Algérie : Féminisme ou illusion ?
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Algérie : Féminisme ou illusion ?
Le féminisme algérien a bel et bien existé pendant les premiers temps de la transition au multipartisme. Plusieurs associations féministes, notamment dans les milieux de gauche, osaient demander l’abolition du code de la famille et organiser des marches et des sit-in à Alger.
Mais l’islamisme a pris le dessus. L’impact de l’islamisme pendant la décennie noire fut plus fort. La question des femmes ou la place que la femme doit avoir dans la société algérienne relève beaucoup plus de l’ordre moral que d’autre chose.
Certain dirons que l’ouverture de l’Algérie et de son marché économique ont apporté une plus grande féminisation dans de nombreux secteurs comme la santé, la justice, etc., donc une grande libération de la femme et un grand changement, passant de la situation de sexe opprimé à celle de la femme moderne, libérée du joug de la servitude qu’elle a connu durant les années précédentes. Mais la réalité des femmes, les conditions matérielles dans les quelles elles évoluent, montre toute autre chose, et ce même dans les milieux instruits ou intellectuels. Tous ces changements dans la vie des femmes algériennes ne sont que de la poudre aux yeux.
Le code de la famille existe toujours, sachant qu’il s’inspire de la charia islamique – même s’il est stipulé par exemple que le wali (tuteur matrimonial, ndlr) de la future épouse a un rôle limité à celui de simple représentant – il autorise toujours la polygamie, avec une grande hypocrisie sur le consentement des premières épouses, soumises à l’ordre établi ou aux us et coutumes, acceptent totalement cette pratique. Il en va de même du viol conjugal, des violences physiques et aussi des violences morales et économiques dont on parle moins.
Le moral entrave les démarches des féministes algériennes, après les heurts sanglants pendant les marches houkouna moutassaouia (« on est égaux en droit »). Pour parler de nouveau de féminisme algérien, un travail de fond s’impose et ce, bien loin du féminisme élitiste qui est aujourd’hui sur le devant de la scène. Un féminisme qui se tiendra bien loin des salons de la bourgeoisie.
C’est tout un appareil oppresseur de la femme où la fille jouit encore de moins de droit que les garçons, où son rôle est toujours assimilable à la servante (allant jusqu’a lui refuser l’héritage dans certaine régions de Kabylie, chez les familles de propriétaires terriens) ou encore les mariages arrangés entre cousins et cousines. Le rôle de femme dans la société algérienne est toujours de seconder le mâle sous la tutelle duquel elle se trouve, fille de…, sœur de… ou encore femmes de…, la femme algérienne est encore la gardienne de l’honneur de sa famille qu’elle doit protéger en restant vierge jusqu’au jour de son mariage.
Le féminisme algérien est un terrain fertile, qui n’a pas encore connu ses grands jours. Une lourde tache attend la nouvelle génération de féministes. On devra se battre pour des droit fondamentaux, tel que le droit de choisir sa vie, chose qui relève actuellement du déshonneur. Au sein même des familles, des villages ou des villes, arriver à imposer la présence féminine après 18 heures sera un grand combat. Mais le plus grand combat sera l’abolition du patriarcat ou de la dictature des chefs de familles sur les membres du sexe opposé.
Source : http://www.communisme-ouvrier.info
Mais l’islamisme a pris le dessus. L’impact de l’islamisme pendant la décennie noire fut plus fort. La question des femmes ou la place que la femme doit avoir dans la société algérienne relève beaucoup plus de l’ordre moral que d’autre chose.
Certain dirons que l’ouverture de l’Algérie et de son marché économique ont apporté une plus grande féminisation dans de nombreux secteurs comme la santé, la justice, etc., donc une grande libération de la femme et un grand changement, passant de la situation de sexe opprimé à celle de la femme moderne, libérée du joug de la servitude qu’elle a connu durant les années précédentes. Mais la réalité des femmes, les conditions matérielles dans les quelles elles évoluent, montre toute autre chose, et ce même dans les milieux instruits ou intellectuels. Tous ces changements dans la vie des femmes algériennes ne sont que de la poudre aux yeux.
Le code de la famille existe toujours, sachant qu’il s’inspire de la charia islamique – même s’il est stipulé par exemple que le wali (tuteur matrimonial, ndlr) de la future épouse a un rôle limité à celui de simple représentant – il autorise toujours la polygamie, avec une grande hypocrisie sur le consentement des premières épouses, soumises à l’ordre établi ou aux us et coutumes, acceptent totalement cette pratique. Il en va de même du viol conjugal, des violences physiques et aussi des violences morales et économiques dont on parle moins.
Le moral entrave les démarches des féministes algériennes, après les heurts sanglants pendant les marches houkouna moutassaouia (« on est égaux en droit »). Pour parler de nouveau de féminisme algérien, un travail de fond s’impose et ce, bien loin du féminisme élitiste qui est aujourd’hui sur le devant de la scène. Un féminisme qui se tiendra bien loin des salons de la bourgeoisie.
C’est tout un appareil oppresseur de la femme où la fille jouit encore de moins de droit que les garçons, où son rôle est toujours assimilable à la servante (allant jusqu’a lui refuser l’héritage dans certaine régions de Kabylie, chez les familles de propriétaires terriens) ou encore les mariages arrangés entre cousins et cousines. Le rôle de femme dans la société algérienne est toujours de seconder le mâle sous la tutelle duquel elle se trouve, fille de…, sœur de… ou encore femmes de…, la femme algérienne est encore la gardienne de l’honneur de sa famille qu’elle doit protéger en restant vierge jusqu’au jour de son mariage.
Le féminisme algérien est un terrain fertile, qui n’a pas encore connu ses grands jours. Une lourde tache attend la nouvelle génération de féministes. On devra se battre pour des droit fondamentaux, tel que le droit de choisir sa vie, chose qui relève actuellement du déshonneur. Au sein même des familles, des villages ou des villes, arriver à imposer la présence féminine après 18 heures sera un grand combat. Mais le plus grand combat sera l’abolition du patriarcat ou de la dictature des chefs de familles sur les membres du sexe opposé.
Source : http://www.communisme-ouvrier.info
Madona- Nombre de messages : 3426
Date d'inscription : 30/01/2009
Re: Algérie : Féminisme ou illusion ?
http://www.algerielle.com/ma-vie-en-algerie/algerie-feminisme-ou-illusion-0911387.html
Madona- Nombre de messages : 3426
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