Mirza Ghulam Ahmad
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Re: Mirza Ghulam Ahmad
L’ahmadisme est un courant apparu au 19ème siècle dans le nord de l’Inde. Né en 1835 dans la région du Pendjan, Mirza Ghulam Ahmad est considéré par les adeptes de ce courant comme le second Messie et le «fils spirituel» du Prophète Muhammad (QQSL). «Mandaté par Dieu», il serait venu sur terre, «pour rétablir l’Islam dans sa pureté originelle et ainsi réunir et représenter toutes les religions révélées» selon des ouvrages ahmadis.
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Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Mirza Ghulam Ahmad
Mirza Ghulam Ahmad, né le 13 février 1835 à Qadian (Penjab) et mort le 26 mai 1908 à Lahore (Penjab), est le fondateur du mouvement Ahmadiyya qui compterait aujourd'hui environ 10 millions de membres[1] [2].
Ghulam Ahmad estissue d'une famille de notables de la petite ville de Qadian dans le district de Gurdaspur au Penjab. Le titre Mirza atteste d'une probable ascendance moghole de sa famille. Il reçoit une éducation traditionnelle en arabe et en persan[3].
Originaire d'un milieu soufi sunnite[4], il est, à la différence de son père qui travaille pour l’administration anglaise, porté aux études religieuses et à la méditation, dans un contexte de détérioration de la foi et des pratiques religieuses musulmanes ainsi que du prosélytisme des missionnaires chrétiens dans l'Inde coloniale[5]. Il affirme assez tôt entendre des voix et, en 1880, il publie un important ouvrage de réflexions, le Bardhin-i Ahmadiyya, qui reçoit un écho favorable[3].
Le 4 mars 1889, Ghulam Ahmad proclame avoir reçu une révélation de Dieu, la capacité de prescience ainsi que celle d'accomplir des miracles - ce compris la résurrection des morts -[3] : Dieu lui a confié la tâche de restaurer l'islam dans sa pureté et il se déclare mujaddid (« rénovateur »), muhaddath (« à qui Dieu parle ») et mahdi (« guide »)[5].
À partir de 1904[3], vraisemblablement dans une dynamique réformatrice d'un islam aussi bien confronté au mouvement hindou Arya Samaj qu'à l'action des missionnaires chrétiens[5], Ahmad déclare être un avatar de Krishna ainsi que Jésus de Nazareth retourné sur terre comme mahdi[3]. Ce dernier est présenté sous la dénomination de « Yuz Azaf », une adaptation du nom de Yuzasaf, un personnage de légende qui est lui-même dérivé du mot sanscrit « bodhisattva » et puise ses origines dans une légende bouddhiste[6]. Ahmad puise également son inspiration dans la littérature mystique médiévale musulmane, particulièrement chez Ibn Arabi de qui il reprend vraisemblablement l'idée de chaine ininterrompue de prophètes inspirés par Dieu - notion au cœur de son Ahmadiyya. C'est dans cette perspective qu'il se présente comme l'ultime élément d'une chaîne débutée avec Mahomet, comme Jésus est le dernier de celle entamée avec Moïse - ce qui lui permet de faire le parallèle entre Jésus et lui-même - s'aliénant les musulmans sunnites pour lesquels un prophète après Mahomet est inconcevable[5].
Ahmad déclare ainsi : « je jure au nom d'Allah qui est le détenteur de ma vie, que c'est lui qui m'a envoyé, m'a nommé prophète, et m'a appelé le Messie Promis. C'est lui qui a montré 300 000 signes en faveur de ma proclamation »[7].
Contre les détracteurs qui accusent l'islam de violence, Mirzâ Ghulâm Ahmad invite les musulmans à renoncer à la guerre sainte (jihâd) et professe la prédication (da`wa) pacifique, encourageant avec un certain succès l'action missionnaire transnationale, une dynamique poursuivie par par ses successeurs qui essaiment au-delà de la communauté musulmane, du Penjab et de l'Inde[5].
Il voyagea beaucoup à travers le sous-continent indien pour prêcher ses convictions et écrivit environ 85 livres sur différents thèmes religieux. Il engagea aussi un dialogue nourri avec les musulmans, les chrétiens et les hindouistes.
Écrits[modifier]Barahin-i-Ahmadivya (1880) (Sur la suprématie de l'Islam)
Surma Chashma-i-Arya (1886) (Sur les miracles)
Fateh Islam (1891)
Tawdih Maram (1891)
Izala Awham (1891) (Sur une vision)
Karamatus Sadiqine (1894)
Hamamatul Bushra (1894)
Nur-ul-Haq (1894)
Sirrul Khilafa (1894)
La philosophie des enseignements de l'Islam (1896)
Jésus en Inde (1899)
Khutba-Ilhamiyya (1900) (Le sermon révélé)
Ijazul Masih (1901)
Paigham-i-Sulah (1908) (Le message de la réconciliation)
Notes et références[modifier]↑ (en) Pakistan: Prosecute Ahmadi Massacre Suspects [archive], Human Rights Watch
↑ (en) Who are the Ahmadi? [archive], BBC
↑ a, b, c, d et e cf. Wilfred Cantwell Smith, « Amadiyya », in The Encyclopaedia of Islam, éd. Brill, 1996, vol. I, p. 301-303
↑ cf. Reem A. Meshal et M. Reza Pirbhai, « Islamic Perspectives on Jesus »in Delbert Burkett (dir.), The Blackwell Companion to Jesus, éd. John Wiley and Sons, 2010, p. 245
↑ a, b, c, d et e Denise Brégand, « La Ahmadiyya au Bénin », in Archives de sciences sociales des religions, no 135, 2006, p. 73-90
↑ Per Beskow, « Modern Mystifications of Jesus. Jesus in Kashmeer », in Delbert Burkett (dir.), The Blackwell Companion to Jesus, éd. John Wiley and Sons, 2010, p. 461-464
↑ Annexe à Haqiqatoul-Wahi, rouhani khazaïn, vol 22, p. 503
Ghulam Ahmad estissue d'une famille de notables de la petite ville de Qadian dans le district de Gurdaspur au Penjab. Le titre Mirza atteste d'une probable ascendance moghole de sa famille. Il reçoit une éducation traditionnelle en arabe et en persan[3].
Originaire d'un milieu soufi sunnite[4], il est, à la différence de son père qui travaille pour l’administration anglaise, porté aux études religieuses et à la méditation, dans un contexte de détérioration de la foi et des pratiques religieuses musulmanes ainsi que du prosélytisme des missionnaires chrétiens dans l'Inde coloniale[5]. Il affirme assez tôt entendre des voix et, en 1880, il publie un important ouvrage de réflexions, le Bardhin-i Ahmadiyya, qui reçoit un écho favorable[3].
Le 4 mars 1889, Ghulam Ahmad proclame avoir reçu une révélation de Dieu, la capacité de prescience ainsi que celle d'accomplir des miracles - ce compris la résurrection des morts -[3] : Dieu lui a confié la tâche de restaurer l'islam dans sa pureté et il se déclare mujaddid (« rénovateur »), muhaddath (« à qui Dieu parle ») et mahdi (« guide »)[5].
À partir de 1904[3], vraisemblablement dans une dynamique réformatrice d'un islam aussi bien confronté au mouvement hindou Arya Samaj qu'à l'action des missionnaires chrétiens[5], Ahmad déclare être un avatar de Krishna ainsi que Jésus de Nazareth retourné sur terre comme mahdi[3]. Ce dernier est présenté sous la dénomination de « Yuz Azaf », une adaptation du nom de Yuzasaf, un personnage de légende qui est lui-même dérivé du mot sanscrit « bodhisattva » et puise ses origines dans une légende bouddhiste[6]. Ahmad puise également son inspiration dans la littérature mystique médiévale musulmane, particulièrement chez Ibn Arabi de qui il reprend vraisemblablement l'idée de chaine ininterrompue de prophètes inspirés par Dieu - notion au cœur de son Ahmadiyya. C'est dans cette perspective qu'il se présente comme l'ultime élément d'une chaîne débutée avec Mahomet, comme Jésus est le dernier de celle entamée avec Moïse - ce qui lui permet de faire le parallèle entre Jésus et lui-même - s'aliénant les musulmans sunnites pour lesquels un prophète après Mahomet est inconcevable[5].
Ahmad déclare ainsi : « je jure au nom d'Allah qui est le détenteur de ma vie, que c'est lui qui m'a envoyé, m'a nommé prophète, et m'a appelé le Messie Promis. C'est lui qui a montré 300 000 signes en faveur de ma proclamation »[7].
Contre les détracteurs qui accusent l'islam de violence, Mirzâ Ghulâm Ahmad invite les musulmans à renoncer à la guerre sainte (jihâd) et professe la prédication (da`wa) pacifique, encourageant avec un certain succès l'action missionnaire transnationale, une dynamique poursuivie par par ses successeurs qui essaiment au-delà de la communauté musulmane, du Penjab et de l'Inde[5].
Il voyagea beaucoup à travers le sous-continent indien pour prêcher ses convictions et écrivit environ 85 livres sur différents thèmes religieux. Il engagea aussi un dialogue nourri avec les musulmans, les chrétiens et les hindouistes.
Écrits[modifier]Barahin-i-Ahmadivya (1880) (Sur la suprématie de l'Islam)
Surma Chashma-i-Arya (1886) (Sur les miracles)
Fateh Islam (1891)
Tawdih Maram (1891)
Izala Awham (1891) (Sur une vision)
Karamatus Sadiqine (1894)
Hamamatul Bushra (1894)
Nur-ul-Haq (1894)
Sirrul Khilafa (1894)
La philosophie des enseignements de l'Islam (1896)
Jésus en Inde (1899)
Khutba-Ilhamiyya (1900) (Le sermon révélé)
Ijazul Masih (1901)
Paigham-i-Sulah (1908) (Le message de la réconciliation)
Notes et références[modifier]↑ (en) Pakistan: Prosecute Ahmadi Massacre Suspects [archive], Human Rights Watch
↑ (en) Who are the Ahmadi? [archive], BBC
↑ a, b, c, d et e cf. Wilfred Cantwell Smith, « Amadiyya », in The Encyclopaedia of Islam, éd. Brill, 1996, vol. I, p. 301-303
↑ cf. Reem A. Meshal et M. Reza Pirbhai, « Islamic Perspectives on Jesus »in Delbert Burkett (dir.), The Blackwell Companion to Jesus, éd. John Wiley and Sons, 2010, p. 245
↑ a, b, c, d et e Denise Brégand, « La Ahmadiyya au Bénin », in Archives de sciences sociales des religions, no 135, 2006, p. 73-90
↑ Per Beskow, « Modern Mystifications of Jesus. Jesus in Kashmeer », in Delbert Burkett (dir.), The Blackwell Companion to Jesus, éd. John Wiley and Sons, 2010, p. 461-464
↑ Annexe à Haqiqatoul-Wahi, rouhani khazaïn, vol 22, p. 503
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