Hollande le chef terroriste talmudiste du Mossad ordonne de tuer tous les algériens du Mali
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Hollande le chef terroriste talmudiste du Mossad ordonne de tuer tous les algériens du Mali
ils tuent tous les algériens du Mali les accusant tous d'être des terroristes Hollande et Bouteflika veulent empêcher les algériens de prendre possession des mines d'or du Mali premier producteur mondial derrière l'Australie et le canada qui utilisent des moyens modernes couteux, ils veulent que les algériens restent en Algérie une prison un camp d'extermionation à ciel ouvert pour permettre à l'armée israélienne de prendre possession de l'or du Mali.Ils tuent les prisonniers les civils, les commerçants tous les algériens.
adanaw- Nombre de messages : 99
Date d'inscription : 15/02/2013
Re: Hollande le chef terroriste talmudiste du Mossad ordonne de tuer tous les algériens du Mali
« TROISIEME PRODUCTEUR D'OR D'AFRIQUE, LE MALI NE RECOLTE QUE DES POUSSIERES »
Thursday, 10 December 2009 14:12
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Dix sept ans après le début de l'exploitation aurifère au Mali, la population attend encore de pouvoir réellement bénéficier de ses retombées, que ce soit dans l'industrialisation, en ce qui concerne le marché de l'emploi, l'état des finances publiques, ou le niveau des dépenses sociales. Le Mali a offert aux investisseurs internationaux un environnement propice à leur enrichissement mais qui ne garantit ni le respect des droits fondamentaux, ni l'amélioration à long terme des conditions de vie de la population.
Nous avons été interpellés par un citoyen le vendredi dernier 03 décembre 2009. Il estime que nous ne parlons pas assez des pratiques en cours dans les mines d'or du pays. En réalité, nous travaillons sur la question depuis que le tout nouveau ministre des mines ; Mamadou Igor Diarra a affirmé devant les confrères d'une revue économique lors de son tout premier voyage à Londres, que l'or du Mali finira dans 3 ans. Il y a quelques mois de cela.
Qu'est ce qui se passe alors de si bien grave dans les mines ?
Des mépris, rien que des dédains par les sociétés exploitantes à l'égard tous ce qui est malien. Violation des textes, mépris du personnel local, dégradation de l'environnement, refus de payement des taxes, bref, ils n'ont aucun respect pour le Mali. Ils exploitent la quantité qu'ils veulent, au moment qu'ils veulent, et déclarent un nombre qu'ils n'estiment pas trop élever et sur la base de laquelle les redevances sont payées. Aucun malien ne connaît exactement la quantité d'or extraite dans une mine du pays. Les nationaux travaillent entre les carrières et les fourneaux. Mais pas un seul douanier, pas un seul gendarme, pas un simple commis représentant le service des impôts, même pas un petit manœuvre malien sur le circuit de la fonte à la mise en caisse des lingots.
Les barres d'or sont stockées en secret et transporter dans des jets privés vers les marchés du choix de la société.
Un expatrié blanc dira son ami malien, que s'ils le pouvaient, ses patrons allaient faire venir des ouvriers sud-africains et les faire travailler à la place des maliens.
A notre compréhension, les responsables qui ont élaboré le 1er code minier en 1991 sont moins coupables que ceux des gouvernements successifs de 1992 à nos jours. Harcelés par les rigueurs de l'Ajustement structurel du FMI, agonissant sous les coups de boutoirs de l'insurrection politico corporatiste, les autorités d'alors, se cherchant n'avaient d'autre choix que de se plier aux dictats des Institution financières internationales. Le 2ème code correctif adopté 1999, n'a pu être imposé aux sociétés exploitantes par les gouvernements issus de la démocratie. On les accuse d'être en collusion d'avec les exploitants et pour cause.
Il n'est pas rare de voir à la télé nos gouvernants se faire remettre des lingots de 5 kilogrammes en guise de cadeaux lors des visites dans les exploitations minières. Certains sont actionnaires dans les compagnies qui approvisionnent les mines en carburants. Comme par malédiction, un ancien courtier auprès des sociétés minières incriminées sera nommé ministre des mines en 2002. On le verra vanter régulièrement l'apport précieux des mines pour l'économie malienne. Non plus, il ne prendra aucune décision dans le sens de la révision des contrats sur la base du code de 1999.
Une surexploitation négrière pour payer moins de taxes
La durée de vie d'une mine est sans doute le terrain où les intérêts divergents de l'Etat et des opérateurs s'opposent le plus clairement. En effet, la conséquence perverse de la franchise fiscale qui est de 5 ans, un avantage bien compris des compagnies étrangères, est la surexploitation des réserves nationales pendant la phase de gratuité. "La concentration de la production pendant ces années d'exonération réduit considérablement les taxes payées à l'État par ces compagnies. Cette situation a un impact considérable pour les revenus des entreprises (à la hausse) et pour ceux de l'État (amoindris). Expliquent les experts de FIDH (Fédération Internationale des ligues de Droits de l'Homme) dans un publié en 2007, sous le titre : L'exploitation minière et les droits humains au Mali.
Selon nos investigations, ces sociétés gagnent 50 fois plus au Mali que par tout ailleurs en Afrique où elles sont présentes. Et paradoxalement elles investissent beaucoup plus ailleurs en Afrique, qu'au Mali.
Exemple : au Mali, Anglogold Ashanti a produit 528.000 onces, soit 8 % de sa production en 2005 (4% à Morila, 2,5 % à Sadiola et 1,5 % à Yatela). Et tablait sur une production en 2006 oscillant entre 518.000 et 539.000 onces. En 2005, le Mali lui a rapporté 70 millions de dollars (49 millions de dollars en 2004 et 72 en 2003), soit 6,7 % du profit ajusté du groupe (9% en 2004 et 7,7 % en 2003).
Malgré ces gigantesques sommes amassées sur notre sol, le Mali est en queue de peloton des destinations pour les investissements du géant sud-africain avec 8 millions de dollars dépensés, contre 22 millions en Guinée, 89 millions en Tanzanie, et 100 millions au Ghana.
Et pourtant, les exploitations sont moins coûteuses, donc plus rentables au Mali qu'ailleurs. Car dans notre pays, elles sont faites à ciel ouvert, alors que dans d'autres elles sont souterraines.
En 2004 et 2005, les relations entre l'Etat et les sociétés exploitantes sont tendues par un conflit fiscal portant sur les carburants qu'elles ont importé pour faire tourner leurs usines. En attendant qu'il se résolve, ces dernières prennent derechef des mesures de rétorsions, conservatoires disent-elles. Selon l'OCDE, « les compagnies minières tendent à attendre que les exonérations dont elles bénéficient en principe soient effectivement appliquées pour verser leurs dividendes à l'Etat actionnaire ». En novembre 2004, sur 25 milliards de FCFA de dividendes miniers budgétés pour l'année, seuls 4,6 millions ont été effectivement été versés à l'Etat malien. Un cinquième à un mois de la clôture de l'exercice. En 2005, le scénario se répète. Les compagnies aurifères sont responsables du très mauvais score de recouvrement des recettes non fiscales de l'Etat : 30,3 % seulement au mois d'août.
En somme, les actionnaires prennent l'Etat minoritaire en otage, en lui réservant un traitement inégalitaire au titre de ses fonctions concluent les experts de la mission de FIDH.
Bientôt la fin de l'or
En 2003, avec 54,5 tonnes extraites, le Mali devient le troisième producteur d'or d'Afrique loin derrière l'Afrique du sud et le Ghana, mais devançant la Tanzanie. Son rang mondial reste sobre : une treizième place. En cinq ans, pendant la deuxième moitié des années 90, la quantité d'or extraite au Mali a doublé. Son succès aurifère des cinq dernières années, le Mali le doit à seulement deux mines. Mais quelles mines ! Sadiola et Morila ont produit, entre 1999 et 2003, à elles seules 83 % de l'or malien. En 1991, lors de sa découverte par IAMGold à 600 kilomètres au nord de Bamako, Sadiola est saluée par les experts comme la "mine la plus prometteuse de l'année". Celle de Yatela, inaugurée en 2001 (soit cinq ans après la mise en exploitation de Morila), n'est qu'à 25 kilomètres au nord de Sadiola, proximité qui les fait partager certains coûts et permet de qualifier la seconde de satellite de la première. En 2002, le Mali doit un pic de production à une surprise : l'or de Morila est beaucoup plus riche que prévu atteignant des teneurs exceptionnelles (supérieures à 5g/t). Cette année-là, elle fait sortir de terre en trois semaines un quart de la production annuelle malienne. En 2005, Yatela a produit 98.000 onces d'or, Sadiola 442.000 onces et Morila 655.000 onces (réserves évaluées à 3 millions d'onces). Ensemble, leurs réserves sont évaluées à environ 350 tonnes d'or. Sans nouvelles découvertes majeures, Sadiola et Morila devraient fermer leurs portes avant la fin de la décennie.
Morila doit voir sa production décroître dès 2008 et fermer en 2013. L'avenir, c'est Loulou, "another star is born", clament les experts, lors de sa construction en 2004. Ouverte officiellement en novembre 2005, elle devrait produire 250.000 onces d'or par an pendant six ans, avant que ne débute son exploitation souterraine. Ses réserves sont évaluées à 9 millions d'onces et sa fermeture programmée en 2020. Mais au Mali, plus qu'ailleurs, les chercheurs d'or s'attendent à de moins en moins de surprises. Avec des réserves évaluées officiellement à 800 tonnes d'or, le Mali n'est pas l'eldorado que laisserait penser ses trois mines "vitrines".
A.K Dramé
Journaliste indépendant
Bibliographie Rapport de la (Mission internationale d'enquête de FIDH) septembre 2007 sous le titre : L'exploitation minière et les droits humains au Mali
Contrats signés, le couteau sur la gorge
Depuis 1990, l'extraction d'or est devenue une activité économique majeure du Mali, et la deuxième source de revenus d'exportation après le coton. Cette rapide croissance a suscité de nombreux espoirs de développement, espoirs encore renforcés par le boom du cours de l'or sur les marchés mondiaux depuis quelques années. Activité économique à fort potentiel, l'exploitation de l'or pourrait en effet contribuer à l'amélioration de la situation des droits de l'Homme en créant de l'emploi dans le secteur minier et en ayant un effet d'entraînement sur d'autres secteurs de l'économie. Elle devrait également améliorer les ressources de l'Etat, et donc sa capacité à assumer des dépenses utiles pour la société (éducation, santé, infrastructures, etc.). Enfin, l'implantation d'une industrie extractive s'accompagne souvent de programmes de développement locaux destinés à atténuer ou compenser les effets, notamment environnementaux, de l'activité minière. Pourtant, sur tous ces aspects, la contribution du secteur minier au développement malien est très faible, voire négative. Les entreprises minières mettent sur le devant de la scène leurs actions volontaires en faveur des communautés locales, menées au titre de leur "responsabilité sociale et environnementale" (RSE), alors même que ces programmes n'ont que des résultats limités et parfois pervers ; dans le même temps, elles obtiennent des exemptions fiscales et sociales leur permettant de tirer le meilleur profit de leur activité, et vont parfois jusqu'à commettre des violations des réglementations existantes lorsque celles-ci leur paraissent trop contraignantes. Par ailleurs, le fonctionnement même du secteur aurifère malien a peu d'effet d'entraînement sur le reste de l'économie. Ce secteur est en effet largement coupé des autres secteurs économiques et complètement tournés vers l'exportation. A côté de la monoculture du coton, le Mali a ainsi développé une "monoculture de l'or", autre ressource primaire destinée à être transformée et commercialisée à l'étranger. Ce qui est en cause ici, c'est le modèle de développement économique mis en ouvre par les gouvernements successifs, sous l'influence des institutions financières internationales. Enfin, cette situation tient à la position de faiblesse et à l'ambivalence de l'Etat, qui a pourtant la responsabilité première des orientations données au développement national et de la réalisation des droits économiques et sociaux de la population. Alors même qu'il est doté de peu de moyens et qu'il connaît une corruption endémique, l'Etat malien voit son rôle affaibli par le fonctionnement du secteur minier, dans lequel il est passé du rôle de propriétaire à celui de régulateur et percepteur d'une part, et d'actionnaire d'autre part. Le code minier de 1991, qui a marqué le tournant libéral dans la politique minière du Mali, réserve à l'Etat une part minoritaire (20%) du capital des sociétés d'exploitation minière. L'Etat est donc systématiquement actionnaire minoritaire des mines d'or du pays, aux côtés des grandes entreprises internationales. Cette situation place l'Etat dans une position schizophrène : il est à la fois régulateur et régulé, percepteur et contribuable, instance de contrôle et acteur économique. Cette situation est d'autant plus dommageable qu'il existe de forts conflits d'intérêts entre ses différentes fonctions. Ainsi, tandis que l'Etat-percepteur a intérêt à maximiser les recettes fiscales donc les taxes imposées aux entreprises, l'Etat actionnaire a intérêt à maximiser ses profits après impôts, donc à voir minorer la fiscalité.
La durée de vie d'une mine est sans doute le terrain où les intérêts divergents de l'Etat et des opérateurs économiques s'opposent le plus clairement. La franchise fiscale incite en effet les entreprises à surexploiter les réserves de la mine pendant la période initiale de cinq ans pendant laquelle elles ne paient aucune taxe. En assignant ainsi deux rôles divergents aux mêmes représentants de l'Etat, la réglementation malienne, élaborée sous la cravache des bailleurs de fonds internationaux, contraint le gouvernement à un grand écart permanent et neutralise sa capacité à défendre les intérêts du peuple malien. Cette dualité a été officiellement dénoncée dans un rapport de la Direction générale de la Géologie et des Mines de 2004 : "la Commission constate que le contrôle effectué sur les sociétés par ces structures (les Ministères) a toujours été fait dans le cadre de l'Etat partenaire au détriment de l'Etat puissance publique". Dans des cas de conflit du travail ou de pollution environnementale, l'Etat malien a ainsi pris le parti des entreprise ou ignorer les violations dont elles étaient responsables.
*Le titre est de la Rédaction
Source : FIDH (Mission internationale d'enquête)
Thursday, 10 December 2009 14:12
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Dix sept ans après le début de l'exploitation aurifère au Mali, la population attend encore de pouvoir réellement bénéficier de ses retombées, que ce soit dans l'industrialisation, en ce qui concerne le marché de l'emploi, l'état des finances publiques, ou le niveau des dépenses sociales. Le Mali a offert aux investisseurs internationaux un environnement propice à leur enrichissement mais qui ne garantit ni le respect des droits fondamentaux, ni l'amélioration à long terme des conditions de vie de la population.
Nous avons été interpellés par un citoyen le vendredi dernier 03 décembre 2009. Il estime que nous ne parlons pas assez des pratiques en cours dans les mines d'or du pays. En réalité, nous travaillons sur la question depuis que le tout nouveau ministre des mines ; Mamadou Igor Diarra a affirmé devant les confrères d'une revue économique lors de son tout premier voyage à Londres, que l'or du Mali finira dans 3 ans. Il y a quelques mois de cela.
Qu'est ce qui se passe alors de si bien grave dans les mines ?
Des mépris, rien que des dédains par les sociétés exploitantes à l'égard tous ce qui est malien. Violation des textes, mépris du personnel local, dégradation de l'environnement, refus de payement des taxes, bref, ils n'ont aucun respect pour le Mali. Ils exploitent la quantité qu'ils veulent, au moment qu'ils veulent, et déclarent un nombre qu'ils n'estiment pas trop élever et sur la base de laquelle les redevances sont payées. Aucun malien ne connaît exactement la quantité d'or extraite dans une mine du pays. Les nationaux travaillent entre les carrières et les fourneaux. Mais pas un seul douanier, pas un seul gendarme, pas un simple commis représentant le service des impôts, même pas un petit manœuvre malien sur le circuit de la fonte à la mise en caisse des lingots.
Les barres d'or sont stockées en secret et transporter dans des jets privés vers les marchés du choix de la société.
Un expatrié blanc dira son ami malien, que s'ils le pouvaient, ses patrons allaient faire venir des ouvriers sud-africains et les faire travailler à la place des maliens.
A notre compréhension, les responsables qui ont élaboré le 1er code minier en 1991 sont moins coupables que ceux des gouvernements successifs de 1992 à nos jours. Harcelés par les rigueurs de l'Ajustement structurel du FMI, agonissant sous les coups de boutoirs de l'insurrection politico corporatiste, les autorités d'alors, se cherchant n'avaient d'autre choix que de se plier aux dictats des Institution financières internationales. Le 2ème code correctif adopté 1999, n'a pu être imposé aux sociétés exploitantes par les gouvernements issus de la démocratie. On les accuse d'être en collusion d'avec les exploitants et pour cause.
Il n'est pas rare de voir à la télé nos gouvernants se faire remettre des lingots de 5 kilogrammes en guise de cadeaux lors des visites dans les exploitations minières. Certains sont actionnaires dans les compagnies qui approvisionnent les mines en carburants. Comme par malédiction, un ancien courtier auprès des sociétés minières incriminées sera nommé ministre des mines en 2002. On le verra vanter régulièrement l'apport précieux des mines pour l'économie malienne. Non plus, il ne prendra aucune décision dans le sens de la révision des contrats sur la base du code de 1999.
Une surexploitation négrière pour payer moins de taxes
La durée de vie d'une mine est sans doute le terrain où les intérêts divergents de l'Etat et des opérateurs s'opposent le plus clairement. En effet, la conséquence perverse de la franchise fiscale qui est de 5 ans, un avantage bien compris des compagnies étrangères, est la surexploitation des réserves nationales pendant la phase de gratuité. "La concentration de la production pendant ces années d'exonération réduit considérablement les taxes payées à l'État par ces compagnies. Cette situation a un impact considérable pour les revenus des entreprises (à la hausse) et pour ceux de l'État (amoindris). Expliquent les experts de FIDH (Fédération Internationale des ligues de Droits de l'Homme) dans un publié en 2007, sous le titre : L'exploitation minière et les droits humains au Mali.
Selon nos investigations, ces sociétés gagnent 50 fois plus au Mali que par tout ailleurs en Afrique où elles sont présentes. Et paradoxalement elles investissent beaucoup plus ailleurs en Afrique, qu'au Mali.
Exemple : au Mali, Anglogold Ashanti a produit 528.000 onces, soit 8 % de sa production en 2005 (4% à Morila, 2,5 % à Sadiola et 1,5 % à Yatela). Et tablait sur une production en 2006 oscillant entre 518.000 et 539.000 onces. En 2005, le Mali lui a rapporté 70 millions de dollars (49 millions de dollars en 2004 et 72 en 2003), soit 6,7 % du profit ajusté du groupe (9% en 2004 et 7,7 % en 2003).
Malgré ces gigantesques sommes amassées sur notre sol, le Mali est en queue de peloton des destinations pour les investissements du géant sud-africain avec 8 millions de dollars dépensés, contre 22 millions en Guinée, 89 millions en Tanzanie, et 100 millions au Ghana.
Et pourtant, les exploitations sont moins coûteuses, donc plus rentables au Mali qu'ailleurs. Car dans notre pays, elles sont faites à ciel ouvert, alors que dans d'autres elles sont souterraines.
En 2004 et 2005, les relations entre l'Etat et les sociétés exploitantes sont tendues par un conflit fiscal portant sur les carburants qu'elles ont importé pour faire tourner leurs usines. En attendant qu'il se résolve, ces dernières prennent derechef des mesures de rétorsions, conservatoires disent-elles. Selon l'OCDE, « les compagnies minières tendent à attendre que les exonérations dont elles bénéficient en principe soient effectivement appliquées pour verser leurs dividendes à l'Etat actionnaire ». En novembre 2004, sur 25 milliards de FCFA de dividendes miniers budgétés pour l'année, seuls 4,6 millions ont été effectivement été versés à l'Etat malien. Un cinquième à un mois de la clôture de l'exercice. En 2005, le scénario se répète. Les compagnies aurifères sont responsables du très mauvais score de recouvrement des recettes non fiscales de l'Etat : 30,3 % seulement au mois d'août.
En somme, les actionnaires prennent l'Etat minoritaire en otage, en lui réservant un traitement inégalitaire au titre de ses fonctions concluent les experts de la mission de FIDH.
Bientôt la fin de l'or
En 2003, avec 54,5 tonnes extraites, le Mali devient le troisième producteur d'or d'Afrique loin derrière l'Afrique du sud et le Ghana, mais devançant la Tanzanie. Son rang mondial reste sobre : une treizième place. En cinq ans, pendant la deuxième moitié des années 90, la quantité d'or extraite au Mali a doublé. Son succès aurifère des cinq dernières années, le Mali le doit à seulement deux mines. Mais quelles mines ! Sadiola et Morila ont produit, entre 1999 et 2003, à elles seules 83 % de l'or malien. En 1991, lors de sa découverte par IAMGold à 600 kilomètres au nord de Bamako, Sadiola est saluée par les experts comme la "mine la plus prometteuse de l'année". Celle de Yatela, inaugurée en 2001 (soit cinq ans après la mise en exploitation de Morila), n'est qu'à 25 kilomètres au nord de Sadiola, proximité qui les fait partager certains coûts et permet de qualifier la seconde de satellite de la première. En 2002, le Mali doit un pic de production à une surprise : l'or de Morila est beaucoup plus riche que prévu atteignant des teneurs exceptionnelles (supérieures à 5g/t). Cette année-là, elle fait sortir de terre en trois semaines un quart de la production annuelle malienne. En 2005, Yatela a produit 98.000 onces d'or, Sadiola 442.000 onces et Morila 655.000 onces (réserves évaluées à 3 millions d'onces). Ensemble, leurs réserves sont évaluées à environ 350 tonnes d'or. Sans nouvelles découvertes majeures, Sadiola et Morila devraient fermer leurs portes avant la fin de la décennie.
Morila doit voir sa production décroître dès 2008 et fermer en 2013. L'avenir, c'est Loulou, "another star is born", clament les experts, lors de sa construction en 2004. Ouverte officiellement en novembre 2005, elle devrait produire 250.000 onces d'or par an pendant six ans, avant que ne débute son exploitation souterraine. Ses réserves sont évaluées à 9 millions d'onces et sa fermeture programmée en 2020. Mais au Mali, plus qu'ailleurs, les chercheurs d'or s'attendent à de moins en moins de surprises. Avec des réserves évaluées officiellement à 800 tonnes d'or, le Mali n'est pas l'eldorado que laisserait penser ses trois mines "vitrines".
A.K Dramé
Journaliste indépendant
Bibliographie Rapport de la (Mission internationale d'enquête de FIDH) septembre 2007 sous le titre : L'exploitation minière et les droits humains au Mali
Contrats signés, le couteau sur la gorge
Depuis 1990, l'extraction d'or est devenue une activité économique majeure du Mali, et la deuxième source de revenus d'exportation après le coton. Cette rapide croissance a suscité de nombreux espoirs de développement, espoirs encore renforcés par le boom du cours de l'or sur les marchés mondiaux depuis quelques années. Activité économique à fort potentiel, l'exploitation de l'or pourrait en effet contribuer à l'amélioration de la situation des droits de l'Homme en créant de l'emploi dans le secteur minier et en ayant un effet d'entraînement sur d'autres secteurs de l'économie. Elle devrait également améliorer les ressources de l'Etat, et donc sa capacité à assumer des dépenses utiles pour la société (éducation, santé, infrastructures, etc.). Enfin, l'implantation d'une industrie extractive s'accompagne souvent de programmes de développement locaux destinés à atténuer ou compenser les effets, notamment environnementaux, de l'activité minière. Pourtant, sur tous ces aspects, la contribution du secteur minier au développement malien est très faible, voire négative. Les entreprises minières mettent sur le devant de la scène leurs actions volontaires en faveur des communautés locales, menées au titre de leur "responsabilité sociale et environnementale" (RSE), alors même que ces programmes n'ont que des résultats limités et parfois pervers ; dans le même temps, elles obtiennent des exemptions fiscales et sociales leur permettant de tirer le meilleur profit de leur activité, et vont parfois jusqu'à commettre des violations des réglementations existantes lorsque celles-ci leur paraissent trop contraignantes. Par ailleurs, le fonctionnement même du secteur aurifère malien a peu d'effet d'entraînement sur le reste de l'économie. Ce secteur est en effet largement coupé des autres secteurs économiques et complètement tournés vers l'exportation. A côté de la monoculture du coton, le Mali a ainsi développé une "monoculture de l'or", autre ressource primaire destinée à être transformée et commercialisée à l'étranger. Ce qui est en cause ici, c'est le modèle de développement économique mis en ouvre par les gouvernements successifs, sous l'influence des institutions financières internationales. Enfin, cette situation tient à la position de faiblesse et à l'ambivalence de l'Etat, qui a pourtant la responsabilité première des orientations données au développement national et de la réalisation des droits économiques et sociaux de la population. Alors même qu'il est doté de peu de moyens et qu'il connaît une corruption endémique, l'Etat malien voit son rôle affaibli par le fonctionnement du secteur minier, dans lequel il est passé du rôle de propriétaire à celui de régulateur et percepteur d'une part, et d'actionnaire d'autre part. Le code minier de 1991, qui a marqué le tournant libéral dans la politique minière du Mali, réserve à l'Etat une part minoritaire (20%) du capital des sociétés d'exploitation minière. L'Etat est donc systématiquement actionnaire minoritaire des mines d'or du pays, aux côtés des grandes entreprises internationales. Cette situation place l'Etat dans une position schizophrène : il est à la fois régulateur et régulé, percepteur et contribuable, instance de contrôle et acteur économique. Cette situation est d'autant plus dommageable qu'il existe de forts conflits d'intérêts entre ses différentes fonctions. Ainsi, tandis que l'Etat-percepteur a intérêt à maximiser les recettes fiscales donc les taxes imposées aux entreprises, l'Etat actionnaire a intérêt à maximiser ses profits après impôts, donc à voir minorer la fiscalité.
La durée de vie d'une mine est sans doute le terrain où les intérêts divergents de l'Etat et des opérateurs économiques s'opposent le plus clairement. La franchise fiscale incite en effet les entreprises à surexploiter les réserves de la mine pendant la période initiale de cinq ans pendant laquelle elles ne paient aucune taxe. En assignant ainsi deux rôles divergents aux mêmes représentants de l'Etat, la réglementation malienne, élaborée sous la cravache des bailleurs de fonds internationaux, contraint le gouvernement à un grand écart permanent et neutralise sa capacité à défendre les intérêts du peuple malien. Cette dualité a été officiellement dénoncée dans un rapport de la Direction générale de la Géologie et des Mines de 2004 : "la Commission constate que le contrôle effectué sur les sociétés par ces structures (les Ministères) a toujours été fait dans le cadre de l'Etat partenaire au détriment de l'Etat puissance publique". Dans des cas de conflit du travail ou de pollution environnementale, l'Etat malien a ainsi pris le parti des entreprise ou ignorer les violations dont elles étaient responsables.
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