BéjaÏa : l’Etat, le gaz de ville et le citoyen

Les choses n’avancent pas du tout en matière de branchement de gaz de ville. La situation est même bloquée. Les habitants de nombreuses régions de l’est de la wilaya, plus particulièrement, n’ont absolument rien compris à cette situation. Nous avons appris qu’il existait effectivement certaines oppositions concernant le passage du gaz à Aokas plus précisément, mais il faut bien trouver une issue à cela. Le silence radio de la wilaya et de la direction des mines ne font en réalité que retarder l’échéance, et l’hiver a eu raison de ces riverains des communes lointaines et enclavées, en assistant à des scènes plus au moins étranges sur le ravitaillement de gaz butane. Des scènes identiques à celles d’un certain février de l’année écoulée. «Ceux qui sont chargés de la conception et de la réalisations des conduites de gaz de ville ne savent même pas à quel saint se vouer. On a comme une impression que tout le monde nage sans que personne ne sache dans quelle direction il va. Si vous vous adressez à la direction des mines de la wilaya, je suis à peu près certain qu’elle ne saura pas vous répondre sur l’état d’avancement ou de blocage. C’est ce qu’on appelle l’absence de l’Etat » dira une vieille personne de la commune de Bordj-Mira. Notre interlocuteur a apparemment visé juste eu égard à ce qui se passe sur le terrain. Ce technicien ayant de tout temps travaillé dans l’acheminement de cette matière en question, nous confie : «Je ne peux rien vous dire car moi-même je n’ai rien compris.» Si certains citoyens sont à l’origine de l’arrêt des travaux, que fait alors l’Etat pour appliquer d’une manière rigoureuse les règlements afférents à ces cas précis .Ce n’est donc pas demain la veille, pour ces nombreuses communes de se voir doter de cette énergie. La balle est donc dans le camp des services concernés pour donner un bilan précis sur une situation qui semble inextricable car il y a bien cinquante hivers depuis que ces régions de l’Algérie profonde aspirent à un minimum de bien-être.
HAMID NABET

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