Le RCD appelle à la destitution de Bouteflika
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Le RCD appelle à la destitution de Bouteflika
Dernière édition par Aokas Revolution le Dim 16 Déc - 13:09, édité 1 fois
Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
Re: Le RCD appelle à la destitution de Bouteflika
DÉCLARATION D’EMPÊCHEMENT DE BOUTEFLIKA
«Une urgence pour la cohésion nationale», plaide le RCD
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qui a réuni son conseil national en session ordinaire vendredi, insiste, dans la résolution qui a sanctionné la réunion, sur la déclaration d’empêchement du chef de l’Etat, incapable, note la déclaration rendue publique, de gouverner.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Evoquée dans la déclaration liminaire du président du parti, Mohcine Belabbas, la destitution d’Abdelaziz Bouteflika pour incapacité à assumer ses charges et fonctions est considérée par le RCD comme une urgence pour la cohésion nationale. «L’échec du système politique qui a régi notre pays depuis un demi-siècle ne constitue pas un simple dysfonctionnement, il est celui du chef de l’Etat dont l’incompétence est manifeste et physiquement inapte aux charges qui incombent au premier magistrat du pays», relève le RCD, avant d’assener : «Incapable de gouverner, sa déclaration d’empêchement devient une urgence pour la cohésion nationale.» En plaidant la destitution du chef de l’Etat, le RCD n’appelle pas à une interférence de l’armée, comme d’aucuns pourraient être amenés à le comprendre, mais sollicite la mise en œuvre d’un mécanisme constitutionnel. Il y va de la sauvegarde de la cohésion nationale laquelle suppose, estime le RCD, d’autres impératifs. Entre autres, la dissolution de la police politique et la restitution du sigle FLN à la mémoire collective. «Cette même cohésion appelle impérativement la dissolution de la police politique dont l’hégémonie sur la vie publique et le contrôle de l’ensemble des institutions nationales sont les causes structurelles du désastre national. C’est la condition vitale d’une libération de la vie politique, de la société civile et de la population pour permettre l’émergence de notre pays au rang des nations qui comptent et encourager la lutte contre la prédation qui gangrène toute l’activité économique. Cette libération exige corrélativement la restitution du sigle FLN, patrimoine de tous les Algériens, à la mémoire collective.» En se rendant à ce plaidoyer qu’aucun parti politique n’a osé jusque-là, le RCD, comme à son habitude, pose les termes d’un débat national fort déterminant. Il rend aussi, du coup, inaudibles les voix, nombreuses, qui semblent avoir vainement tenté de vendre la pérennité du règne de Bouteflika. La question est en effet là, évidente : le chef de l’Etat est-il en mesure de gouverner le reste de son troisième mandat ? Pour le RCD, la réponse est non. Cela étant, le RCD, dont le conseil national s’est penché sur l’évaluation de la participation aux dernières élections locales, s’est félicité de ce que la probité morale, les compétences et la détermination de ses candidats aient pu triompher dans bien des cas, en dépit des multiples entraves. «Ainsi, malgré de multiples entraves et pressions rencontrées lors de l’élaboration des listes, un fichier électoral opaque manipulé pour la fraude, le vote des corps constitués au profit des clientèles du pouvoir, l’argent sale qui a pollué le champ politique et outrageusement irrigué la campagne précédente en violation des lois en vigueur et de l’éthique, notre Rassemblement s’est distingué par la probité morale de ses candidats, leurs compétences et leur détermination qui ont fini par triompher dans bien des cas», note la résolution du parti, ajoutant que «le DRS qui avait juré notre disparition organique n’a plus la même maîtrise sur le cours politique. Ses supplétifs, notamment en Kabylie, ont été contraints d’agir à visage découvert en concoctant des marchandages et des alliances perfides, où la compromission le dispute à l’indécence». Au plan organique, le RCD a procédé à quelques réaménagements au sein de son secrétariat national. Le secrétariat national a été renforcé par la nomination de MM. Tensaout Ahcène, Arab-Saïd Achour et Akkache Yahia, respectivement chargé à l’organique, chargé aux adhésions et chargé à l’animation et au développement des bureaux régionaux. M. Atmane Mazouz est désigné comme secrétaire national à la communication, M. Hakim Saheb, chargé à la réforme de l’Etat, M. Rabah Boucetta au mouvement associatif et M. Djamel Benyoub aux affaires juridiques.
S. A. I.
Le Soir D'Algerie
«Une urgence pour la cohésion nationale», plaide le RCD
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qui a réuni son conseil national en session ordinaire vendredi, insiste, dans la résolution qui a sanctionné la réunion, sur la déclaration d’empêchement du chef de l’Etat, incapable, note la déclaration rendue publique, de gouverner.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Evoquée dans la déclaration liminaire du président du parti, Mohcine Belabbas, la destitution d’Abdelaziz Bouteflika pour incapacité à assumer ses charges et fonctions est considérée par le RCD comme une urgence pour la cohésion nationale. «L’échec du système politique qui a régi notre pays depuis un demi-siècle ne constitue pas un simple dysfonctionnement, il est celui du chef de l’Etat dont l’incompétence est manifeste et physiquement inapte aux charges qui incombent au premier magistrat du pays», relève le RCD, avant d’assener : «Incapable de gouverner, sa déclaration d’empêchement devient une urgence pour la cohésion nationale.» En plaidant la destitution du chef de l’Etat, le RCD n’appelle pas à une interférence de l’armée, comme d’aucuns pourraient être amenés à le comprendre, mais sollicite la mise en œuvre d’un mécanisme constitutionnel. Il y va de la sauvegarde de la cohésion nationale laquelle suppose, estime le RCD, d’autres impératifs. Entre autres, la dissolution de la police politique et la restitution du sigle FLN à la mémoire collective. «Cette même cohésion appelle impérativement la dissolution de la police politique dont l’hégémonie sur la vie publique et le contrôle de l’ensemble des institutions nationales sont les causes structurelles du désastre national. C’est la condition vitale d’une libération de la vie politique, de la société civile et de la population pour permettre l’émergence de notre pays au rang des nations qui comptent et encourager la lutte contre la prédation qui gangrène toute l’activité économique. Cette libération exige corrélativement la restitution du sigle FLN, patrimoine de tous les Algériens, à la mémoire collective.» En se rendant à ce plaidoyer qu’aucun parti politique n’a osé jusque-là, le RCD, comme à son habitude, pose les termes d’un débat national fort déterminant. Il rend aussi, du coup, inaudibles les voix, nombreuses, qui semblent avoir vainement tenté de vendre la pérennité du règne de Bouteflika. La question est en effet là, évidente : le chef de l’Etat est-il en mesure de gouverner le reste de son troisième mandat ? Pour le RCD, la réponse est non. Cela étant, le RCD, dont le conseil national s’est penché sur l’évaluation de la participation aux dernières élections locales, s’est félicité de ce que la probité morale, les compétences et la détermination de ses candidats aient pu triompher dans bien des cas, en dépit des multiples entraves. «Ainsi, malgré de multiples entraves et pressions rencontrées lors de l’élaboration des listes, un fichier électoral opaque manipulé pour la fraude, le vote des corps constitués au profit des clientèles du pouvoir, l’argent sale qui a pollué le champ politique et outrageusement irrigué la campagne précédente en violation des lois en vigueur et de l’éthique, notre Rassemblement s’est distingué par la probité morale de ses candidats, leurs compétences et leur détermination qui ont fini par triompher dans bien des cas», note la résolution du parti, ajoutant que «le DRS qui avait juré notre disparition organique n’a plus la même maîtrise sur le cours politique. Ses supplétifs, notamment en Kabylie, ont été contraints d’agir à visage découvert en concoctant des marchandages et des alliances perfides, où la compromission le dispute à l’indécence». Au plan organique, le RCD a procédé à quelques réaménagements au sein de son secrétariat national. Le secrétariat national a été renforcé par la nomination de MM. Tensaout Ahcène, Arab-Saïd Achour et Akkache Yahia, respectivement chargé à l’organique, chargé aux adhésions et chargé à l’animation et au développement des bureaux régionaux. M. Atmane Mazouz est désigné comme secrétaire national à la communication, M. Hakim Saheb, chargé à la réforme de l’Etat, M. Rabah Boucetta au mouvement associatif et M. Djamel Benyoub aux affaires juridiques.
S. A. I.
Le Soir D'Algerie
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Re: Le RCD appelle à la destitution de Bouteflika
Estimant qu’il se contente seulement de la gestion des affaires courantes
le RCD appelle à la destitution de Bouteflika
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) appelle à l’application de l’article 88 de la Constitution pour «destituer le président Bouteflika».
Alors que des parties proches du pouvoir ont déjà enclenché la campagne pour un quatrième mandat, le président du RCD, Mohcine Belabbas, monte au créneau pour rappeler que le constat «d’échec constaté à tous les niveaux est l’œuvre du chef de l’Etat». Intervenant à l’ouverture, hier à Alger, de la réunion ordinaire du conseil national de son parti, le président du RCD présente les arguments justifiant sa demande.
Il évoque notamment la crise institutionnelle et politique qui rend, selon lui, «urgente la destitution de Bouteflika». «Depuis cinquante ans, nous ne parlons que de faillite de l’école, de chômage de masse, de perte de repères, d’absence de confiance dans les institutions, de mal-vie, de détournement et de corruption, de la double dépendance aux hydrocarbures et à l’importation (…) Dès le départ, cet échec est celui d’un système.
Aujourd’hui, il est celui d’un chef d’État dont l’incompétence économique est manifeste et qui en réduit à gérer la dépense publique. Son état de santé, qui n’est pas pour l’excuser, le rend incapable de gouverner et sa destitution, en vertu de l’article 88 de la Constitution, est une urgence si on veut freiner la précipitation et l’aggravation de la crise institutionnelle et politique», explique-t-il. Mohcine Belabbas cite, dans la foulée, un certain nombre de signes prouvant que le chef de l’Etat se contente, depuis des mois, seulement de la gestion des affaires courantes. «Le dernier signe de son incapacité à faire face au minimum d’obligations protocolaires se révèle dans le retard (bientôt quatre mois) qui continue de s’accumuler pour l’ouverture de l’année judiciaire», rappelle-t-il.
Poursuivant, le successeur de Saïd Sadi pointe du doigt «la main de fer» qui permet au régime de se maintenir, en l’occurrence «la police politique». Il plaide ainsi pour sa dissolution comme une seconde urgence du moment. «La dissolution de la police politique est nécessaire, urgente, vitale et inéluctable», insiste-t-il. Et d’ajouter : «C’est par son entremise que le régime se maintient à travers un système de surveillance et de contrôle sur les partis politiques, la société civile et plus globalement de toute la population.»
«Le RCD en pole position de l’opposition»
Le président du RCD appelle aussi à «la restitution au peuple du sigle FLN, symbole de la Révolution de Novembre et de la Soummam». «C’est un autre préalable pour une réelle libération du champ politique et le rétablissement de la confiance du citoyen dans les institutions», estime-t-il. Pour lui, la solution aux problèmes du vivre-ensemble et l’absence de solidarité passe par «la réappropriation de nos valeurs et identité millénaires». «Cette réappropriation commence par la consécration de la séparation des champs politique et religieux et l’officialisation de la langue amazighe», soutient-il.
Commentant les résultats des dernières élections locales, il juge que le RCD est installé «en pole position de l’opposition démocratique». La participation du parti à ce scrutin a été, ajoute-t-il, «une grande réussite pour le parti», notamment à Tizi Ouzou où le RCD a assuré sa suprématie avec 310 élus et où il a remporté la majorité dans 30 communes. «Comme je vous le disais dans la lettre que je vous ai adressée, il y a quelques jours, ce bilan est important car il démontre que le DRS, qui avait juré notre disparition, n’a plus la même maîtrise sur le cours politique», dit-il. Mohcine Belabbas n’a pas manqué de revenir sur l’alliance contre nature entre le FFS, le FLN et le RND à Tizi Ouzou pour battre le RCD. «Oui, l’alliance politique que ce service a concoctée en Kabylie pour les partis du régime apparaît, comme l’opération ‘‘Jumelles’’ lancée contre cette même région en 1959. Elle vise à asphyxier le RCD, et à travers lui, attenter à la résistance légendaire de populations», dénonce-t-il.
Madjid Makedhi
El Watan
le RCD appelle à la destitution de Bouteflika
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) appelle à l’application de l’article 88 de la Constitution pour «destituer le président Bouteflika».
Alors que des parties proches du pouvoir ont déjà enclenché la campagne pour un quatrième mandat, le président du RCD, Mohcine Belabbas, monte au créneau pour rappeler que le constat «d’échec constaté à tous les niveaux est l’œuvre du chef de l’Etat». Intervenant à l’ouverture, hier à Alger, de la réunion ordinaire du conseil national de son parti, le président du RCD présente les arguments justifiant sa demande.
Il évoque notamment la crise institutionnelle et politique qui rend, selon lui, «urgente la destitution de Bouteflika». «Depuis cinquante ans, nous ne parlons que de faillite de l’école, de chômage de masse, de perte de repères, d’absence de confiance dans les institutions, de mal-vie, de détournement et de corruption, de la double dépendance aux hydrocarbures et à l’importation (…) Dès le départ, cet échec est celui d’un système.
Aujourd’hui, il est celui d’un chef d’État dont l’incompétence économique est manifeste et qui en réduit à gérer la dépense publique. Son état de santé, qui n’est pas pour l’excuser, le rend incapable de gouverner et sa destitution, en vertu de l’article 88 de la Constitution, est une urgence si on veut freiner la précipitation et l’aggravation de la crise institutionnelle et politique», explique-t-il. Mohcine Belabbas cite, dans la foulée, un certain nombre de signes prouvant que le chef de l’Etat se contente, depuis des mois, seulement de la gestion des affaires courantes. «Le dernier signe de son incapacité à faire face au minimum d’obligations protocolaires se révèle dans le retard (bientôt quatre mois) qui continue de s’accumuler pour l’ouverture de l’année judiciaire», rappelle-t-il.
Poursuivant, le successeur de Saïd Sadi pointe du doigt «la main de fer» qui permet au régime de se maintenir, en l’occurrence «la police politique». Il plaide ainsi pour sa dissolution comme une seconde urgence du moment. «La dissolution de la police politique est nécessaire, urgente, vitale et inéluctable», insiste-t-il. Et d’ajouter : «C’est par son entremise que le régime se maintient à travers un système de surveillance et de contrôle sur les partis politiques, la société civile et plus globalement de toute la population.»
«Le RCD en pole position de l’opposition»
Le président du RCD appelle aussi à «la restitution au peuple du sigle FLN, symbole de la Révolution de Novembre et de la Soummam». «C’est un autre préalable pour une réelle libération du champ politique et le rétablissement de la confiance du citoyen dans les institutions», estime-t-il. Pour lui, la solution aux problèmes du vivre-ensemble et l’absence de solidarité passe par «la réappropriation de nos valeurs et identité millénaires». «Cette réappropriation commence par la consécration de la séparation des champs politique et religieux et l’officialisation de la langue amazighe», soutient-il.
Commentant les résultats des dernières élections locales, il juge que le RCD est installé «en pole position de l’opposition démocratique». La participation du parti à ce scrutin a été, ajoute-t-il, «une grande réussite pour le parti», notamment à Tizi Ouzou où le RCD a assuré sa suprématie avec 310 élus et où il a remporté la majorité dans 30 communes. «Comme je vous le disais dans la lettre que je vous ai adressée, il y a quelques jours, ce bilan est important car il démontre que le DRS, qui avait juré notre disparition, n’a plus la même maîtrise sur le cours politique», dit-il. Mohcine Belabbas n’a pas manqué de revenir sur l’alliance contre nature entre le FFS, le FLN et le RND à Tizi Ouzou pour battre le RCD. «Oui, l’alliance politique que ce service a concoctée en Kabylie pour les partis du régime apparaît, comme l’opération ‘‘Jumelles’’ lancée contre cette même région en 1959. Elle vise à asphyxier le RCD, et à travers lui, attenter à la résistance légendaire de populations», dénonce-t-il.
Madjid Makedhi
El Watan
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Date d'inscription : 30/06/2009
Re: Le RCD appelle à la destitution de Bouteflika
Le RCD dénonce «le déni et le jeu malsain du régime»
L’Algérie commémore le 64e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme dans des conditions particulières qui interpellent par leur gravité en ce qu’elles procèdent d’un déni des droits fondamentaux de l’homme et du citoyen», estime le RCD dans un communiqué rendu public, hier.
Le parti de Mohcine Belabbas dresse, en effet, un tableau sombre de la situation des droits de l’homme en Algérie. Il juge que le vécu de l’Algérien est hypothéqué par des conditions de vie socioéconomiques qui ne cessent de se dégrader et qui mènent quotidiennement des milliers de jeunes et de moins jeunes à la harga (émigration clandestine). Pis encore, le RCD pense que cette situation est aggravée par «l’incurie et le marasme qui caractérisent des secteurs sensibles tels que ceux de la justice, la santé et l’éducation». «Le pénible accès à la justice, aux médicaments et aux soins est un véritable parcours du combattant, tandis que le secteur de l’éducation et de l’enseignement continue à se dépêtrer dans des incertitudes néfastes induites par la politique du bricolage et de l’aventurisme», rappelle-t-on dans le même communiqué.
Dans ce sens, le RCD estime que l’exercice du moindre droit inhérent à la personne humaine et à la dignité qui lui est due relève du domaine de l’impossible tels que l’accès au logement, à l’emploi, aux loisirs et à des conditions de vie décentes. Le même constat est fait pour d’autres catégories de citoyens qui sont confinées, selon la même source, dans l’exclusion et la marginalisation tels que les femmes, les enfants nés hors mariage, les jeunes, les personnes handicapées, les personnes incarcérées… S’agissant des droits politiques, le RCD relève «la négation des droits politiques et des libertés publiques du citoyen», consacrée par les pseudo-réformes politiques initiée, en 2011, par le président Bouteflika. «Ceci ressort clairement d’une simple lecture de la loi relative à la commune, de la loi relative à la wilaya, du projet de loi portant profession d’avocat, de la loi relative à l’information, de la loi sur les associations, et de la loi sur les partis politiques.
Par là, le régime en place, dans le but de perdurer, a actionné fébrilement l’outil législatif voulant faire accroire à une volonté de s’amender et de réformer», tranche le parti, lit-on encore dans le même document. En critiquant la dilapidation des deniers publics, le RCD met également en garde contre les effets induits par la politique de confiscation et de déni dont use aveuglement le régime en place à l’égard du citoyen et dont le meilleur exemple est la fraude aveugle et manifeste dont se sont caractérisées les élections locales.
Madjid Makedhi
L’Algérie commémore le 64e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme dans des conditions particulières qui interpellent par leur gravité en ce qu’elles procèdent d’un déni des droits fondamentaux de l’homme et du citoyen», estime le RCD dans un communiqué rendu public, hier.
Le parti de Mohcine Belabbas dresse, en effet, un tableau sombre de la situation des droits de l’homme en Algérie. Il juge que le vécu de l’Algérien est hypothéqué par des conditions de vie socioéconomiques qui ne cessent de se dégrader et qui mènent quotidiennement des milliers de jeunes et de moins jeunes à la harga (émigration clandestine). Pis encore, le RCD pense que cette situation est aggravée par «l’incurie et le marasme qui caractérisent des secteurs sensibles tels que ceux de la justice, la santé et l’éducation». «Le pénible accès à la justice, aux médicaments et aux soins est un véritable parcours du combattant, tandis que le secteur de l’éducation et de l’enseignement continue à se dépêtrer dans des incertitudes néfastes induites par la politique du bricolage et de l’aventurisme», rappelle-t-on dans le même communiqué.
Dans ce sens, le RCD estime que l’exercice du moindre droit inhérent à la personne humaine et à la dignité qui lui est due relève du domaine de l’impossible tels que l’accès au logement, à l’emploi, aux loisirs et à des conditions de vie décentes. Le même constat est fait pour d’autres catégories de citoyens qui sont confinées, selon la même source, dans l’exclusion et la marginalisation tels que les femmes, les enfants nés hors mariage, les jeunes, les personnes handicapées, les personnes incarcérées… S’agissant des droits politiques, le RCD relève «la négation des droits politiques et des libertés publiques du citoyen», consacrée par les pseudo-réformes politiques initiée, en 2011, par le président Bouteflika. «Ceci ressort clairement d’une simple lecture de la loi relative à la commune, de la loi relative à la wilaya, du projet de loi portant profession d’avocat, de la loi relative à l’information, de la loi sur les associations, et de la loi sur les partis politiques.
Par là, le régime en place, dans le but de perdurer, a actionné fébrilement l’outil législatif voulant faire accroire à une volonté de s’amender et de réformer», tranche le parti, lit-on encore dans le même document. En critiquant la dilapidation des deniers publics, le RCD met également en garde contre les effets induits par la politique de confiscation et de déni dont use aveuglement le régime en place à l’égard du citoyen et dont le meilleur exemple est la fraude aveugle et manifeste dont se sont caractérisées les élections locales.
Madjid Makedhi
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Re: Le RCD appelle à la destitution de Bouteflika
RCD
“Appel à la destitution de Bouteflika”
Par : Arab Chih
“Dès le départ, cet échec est celui d’un système. Aujourd’hui, il est celui d’un chef d’État dont l’incompétence économique est manifeste et qui en est réduit à gérer la dépense publique”, a indiqué M. Belabbas à l’ouverture des travaux du conseil national du RCD.
Au moment où se font entendre quelques voix appelant l’actuel locataire du palais d’El-Mouradia à briguer un 4e mandat, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), lui, appelle à la destitution du chef de l’État pour incapacité physique à honorer ses charges présidentielles. “Son état de santé, qui n’est pas pour l’excuser, le rend incapable de gouverner et sa destitution, en vertu de l’article 88 de la Constitution, est une urgence si on veut freiner la précipitation et l’aggravation de la crise institutionnelle et politique”, a affirmé Mohcine Belabbas, hier, à l’ouverture du conseil de son parti, tenu à Alger.
“Le dernier signe de son incapacité à faire face au minimum d’obligations protocolaires se révèle dans le retard (bientôt quatre mois) qui continue de s’accumuler pour l’ouverture de l’année judiciaire”, a-t-il expliqué.
Autre pièce à charge retenue par le président du RCD contre Bouteflika : sa mauvaise gestion du pays. “Depuis cinquante ans, nous ne parlons que de faillite de l’école, de chômage de masse, de perte de repères, d’absence de confiance dans les institutions, de malvie, de détournements et de corruption, de la double dépendance des hydrocarbures et de l’importation… Dès le départ, cet échec est celui d’un système. Aujourd’hui, il est celui d’un chef d’État dont l’incompétence économique est manifeste et qui en est réduit à gérer la dépense publique”, a-t-il souligné.
En plus du locataire d’El-Mouradia, la “police politique” est aussi dans le viseur du RCD qui ne demande rien moins que sa dissolution pure et simple. “La dissolution de la police politique est nécessaire, urgente, vitale et inéluctable”, a assuré
M. Belabbas, allusion au DRS. “C’est par son entremise que le régime se maintient à travers un système de surveillance et de contrôle sur les partis politiques, la société civile et plus globalement de toute la population”, a-t-il expliqué.
Outre la restitution du sigle FLN au peuple algérien, le RCD exige le limogeage de certains ministres du gouvernement Sellal qui sont cités dans des affaires de corruption. “La lutte contre la corruption, fléau national, restera un slogan vide tant que les ministres impliqués et, pour certains cités dans des scandales politico-financiers, ne sont pas renvoyés du gouvernement. C’est leur présence dans l’Exécutif qui a encouragé la candidature de plusieurs personnages corrompus aux élections locales”, s’est exclamé M. Belabbas. Revenant sur les dernières élections locales, le président du RCD s’est félicité de “la ferveur militante intense” suscitée par la campagne menée par son parti, laissant espérer, estime M. Belabbas, “une réconciliation du citoyen avec le combat politique”. “Comparativement au scrutin de mai dernier, cette mobilisation s’est vérifiée à travers le taux de participation important enregistré notamment dans les wilayas où nous avons été présents”, a-t-il souligné, citant Tizi Ouzou et Béjaïa qui ont vu leur taux de participation boosté par l’implication du RCD, passer presque du simple au double. Et grâce à son “immense capital moral et politique”, le RCD, estime son président, a réussi à se mettre en “pole position de l’opposition démocratique”. “Nous sommes dans une conjoncture interne et externe qui porte notre projet, nous avons le potentiel, nous venons de le démontrer, nous avons la détermination, il nous reste à adapter nos moyens et notre organisation à cette belle et noble tâche”, a-t-assuré.
“Appel à la destitution de Bouteflika”
Par : Arab Chih
“Dès le départ, cet échec est celui d’un système. Aujourd’hui, il est celui d’un chef d’État dont l’incompétence économique est manifeste et qui en est réduit à gérer la dépense publique”, a indiqué M. Belabbas à l’ouverture des travaux du conseil national du RCD.
Au moment où se font entendre quelques voix appelant l’actuel locataire du palais d’El-Mouradia à briguer un 4e mandat, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), lui, appelle à la destitution du chef de l’État pour incapacité physique à honorer ses charges présidentielles. “Son état de santé, qui n’est pas pour l’excuser, le rend incapable de gouverner et sa destitution, en vertu de l’article 88 de la Constitution, est une urgence si on veut freiner la précipitation et l’aggravation de la crise institutionnelle et politique”, a affirmé Mohcine Belabbas, hier, à l’ouverture du conseil de son parti, tenu à Alger.
“Le dernier signe de son incapacité à faire face au minimum d’obligations protocolaires se révèle dans le retard (bientôt quatre mois) qui continue de s’accumuler pour l’ouverture de l’année judiciaire”, a-t-il expliqué.
Autre pièce à charge retenue par le président du RCD contre Bouteflika : sa mauvaise gestion du pays. “Depuis cinquante ans, nous ne parlons que de faillite de l’école, de chômage de masse, de perte de repères, d’absence de confiance dans les institutions, de malvie, de détournements et de corruption, de la double dépendance des hydrocarbures et de l’importation… Dès le départ, cet échec est celui d’un système. Aujourd’hui, il est celui d’un chef d’État dont l’incompétence économique est manifeste et qui en est réduit à gérer la dépense publique”, a-t-il souligné.
En plus du locataire d’El-Mouradia, la “police politique” est aussi dans le viseur du RCD qui ne demande rien moins que sa dissolution pure et simple. “La dissolution de la police politique est nécessaire, urgente, vitale et inéluctable”, a assuré
M. Belabbas, allusion au DRS. “C’est par son entremise que le régime se maintient à travers un système de surveillance et de contrôle sur les partis politiques, la société civile et plus globalement de toute la population”, a-t-il expliqué.
Outre la restitution du sigle FLN au peuple algérien, le RCD exige le limogeage de certains ministres du gouvernement Sellal qui sont cités dans des affaires de corruption. “La lutte contre la corruption, fléau national, restera un slogan vide tant que les ministres impliqués et, pour certains cités dans des scandales politico-financiers, ne sont pas renvoyés du gouvernement. C’est leur présence dans l’Exécutif qui a encouragé la candidature de plusieurs personnages corrompus aux élections locales”, s’est exclamé M. Belabbas. Revenant sur les dernières élections locales, le président du RCD s’est félicité de “la ferveur militante intense” suscitée par la campagne menée par son parti, laissant espérer, estime M. Belabbas, “une réconciliation du citoyen avec le combat politique”. “Comparativement au scrutin de mai dernier, cette mobilisation s’est vérifiée à travers le taux de participation important enregistré notamment dans les wilayas où nous avons été présents”, a-t-il souligné, citant Tizi Ouzou et Béjaïa qui ont vu leur taux de participation boosté par l’implication du RCD, passer presque du simple au double. Et grâce à son “immense capital moral et politique”, le RCD, estime son président, a réussi à se mettre en “pole position de l’opposition démocratique”. “Nous sommes dans une conjoncture interne et externe qui porte notre projet, nous avons le potentiel, nous venons de le démontrer, nous avons la détermination, il nous reste à adapter nos moyens et notre organisation à cette belle et noble tâche”, a-t-assuré.
Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
Re: Le RCD appelle à la destitution de Bouteflika
Le RCD appelle à la destitution de Bouteflika et à la dissolution de la police politique
Sonia Lyes
Le RCD a estimé, ce vendredi 14 décembre, que la destitution de Bouteflika est « une urgence », pour mettre « un frein à la précipitation et à l’aggravation de la crise institutionnelle et politique ». « Depuis cinquante ans, nous ne parlons que de faillite de l’école, de chômage de masse, de perte de repères, d’absence de confiance dans les institutions, de mal‑vie, de détournement et de corruption, de la double dépendance aux hydrocarbures et à l’importation… Dès le départ cet échec est celui d’un système. Aujourd’hui, il est celui d’un chef d’État dont l’incompétence économique est manifeste et qui en réduit à gérer la dépense publique. Son état de santé, qui n’est pas pour l’excuser, le rend incapable de gouverner et sa destitution, en vertu de l’article 88 de la Constitution, est une urgence si on veut freiner la précipitation et l’aggravation de la crise institutionnelle et politique », a déclaré Mohcine Bellabas, président du RCD, dans une allocution à l’ouverture des travaux du Conseil national du parti.
« Le dernier signe de son incapacité à faire face au minimum d’obligations protocolaires se révèle dans le retard [bientôt quatre mois] qui continue de s’accumuler pour l’ouverture de l’année judiciaire », a‑t‑il justifié.
Autre urgence aux yeux du RCD : la dissolution de la police politique. « La dissolution de la police politique est nécessaire, urgente, vitale et inéluctable », affirme M. Bellabas. « C’est par son entremise que le régime se maintient à travers un système de surveillance et de contrôle sur le partis politiques, la société civile et plus globalement de la toute la population », a‑t‑il dit.
Pour lui, le RCD est installé « en pôle position de l’opposition démocratique ». Il a estimé que la participation du parti aux dernières élections locales a été une grande réussite pour le parti, notamment à Tizi Ouzou où le RCD a assuré sa suprématie avec 310 élus et où il a remporté la majorité dans 30 communes. « Comme je vous le disais dans la lettre que je vous ai adressée il y a quelques jours, ce bilan est important car il démontre que le DRS, qui avait juré notre disparition, n’a plus la même maîtrise sur le cours politique », explique le président du RCD.
« Oui, l’alliance politique que ce service a concoctée en Kabylie pour les partis du régime apparaît, comme l’opération "Jumelles" lancée contre cette même région en 1959. Elle vise à asphyxier le RCD, et à travers lui, attenter à la résistance légendaire de populations ». « Ce qu’il faut relever, c’est que l’Histoire a retenu que "Jumelles" a été la dernière opération du colonisateur avant l’indépendance », a‑t‑il ironisé.
http://www.tsa-algerie.com/politique/le-rcd-appelle-a-la-destitution-de-bouteflika-et-a-la-dissolution-de-la-police-politique_23067.html
Sonia Lyes
Le RCD a estimé, ce vendredi 14 décembre, que la destitution de Bouteflika est « une urgence », pour mettre « un frein à la précipitation et à l’aggravation de la crise institutionnelle et politique ». « Depuis cinquante ans, nous ne parlons que de faillite de l’école, de chômage de masse, de perte de repères, d’absence de confiance dans les institutions, de mal‑vie, de détournement et de corruption, de la double dépendance aux hydrocarbures et à l’importation… Dès le départ cet échec est celui d’un système. Aujourd’hui, il est celui d’un chef d’État dont l’incompétence économique est manifeste et qui en réduit à gérer la dépense publique. Son état de santé, qui n’est pas pour l’excuser, le rend incapable de gouverner et sa destitution, en vertu de l’article 88 de la Constitution, est une urgence si on veut freiner la précipitation et l’aggravation de la crise institutionnelle et politique », a déclaré Mohcine Bellabas, président du RCD, dans une allocution à l’ouverture des travaux du Conseil national du parti.
« Le dernier signe de son incapacité à faire face au minimum d’obligations protocolaires se révèle dans le retard [bientôt quatre mois] qui continue de s’accumuler pour l’ouverture de l’année judiciaire », a‑t‑il justifié.
Autre urgence aux yeux du RCD : la dissolution de la police politique. « La dissolution de la police politique est nécessaire, urgente, vitale et inéluctable », affirme M. Bellabas. « C’est par son entremise que le régime se maintient à travers un système de surveillance et de contrôle sur le partis politiques, la société civile et plus globalement de la toute la population », a‑t‑il dit.
Pour lui, le RCD est installé « en pôle position de l’opposition démocratique ». Il a estimé que la participation du parti aux dernières élections locales a été une grande réussite pour le parti, notamment à Tizi Ouzou où le RCD a assuré sa suprématie avec 310 élus et où il a remporté la majorité dans 30 communes. « Comme je vous le disais dans la lettre que je vous ai adressée il y a quelques jours, ce bilan est important car il démontre que le DRS, qui avait juré notre disparition, n’a plus la même maîtrise sur le cours politique », explique le président du RCD.
« Oui, l’alliance politique que ce service a concoctée en Kabylie pour les partis du régime apparaît, comme l’opération "Jumelles" lancée contre cette même région en 1959. Elle vise à asphyxier le RCD, et à travers lui, attenter à la résistance légendaire de populations ». « Ce qu’il faut relever, c’est que l’Histoire a retenu que "Jumelles" a été la dernière opération du colonisateur avant l’indépendance », a‑t‑il ironisé.
http://www.tsa-algerie.com/politique/le-rcd-appelle-a-la-destitution-de-bouteflika-et-a-la-dissolution-de-la-police-politique_23067.html
Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
Re: Le RCD appelle à la destitution de Bouteflika
Mohcine Belabbas, président du RCD à DNA : « Pourquoi il faut destituer légalement Bouteflika »
porpos recueillis par Farid Alilat
Restituer le sigle FLN au peuple algérien, prononcer la destitution du président Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, réélu en avril 2009 pour un troisième mandat, pour vacance du pouvoir et dissoudre la police politique, voilà trois propositions choc que met en avant le président du RCD dans cet entretien accordé samedi 15 décembre à DNA. Ancien député d’Alger, Mohcine Belabbas a été élu président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) en mars 2012, succédant ainsi à son fondateur Said Sadi.
--------------------------------------------------------------------------------
DNA : Le RCD a appelé ce week-end à la destitution du président Bouteflika. Pourquoi?
Mohcine Belabbas : Dans notre analyse de la situation politique au lendemain du scrutin pour le renouvellement des assemblées locales nous avons conclu qu’il y a trois verrous majeurs qu’il faudra impérativement faire sauter si on veut sauver le pays. Nous avons estimé que la restitution du sigle FLN (Front de libération nationale) au peuple algérien est une condition nécessaire pour prétendre à une compétition équitable et loyale entre les différents acteurs politiques.
Quel est le deuxième verrou ?
La dissolution de la police politique, comme c’est le cas en Tunisie, est un autre préalable pour rompre avec les décisions qui se prennent dans l’ombre et venir à bout des pressions et répressions qui s’abattent sur la classe politique et la société civile.
Et la destitution de Bouteflika…
La destitution de l’actuel chef de l’Etat qui est réduit à gérer la dépense publique est motivée par notre souci de mettre fin à une situation de vacance de pouvoir à ce niveau de responsabilités depuis 2006. Cette situation rend la crise institutionnelle et politique dans laquelle se débat notre pays intenable voire fatale pour la cohésion nationale à terme.
Comment concevez-vous cette destitution? Pour raison médicale? Demander à l'armée d'intervenir?
Il s’agit plutôt de faire en sorte que l’armée n’intervienne pas. Le pays souffre déjà beaucoup de l’intervention de ce corps dans les affaires politiques. Son instrumentalisation durant les dernières élections à travers le vote massif, orienté et groupé de ses éléments pour les partis du régime a failli dégénérer en affrontement avec les populations dans beaucoup de communes comme Haizer à Bouira et Bousfer à Oran. Pour nous, les militaires doivent voter dans leurs communes d’origine si on veut sauvegarder son statut d’armée populaire.
Donc la destitution…
La destitution dont on parle est une déposition prévue par une disposition de la constitution algérienne. En effet, l’article 88 de la première loi du pays stipule que lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, ne peut exercer ses fonctions, l’empêchement doit être déclaré. Cette incapacité s’est vérifiée à maintes reprises. La dernière étant dans le retard qui continue de s’accumuler pour l’ouverture de l’année judiciaire. Il s’agit donc d’invoquer son Etat de santé et d’appliquer les lois de la république.
Les élections présidentielles sont prévues en avril 2014 - sauf si Bouteflika est destitué comme vous le demandez- le RCD présentera-t-il un candidat? Ambitionnez-vous d'être candidat?
Pour le moment, il s’agit pour nous de sensibiliser et de mobiliser pour construire le rapport de force nécessaire à même de remettre en perspective la reconstruction nationale. En plus des trois éléments que nous avons abordés dans la première question, il y a la révision promise de la constitution qui attend depuis bientôt deux années. Cette révision doit consacrer une réelle séparation des pouvoirs et par conséquent la consécration de l’Etat de droit tant attendu par le citoyen algérien depuis 1962. Vous comprendrez que le RCD a comme tradition de se prononcer sur les différentes échéances en leurs temps après débat et délibération de son conseil national.
Comment expliquez-vous qu'avec tous les arsenaux juridiques et les organismes mis en place pour lutter contre la corruption, des ministres anciens ou actuels continuent d'échapper à la justice.
Ces arsenaux juridiques et autres organismes de tout genre sont mis en place dans des moments de grands scandales pour faire croire qu’il y a une volonté politique pour lutter contre ce fléau endémique. Dans les faits, le régime a fait de la corruption une stratégie pour la gouvernance. Il n y a que les personnes corrompues qui sont promues et cela à tous les échelons de la hiérarchie. Cette pollution de la vie publique participe d’une volonté d’établir une gestion maffieuse où personne dans le pouvoir ne peut condamner ou dénoncer dès lors que tous sont impliqués à un niveau ou un autre. C’est pour cela que j’ai dit dans mon introduction aux travaux du conseil national de notre parti que le renvoi des ministres en question du gouvernement est la première étape pour que la lutte contre la corruption ne reste pas un slogan vide.
Le RCD a boycotté les législatives de mai 2012 mais a participé aux élections locales de novembre pourtant deux scrutins organisé par le même pouvoir. Comment expliquez cette contradiction? Le pouvoir local est-il plus important que le pouvoir national?
Nous avons expliqué qu’envoyer dans la conjoncture nationale et internationale présentes à l’assemblée un député revient à compter un prédateur de plus dans une institution servant d’alibi à des décideurs occultes qui ont confisqué tous les pouvoirs. En effet, participer à l’élection du 10 mai revenait à contribuer à la prolongation du sursis d’un régime condamné par son bilan et le cours de l’Histoire. C’est parce que nous avons expérimenter l’impossibilité d’ouvrir des débats dans cette institution où le pouvoir viole ses propres règles que nous avons refusé de siéger dans une enceinte parlementaire conçue pour faire diversion et tromper le peuple.
Mais vous participez aux élections locales…
Les APC et APW sont quant à elles des instances de proximités qui peuvent assurer protection et sécurité aux citoyens dans la mesure où ils peuvent y peser directement s’ils sont dignement représentés. Le RCD a démontré partout où il a eu des majorités dans les APC que malgré le manque de moyens et les faibles prérogatives des élus, il est possible de réaliser des projets et d’introduire de nouvelles pratiques dans la gestion.
Nous avons aussi prouvé à travers notre gestion qu’une une municipalité assistée, suivie et contrôlée par un parti politique soucieux de transparence et de justice donne des résultats attestant que la corruption généralisée, organisée et encouragée par le pouvoir, n’est pas une fatalité.
http://www.dna-algerie.com/politique/mohcine-belabbas-president-du-rcd-a-dna-pourquoi-il-faut-destituer-legalement-bouteflika-2
porpos recueillis par Farid Alilat
Restituer le sigle FLN au peuple algérien, prononcer la destitution du président Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, réélu en avril 2009 pour un troisième mandat, pour vacance du pouvoir et dissoudre la police politique, voilà trois propositions choc que met en avant le président du RCD dans cet entretien accordé samedi 15 décembre à DNA. Ancien député d’Alger, Mohcine Belabbas a été élu président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) en mars 2012, succédant ainsi à son fondateur Said Sadi.
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DNA : Le RCD a appelé ce week-end à la destitution du président Bouteflika. Pourquoi?
Mohcine Belabbas : Dans notre analyse de la situation politique au lendemain du scrutin pour le renouvellement des assemblées locales nous avons conclu qu’il y a trois verrous majeurs qu’il faudra impérativement faire sauter si on veut sauver le pays. Nous avons estimé que la restitution du sigle FLN (Front de libération nationale) au peuple algérien est une condition nécessaire pour prétendre à une compétition équitable et loyale entre les différents acteurs politiques.
Quel est le deuxième verrou ?
La dissolution de la police politique, comme c’est le cas en Tunisie, est un autre préalable pour rompre avec les décisions qui se prennent dans l’ombre et venir à bout des pressions et répressions qui s’abattent sur la classe politique et la société civile.
Et la destitution de Bouteflika…
La destitution de l’actuel chef de l’Etat qui est réduit à gérer la dépense publique est motivée par notre souci de mettre fin à une situation de vacance de pouvoir à ce niveau de responsabilités depuis 2006. Cette situation rend la crise institutionnelle et politique dans laquelle se débat notre pays intenable voire fatale pour la cohésion nationale à terme.
Comment concevez-vous cette destitution? Pour raison médicale? Demander à l'armée d'intervenir?
Il s’agit plutôt de faire en sorte que l’armée n’intervienne pas. Le pays souffre déjà beaucoup de l’intervention de ce corps dans les affaires politiques. Son instrumentalisation durant les dernières élections à travers le vote massif, orienté et groupé de ses éléments pour les partis du régime a failli dégénérer en affrontement avec les populations dans beaucoup de communes comme Haizer à Bouira et Bousfer à Oran. Pour nous, les militaires doivent voter dans leurs communes d’origine si on veut sauvegarder son statut d’armée populaire.
Donc la destitution…
La destitution dont on parle est une déposition prévue par une disposition de la constitution algérienne. En effet, l’article 88 de la première loi du pays stipule que lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, ne peut exercer ses fonctions, l’empêchement doit être déclaré. Cette incapacité s’est vérifiée à maintes reprises. La dernière étant dans le retard qui continue de s’accumuler pour l’ouverture de l’année judiciaire. Il s’agit donc d’invoquer son Etat de santé et d’appliquer les lois de la république.
Les élections présidentielles sont prévues en avril 2014 - sauf si Bouteflika est destitué comme vous le demandez- le RCD présentera-t-il un candidat? Ambitionnez-vous d'être candidat?
Pour le moment, il s’agit pour nous de sensibiliser et de mobiliser pour construire le rapport de force nécessaire à même de remettre en perspective la reconstruction nationale. En plus des trois éléments que nous avons abordés dans la première question, il y a la révision promise de la constitution qui attend depuis bientôt deux années. Cette révision doit consacrer une réelle séparation des pouvoirs et par conséquent la consécration de l’Etat de droit tant attendu par le citoyen algérien depuis 1962. Vous comprendrez que le RCD a comme tradition de se prononcer sur les différentes échéances en leurs temps après débat et délibération de son conseil national.
Comment expliquez-vous qu'avec tous les arsenaux juridiques et les organismes mis en place pour lutter contre la corruption, des ministres anciens ou actuels continuent d'échapper à la justice.
Ces arsenaux juridiques et autres organismes de tout genre sont mis en place dans des moments de grands scandales pour faire croire qu’il y a une volonté politique pour lutter contre ce fléau endémique. Dans les faits, le régime a fait de la corruption une stratégie pour la gouvernance. Il n y a que les personnes corrompues qui sont promues et cela à tous les échelons de la hiérarchie. Cette pollution de la vie publique participe d’une volonté d’établir une gestion maffieuse où personne dans le pouvoir ne peut condamner ou dénoncer dès lors que tous sont impliqués à un niveau ou un autre. C’est pour cela que j’ai dit dans mon introduction aux travaux du conseil national de notre parti que le renvoi des ministres en question du gouvernement est la première étape pour que la lutte contre la corruption ne reste pas un slogan vide.
Le RCD a boycotté les législatives de mai 2012 mais a participé aux élections locales de novembre pourtant deux scrutins organisé par le même pouvoir. Comment expliquez cette contradiction? Le pouvoir local est-il plus important que le pouvoir national?
Nous avons expliqué qu’envoyer dans la conjoncture nationale et internationale présentes à l’assemblée un député revient à compter un prédateur de plus dans une institution servant d’alibi à des décideurs occultes qui ont confisqué tous les pouvoirs. En effet, participer à l’élection du 10 mai revenait à contribuer à la prolongation du sursis d’un régime condamné par son bilan et le cours de l’Histoire. C’est parce que nous avons expérimenter l’impossibilité d’ouvrir des débats dans cette institution où le pouvoir viole ses propres règles que nous avons refusé de siéger dans une enceinte parlementaire conçue pour faire diversion et tromper le peuple.
Mais vous participez aux élections locales…
Les APC et APW sont quant à elles des instances de proximités qui peuvent assurer protection et sécurité aux citoyens dans la mesure où ils peuvent y peser directement s’ils sont dignement représentés. Le RCD a démontré partout où il a eu des majorités dans les APC que malgré le manque de moyens et les faibles prérogatives des élus, il est possible de réaliser des projets et d’introduire de nouvelles pratiques dans la gestion.
Nous avons aussi prouvé à travers notre gestion qu’une une municipalité assistée, suivie et contrôlée par un parti politique soucieux de transparence et de justice donne des résultats attestant que la corruption généralisée, organisée et encouragée par le pouvoir, n’est pas une fatalité.
http://www.dna-algerie.com/politique/mohcine-belabbas-president-du-rcd-a-dna-pourquoi-il-faut-destituer-legalement-bouteflika-2
Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
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