Voyage dans le plus beau désert du monde: Tassili N’Ajjer, ou l’effeuilleur des âmes
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Voyage dans le plus beau désert du monde: Tassili N’Ajjer, ou l’effeuilleur des âmes
Monte au ciel, ô âme tourmentée, maintenant que tu as touché à la sérénité dans ce royaume de silence et de majesté. Monte admirer cette immensité et reviens habiter ce corps, maintenant que tu as goûté au nectar de félicité dont seul le désert a le secret.
Djanet
De notre envoyée spéciale
Ce royaume fait de sable et de rocaille, de ciel et d’étoiles, habité par des hommes qui ne connaissent ni fourberie ni trahison. Djanet, dont le seul nom est mystère, paradis pour certains et repos devant le point d’eau pour d’autres, peu importe l’explication, on peut lui en trouver de nombreuses, mais elles convergeront toutes vers celle de point de repos de l’âme et de l’esprit. Un point qui tout de même fait deux fois et demi la superficie de la Belgique. On s’y engouffre en visiteur curieux, on en ressort conquis, séduit et habité par la paix et le désir de se défaire de cette course effrénée que nous impose la vie du Nord. Le désert invite à marquer une halte, à regarder autour de soi pour retrouver la profondeur qu’il y a en nous. Tout autour est un appel à aller à la rencontre de la nature dans tout ce qu’elle a de plus pur et authentique et à la découverte de soi, de sa finitude, de sa petite condition d’homme devant cette immensité désertique peuplée de vies et de mystère.
L’âme dénudée, le corps envoûté, les yeux admiratifs et gourmands, tout en nous est paré pour ce voyage dans l’infini, l’indomptable, l’insoumis désert du Tassili. Les 4x4 se lancent en défiant le sable et la pierraille, elles s’engouffrent tels des bolides voulant troubler la quiétude imperturbable du désert. Certaines se font prisonnières du sable, jaloux de les voir troubler le silence ambiant. D’autres se hissent sur les hautes dunes avec un triomphalisme vite estompé par la grandeur des paysages et de ces imposantes montagnes de pierres, renvoyant à ces caravanes des temps modernes leur infime condition devant ce que la nature a façonné de grand et de plus beau.
Le soleil, l’eau et le vent, des sculpteurs hors-pair ont joint leurs talents pour façonner une des plus belles merveilles du monde, un tableau grand de plus de 100 000 km2 baptisé le Tassili n’ajjer et constituant un véritable musée à ciel ouvert renfermant un des plus grands et impressionnants témoignages sur l’existence et l’évolution de l’homme depuis 2,5 millions d’années et de la nature depuis près de 65 millions d’années. Nos «montures» modernes déchirent l’une après l’autre l’étendue désertique, cherchant à percer ses mystères. Tout est splendeur. Le soleil et les nuages dansent sur le sable, lui donnant tantôt la couleur or, puis ocre, puis brique, offrant au regard la possibilité de voir un lieu sous différentes coutures, et aux objectifs d’appareils photos bien des possibilités de capter sous des angles distincts un espace jouant entre ombre et lumière. Les rochers imposants sortant du sable tels des buildings de pierres et d’ardoise, semblent concourir à mettre en scène une fresque naturelle que l’on pourrait baptiser : «quand l’abrupt rencontre le sublime».
Les courbes féminines des dunes entourant la raideur de la roche dessinent l’expression d’un harmonieux dialogue entre des composantes d’une nature d’apparence hostile, mais tellement facile à apprivoiser. Nous nous assîmes contemplatifs et admiratifs, à scruter chaque détail de ce tableau fait de rugosité et de douceur feinte.
Le désert est loin d’être un espace vide
Certains n’hésitent pas à pousser des cris, cherchant l’écho ou simplement cherchant à communiquer avec ce vide sans être pris pour des fous. D’autres s’adonnent à la méditation en quête d’une communion avec la nature ou avec la charge spirituelle ambiante. Nul n’est indifférent à cette mer désertique aussi dépourvue que riche, aussi vide que pleine de vie, aussi immense qu’accueillante. Nous vîmes des visages retrouver le sourire, des esprits retrouver la paix, des cœurs retrouver leurs battements, soit une renaissance, un renouveau, un autre départ. Autant de matière pour éblouir les touristes et faire le bonheur des géologues, des paléontologues, et autres scientifiques qui s’intéressent de près à percer le secret du Tassili. Nous nous contentons pour notre part de remplir nos yeux de cet ensemble naturel qui nous fait face, dans tous ses aspects esthétiques et plaisants au regard.
Le vent doux nous couvre de caresses, le soleil lance ses dards pour farder nos teints de couleurs chatoyantes, et le sable que nous avons pour banc nous sert de lien direct avec cette terre plusieurs fois millénaire. Nous comprenons alors ce proverbe touareg qui dit que «Dieu a créé des pays pleins d’eau pour que les hommes y vivent, et des déserts pour qu’ils y découvrent leur âme». Le désert n’est pas vide, il concilie matière et esprit, vie et sécheresse, et où le silence règne en maître des lieux, vous aide à écouter votre âme. Là est la fin de toute chose et le commencement d’autre chose. Pauvre est l’âme qui ne décèle pas ce tout, noyé dans un néant. Le désert est peuplé, à nous d’aller à la rencontre de ses occupants. Surtout ces hommes et femmes qui font du Tassili ce qu’il est, et à qui le Tassili a inspiré toute la portée culturelle et civilisationnelle de ce peuple fier et digne.
Témoins de cet attachement de l’homme à cette terre aride et nourricière, des gravures et autres peintures rupestres jalonnent nos haltes, en bons repères qu’ils sont de l’harmonieux peuplement au fil du temps de ces contrées belles et rebelles. Elles qui ont tant de légendes à raconter sur le rapport de l’homme au désert. Aussi stables sont les paysages du Tassili, aussi fidèles à leur identité et culture sont les Touareg, ces hommes et femmes qui forcent le respect et l’admiration. Une culture plusieurs fois millénaire, qui a tant à raconter sur les ancêtres de l’humanité entière. Le Targui est très lié à sa terre, au point de ne faire qu’un avec son environnement. Qui peut imaginer le Tassili sans les Touareg, ou les Touareg sans le Tassili. L’attachement viscéral qui lie l’homme à mère nature trouve tout son sens chez les Touareg qui vouent un respect pour le Ténéré (désert en Tamasheq) quasiment égal à celui qu’ils ont pour la mère, la tribu, l’honneur. Ils puisent sagesse, patience, et résistance de ces grands ergs sans fin, et honte à celui qui assènera un coup à cet ensemble immuable et fascinant.
Sbeiba, une halte, une mémoire et un symbole
«Repousse l’obscurité et déplace-toi librement dans la lumière», un adage touareg qui à lui seul résume toute la magie de se retrouver au Tassili à gravir des dunes, écouter le silence, et assister aux épousailles du ciel avec la terre. La lumière nous attend au bout de ce voyage et ce ne sera que béatitude. La lumière, nous la trouverons aussi dans ces populations aussi vraies que sincères.
Un peuple qui a pour devise l’hospitalité et pour credo la parole donnée. Un peuple qui refuse la fausseté autant qu’il abhorre l’impertinence. Un peuple enfin qui se nourrit à la mamelle de l’authenticité et élevé dans le berceau de la tolérance.
La Sbeiba, fête locale à Djanet, célèbre chaque année la fraternité retrouvée entre deux grandes tribus, El Mihane et Zelouaz. Chaque année, au dixième jour du mois de l’Hégire, Moharrem, correspondant à Achoura, une célébration à la fois juive et musulmane commémorant la victoire de Moise sur Ramsès II, les Touareg à Djanet se rencontrent depuis une époque lointaine dans une ambiance festive à Doghia, une place ancestrale et sacrée, n’appartenant à aucune des deux tribus.
Ces dernières, représentées par des hommes et des femmes, une équité dont les Touareg sont fiers, se font face, et exhibent leur savoir-faire en chant, danse et habillement. Takouba, l’épée, n’est là qu’un accessoire ou un symbole de virilité brandi à la face de l’adversaire, mais sans aucune inimitié. Dans une sorte de concours, les élus des deux tribus, tous âges confondus, du plus petit au plus grand, se fondent dans un tableau artistique et s’élancent en dansant, tantôt dans un mouvement identique, tantôt dans des figures libres, dans le but de charmer l’assistance qui jugera de la meilleure prestation et départagera les deux tribus.
Alors que les habitants de Djanet suivent avec assiduité le déroulement de la fresque artistique, les gens du nord que nous sommes, armés d’appareils photos, perturbent inconsciemment ce spectacle. Ailleurs, des barrières auraient été dressées, empêchant toute intrusion dans un spectacle artistique, mais chez les Touareg, l’étranger ou le visiteur est roi. Aux rois d’un jour que nous sommes, qui péchons par méconnaissance des us locaux, de nous adapter à cet environnement en lui manifestant le respect qui lui est dû. Le spectacle continue sous les battements rythmés de «ganga», tambourins typiques de la région, brandis par des femmes fardées de couleurs, parées de leurs plus beaux bijoux et vêtues de tenues de fête.
Vieilles, jeunes et moins jeunes accompagnent la prestation masculine, en déclamant des poésies chantées «Tissiway» dans lesquelles elles vantent les mérites de leur tribu (Zelouaz ou Mihane), le courage de leurs hommes et la beauté de leurs femmes. Les danseurs, élégamment vêtus, passent devant elles tour à tour, répondant aux encouragements de ces dames, et exécutent des chorégraphies aussi anciennes que le Tassili. Grâce, élégance et caractère sont les maîtres-mots de cette exhibition artistique qui exprime une identité, une appartenance, une cohésion sociale.
Des légendes disent que c’est la noyade de Ramsès II qui est fêtée ainsi, d’autres disent qu’après une longue querelle entre les deux tribus, la paix est enfin revenue à Djanet et au lieu de se battre, les Mihane et les Zalouaz ont juré de ne brandir leurs épées que pour danser ensemble et la compétition ne sera plus que festive.
La présence de danseurs en costume guerrier atteste cette version. Il existe autant d’histoires et de légendes au Tassili que de rochers ou de dunes. Aucun mythe n’est arrêté, aucune histoire n’est racontée de la même manière, ce qui attise davantage la fascination et contribue à ajouter des énigmes au grand mystère du désert.
Nadjia Bouaricha
Djanet
De notre envoyée spéciale
Ce royaume fait de sable et de rocaille, de ciel et d’étoiles, habité par des hommes qui ne connaissent ni fourberie ni trahison. Djanet, dont le seul nom est mystère, paradis pour certains et repos devant le point d’eau pour d’autres, peu importe l’explication, on peut lui en trouver de nombreuses, mais elles convergeront toutes vers celle de point de repos de l’âme et de l’esprit. Un point qui tout de même fait deux fois et demi la superficie de la Belgique. On s’y engouffre en visiteur curieux, on en ressort conquis, séduit et habité par la paix et le désir de se défaire de cette course effrénée que nous impose la vie du Nord. Le désert invite à marquer une halte, à regarder autour de soi pour retrouver la profondeur qu’il y a en nous. Tout autour est un appel à aller à la rencontre de la nature dans tout ce qu’elle a de plus pur et authentique et à la découverte de soi, de sa finitude, de sa petite condition d’homme devant cette immensité désertique peuplée de vies et de mystère.
L’âme dénudée, le corps envoûté, les yeux admiratifs et gourmands, tout en nous est paré pour ce voyage dans l’infini, l’indomptable, l’insoumis désert du Tassili. Les 4x4 se lancent en défiant le sable et la pierraille, elles s’engouffrent tels des bolides voulant troubler la quiétude imperturbable du désert. Certaines se font prisonnières du sable, jaloux de les voir troubler le silence ambiant. D’autres se hissent sur les hautes dunes avec un triomphalisme vite estompé par la grandeur des paysages et de ces imposantes montagnes de pierres, renvoyant à ces caravanes des temps modernes leur infime condition devant ce que la nature a façonné de grand et de plus beau.
Le soleil, l’eau et le vent, des sculpteurs hors-pair ont joint leurs talents pour façonner une des plus belles merveilles du monde, un tableau grand de plus de 100 000 km2 baptisé le Tassili n’ajjer et constituant un véritable musée à ciel ouvert renfermant un des plus grands et impressionnants témoignages sur l’existence et l’évolution de l’homme depuis 2,5 millions d’années et de la nature depuis près de 65 millions d’années. Nos «montures» modernes déchirent l’une après l’autre l’étendue désertique, cherchant à percer ses mystères. Tout est splendeur. Le soleil et les nuages dansent sur le sable, lui donnant tantôt la couleur or, puis ocre, puis brique, offrant au regard la possibilité de voir un lieu sous différentes coutures, et aux objectifs d’appareils photos bien des possibilités de capter sous des angles distincts un espace jouant entre ombre et lumière. Les rochers imposants sortant du sable tels des buildings de pierres et d’ardoise, semblent concourir à mettre en scène une fresque naturelle que l’on pourrait baptiser : «quand l’abrupt rencontre le sublime».
Les courbes féminines des dunes entourant la raideur de la roche dessinent l’expression d’un harmonieux dialogue entre des composantes d’une nature d’apparence hostile, mais tellement facile à apprivoiser. Nous nous assîmes contemplatifs et admiratifs, à scruter chaque détail de ce tableau fait de rugosité et de douceur feinte.
Le désert est loin d’être un espace vide
Certains n’hésitent pas à pousser des cris, cherchant l’écho ou simplement cherchant à communiquer avec ce vide sans être pris pour des fous. D’autres s’adonnent à la méditation en quête d’une communion avec la nature ou avec la charge spirituelle ambiante. Nul n’est indifférent à cette mer désertique aussi dépourvue que riche, aussi vide que pleine de vie, aussi immense qu’accueillante. Nous vîmes des visages retrouver le sourire, des esprits retrouver la paix, des cœurs retrouver leurs battements, soit une renaissance, un renouveau, un autre départ. Autant de matière pour éblouir les touristes et faire le bonheur des géologues, des paléontologues, et autres scientifiques qui s’intéressent de près à percer le secret du Tassili. Nous nous contentons pour notre part de remplir nos yeux de cet ensemble naturel qui nous fait face, dans tous ses aspects esthétiques et plaisants au regard.
Le vent doux nous couvre de caresses, le soleil lance ses dards pour farder nos teints de couleurs chatoyantes, et le sable que nous avons pour banc nous sert de lien direct avec cette terre plusieurs fois millénaire. Nous comprenons alors ce proverbe touareg qui dit que «Dieu a créé des pays pleins d’eau pour que les hommes y vivent, et des déserts pour qu’ils y découvrent leur âme». Le désert n’est pas vide, il concilie matière et esprit, vie et sécheresse, et où le silence règne en maître des lieux, vous aide à écouter votre âme. Là est la fin de toute chose et le commencement d’autre chose. Pauvre est l’âme qui ne décèle pas ce tout, noyé dans un néant. Le désert est peuplé, à nous d’aller à la rencontre de ses occupants. Surtout ces hommes et femmes qui font du Tassili ce qu’il est, et à qui le Tassili a inspiré toute la portée culturelle et civilisationnelle de ce peuple fier et digne.
Témoins de cet attachement de l’homme à cette terre aride et nourricière, des gravures et autres peintures rupestres jalonnent nos haltes, en bons repères qu’ils sont de l’harmonieux peuplement au fil du temps de ces contrées belles et rebelles. Elles qui ont tant de légendes à raconter sur le rapport de l’homme au désert. Aussi stables sont les paysages du Tassili, aussi fidèles à leur identité et culture sont les Touareg, ces hommes et femmes qui forcent le respect et l’admiration. Une culture plusieurs fois millénaire, qui a tant à raconter sur les ancêtres de l’humanité entière. Le Targui est très lié à sa terre, au point de ne faire qu’un avec son environnement. Qui peut imaginer le Tassili sans les Touareg, ou les Touareg sans le Tassili. L’attachement viscéral qui lie l’homme à mère nature trouve tout son sens chez les Touareg qui vouent un respect pour le Ténéré (désert en Tamasheq) quasiment égal à celui qu’ils ont pour la mère, la tribu, l’honneur. Ils puisent sagesse, patience, et résistance de ces grands ergs sans fin, et honte à celui qui assènera un coup à cet ensemble immuable et fascinant.
Sbeiba, une halte, une mémoire et un symbole
«Repousse l’obscurité et déplace-toi librement dans la lumière», un adage touareg qui à lui seul résume toute la magie de se retrouver au Tassili à gravir des dunes, écouter le silence, et assister aux épousailles du ciel avec la terre. La lumière nous attend au bout de ce voyage et ce ne sera que béatitude. La lumière, nous la trouverons aussi dans ces populations aussi vraies que sincères.
Un peuple qui a pour devise l’hospitalité et pour credo la parole donnée. Un peuple qui refuse la fausseté autant qu’il abhorre l’impertinence. Un peuple enfin qui se nourrit à la mamelle de l’authenticité et élevé dans le berceau de la tolérance.
La Sbeiba, fête locale à Djanet, célèbre chaque année la fraternité retrouvée entre deux grandes tribus, El Mihane et Zelouaz. Chaque année, au dixième jour du mois de l’Hégire, Moharrem, correspondant à Achoura, une célébration à la fois juive et musulmane commémorant la victoire de Moise sur Ramsès II, les Touareg à Djanet se rencontrent depuis une époque lointaine dans une ambiance festive à Doghia, une place ancestrale et sacrée, n’appartenant à aucune des deux tribus.
Ces dernières, représentées par des hommes et des femmes, une équité dont les Touareg sont fiers, se font face, et exhibent leur savoir-faire en chant, danse et habillement. Takouba, l’épée, n’est là qu’un accessoire ou un symbole de virilité brandi à la face de l’adversaire, mais sans aucune inimitié. Dans une sorte de concours, les élus des deux tribus, tous âges confondus, du plus petit au plus grand, se fondent dans un tableau artistique et s’élancent en dansant, tantôt dans un mouvement identique, tantôt dans des figures libres, dans le but de charmer l’assistance qui jugera de la meilleure prestation et départagera les deux tribus.
Alors que les habitants de Djanet suivent avec assiduité le déroulement de la fresque artistique, les gens du nord que nous sommes, armés d’appareils photos, perturbent inconsciemment ce spectacle. Ailleurs, des barrières auraient été dressées, empêchant toute intrusion dans un spectacle artistique, mais chez les Touareg, l’étranger ou le visiteur est roi. Aux rois d’un jour que nous sommes, qui péchons par méconnaissance des us locaux, de nous adapter à cet environnement en lui manifestant le respect qui lui est dû. Le spectacle continue sous les battements rythmés de «ganga», tambourins typiques de la région, brandis par des femmes fardées de couleurs, parées de leurs plus beaux bijoux et vêtues de tenues de fête.
Vieilles, jeunes et moins jeunes accompagnent la prestation masculine, en déclamant des poésies chantées «Tissiway» dans lesquelles elles vantent les mérites de leur tribu (Zelouaz ou Mihane), le courage de leurs hommes et la beauté de leurs femmes. Les danseurs, élégamment vêtus, passent devant elles tour à tour, répondant aux encouragements de ces dames, et exécutent des chorégraphies aussi anciennes que le Tassili. Grâce, élégance et caractère sont les maîtres-mots de cette exhibition artistique qui exprime une identité, une appartenance, une cohésion sociale.
Des légendes disent que c’est la noyade de Ramsès II qui est fêtée ainsi, d’autres disent qu’après une longue querelle entre les deux tribus, la paix est enfin revenue à Djanet et au lieu de se battre, les Mihane et les Zalouaz ont juré de ne brandir leurs épées que pour danser ensemble et la compétition ne sera plus que festive.
La présence de danseurs en costume guerrier atteste cette version. Il existe autant d’histoires et de légendes au Tassili que de rochers ou de dunes. Aucun mythe n’est arrêté, aucune histoire n’est racontée de la même manière, ce qui attise davantage la fascination et contribue à ajouter des énigmes au grand mystère du désert.
Nadjia Bouaricha
Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
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