La presse étrangère en parle encore: L’«après-assaut» et le «meurtre en différé»
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La presse étrangère en parle encore: L’«après-assaut» et le «meurtre en différé»
La presse étrangère n’en finit pas de commenter la prise d’otages d’In Amenas.
Et les doutes des premiers jours quant au bilan de cette attaque ont laissé place à «l’après-assaut», où l’on tente de «mettre en perspective» ce tragique événement. Exception faite du Japon qui n’a toujours pas de nouvelles de trois de ses ressortissants. Mais les questionnements côtoient aussi la colère. «Les informations autour de cette prise d’otages sont tellement contradictoires et invérifiables que Tokyo a décidé de ne plus faire aucune annonce ou commentaire officiel quant au sort de ses citoyens», entame le Asahi Shimbun. «Même le gouvernement algérien a donné au Japon des informations différentes», poursuit-on dans le même organe. Un autre journal nippon, le Japan Times online, relaie «la colère des travailleurs de JGC après la mort» de leurs collègues. Mais les employés de cette entreprise établie dans la ville de Yokohama manifestent aussi la crainte que cette tragédie n’affecte leurs emplois dans cette zone hautement lucrative.
Aux Philippines, qui a perdu six de ses citoyens dans cette prise d’otages, l’on annonce que les agences de recrutement locales ont mis un terme au déploiement en Algérie de leurs employés.
La presse britannique, quant à elle, continue de débattre du bien-fondé de l’intervention militaire algérienne afin de mettre fin à cette sanglante prise d’otages. «Les jours prochains verront l’interminable débat de savoir si les forces occidentales auraient pu gérer le siège de la raffinerie algérienne mieux que leur homologues locaux. Comme toujours, il y a la tentation de penser que les SAS britanniques (Special Air Service, brigade d’intervention spéciale, ndlr) auraient pu accomplir cette tâche avec beaucoup moins de victimes, répétant le succès spectaculaire de la prise d’otages de l’ambassade d’Iran à Londres en 1981», explique un éditorialiste du Sunday Telegraph, Colin Freeman. Celui-ci relate d’ailleurs avoir été l’otage, en 2008, de pirates en Somalie. Ainsi, selon le journaliste, ce n’était pas une prise d’otages «old school», mais un «meurtre en différé» dans lequel personne, otages ou terroristes, ne devait sortir vivant. «Le succès de cette opération devrait donc peut-être être mesuré non par le nombre de morts, mais par le nombre de personnes qui ont survécu», conclut le journal britannique.
Ghania Lassal
Et les doutes des premiers jours quant au bilan de cette attaque ont laissé place à «l’après-assaut», où l’on tente de «mettre en perspective» ce tragique événement. Exception faite du Japon qui n’a toujours pas de nouvelles de trois de ses ressortissants. Mais les questionnements côtoient aussi la colère. «Les informations autour de cette prise d’otages sont tellement contradictoires et invérifiables que Tokyo a décidé de ne plus faire aucune annonce ou commentaire officiel quant au sort de ses citoyens», entame le Asahi Shimbun. «Même le gouvernement algérien a donné au Japon des informations différentes», poursuit-on dans le même organe. Un autre journal nippon, le Japan Times online, relaie «la colère des travailleurs de JGC après la mort» de leurs collègues. Mais les employés de cette entreprise établie dans la ville de Yokohama manifestent aussi la crainte que cette tragédie n’affecte leurs emplois dans cette zone hautement lucrative.
Aux Philippines, qui a perdu six de ses citoyens dans cette prise d’otages, l’on annonce que les agences de recrutement locales ont mis un terme au déploiement en Algérie de leurs employés.
La presse britannique, quant à elle, continue de débattre du bien-fondé de l’intervention militaire algérienne afin de mettre fin à cette sanglante prise d’otages. «Les jours prochains verront l’interminable débat de savoir si les forces occidentales auraient pu gérer le siège de la raffinerie algérienne mieux que leur homologues locaux. Comme toujours, il y a la tentation de penser que les SAS britanniques (Special Air Service, brigade d’intervention spéciale, ndlr) auraient pu accomplir cette tâche avec beaucoup moins de victimes, répétant le succès spectaculaire de la prise d’otages de l’ambassade d’Iran à Londres en 1981», explique un éditorialiste du Sunday Telegraph, Colin Freeman. Celui-ci relate d’ailleurs avoir été l’otage, en 2008, de pirates en Somalie. Ainsi, selon le journaliste, ce n’était pas une prise d’otages «old school», mais un «meurtre en différé» dans lequel personne, otages ou terroristes, ne devait sortir vivant. «Le succès de cette opération devrait donc peut-être être mesuré non par le nombre de morts, mais par le nombre de personnes qui ont survécu», conclut le journal britannique.
Ghania Lassal
Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
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