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Plus de 50 morts dans un attentat suicide à Damas

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Plus de 50 morts dans un attentat suicide à Damas Empty Plus de 50 morts dans un attentat suicide à Damas

Message  Aokas Revolution Jeu 21 Fév - 18:46

Plus de 50 personnes, en majorité des civils, ont été tuées à Damas jeudi dans un attentat suicide à la voiture piégée qui a dévasté une artère proche du siège du parti Baas, une attaque dénoncée aussi bien par le régime que par l'opposition.
L'attentat a été suivi par les tirs de deux obus de mortier sur le siège de l'état-major dans le quartier des Omeyyades à Damas, au surlendemain de la chute d'obus près d'un palais présidentiel, pour la première fois depuis le début du conflit il y a près de deux ans.
Vers 10H00 locales (08H00 GMT), heure de grande affluence dans le quartier commerçant de Mazraa, un kamikaze a fait sauter sa voiture remplie d'explosifs devant un barrage formé de blocs de béton obstruant l'entrée du siège du Baas, au pouvoir depuis un demi-siècle.
Selon un nouveau bilan de la télévision officielle, au moins 53 personnes ont été tuées et des dizaines blessés dans cette attaque, la plus meurtrière dans la capitale depuis le double attentat suicide du 10 mai 2012, qui a fait 55 morts. La télévision avait auparavant fait état de 35 morts et 237 blessés dans l'attentat qui n'a pas été revendiqué.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un large réseau de militants et médecins, avait de son côté fait état de 42 morts, la plupart des civils et neuf membres des forces gouvernementales.
La télévision a montré des voitures détruites et en feu, une épaisse fumée noire, des corps ensanglantés gisant au sol et des immeubles endommagés.
Selon la chaîne officielle Al Ekhbariya, des enfants figurent parmi les blessés, "une école se trouvant à proximité".
"C'est ça la liberté qu'ils veulent? C'est ça l'Armée syrienne libre?" s'élève un homme interrogé par la télévision. "C'est du terrorisme! c'est ça que vous appelez islam?" fulmine un blessé.
Ils faisaient référence aux groupes jihadistes et à l'Armée syrienne libre (ALS), principale composante de la rébellion.
Attentat dénoncé par régime et opposition
L'attentat a fait exploser les fenêtres de l'ambassade de Russie, sans faire de blessés, selon des agences de presse à Moscou. La Russie est l'un des rares pays appuyant le régime du président Bachar al-Assad et continue d'avoir une présence diplomatique à Damas.
Les médias officiels ont accusé des "terroristes" d'avoir mené l'attentat, reprenant la terminologie du régime qui assimile les rebelles qu'il combat à des "terroristes".
La Coalition de l'opposition a dénoncé elle aussi un attentat "terroriste" qualifiant de criminelles les attaques visant les civils "quel qu'en soit l'auteur". Elle a évité d'accuser le régime comme elle l'a fait dans le passé pour ce genre d'attentat.
Des attentats meurtriers ont frappé ces derniers mois Damas, visant les bâtiments gouvernementaux, des Renseignements ou de la sécurité, dont plusieurs ont été revendiqués par les jihadistes du Front Al-Nosra.
L'ASL met en garde le Hezbollah
Alors que le Liban voisin cherche à se distancier du conflit qui a fait plus de 70.000 morts depuis mars 2011 selon l'ONU, il risque d'être emporté dans la violence si l'ALS met à exécution ses menaces de bombarder des positions du puissant mouvement armé Hezbollah au Liban, allié indéfectible du régime Assad.
Le général Sélim Idriss, chef de l'état-major de l'ASL, a accusé mercredi le Hezbollah d'avoir bombardé à partir du Liban des positions rebelles dans la région syrienne de Qousseir, frontalière du Liban.
"Au terme des 48 heures, c'est-à-dire jeudi, l'ASL à Qousseir répondra aux sources des tirs et nous mobiliserons aussi les combattants dans d'autres régions", a-t-il averti.
Le Hezbollah n'a pas réagi à ces menaces. En 2012, son chef Hassan Nasrallah a affirmé que des membres de son parti combattaient les rebelles syriens, mais à titre individuel.
Des sources de la sécurité libanaise ont démenti à l'AFP toute attaque jeudi contre des positions du Hezbollah, après des informations faisant état de représailles de l'ASL.
Entre-temps, l'opposition syrienne en exil était réunie au Caire pour discuter de la proposition de son chef Ahmed Moaz al-Khatib d'entamer des discussions avec le régime, qui selon lui doivent aboutir au départ de M. Assad.
Le régime syrien s'est dit prêt à dialoguer mais sans "conditions préalables", alors que le conflit armé déclenché par une révolte populaire durement réprimée ne donne aucun signe d'une solution politique en vue.


AFP

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