Energie: Feu vert pour les gaz de schiste
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Energie: Feu vert pour les gaz de schiste
Energie: Feu vert pour les gaz de schiste
par Yazid Alilat, Le Quotidien d'Oran, 11 mars 2013
Après un vote pratiquement à sens unique, la nouvelle loi sur les hydrocarbures N.13-01 du 20 février 2013 modifiant et complétant celle du 28 avril 2005, a été publiée au JO n°11, du 24 février dernier.
Le rideau est donc tombé sur le déjà ancien débat sur l'exploitation des gaz de schiste, en Algérie. La nouvelle loi sur les hydrocarbures n'a pas été tellement remaniée par rapport à l'ancien texte de 2005, hormis l'exploitation des gaz non conventionnels, c'est-à-dire les gaz de schiste et quelques réaménagements concernant le transport de gaz et de pétrole par canalisations qui seront désormais dévolus à Sonatrach.
En fait, cette nouvelle loi sur les hydrocarbures a été imposée par les tenants de l'exploitation à outrance des gisements énergétiques algériens, se basant sur l'hypothèse d'une hausse par deux, voire trois, de la demande énergétique nationale, notamment l'électricité. Dès lors, les pouvoirs publics sont ainsi amenés à trouver tous les moyens possibles pour mettre en place un système de production énergétique, à l'orée de 2030. Gaz de schiste, solaire, éolien et autres énergies font partie du mix proposé par l'équipe de Youcef Yousfi.
Pour autant, cette exploitation des gaz de schiste se fera, a promis le ministre de l'énergie, ‘'dans le strict respect de la réglementation en matière de protection des aquifères et de l'environnement''. Dans la loi n° 1.301 du 20 février 2013, il est notamment souligné, dans le chapitre ‘'Hydrocarbures non conventionnels'' que ces gaz seront produits à partir de ‘'réservoirs compacts dont les perméabilités matricielles moyennes sont égales ou inférieures à 0,1 mili-darcy et/ou qui ne peuvent être produits qu'à partir de puits horizontaux et fracturation étagée''. Entendre donc la production de gaz ou de pétrole par la méthode de l'hydrofracturation, c'est-à-dire libérer le gaz ou le pétrole prisonnier de la roche en la fracturant par injection sous haute pression d'eau mélangée à du sable et des produits chimiques. Bien sûr, lors de la présentation du projet de nouveau texte sur les hydrocarbures, modifiant la loi 05/07 d'avril 2005, le gouvernement a pris soin de préciser que l'exploitation des gaz de schiste ne se fera pas au détriment de l'environnement. M, Sellal avançant même une date butoir allant à 2040.
Mais, le forcing du ministère sera soutenu par des chiffres inquiétants: le secteur de l'Energie doit répondre à une demande nationale en hausse croissante qui va passer de 46 millions de Tep (tonnes équivalent pétrole) actuellement à environ 100 millions de Tep à l'horizon 2030, tout en maintenant un niveau d'exportation compatible avec les besoins de financement de l'économie, avait argumenté, devant les députés, M. Yousfi, au plus fort moment du débat sur les gaz de schiste. Il ajoute que ‘'la priorité des priorités, dans le domaine des hydrocarbures, est l'élargissement de nos ressources. Cela passe par une intensification de l'exploration, dans toutes les régions du pays, pour tous type d'hydrocarbures, conventionnels ou non conventionnels». «Nous n'avons donc d'autres choix que de faire appel à un mix énergétique pour satisfaire nos besoins internes et exploiter l'ensemble de nos potentialités pour nous renforcer sur les marchés internationaux», ajoute encore le ministre de l'Energie.
Les prévisions, pour le moment, donneraient quelque part raison aux partisans de l'exploitation de toutes les sources d'énergie: la croissance démographique que connaît le pays (60 millions d'habitats à l'horizon 2040) et l'augmentation continue du volume des besoins en produits énergétiques entraîneraient une consommation de gaz, en 2040, de 200 milliards de GW/h, alors que la consommation de gaz passera de 30 à 100 milliards M3 par an, durant la même période.
par Yazid Alilat, Le Quotidien d'Oran, 11 mars 2013
Après un vote pratiquement à sens unique, la nouvelle loi sur les hydrocarbures N.13-01 du 20 février 2013 modifiant et complétant celle du 28 avril 2005, a été publiée au JO n°11, du 24 février dernier.
Le rideau est donc tombé sur le déjà ancien débat sur l'exploitation des gaz de schiste, en Algérie. La nouvelle loi sur les hydrocarbures n'a pas été tellement remaniée par rapport à l'ancien texte de 2005, hormis l'exploitation des gaz non conventionnels, c'est-à-dire les gaz de schiste et quelques réaménagements concernant le transport de gaz et de pétrole par canalisations qui seront désormais dévolus à Sonatrach.
En fait, cette nouvelle loi sur les hydrocarbures a été imposée par les tenants de l'exploitation à outrance des gisements énergétiques algériens, se basant sur l'hypothèse d'une hausse par deux, voire trois, de la demande énergétique nationale, notamment l'électricité. Dès lors, les pouvoirs publics sont ainsi amenés à trouver tous les moyens possibles pour mettre en place un système de production énergétique, à l'orée de 2030. Gaz de schiste, solaire, éolien et autres énergies font partie du mix proposé par l'équipe de Youcef Yousfi.
Pour autant, cette exploitation des gaz de schiste se fera, a promis le ministre de l'énergie, ‘'dans le strict respect de la réglementation en matière de protection des aquifères et de l'environnement''. Dans la loi n° 1.301 du 20 février 2013, il est notamment souligné, dans le chapitre ‘'Hydrocarbures non conventionnels'' que ces gaz seront produits à partir de ‘'réservoirs compacts dont les perméabilités matricielles moyennes sont égales ou inférieures à 0,1 mili-darcy et/ou qui ne peuvent être produits qu'à partir de puits horizontaux et fracturation étagée''. Entendre donc la production de gaz ou de pétrole par la méthode de l'hydrofracturation, c'est-à-dire libérer le gaz ou le pétrole prisonnier de la roche en la fracturant par injection sous haute pression d'eau mélangée à du sable et des produits chimiques. Bien sûr, lors de la présentation du projet de nouveau texte sur les hydrocarbures, modifiant la loi 05/07 d'avril 2005, le gouvernement a pris soin de préciser que l'exploitation des gaz de schiste ne se fera pas au détriment de l'environnement. M, Sellal avançant même une date butoir allant à 2040.
Mais, le forcing du ministère sera soutenu par des chiffres inquiétants: le secteur de l'Energie doit répondre à une demande nationale en hausse croissante qui va passer de 46 millions de Tep (tonnes équivalent pétrole) actuellement à environ 100 millions de Tep à l'horizon 2030, tout en maintenant un niveau d'exportation compatible avec les besoins de financement de l'économie, avait argumenté, devant les députés, M. Yousfi, au plus fort moment du débat sur les gaz de schiste. Il ajoute que ‘'la priorité des priorités, dans le domaine des hydrocarbures, est l'élargissement de nos ressources. Cela passe par une intensification de l'exploration, dans toutes les régions du pays, pour tous type d'hydrocarbures, conventionnels ou non conventionnels». «Nous n'avons donc d'autres choix que de faire appel à un mix énergétique pour satisfaire nos besoins internes et exploiter l'ensemble de nos potentialités pour nous renforcer sur les marchés internationaux», ajoute encore le ministre de l'Energie.
Les prévisions, pour le moment, donneraient quelque part raison aux partisans de l'exploitation de toutes les sources d'énergie: la croissance démographique que connaît le pays (60 millions d'habitats à l'horizon 2040) et l'augmentation continue du volume des besoins en produits énergétiques entraîneraient une consommation de gaz, en 2040, de 200 milliards de GW/h, alors que la consommation de gaz passera de 30 à 100 milliards M3 par an, durant la même période.
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