Colère des chômeurs du sud, corruption à Ouargla et salafisme
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Colère des chômeurs du sud, corruption à Ouargla et salafisme
Qu’y a-t-il de commun entre les rassemblements de colère des chômeurs du sud - à Ouargla, Laghouat, Ghardaïa – les affaires de corruption de Sonatrach et les assassinats, après enlèvements, de deux enfants à Constantine ?
A Ghardaïa, la police a utilisé des balles en caoutchou contre les manifestants.
Par Hassane Zerrouky
En l’espace de deux semaines, juste après le règlement par les forces de sécurité de la prise d’otages d’In Amenas, le gouvernement de Sellal s’est trouvé confronté à une situation dont les racines remontent aux années 1990 et que la gestion d’Abdelaziz Bouteflika a aggravée depuis son accession au pouvoir. Et ce, malgré les énormes ressources financières – près de 200 milliards de dollars de réserve de change – dont dispose le pays ! L’irruption sur la scène politique des chômeurs de Ouargla, en dehors de tout cadre politico-institutionnel classique – syndicats, partis et autres structures plus ou moins proches des centres de pouvoir – dénote toute la fragilité d’un système politique qui pensait continuer à résoudre les problèmes par l’autoritarisme, la répression, la manipulation et la division.
Et pour la première fois, le pouvoir s’est fait piégé par sa propre politique de gestion des crises sociales. En effet, en réprimant toute expression sociale et politique, en interdisant aux acteurs locaux de la société civile de s’organiser, en ne comptant que sur des réseaux locaux gangrenés par la corruption, le pouvoir politique s’est retrouvé brutalement sans intermédiaire crédible face aux dizaines de milliers de jeunes en colère. Au point où les responsables du Comité national de défense des droits des chômeurs du sud (CNDDC) exigent aujourd’hui des discussions avec le chef du gouvernement en personne !
"Nous sommes à l'ère du colonialisme"
Soulignant par là-même la non-représentativité des instances et des élus locaux et autres intermédiaires douteux. Hafnaoui Ghoul, responsable du Mouvement du sud pour la justice qui a qualifié d’"insensé" dans un entretien à El Watan la nomination d’un député élu de "manière frauduleuse" comme wali d’Illizi, sait de quoi il en retourne ! "Nous sommes encore à l’ère du colonialisme", accuse-t-il.
Reste que la colère a pris une telle ampleur – marche du million de chômeurs ("al millionya", place de la mairie rebaptisée "place Tahrir" - qu’elle a fini par ébranler les certitudes du pouvoir politique. Ses thuriféraires, toujours aussi prompts à défendre l’indéfendable, ont cru trouver la parade en accusant les jeunes du sud d’être manipulés par des puissances étrangères dans le but de demander la sécession du sud. Via la mouvance salafiste, certaines chancelleries des pays du Golfe auraient tenté d’instrumentaliser cette colère, dit-on à Alger. Et le fait que la chaîne El Jazira ait exploité l’évènement, parlé de l’amorce d’un "printemps algérien" à partir du sud, a fini par accréditer la thèse d’un complot "ourdi" principalement par les Qataris.
Mais les faits sont têtus : un chômage massif, des régions du sud abandonnées, avec une infrastructure indigne d’un pays tel que l’Algérie, alors que par ailleurs une minorité clientéliste connue dans ces régions s’enrichit impunément, ne peuvent que nourrir la colère et la frustration du plus grand nombre. En tout état de cause, les jeunes du sud ne sont pas tombés dans le piège de l’instrumentalisation, voulue et souhaitée certainement par certains pays du Golfe. Pas dupes des intentions des uns et des autres, ils ont répondu à leur manière en exhibant ce 14 mars l’emblème national et en diffusant par la sono l’hymne national, démontrant ainsi leur refus d’une division de l’Algérie. Même Ali Benhadj qui a tenté de s’inviter a été refoulé par les jeunes de Ouargla. Toujours est-il que l’alerte est sérieuse. Et que le pouvoir politique, s’il en la capacité, est mis en demeure de répondre aux aspirations exprimées par ces dizaines de milliers de personnes.
Une chose est sûre, ce qui se passe dans le sud illustre l’échec de 14 ans de pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika et des gouvernements qui se sont succédé depuis la fin 1999, mais surtout l’abandon – elle valait ce qu’elle valait mais elle avait le mérite d’exister – de la politique d’équilibre régional mise en place dans les années 70 et remise en cause sur injonction du FMI quand ce dernier avait imposé à l’Algérie pour 1995-1998 un plan d’ajustement structurel lequel s’était traduit – rappelons-le – par la fermeture de 1010 entreprises publiques (dont des centaines dans le sud algérien) et le licenciement de plus de 500 000 salariés, tous chefs de familles !
Affaires de corruption : Le Matin l'avait déjà révélé
Dans ce contexte délétère, les affaires de corruption de Sonatrach, dites "Sonatrach 2", ne pouvaient qu’amplifier la colère et la mobilisation des jeunes du sud pour le droit au travail et la justice sociale. "Ils ont vendu le Sahara pour le dollar" scandaient en écho les jeunes manifestants ! Le Matin avait en son temps révélé des affaires de corruption ce qui lui avait valu des poursuites judiciaires pour "diffamation" et les ricanements de certains titres qui, aujourd’hui, tirent à boulets rouges sur Chakib Khelil, l’ancien ministre de l’Energie et patron de Sonatrach !
Mais là encore, rétablissons les faits. N’eût été l’enquête ouverte par le parquet de Milan (Italie) le 7 février pour "corruption internationale" visant le directeur général du Groupe pétrolier italien ENI, dans le cadre d'une affaire de "pots-de-vin qui auraient été versés en Algérie", il est fort probable que la justice algérienne ne s’en serait pas saisie et que la presse n’aurait pas osé écrire sur cette grave affaire. Selon l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) : "Pour s'adjuger huit contrats de travaux dans les projets algériens du gazoduc Medgaz et du gisement Menzel Ledjmet Est, évalués à 11 milliards de dollars (8,2 milliards d'euros), ENI et sa filiale d'ingénierie Saipem (détenue à hauteur de 42,93 %) auraient versé à une société de Hongkong, Pearl Partners Limited – appartenant elle-même à un intermédiaire franco-algérien –, la somme de 197 millions d'euros".
Autre société d’ingénierie incriminée, la canadienne SLC Lavalin. Celle-ci aurait eu recours à un de ses consultants, Farid Bejaoui, neveu de l’ancien ministre et membre de la Cour internationale de la Haye Mohamed Bejaoui qui, selon le journal The Globe and mail et le quotidien italien IL Sore 24, aurait perçu 197 millions de dollars pour l’obtention de nombreux contrats d’une valeur de plusieurs milliards de dollars, avec Sonatrach et Sonelgaz. Au Canada, sans attendre, le PDG de SLC Lavalin, Pierre Duhaime a dû démissionner, avant d’être interpellé. En Suisse, son directeur pour l’Afrique du nord, Riad Benaïssa, a été également mis en état d’arrestation !
Derrière ces affaires se profile l’ombre d’un homme clé du système : Chakib Khelil, aujourd’hui clairement visé par le Parquet d’Alger lequel a ouvert une enquête le 10 février faisant état de "l’implication de personnalités algériennes dans des faits à caractère pénal et plus précisément de corruption lors de l’exercice de leurs fonctions au sein des institutions de l’État".
Cette affaire Sonatrach 2 survient après celle appelée Sonatrach 1 en 2009-2010. Cette dernière, dont le procès n’a pas encore débuté, a vu l’implication de son ex-PDG Mohamed Meziane, aujourd’hui sous contrôle judiciaire et la détention de ses deux fils Mohamed Réda et Bachir Fawzi, celle de Hachemi Meghaoui, ancien PDG du CPA et de son fils Lyès Yazid, de Smaïl Mohamed Réda, le patron de la société Contel et du holding Contel-Funkwerk, et d’autres personnalités. L’instruction en cours va certainement démontrer que les deux affaires – Sonatrach 1 et Sonatrach 2 – sont liées car les faits incriminés ont eu lieu sous l’ère d’un seul et même homme, Chakib Khelil, lié à l’entourage du président de la république. Aussi n’est-il pas surprenant d’apprendre, selon les propos de ce conseiller à la présidence de la république rapportés par El Khabar de dimanche, que Bouteflika renoncerait à un quatrième mandat.
"Tous pourris !"
En outre, ces faits – le chômage et la corruption – ont vite été exploités par les islamistes toutes tendances confondues. Dans un contexte sociopolitique verrouillé, le salafisme, encouragé par certains cercles du pouvoir afin qu’il assume une fonction d’encadrement religieux des Algériens, commence à montrer ses crocs. Il n’a pas manqué de faire le lien entre le chômage de masse frappant la population du sud, là où se trouvent les hydrocarbures dont elle ne profite pas, la corruption à Sonatrach et ces députés payés à coups de millions de dinars qui, au lieu d’interpeller le gouvernement sur le scandale Sonatrach, préfèrent regarder ailleurs. Mais aussi à pointer le spectacle offert par les partis politiques qui, tous sans exception, pas seulement le FLN et le RND, sont le théâtre de conflits d’intérêts ! Avec un Belkhadem qui tente de reprendre les rênes du FLN, un Bensalah au RND, déjà contesté par une fraction du parti, mais aussi le FFS dont la direction est suspectée d’être de mèche avec le pouvoir, sans oublier un RCD qui peine à rebondir suite au départ de nombreux cadres et non des moindres !
En bref, le "tous pourris" version algérienne - en arabe algérien "gâa kif kif" ou « rabhoum ouahed » - fait son chemin dans une société algérienne travaillée au corps par le religieux lequel risque, au nom de la moralisation de la vie, d’avoir le dernier mot ! Illustration de cette chape de plomb que tente de faire peser le religieux sur la société, la tentative d’instrumentalisation de la colère des constantinois suite à l’enlèvement et l’assassinat de deux enfants ! Et au cours de laquelle les barbus ont exigé l’application d’"el-Kissas", à savoir la loi du talion telle que prescrite par la chariâa. Et ce, à un an d’une élection présidentielle remplie d’incertitudes…
H.Z.
A Ghardaïa, la police a utilisé des balles en caoutchou contre les manifestants.
Par Hassane Zerrouky
En l’espace de deux semaines, juste après le règlement par les forces de sécurité de la prise d’otages d’In Amenas, le gouvernement de Sellal s’est trouvé confronté à une situation dont les racines remontent aux années 1990 et que la gestion d’Abdelaziz Bouteflika a aggravée depuis son accession au pouvoir. Et ce, malgré les énormes ressources financières – près de 200 milliards de dollars de réserve de change – dont dispose le pays ! L’irruption sur la scène politique des chômeurs de Ouargla, en dehors de tout cadre politico-institutionnel classique – syndicats, partis et autres structures plus ou moins proches des centres de pouvoir – dénote toute la fragilité d’un système politique qui pensait continuer à résoudre les problèmes par l’autoritarisme, la répression, la manipulation et la division.
Et pour la première fois, le pouvoir s’est fait piégé par sa propre politique de gestion des crises sociales. En effet, en réprimant toute expression sociale et politique, en interdisant aux acteurs locaux de la société civile de s’organiser, en ne comptant que sur des réseaux locaux gangrenés par la corruption, le pouvoir politique s’est retrouvé brutalement sans intermédiaire crédible face aux dizaines de milliers de jeunes en colère. Au point où les responsables du Comité national de défense des droits des chômeurs du sud (CNDDC) exigent aujourd’hui des discussions avec le chef du gouvernement en personne !
"Nous sommes à l'ère du colonialisme"
Soulignant par là-même la non-représentativité des instances et des élus locaux et autres intermédiaires douteux. Hafnaoui Ghoul, responsable du Mouvement du sud pour la justice qui a qualifié d’"insensé" dans un entretien à El Watan la nomination d’un député élu de "manière frauduleuse" comme wali d’Illizi, sait de quoi il en retourne ! "Nous sommes encore à l’ère du colonialisme", accuse-t-il.
Reste que la colère a pris une telle ampleur – marche du million de chômeurs ("al millionya", place de la mairie rebaptisée "place Tahrir" - qu’elle a fini par ébranler les certitudes du pouvoir politique. Ses thuriféraires, toujours aussi prompts à défendre l’indéfendable, ont cru trouver la parade en accusant les jeunes du sud d’être manipulés par des puissances étrangères dans le but de demander la sécession du sud. Via la mouvance salafiste, certaines chancelleries des pays du Golfe auraient tenté d’instrumentaliser cette colère, dit-on à Alger. Et le fait que la chaîne El Jazira ait exploité l’évènement, parlé de l’amorce d’un "printemps algérien" à partir du sud, a fini par accréditer la thèse d’un complot "ourdi" principalement par les Qataris.
Mais les faits sont têtus : un chômage massif, des régions du sud abandonnées, avec une infrastructure indigne d’un pays tel que l’Algérie, alors que par ailleurs une minorité clientéliste connue dans ces régions s’enrichit impunément, ne peuvent que nourrir la colère et la frustration du plus grand nombre. En tout état de cause, les jeunes du sud ne sont pas tombés dans le piège de l’instrumentalisation, voulue et souhaitée certainement par certains pays du Golfe. Pas dupes des intentions des uns et des autres, ils ont répondu à leur manière en exhibant ce 14 mars l’emblème national et en diffusant par la sono l’hymne national, démontrant ainsi leur refus d’une division de l’Algérie. Même Ali Benhadj qui a tenté de s’inviter a été refoulé par les jeunes de Ouargla. Toujours est-il que l’alerte est sérieuse. Et que le pouvoir politique, s’il en la capacité, est mis en demeure de répondre aux aspirations exprimées par ces dizaines de milliers de personnes.
Une chose est sûre, ce qui se passe dans le sud illustre l’échec de 14 ans de pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika et des gouvernements qui se sont succédé depuis la fin 1999, mais surtout l’abandon – elle valait ce qu’elle valait mais elle avait le mérite d’exister – de la politique d’équilibre régional mise en place dans les années 70 et remise en cause sur injonction du FMI quand ce dernier avait imposé à l’Algérie pour 1995-1998 un plan d’ajustement structurel lequel s’était traduit – rappelons-le – par la fermeture de 1010 entreprises publiques (dont des centaines dans le sud algérien) et le licenciement de plus de 500 000 salariés, tous chefs de familles !
Affaires de corruption : Le Matin l'avait déjà révélé
Dans ce contexte délétère, les affaires de corruption de Sonatrach, dites "Sonatrach 2", ne pouvaient qu’amplifier la colère et la mobilisation des jeunes du sud pour le droit au travail et la justice sociale. "Ils ont vendu le Sahara pour le dollar" scandaient en écho les jeunes manifestants ! Le Matin avait en son temps révélé des affaires de corruption ce qui lui avait valu des poursuites judiciaires pour "diffamation" et les ricanements de certains titres qui, aujourd’hui, tirent à boulets rouges sur Chakib Khelil, l’ancien ministre de l’Energie et patron de Sonatrach !
Mais là encore, rétablissons les faits. N’eût été l’enquête ouverte par le parquet de Milan (Italie) le 7 février pour "corruption internationale" visant le directeur général du Groupe pétrolier italien ENI, dans le cadre d'une affaire de "pots-de-vin qui auraient été versés en Algérie", il est fort probable que la justice algérienne ne s’en serait pas saisie et que la presse n’aurait pas osé écrire sur cette grave affaire. Selon l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) : "Pour s'adjuger huit contrats de travaux dans les projets algériens du gazoduc Medgaz et du gisement Menzel Ledjmet Est, évalués à 11 milliards de dollars (8,2 milliards d'euros), ENI et sa filiale d'ingénierie Saipem (détenue à hauteur de 42,93 %) auraient versé à une société de Hongkong, Pearl Partners Limited – appartenant elle-même à un intermédiaire franco-algérien –, la somme de 197 millions d'euros".
Autre société d’ingénierie incriminée, la canadienne SLC Lavalin. Celle-ci aurait eu recours à un de ses consultants, Farid Bejaoui, neveu de l’ancien ministre et membre de la Cour internationale de la Haye Mohamed Bejaoui qui, selon le journal The Globe and mail et le quotidien italien IL Sore 24, aurait perçu 197 millions de dollars pour l’obtention de nombreux contrats d’une valeur de plusieurs milliards de dollars, avec Sonatrach et Sonelgaz. Au Canada, sans attendre, le PDG de SLC Lavalin, Pierre Duhaime a dû démissionner, avant d’être interpellé. En Suisse, son directeur pour l’Afrique du nord, Riad Benaïssa, a été également mis en état d’arrestation !
Derrière ces affaires se profile l’ombre d’un homme clé du système : Chakib Khelil, aujourd’hui clairement visé par le Parquet d’Alger lequel a ouvert une enquête le 10 février faisant état de "l’implication de personnalités algériennes dans des faits à caractère pénal et plus précisément de corruption lors de l’exercice de leurs fonctions au sein des institutions de l’État".
Cette affaire Sonatrach 2 survient après celle appelée Sonatrach 1 en 2009-2010. Cette dernière, dont le procès n’a pas encore débuté, a vu l’implication de son ex-PDG Mohamed Meziane, aujourd’hui sous contrôle judiciaire et la détention de ses deux fils Mohamed Réda et Bachir Fawzi, celle de Hachemi Meghaoui, ancien PDG du CPA et de son fils Lyès Yazid, de Smaïl Mohamed Réda, le patron de la société Contel et du holding Contel-Funkwerk, et d’autres personnalités. L’instruction en cours va certainement démontrer que les deux affaires – Sonatrach 1 et Sonatrach 2 – sont liées car les faits incriminés ont eu lieu sous l’ère d’un seul et même homme, Chakib Khelil, lié à l’entourage du président de la république. Aussi n’est-il pas surprenant d’apprendre, selon les propos de ce conseiller à la présidence de la république rapportés par El Khabar de dimanche, que Bouteflika renoncerait à un quatrième mandat.
"Tous pourris !"
En outre, ces faits – le chômage et la corruption – ont vite été exploités par les islamistes toutes tendances confondues. Dans un contexte sociopolitique verrouillé, le salafisme, encouragé par certains cercles du pouvoir afin qu’il assume une fonction d’encadrement religieux des Algériens, commence à montrer ses crocs. Il n’a pas manqué de faire le lien entre le chômage de masse frappant la population du sud, là où se trouvent les hydrocarbures dont elle ne profite pas, la corruption à Sonatrach et ces députés payés à coups de millions de dinars qui, au lieu d’interpeller le gouvernement sur le scandale Sonatrach, préfèrent regarder ailleurs. Mais aussi à pointer le spectacle offert par les partis politiques qui, tous sans exception, pas seulement le FLN et le RND, sont le théâtre de conflits d’intérêts ! Avec un Belkhadem qui tente de reprendre les rênes du FLN, un Bensalah au RND, déjà contesté par une fraction du parti, mais aussi le FFS dont la direction est suspectée d’être de mèche avec le pouvoir, sans oublier un RCD qui peine à rebondir suite au départ de nombreux cadres et non des moindres !
En bref, le "tous pourris" version algérienne - en arabe algérien "gâa kif kif" ou « rabhoum ouahed » - fait son chemin dans une société algérienne travaillée au corps par le religieux lequel risque, au nom de la moralisation de la vie, d’avoir le dernier mot ! Illustration de cette chape de plomb que tente de faire peser le religieux sur la société, la tentative d’instrumentalisation de la colère des constantinois suite à l’enlèvement et l’assassinat de deux enfants ! Et au cours de laquelle les barbus ont exigé l’application d’"el-Kissas", à savoir la loi du talion telle que prescrite par la chariâa. Et ce, à un an d’une élection présidentielle remplie d’incertitudes…
H.Z.
Aokas Ultras- Nombre de messages : 4045
Date d'inscription : 28/02/2009
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