"15 étudiants se prostituent dans ma fac"
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"15 étudiants se prostituent dans ma fac"
La prostitution étudiante est difficile à quantifier mais le phénomène est bien réel.
Les étudiants reprennent actuellement le chemin de l’université et, comme à chaque rentrée, la question du coût des études refait surface. Une partie des étudiants se financent grâce à des petits boulots. D’autres, garçons et filles, se retrouvent contraints de faire le trottoir. Un phénomène difficilement quantifiable mais bien réel.
"Le phénomène de la prostitution étudiante n'est pas nouveau (mais) les personnes concernées ne se reconnaissent pas en situation de prostitution", se déclarant "’escort’, hôtesses, etc.", souligne Philippe Andrès, de l'Amicale du Nid à Montpellier, une association de prévention.
Ainsi Morgane, "escort" depuis deux ans via un site Internet, ne se considère pas comme prostituée. "Pour moins d'heures de travail, on gagne beaucoup plus. Ça s'accorde bien avec des études", estime cette étudiante de 24 ans en master de lettres à Grenoble.
"Entre 2.000€ et 3.000€ par mois"
Marie confirme sur Europe 1. "Je gagne entre 2.000€ et 3.000€ par mois, selon les périodes. Je n'ai pas fini mes études, je suis obligée de continuer si je veux plus tard une vie et un métier stable", commente-t-elle. "Même si cela restera un traumatisme, je pense que je contrôle cela. Je choisis mes clients, je fixe les prix", explique cette étudiante en droit qui passe des annonces sur le site leboncoin.fr pour proposer des "massages".
Le cas de Marie, qui a été conseillée par une amie qui parvenait ainsi à payer ses études, n'est pas isolé. "Je ne pensais pas qu'il y en avait autant. Il y a une quinzaine de personnes dans ma fac. Des filles, des garçons aussi".
Très vite, "la descente aux enfers"
Lydia Guirous, la fondatrice de l’association "Future, au féminin" et qui milite "pour un féminisme modernisé, avec les hommes, et au cœur de la République", raconte comment des étudiantes finissent par se prostituer. "Au début, c’est léger, c’est sympa. On gagne énormément d’argent, on apporte une certaine forme de confort à son quotidien", détaille-t-elle sur Europe 1, avant de montrer l’envers du décor : "mais ensuite, quand on se regarde dans la glace après avoir accepté certaines choses, on comprend qu'on est devenue une 'pute'… et à partir de là, la descente aux enfers commence. Une exclusion sociale se met en place".
"Au début, c’est léger, c’est sympa" :
"Un phénomène qui n'est pas marginal"
Très peu d'études existent pour évaluer l'ampleur de la prostitution étudiante, notamment parce que la plupart des personnes travaillent via Internet, rendant ce phénomène peu visible. Mais le syndicat Sud étudiant l’affirme : "le phénomène n'est pas marginal".
D’après les chiffres d’un rapport parlementaire, "le nombre des jeunes de 18 à 25 ans se prostituant serait de l'ordre de 7.000 à 10.000, sur une base de 5 millions de jeunes appartenant à cette tranche d'âge. Cela n’inclurait pas les cas qui ne sont pas connus", détaille Jean-Sébastien Mallet, expert européen sur les questions de prostitution.
"J'ai pu reprendre mes études"
Chloé, 32 ans, "revendique" de son côté son choix : "c'est parce que j'ai commencé la prostitution, que j'ai pu reprendre mes études", affirme cette étudiante dans le secteur médico-social. Mais, à Bac +3, faire le trottoir la nuit porte Dauphine rend les réveils plus difficiles et ses feuilles de notes moins brillantes.
Selon Sud Étudiant, un étudiant qui travaille a 40% de chances en moins d'obtenir son diplôme qu'un étudiant non salarié, ce qui expliquerait, selon le syndicat, que certains se tournent vers la "prostitution".
L’association "Future, au féminin" organise mercredi une conférence-débat "Étudiante et prostituée : état d’urgence".
Les étudiants reprennent actuellement le chemin de l’université et, comme à chaque rentrée, la question du coût des études refait surface. Une partie des étudiants se financent grâce à des petits boulots. D’autres, garçons et filles, se retrouvent contraints de faire le trottoir. Un phénomène difficilement quantifiable mais bien réel.
"Le phénomène de la prostitution étudiante n'est pas nouveau (mais) les personnes concernées ne se reconnaissent pas en situation de prostitution", se déclarant "’escort’, hôtesses, etc.", souligne Philippe Andrès, de l'Amicale du Nid à Montpellier, une association de prévention.
Ainsi Morgane, "escort" depuis deux ans via un site Internet, ne se considère pas comme prostituée. "Pour moins d'heures de travail, on gagne beaucoup plus. Ça s'accorde bien avec des études", estime cette étudiante de 24 ans en master de lettres à Grenoble.
"Entre 2.000€ et 3.000€ par mois"
Marie confirme sur Europe 1. "Je gagne entre 2.000€ et 3.000€ par mois, selon les périodes. Je n'ai pas fini mes études, je suis obligée de continuer si je veux plus tard une vie et un métier stable", commente-t-elle. "Même si cela restera un traumatisme, je pense que je contrôle cela. Je choisis mes clients, je fixe les prix", explique cette étudiante en droit qui passe des annonces sur le site leboncoin.fr pour proposer des "massages".
Le cas de Marie, qui a été conseillée par une amie qui parvenait ainsi à payer ses études, n'est pas isolé. "Je ne pensais pas qu'il y en avait autant. Il y a une quinzaine de personnes dans ma fac. Des filles, des garçons aussi".
Très vite, "la descente aux enfers"
Lydia Guirous, la fondatrice de l’association "Future, au féminin" et qui milite "pour un féminisme modernisé, avec les hommes, et au cœur de la République", raconte comment des étudiantes finissent par se prostituer. "Au début, c’est léger, c’est sympa. On gagne énormément d’argent, on apporte une certaine forme de confort à son quotidien", détaille-t-elle sur Europe 1, avant de montrer l’envers du décor : "mais ensuite, quand on se regarde dans la glace après avoir accepté certaines choses, on comprend qu'on est devenue une 'pute'… et à partir de là, la descente aux enfers commence. Une exclusion sociale se met en place".
"Au début, c’est léger, c’est sympa" :
"Un phénomène qui n'est pas marginal"
Très peu d'études existent pour évaluer l'ampleur de la prostitution étudiante, notamment parce que la plupart des personnes travaillent via Internet, rendant ce phénomène peu visible. Mais le syndicat Sud étudiant l’affirme : "le phénomène n'est pas marginal".
D’après les chiffres d’un rapport parlementaire, "le nombre des jeunes de 18 à 25 ans se prostituant serait de l'ordre de 7.000 à 10.000, sur une base de 5 millions de jeunes appartenant à cette tranche d'âge. Cela n’inclurait pas les cas qui ne sont pas connus", détaille Jean-Sébastien Mallet, expert européen sur les questions de prostitution.
"J'ai pu reprendre mes études"
Chloé, 32 ans, "revendique" de son côté son choix : "c'est parce que j'ai commencé la prostitution, que j'ai pu reprendre mes études", affirme cette étudiante dans le secteur médico-social. Mais, à Bac +3, faire le trottoir la nuit porte Dauphine rend les réveils plus difficiles et ses feuilles de notes moins brillantes.
Selon Sud Étudiant, un étudiant qui travaille a 40% de chances en moins d'obtenir son diplôme qu'un étudiant non salarié, ce qui expliquerait, selon le syndicat, que certains se tournent vers la "prostitution".
L’association "Future, au féminin" organise mercredi une conférence-débat "Étudiante et prostituée : état d’urgence".
Nouara- Nombre de messages : 1104
Date d'inscription : 31/01/2009
Nouara- Nombre de messages : 1104
Date d'inscription : 31/01/2009
fatima- Nombre de messages : 1074
Date d'inscription : 28/02/2009
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