20 avril 2013 : La foule des grands jours au rendez vous !

L’appel du RCD à la commémoration du 33ème anniversaire d’avril 80, dans la solidarité et l’unité d’action et dans le respect de la diversité, aura été entendu.

TIZI-OUZOU : la mobilisation au rendez-vous.
Les artères de la ville des genêts ont été envahies dès le matin par des dizaines de milliers de citoyennes et citoyens, brandissant fièrement les drapeaux aussi bien algériens que ceux symbolisant le combat identitaire Amazigh .Le jaune et bleu du RCD sont venus s’y mélanger en symbiose.
Une ville aux multiples couleurs qui, au-delà d’une participation massive des grands jours, est marquée par la présence du président du RCD.
Les nombreux maires RCD ont arboré, pour la circonstance, leur écharpe officielle. Cette marche a vu aussi la présence de beaucoup d’élus et militants du Rassemblement, de personnalités culturelles et politiques, représentant diverses sensibilités de la dynamique Berbériste et de la mouvance démocratique.
Ce 20 avril aura été particulièrement marqué par le caractère pluriel et convivial de cette date inaugurale du combat démocratique en Algérie et d’une nouvelle culture politique où les mots d’ordre des années 80 sont repris avec force et énergie. Outre la revendication portant l’officialisation de la langue Amazigh, les milliers de manifestants n’ont cessé de scander : « Ass-a azekka Tamazight tella tella, halte à la falsification de l’histoire, l’Algérie libre vivra, DRS dégage …» et ce, à l’instar, des banderoles où l’en peut lire clairement « dissolution de la police politique, non au détournement des richesses nationales et destitution de l’actuel chef de l’Etat ».
La marche a été clôturée par une prise de parole de M.Ouahab Ait Menguellet, maire RCD de la commune de Tizi Ouzou, qui aura insisté sur la portée politique de cette date. Pour sa part, le sénateur Mohand Ikarbane a tenu à saluer, au nom du parti, les manifestants. Il a mis en exergue l’esprit de la tolérance et de la solidarité qui a rythmé l’organisation de cette journée mémorable. Il soulignera la détermination du RCD à se réapproprier, plus que jamais, les valeurs fondatrices du printemps Amazigh pour réhabiliter le 20 avril comme jalon majeur du combat pacifique de la génération post-indépendance et faire face à toutes les tentatives de pollution et autres manipulations qui visent à brouiller la mémoire du mouvement.

BEJAÏA : Forte mobilisation dans l’unité et la fraternité


Dans une organisation parfaite et une ambiance colorée, malgré une pluie battante, des milliers de marcheurs ont sillonné les principales artères du chef-lieu de la wilaya, répondant à l’appel consensuel du RCD et du MAK, pour l’officialisation de la langue amazighe.
Tout au long du parcours, les manifestants, dont des cadres et militants du RCD ont afflué des différentes communes de la wilaya. Ils ont scandé des slogans hostiles au pouvoir et revendiqué l’officialisation de tamazight. En plus de ces slogans, d’autres mots d’ordre ont été brandis sur des banderoles appelant au respect des droits de l’Homme, à l’instauration d’une véritable démocratie et au rejet d’un pouvoir négateur de l’identité Amazigh et coupable d’une politique de désintégration et de dévitalisation de la Kabylie.
En face du siège de la wilaya, point d’arrivée des marcheurs, une prise de parole a été organisée conjointement avec les cadres du RCD et du MAK. Devant une foule compacte et attentive, plusieurs intervenants ont, tour à tour, rappelé l’exigence de l’officialisation de Tamazight et la condamnation du déni identitaire imposé au peuple algérien.

Bouira : comme le reste de la Kabylie…


La ville de Tubirett n’est pas restée en marge de la célébration de cette date phare. Une foule nombreuse estimée à plusieurs milliers a arpenté les principales rues de la ville pour exprimer leur fidélité aux valeurs du 20 avril 80.
Devant le siège de la wilaya, les animateurs du RCD ont pris la parole pour réaffirmer une fois de plus la détermination de la population à faire aboutir les espoirs nés des manifestations de 80. Le president du BR, Abderahmane Mebarki, a salué la forte mobilisation des citoyens et la fraternité qui a prévalu durant tout le parcours de la marche.
D’autres intervenants, dont des élus, sont allés dans le même sens et ont mis en relief la permanence et la continuité du combat, signe probant de la justesse de la cause.

Alger : cité interdite à l’expression Amazigh.

L’appel à une manifestation à l’occasion du 20 avril lancé par une organisation des étudiants d’Alger a eu les résonnances escomptées dans les milieux universitaires. Etant un mauvais élève de l’histoire, le pouvoir algérien s’est opposé à cet appel par un dispositif répressif digne des dictatures des années 70.
En effet, plus de 250 étudiants et citoyens, dont le président du Bureau Régional RCD d’Alger, Dahmane Laker, venu exprimer sa solidarité, ont été violemment embarqués comme de vulgaires délinquants et soumis à un interrogatoire des plus musclés.
Cette répression, à l’heure de l’effondrement des régimes totalitaires et de la reconnaissance du fait Amazigh chez nos voisins marocains, libyens voir tunisien, du pouvoir algérien témoigne de la fébrilité, de l’incapacité et du refus obstiné d’assumer sa responsabilité dans le désastre national et la consécration d’un Etat démocratique dans lequel les expressions nationales trouveront une place légitime.

http://www.rcd-algerie.org/details_article.php?Rid=167&Aid=1597&titre=20%20avril%202013%20:%20La%20foule%20des%20grands%20jours%20au%20rendez%20vous%20!