer, en précisant qu’il serait dans une résidence sur le littoral ouest de la capitale, sans pour cela avancer d’argument formel. Ces sources vont même jusqu’à préciser qu’un communiqué officiel pourrait intervenir bientôt pour informer les Algériens sur la rentrée du Président au pays afin d’y poursuivre sa convalescence.
Mais qu’est-ce qui retarde cette annonce, alors ? Il semble, à en croire ces sources, que l’état de santé du Président, encore délicat, incite les autorités à patienter encore dans l’espoir d’une amélioration qui permettrait d’«offrir» aux Algériens des images d’un Bouteflika «suffisamment» revigoré pour laisser croire qu’il reprendrait ses activités, ne serait-ce que «partiellement» dans un proche avenir. Car il semble que dans les sphères décisionnelles du pays, la préoccupation première serait, désormais, d’assurer la passation de pouvoir «la plus tranquille possible», du fait d’une conjoncture sociale et un environnement international assez défavorables.
C’est ainsi que la réflexion semble se porter essentiellement sur la possibilité de recourir à des présidentielles anticipées sans passer par la déclaration d’empêchement, prévue par la Constitution et jugée «humiliante» par les proches du Président. D’autant que le recours au fameux article 88 de la loi fondamentale, qui organise la succession du chef de l’Etat en cas d’empêchement, pose plus de problèmes qu’il n’en résout. Dans ce cas de figure, la Constitution prévoit une période de transition de 45 jours durant laquelle, le président du Sénat, M. Bensalah en l’occurrence, assurera les fonctions de chef de l’Etat.
Or, un tel scénario serait totalement anticonstitutionnel ! Et pour cause, l’actuel président de la Chambre haute jouit de la nationalité algérienne depuis les années 60 seulement, alors que l’article 73 de la loi fondamentale stipule que le président de la République algérienne doit impérativement «jouir uniquement de la nationalité algérienne d’origine». Du coup, et pour éviter un nouvel imbroglio, tout le monde semble privilégier l’option d’élection présidentielle anticipée à laquelle appellerait lui-même l’actuel locataire du palais d’El-Mouradia qui pourrait, ainsi, continuer à assurer ses fonctions symboliquement à la tête de l’Etat jusqu’à la désignation de son successeur par les urnes.
Un scénario qui ne pourrait se mettre en place que si le Président Bouteflika retrouve suffisamment de santé pour assurer un minimum de «présence physique» dans l’exercice de ses fonctions. Car, outre le fait de pouvoir signer des documents ramenés dans un parapheur, le chef de l’Etat se doit de présider d’éreintantes réunions du Conseil des ministres, dont dépendent, entre autres, la loi de finances complémentaire 2013 et la loi de finances 2014, qui doit être finalisée, au plus tard, à la prochaine rentrée sociale.
Badreddine Manaâ/Le Soir d'Algérie
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