Il se retire de la présidence du parti en pleine crise Quel FFS après Aït Ahmed ?
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Il se retire de la présidence du parti en pleine crise Quel FFS après Aït Ahmed ?
Les manœuvres de coulisses pour le contrôle de l’appareil du parti vont certainement commencer. Les anciennes figures du parti, hostiles à la direction actuelle, ne manqueront pas, elles aussi, de se manifester.
En décidant de passer le témoin, Hocine Aït Ahmed, figure historique du mouvement national, vient sans doute d’ouvrir une nouvelle page dans la longue marche et histoire du Front des forces socialistes (FFS).
Même si pour les mauvaises langues, ce retrait peut paraître tardif, en raison notamment de l’âge avancé de l’ancien responsable de l’OS (il est né en 1926 à Aïn El-Hammam, en Kabylie), il reste que la décision marque la fin d’une époque et probablement le début d’une autre. Mais la question que d’aucuns se posent aujourd’hui est de savoir si le FFS réussira à s’émanciper du poids de celui qui l’a dirigé, tel un timonier, près d’un demi-siècle durant.
Le parti pourra-t-il transcender les clivages et les épreuves ? “(…) Je vous confie dès à présent le soin de maintenir le cap, de préserver et de développer le FFS, dans la collégialité, conformément à l’éthique qui a toujours guidé nos actions”, écrit-t-il aux responsables du parti. Mais le pari est difficile. Déjà, depuis plus d’une année, le parti est en proie à une crise en sourdine. Aux accusations d’absence de fonctionnement démocratique des uns, dénonciations de “complots fomentés par les officines” des autres.
Des figures de premier ordre ont été exclues du parti, tandis que d’autres ont préféré prendre du recul. Le parti, qui a longtemps fait de la cause des “disparus” son cheval de bataille et de la “sensibilisation des capitales occidentales”, dans le cadre de l’Internationale socialiste, contre les violations des droits de l’Homme par le régime d’Alger, son credo, a mis de l’eau dans son vin.
Nulle référence aux “moukhabarate” (services de renseignements), ni à Bouteflika dans la nouvelle littérature du parti. Même dans le message de vendredi, Aït Ahmed ne commente ni la visite de François Hollande ni son soutien affiché au régime de Bouteflika.
Comble de paradoxe pour un parti qui a longtemps affiché son opposition radicale au régime, ses récentes alliances scellées dans le cadre de l’élection des présidents d’APC avec les partis du pouvoir, le RND et le FLN.
Mais ce nouveau “cap”, aux yeux de certains militants, demeure une énigme.
A-t-il été opéré avec ou sans le consentement d’Aït Ahmed dont certains présument qu’il n’avait plus la maîtrise de la situation interne du parti depuis un certain temps ? A-t-il un lien avec les futures échéances électorales, notamment la révision de la Constitution et l’élection présidentielle de 2014 ?
Fixé au printemps prochain, le 5e congrès du parti s’annonce d’ores et déjà comme le véritable baromètre de la santé du parti. Les manœuvres de coulisses pour le contrôle de l’appareil du parti vont certainement commencer.
Les anciennes figures du parti, hostiles à la direction actuelle, qui ont lancé récemment un mouvement, avant d’observer une trêve à l’occasion des élections locales, ne manqueront pas également de se manifester.
C’est à l’aune de la réussite de ce rendez-vous et de la capacité de la direction actuelle à rassembler les énergies du parti autour des idéaux qui ont fait sa force que se mesurera sans doute la santé du parti.
Grande école du militantisme, Aït Ahmed aura toute latitude de mesurer tout le chemin parcouru et les perspectives qui s’offrent à son parti. Mais incontestablement, l’ère de l’après-Aït Ahmed a déjà commencé.
K K
http://www.liberte-algerie.com/actualite/quel-ffs-apres-ait-ahmed-il-se-retire-de-la-presidence-du-parti-en-pleine-crise-191164
En décidant de passer le témoin, Hocine Aït Ahmed, figure historique du mouvement national, vient sans doute d’ouvrir une nouvelle page dans la longue marche et histoire du Front des forces socialistes (FFS).
Même si pour les mauvaises langues, ce retrait peut paraître tardif, en raison notamment de l’âge avancé de l’ancien responsable de l’OS (il est né en 1926 à Aïn El-Hammam, en Kabylie), il reste que la décision marque la fin d’une époque et probablement le début d’une autre. Mais la question que d’aucuns se posent aujourd’hui est de savoir si le FFS réussira à s’émanciper du poids de celui qui l’a dirigé, tel un timonier, près d’un demi-siècle durant.
Le parti pourra-t-il transcender les clivages et les épreuves ? “(…) Je vous confie dès à présent le soin de maintenir le cap, de préserver et de développer le FFS, dans la collégialité, conformément à l’éthique qui a toujours guidé nos actions”, écrit-t-il aux responsables du parti. Mais le pari est difficile. Déjà, depuis plus d’une année, le parti est en proie à une crise en sourdine. Aux accusations d’absence de fonctionnement démocratique des uns, dénonciations de “complots fomentés par les officines” des autres.
Des figures de premier ordre ont été exclues du parti, tandis que d’autres ont préféré prendre du recul. Le parti, qui a longtemps fait de la cause des “disparus” son cheval de bataille et de la “sensibilisation des capitales occidentales”, dans le cadre de l’Internationale socialiste, contre les violations des droits de l’Homme par le régime d’Alger, son credo, a mis de l’eau dans son vin.
Nulle référence aux “moukhabarate” (services de renseignements), ni à Bouteflika dans la nouvelle littérature du parti. Même dans le message de vendredi, Aït Ahmed ne commente ni la visite de François Hollande ni son soutien affiché au régime de Bouteflika.
Comble de paradoxe pour un parti qui a longtemps affiché son opposition radicale au régime, ses récentes alliances scellées dans le cadre de l’élection des présidents d’APC avec les partis du pouvoir, le RND et le FLN.
Mais ce nouveau “cap”, aux yeux de certains militants, demeure une énigme.
A-t-il été opéré avec ou sans le consentement d’Aït Ahmed dont certains présument qu’il n’avait plus la maîtrise de la situation interne du parti depuis un certain temps ? A-t-il un lien avec les futures échéances électorales, notamment la révision de la Constitution et l’élection présidentielle de 2014 ?
Fixé au printemps prochain, le 5e congrès du parti s’annonce d’ores et déjà comme le véritable baromètre de la santé du parti. Les manœuvres de coulisses pour le contrôle de l’appareil du parti vont certainement commencer.
Les anciennes figures du parti, hostiles à la direction actuelle, qui ont lancé récemment un mouvement, avant d’observer une trêve à l’occasion des élections locales, ne manqueront pas également de se manifester.
C’est à l’aune de la réussite de ce rendez-vous et de la capacité de la direction actuelle à rassembler les énergies du parti autour des idéaux qui ont fait sa force que se mesurera sans doute la santé du parti.
Grande école du militantisme, Aït Ahmed aura toute latitude de mesurer tout le chemin parcouru et les perspectives qui s’offrent à son parti. Mais incontestablement, l’ère de l’après-Aït Ahmed a déjà commencé.
K K
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Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
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