Le FFS n’est pas contre la candidature de Hamrouche

Tout en estimant que la position du Front des forces socialistes (FFS) par rapport à un quatrième mandat du président de la République ne mérite pas d’être «discutée», le premier secrétaire national du vieux parti de l’opposition laisse entendre que cette formation politique n’est pas contre la candidature de Hamrouche lors des prochaines élections présidentielles.
«Nous ne voulons pas anticiper les choses ! Hamrouche est une personne qu’on respecte et si celui-ci veut se porter candidat, c’est à lui de s’exprimer la dessus », a déclaré hier Ali Laskri, en marge de la journée organisée au siège du parti, à Alger, pour fêter la Journée du militant. Pour le successeur de Karim Tabbou, le Front des forces socialistes n’est pas un parti qui s’inscrit dans une logique de « clans ». « Tous ce que je peux vous dire, c’est que le FFS n’appartient pas, et n’appartiendra jamais, à un tel ou tel clan », a-t-il insisté. « C’est une question qu’il ne faut pas poser à un parti d’opposition », a-t-il encore répondu aux journalistes qui l’interrogeaient pour savoir si le vieux parti de l’opposition soutenait un quatrième mandat présidentiel de Bouteflika. Dans ce sens, il faut dire que la réponse de Ali Laskri se veut beaucoup plus une « réponse » à toutes les parties qui accusent la direction actuelle d’avoir trahi les principes et les idéaux du FFS et d’avoir tourné la veste pour proposer ses « services » au pouvoir en place. Continuant sur la même lancée, l’orateur a réfuté les accusations selon lesquelles le FFS aurait motivé les chômeurs du Sud à se soulever et à faire recours à des démonstrations de force. «Notre parti dément avec la manière la plus catégorique qui soit ces informations mensongères relayées par certains organes de presse », a-t-il souligné. Et de poursuivre : «Certains députés du Front des forces socialistes ont fait le déplacement dans certaines wilayas du Sud pour essayer de trouver des solutions aux problèmes auxquels fait face la population. Ni plus ni moins !».

«Il est impossible de lutter contre la corruption»
Abordant le volet inhérent aux scandales ayant suscité une vive polémique, ces derniers temps, notamment celui dans lequel est impliqué l’ancien ministre de l’Énergie et des Mines, Chakib Khelil, à savoir l’affaire dite «Sonatrach II», Ali Laskri s’est montré catégorique: «Il est impossible de lutter contre la corruption tant qu’il n’y a pas séparation des pouvoirs et indépendance de la justice». Selon lui, la corruption est une pratique qui a été « ancrée » dans toutes les institutions et il est, de ce fait, a-t-il dit, impossible de la contrecarrer tant que la justice ne fait pas son travail faute d’être indépendante. En termes plus clairs, le premier secrétaire national du vieux parti de l’opposition doute en la transparence de la justice et estime, du coup, que la mission de lutter contre la corruption relève du domaine de l’impossible.

«Que la lumière soit faite sur l’assassinat de Ali Mecili …»
Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes a aussi mis à profit la rencontre qui a été organisée hier pour fêter la Journée du militant pour demander d’éclaircir toutes les zones d’ombres qui entourent l’assassinat de l’avocat et farouche opposant, Ali Mecili. «Nous demandons que la lumière soit faite et que justice soit rendue », a-t-il souligné dans son allocution prononcée à l’occasion de l’ouverture de ladite rencontre. Et d’ajouter : «Ali Mecili représentait une véritable menace pour le régime autoritaire et sa liquidation physique a été programmée». Dans ce contexte, il convient de noter que la rencontre d’hier a été dédiée à la mémoire de ce regretté défunt qui, ajoute Ali Laskri, était un militant épris de justice.

Le 5e congrès national se tiendra les 23, 24 et 25 mai prochain
S’agissant du 5e congrès national du Front des forces socialistes, le même orateur a indiqué que celui-ci se tiendra les 23 24 et 25 mai prochain à Alger.
À en croire ses dires, une commission nationale pour la préparation de cette rencontre importante dans l’histoire du parti a été déjà mise en place et les préparatifs vont bon train. Le «zaïm» historique de plus vieux parti de l’opposition prendra-t-il part à ce rendez-vous? Ali Laskri répond par un «inchallah».
Soufiane Dadi

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