Spectaculaire communion entre le citoyen et son Armée !

D’UNE «GUERRE DES SABLES» À L’AUTRE
Spectaculaire communion entre le citoyen et son Armée !




Les forces spéciales de l’Armée populaire nationale ont mis fin, hier samedi dans la journée, à l’affaire de prise d’otages la plus importante, la plus complexe, la plus dangereuse et même la plus risquée de toute l’histoire, à travers le monde, depuis que cette forme abjecte de terrorisme existe.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - De par l’importance du nombre des otages, des centaines entre nationaux et étrangers, la sensibilité de l’endroit, un site gazier qui risquait de faire disparaître une bonne partie du Sud algérien de la carte à la moindre erreur, les capacités de nuisance des ravisseurs, un groupe surarmé de la plus dangereuse organisation terroriste au monde, ce que vient de réussir l’ANP relève d’un exploit qui a surpris dans le monde entier. Un exploit qui procure un sentiment de fierté nationale tel que la rue algérienne a spectaculairement basculé dans sa perception de son armée. Jamais, depuis l’affaire Amgala et la «Guerre des sables» avec le Maroc, au lendemain de l’indépendance, et la communion aura été aussi parfaite entre le citoyen algérien et l’armée ! Pourtant, l’ANP est sur la brèche depuis 22 ans, sur le front de la lutte antiterroriste qu’elle mène au quotidien et sans laquelle l’Algérie n’aurait sans doute été qu’un vague souvenir d’un pays qui existait jadis en Afrique du Nord ! Le combat inlassable de l’armée, les sacrifices de milliers de ses soldats et officiers morts pour sauver le pays d’un retour certain vers le moyen-âge ou de sombrer dans une guerre civile fatale et définitive n’ont paradoxalement jamais réussi à chasser chez une bonne partie de l’opinion publique nationale, cette image d’une armée «corrompue », «anti-nationale», «assoiffée de pouvoir» et tous les clichés que l’on connaît depuis qu’ils nous sont imposés par la machine de propagande «islamo-qui tue-quiste». Le FIS et ses alliés militaropolitiques qui se recrutent parmi des amis nationaux comme le FFS, le parti de Ben Bella, etc. et d’autres étrangers allant de Riyad à Paris en passant par Téhéran, Doha, etc. ont réussi à travestir, pour longtemps, la réalité de la situation en Algérie. Ce mensonge, unique dans les annales, décrétera une inversion des rôles qui provoquera beaucoup de dégâts pour le pays : le terrorisme, c’est l’armée tandis que le FIS et ses égorgeurs, parmi lesquels d’ailleurs les troupes de Belmokhtar, auteurs de la sinistre prise d’otages de In Aménas, sont eux, les victimes persécutées par «la caste des généraux d’Alger». L’Algérien, par nature étant méfiant vis-à-vis du pouvoir, cette propagande a eu énormément d’impact y compris en Algérie. Et, ironie de l’histoire, c’est une autre «guerre des sables», celle bien sûr qui nous est imposée cette fois par Al- Qaïda à In Aménas une cinquantaine d’années plus tard qui fera basculer la rue en faveur de l’armée, l’Algérien étant aussi— c’est sa seconde nature — hostile à toute intervention étrangère, sous quelque forme que ce soit.
K. A.