Oulahlou soutiendrait le RND!
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Oulahlou soutiendrait le RND!
URGENT. URGENT: Le chanteur OULAHLOU en rude compagne électorale pour le RND!
L'éminent chanteur de la néo-chanson engagée de Kabylie Oulahlou Abderrahmane s'est officiellement lancé dans la compagne électorale relative aux élections locales du 29 novembre prochain. La nouvelle est répandue comme une trainée de poudre dans toute la région des Ath Abbas et plus particulièrement à la commune d'Ighil Ali. Le compositeur de la fameuse chanson émeutière et dénonciatrice des manœuvres mafieuses du pouvoir central en place depuis l'indépendance, en l'occurrence " Pouvoir Assassin"",déploie tous ses efforts dès le début de cette compagne au profit d'un candidat tête de liste du Rassemblement National Démocratique (RND) au niveau de la municipalité d'Ighil Ali.
Les admirateurs et les fans de l'artiste commencent à montrer une grande inquiétude vis-à-vis de ce comportement inattendu et provocateur, pour reprendre leurs nombreux avis. ""Il m'a avoué en personne qu'il votera RND lors des élections municipales!", s'exclame un des jeunes fans du chanteur,résidant dans le village ancestral, historique et originaire de grandes personnalités culturelles, démocratiques et littéraires à l'image de Jean El Mouhoub Amrouche, Marguerite Taos Amrouche, Fadhma Ath Mansour et Malek Ouary. "" C'est pourtant lui qui a notoirement critiqué le Docteur Said Sadi quand il rejoignit le premier gouvernement de Bouteflika en 1999, le décrivant comme un "Docteur aliéné", n'est-il pas le seul artiste kabyle aliéné actuellement?"", s'interroge un autre admirateur du chanteur.
Les critiques et les exclamations continuent de pleuvoir sur M. Oulahlou,notamment après qu'ils aient confirmé ses activités électoralistes au profit de ce candidat en question. Il a même affiché, d'après notre source, un énorme portrait de l'actuel maire en course lors de ce scrutin, persévérant dans les rangs du RND.
Par ailleurs, cette malheureuse nouvelle provenant d'un chanteur dit "intellectuel" n'est pas l'unique à étonner plus d'un. D'après des sources proches de l'entourage du chanteur, ce dernier s'est même mis à soigneusement écouter des versets coraniques! Nous vous mettrons informés de la suite de ce feuilleton qui ne fait que de prouver le grand recul dont est victime la démocratie en Algérie.
M.S.
https://www.facebook.com/notes/mouloud-saadi/urgent-urgent-le-chanteur-oulahlou-en-rude-compagne-%C3%A9lectorale-pour-le-rnd/10151088957215836
L'éminent chanteur de la néo-chanson engagée de Kabylie Oulahlou Abderrahmane s'est officiellement lancé dans la compagne électorale relative aux élections locales du 29 novembre prochain. La nouvelle est répandue comme une trainée de poudre dans toute la région des Ath Abbas et plus particulièrement à la commune d'Ighil Ali. Le compositeur de la fameuse chanson émeutière et dénonciatrice des manœuvres mafieuses du pouvoir central en place depuis l'indépendance, en l'occurrence " Pouvoir Assassin"",déploie tous ses efforts dès le début de cette compagne au profit d'un candidat tête de liste du Rassemblement National Démocratique (RND) au niveau de la municipalité d'Ighil Ali.
Les admirateurs et les fans de l'artiste commencent à montrer une grande inquiétude vis-à-vis de ce comportement inattendu et provocateur, pour reprendre leurs nombreux avis. ""Il m'a avoué en personne qu'il votera RND lors des élections municipales!", s'exclame un des jeunes fans du chanteur,résidant dans le village ancestral, historique et originaire de grandes personnalités culturelles, démocratiques et littéraires à l'image de Jean El Mouhoub Amrouche, Marguerite Taos Amrouche, Fadhma Ath Mansour et Malek Ouary. "" C'est pourtant lui qui a notoirement critiqué le Docteur Said Sadi quand il rejoignit le premier gouvernement de Bouteflika en 1999, le décrivant comme un "Docteur aliéné", n'est-il pas le seul artiste kabyle aliéné actuellement?"", s'interroge un autre admirateur du chanteur.
Les critiques et les exclamations continuent de pleuvoir sur M. Oulahlou,notamment après qu'ils aient confirmé ses activités électoralistes au profit de ce candidat en question. Il a même affiché, d'après notre source, un énorme portrait de l'actuel maire en course lors de ce scrutin, persévérant dans les rangs du RND.
Par ailleurs, cette malheureuse nouvelle provenant d'un chanteur dit "intellectuel" n'est pas l'unique à étonner plus d'un. D'après des sources proches de l'entourage du chanteur, ce dernier s'est même mis à soigneusement écouter des versets coraniques! Nous vous mettrons informés de la suite de ce feuilleton qui ne fait que de prouver le grand recul dont est victime la démocratie en Algérie.
M.S.
https://www.facebook.com/notes/mouloud-saadi/urgent-urgent-le-chanteur-oulahlou-en-rude-compagne-%C3%A9lectorale-pour-le-rnd/10151088957215836
aokas- Nombre de messages : 416
Date d'inscription : 19/03/2010
Re: Oulahlou soutiendrait le RND!
Il soutient la liste RND à Ighil Ali
Oulahlou : L’intriguante volte-face
Le chanteur engagé Kabyle, Oulahlou, soutient effectivement, tenez-vous bien, la liste RND à Ighil Ali, à Vgayeth. Quelle mouche a piqué l’idole des Kabyles pour agir de la sorte ? La raison de ce revirement de position politique, qui a surpris plus d’un, n’est autre que, selon une source confirmée, la présence du frère de ce chanteur sur la liste du parti d’Ahmed Ouyahia dans cette localité de la Kabylie profonde
20/11/2012 - 14:49 mis a jour le 20/11/2012 - 17:48 par Izem Irath
Que se passe t-il donc pour qu’un chanteur qui a fait de la protest-song son porte étendard, et qui est frontalement opposé au pouvoir a-t-il fait un plongeon aussi scandaleux que de soutenir un parti cloné par le pouvoir central d’Alger, le RND ? Le chanteur engagé Kabyle, Oulahlou, soutient effectivement, tenez-vous bien, la liste RND à Ighil Ali, à Vgayeth.
Quelle mouche a piqué l’idole des Kabyles pour agir de la sorte ? La raison de ce revirement de position politique, qui a surpris plus d’un, n’est autre que, selon une source confirmée, la présence du frère de ce chanteur sur la liste du parti d’Ahmed Ouyahia dans cette localité de la Kabylie profonde.
L’auteur de la célèbre chanson « Pouvoir assassin », - édité en 2002, durant les évènements du printemps noir, au moment où les Kabyles tombaient comme des mouches sous les balles assassines du pouvoir, alors qu’Ahmed Ouyahia était le ministre de la justice-, est trahit par son opportunisme qui n’a d’égal que sa concupiscence. Heureux les martyrs de la démocratie qui n’ont rien vu !
Selon des habitants de la région d’Ighil Ali, Oulahlou, toute honte bue, accompagne son frère dans ses sorties et rencontre avec les citoyens de la localité dans le cadre de la campagne électorale en prévision de la farce électorale du 29 novembre. Tout ce que « chantait » Oulahlou aux Kabyles, lui qui prétendait même qu’il est du Mak, n’est qu’une hypocrisie. Il ne cherchait qu’à s’enrichir sur les dos des Kabyles, en profitant de leur malheur et de leur sensibilité.
Même en 2002, après la sortie de son fameux album « Pouvoir assassin », des rumeurs persistaient que cet album était financé par le plus célèbre des Kabyles de service, le transfuge du RCD, Amara Benyounès. A l’époque le concerné avait réfuté cette accusation en bloc, mais avec le temps et sa dernière décision de rallier publiquement le pouvoir que lui-même qualifie d’assassin, a dévoilé sa vraie nature et ses mensonges.
Si ce ralliement et ce reniement de principes chantés haut et forts et portés à bras le corps s’apparente à un « aplaventrisme », il reste qu’en fin de compte, Oulahlou, n’avait pas le poids qu’on lui attribuait à tort. Son reniement de ses principes n’a pas fait de vagues, comme c’était le cas pour Takfarinas qui avait suscité une véritable levée de boucliers suite à son appel adressé à la population à aller voter massivement lors des élections législatives du 29 amis dernier. Takfarinas a su, malgré tout, corriger le tir. Il est vrai aussi, que nous n’avons pas à faire au même gabarit. Loin s’en faut !
Izem Irath
http://www.tamurt.info/oulahlou-l-intriguant-volte-face,3221.html?lang=fr
Oulahlou : L’intriguante volte-face
Le chanteur engagé Kabyle, Oulahlou, soutient effectivement, tenez-vous bien, la liste RND à Ighil Ali, à Vgayeth. Quelle mouche a piqué l’idole des Kabyles pour agir de la sorte ? La raison de ce revirement de position politique, qui a surpris plus d’un, n’est autre que, selon une source confirmée, la présence du frère de ce chanteur sur la liste du parti d’Ahmed Ouyahia dans cette localité de la Kabylie profonde
20/11/2012 - 14:49 mis a jour le 20/11/2012 - 17:48 par Izem Irath
Que se passe t-il donc pour qu’un chanteur qui a fait de la protest-song son porte étendard, et qui est frontalement opposé au pouvoir a-t-il fait un plongeon aussi scandaleux que de soutenir un parti cloné par le pouvoir central d’Alger, le RND ? Le chanteur engagé Kabyle, Oulahlou, soutient effectivement, tenez-vous bien, la liste RND à Ighil Ali, à Vgayeth.
Quelle mouche a piqué l’idole des Kabyles pour agir de la sorte ? La raison de ce revirement de position politique, qui a surpris plus d’un, n’est autre que, selon une source confirmée, la présence du frère de ce chanteur sur la liste du parti d’Ahmed Ouyahia dans cette localité de la Kabylie profonde.
L’auteur de la célèbre chanson « Pouvoir assassin », - édité en 2002, durant les évènements du printemps noir, au moment où les Kabyles tombaient comme des mouches sous les balles assassines du pouvoir, alors qu’Ahmed Ouyahia était le ministre de la justice-, est trahit par son opportunisme qui n’a d’égal que sa concupiscence. Heureux les martyrs de la démocratie qui n’ont rien vu !
Selon des habitants de la région d’Ighil Ali, Oulahlou, toute honte bue, accompagne son frère dans ses sorties et rencontre avec les citoyens de la localité dans le cadre de la campagne électorale en prévision de la farce électorale du 29 novembre. Tout ce que « chantait » Oulahlou aux Kabyles, lui qui prétendait même qu’il est du Mak, n’est qu’une hypocrisie. Il ne cherchait qu’à s’enrichir sur les dos des Kabyles, en profitant de leur malheur et de leur sensibilité.
Même en 2002, après la sortie de son fameux album « Pouvoir assassin », des rumeurs persistaient que cet album était financé par le plus célèbre des Kabyles de service, le transfuge du RCD, Amara Benyounès. A l’époque le concerné avait réfuté cette accusation en bloc, mais avec le temps et sa dernière décision de rallier publiquement le pouvoir que lui-même qualifie d’assassin, a dévoilé sa vraie nature et ses mensonges.
Si ce ralliement et ce reniement de principes chantés haut et forts et portés à bras le corps s’apparente à un « aplaventrisme », il reste qu’en fin de compte, Oulahlou, n’avait pas le poids qu’on lui attribuait à tort. Son reniement de ses principes n’a pas fait de vagues, comme c’était le cas pour Takfarinas qui avait suscité une véritable levée de boucliers suite à son appel adressé à la population à aller voter massivement lors des élections législatives du 29 amis dernier. Takfarinas a su, malgré tout, corriger le tir. Il est vrai aussi, que nous n’avons pas à faire au même gabarit. Loin s’en faut !
Izem Irath
http://www.tamurt.info/oulahlou-l-intriguant-volte-face,3221.html?lang=fr
aokas- Nombre de messages : 416
Date d'inscription : 19/03/2010
Re: Oulahlou soutiendrait le RND!
Oulahlou à DNA : « Je suis un artiste, un libre penseur. Je ne suis d’aucun parti politique »
Dimanche, 25 Novembre 2012, 15:03 | Prtopos recueillis par Arezki Said
Contestataire et libertaire évoluant en marge des circuits officiels de la musique, Oulahlou offre l’un des profils les plus atypiques d’une chanson kabyle pourtant très riche en stars honnies par le système. Au cours de la campagne électorale pour les élections locales, le chanteur a fait l'objet de rumeurs et d'allégations laissant croire qu'il a rejoint le RND de l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, qu'il s'est enrichi, que lui, l'auteur de "Pouvoir Assassin", a retourné sa veste. Il s'explique dans cet entretien publié avec en bonus une chanson inédite dans laquelle il répond à ses détracteurs.
DNA : Oulahlou est devenu, ces dernières semaines, l’objet d’une féroce campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux au motif qu’il aurait été récupéré par un parti au pouvoir, le RND, en l’occurrence, pour lequel il ferait campagne et dont il serait même devenu le porte-parole. Est-ce vrai ?
Oulahlou : Que dire et que répondre quand il s’agit d’une histoire inventée de toute pièce ? D’abord cette affaire n’est pas aussi importante que cela. Elle ne touche que certains milieux comme les réseaux sociaux. Ensuite, je pense que ce n’est pas nouveau chez les artistes kabyles. Il y a des gens qui inventent des choses.
Même si je ne connais pas exactement leurs buts et leurs motivations. Il est de coutume chez nous d’essayer de casser les artistes qui émergent. Toutes proportions gardées, Slimane Azem a souffert de ce genre de propagande. Rappelez-vous ses chansons « Ih ya babaghayou » et « douwarniyi thlatha yekjane ». Matoub Lounes a aussi été victime de ce genre de calomnies. Je me retrouve donc dans ce genre de position, celle d’un artiste qui ne mesure pas exactement la portée de son nom. Il est là dans son petit village et il ne donne son petit avis qu’à ses amis.
C’est le fait, peut être, d’être la cheville ouvrière du mouvement associatif dans ton village…
Parfaitement. C’est le fait que je sois le président de l’association du village dans laquelle on essaye de faire un peu bouger les choses. Moi quand je suis au village, je ne suis pas le chanteur Oulahlou mais juste Avrahmane, un enfant du village qui est au milieu des siens pour planter des arbres, refaire les sentiers muletiers qui mènent vers nos oliveraies et mener d’autres actions d’intérêt commun. Apparemment cela gêne certains.
Mais d’où provient cette rumeur ?
Cette campagne est partie de mon propre village, d’un individu qui estime que je lui fais de l’ombre. C’est lui qui a lancé cette propagande. Tajmaath du village leur est devenue inaccessible à ce genre d’individus, alors ils utilisent Tajjmaath de Facebook avec tout le courage que leur procure un confortable anonymat pour médire tranquillement.
Donc tu n’as pas appelé à voter RND….
Je n’ai à aucun moment demandé à quiconque de voter RND et à aucun moment je n’ai pris un micro sur une tribune de campagne électorale ou ailleurs, dans un média, pour donner des consignes de vote ou des orientations. Je ne connais pas le bureau du RND, ni à Ighil Ali ni à Alger ni ailleurs. Je ne connais aucune personnalité de ce parti avec lequel je ne partage absolument rien. Je suis un petit artiste et un libre penseur. Cette propagande n’est pas nouvelle en fait.
C’est-à dire…
En 2001, on disait que j’étais l’un des principaux animateurs du mouvement des Archs, puis on a dis de moi que je faisais partie du Mak. Je tiens à dire que je n’ai jamais eu d’appartenance politique. Je ne suis ni du RND, ni du FFS, ni du MAK 5mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), ni du RCD ni d’aucun parti. Je suis du parti des artistes et des libres penseurs qui croient à la liberté d’expression. Quand on fait de belles choses, que ça soit au niveau local ou à un niveau beaucoup plus élevé, des fois elles passent inaperçues.
Tu te définis comme un chanteur engagé…
Quand j’ai pris le risque d’aller en Libye apporter mon soutien à nos frères Amazighs, à un moment où les armes ne s’étaient pas encore tues, cela n’avait pas été relayé par la presse ou les réseaux sociaux. Quand on va au Maroc soutenir ceux qui se battent pour leur culture amazighe, cela non plus on n’en parle pas. Chaque fois que je suis invité par un village kabyle ou une association pour animer des galas, j’ai toujours répondu présent même si je ne peux humainement satisfaire toutes les demandes, cela aussi passe inaperçu.
Tu as été insulté parce que tu as chanté en arabe…
Je le fais d’ailleurs avec beaucoup de plaisir. Je n’attends d’ailleurs rien de personne. Donc, voilà, le dénigrement, ce n’est pas nouveau. Quand j’ai chanté « Zenga Zenga », en arabe, parce que la chanson m’est venue tout naturellement comme ça, j’ai reçu quelques insultes et quelques messages d’intolérance mais, vous savez, l’une des choses que je sacralise le plus c’est ma liberté en tant qu’artiste. Je n’attends de personne qu’il me dicte les thèmes ou les contenus des mes chansons. Je chante ce que je pense, un point c’est tout. Si ça plaît c’est tant mieux. Si ça ne plaît pas c’est tant pis, il y a beaucoup d’autres chanteurs à écouter.
Tu as fait une chanson qui est une sorte de coup de gueule pour répondre à ta manière à tes détracteurs…
Ah oui, bien sûr ! On est des humains et on ne peut rester longtemps insensibles aux insultes et aux calomnies que l’on répand sur vous sur les murs du village ou ceux de Facebook ou bien alors lors de meetings politiques. Moi je n’ai pas le temps de jouer avec photoshop à faire des montages photos, donc, je me limite à mon instinct d’artiste.
Une chanson au débotté donc…
Cette chanson m’est venue spontanément et elle est là. J’ai toujours composé mes chansons sur des coups de cœur ou des coups de gueule. Je ne suis pas le genre d’artiste à cogiter avec un stylo face à une feuille blanche. D’ailleurs, quelque part, ces gens là je les remercie parce qu’ils m’ont permis de retrouver mon inspiration. Cela faisait quand même des mois que je n’avais pas pris ma guitare. Dans cette chanson, j’ai dis pleinement ce que je pensais et j’ai répondu à cette personne du FFS qui disait dans un meeting politique que Oulahlou avait tourné sa veste. Je ne comprends pas pourquoi cet individu s’est acharné à faire campagne sur mon dos.
Cette personne, tu l'as connais...
Oui, pourtant c’est quelqu’un que je connais bien et on s’est toujours respecté. Je pense qu’il croit que je suis du MAK et qu’il s’estime en devoir de casser ce parti. Ce député aurait pu m’appeler ou passer à la maison pour connaître la vérité au lieu de prendre pour argent comptant les ragots qui se publient sur Facebook. Cela m’a vraiment désolé et déçu de sa part. Le comble est que lui, qui m’accuse d’avoir intégré un parti du pouvoir, siège aujourd’hui dans une assemblée croupion qui sert d’alibi à ce pouvoir et c’est lui le régime paie 40 millions par mois, pas moi. Lui a qui a tourné sa veste, pas moi. S’il y a bien quelqu’un qui est au cœur d’un système pourri qui corrompt et qui achète les individus à coups de millions, c’est lui et pas moi. Voilà ça fait une chanson et j’espère qu’elle plaira au public.
Oulahlou a l’air d’être très engagé dans le mouvement associatif à l’échelle locale...
Au village, je joue pleinement mon rôle de citoyen, pas d’artiste. On essaie de construire quelque chose avec l’aide de tout le monde. Là, par exemple, c’est la saison des olives, donc, nous sommes entrain de refaire les pistes et les sentiers qui mènent vers les champs. Tout le monde met la main à la pâte. On a bordé les routes et les chemins du village avec des arbres qui ont très bien poussé. L’année passée on a organisé une waada où tout le monde s’est retrouvé à Tajjmaath autour d’un couscous. Ce sont quand même des moments forts de communion qui font la genèse même d’une vie communautaire dans un village. C’est juste un retour aux sources. Cela fait longtemps que l’on se cherche. Je parlerais peut être de moi-même et de ma génération. On se cherchait en France, en Amérique, au Canada ou dans des idéologies comme le marxisme ou l’islamisme. Il suffisait juste de redevenir kabyle. Nous vivons dans des villages avec nos propres moyens. Nous avons de belles valeurs et des traditions qu’il faut sauvegarder ou renouveler. Donc, tout cet élan d’activités associatives me comble aussi.
Pas de place pour la politique ?
Je n’ai ni le temps ni le goût de faire de la politique. Je suis un homme d’action. Quand c’est l’artiste qui s’exprime en moi, je fais mes chansons ou mon gala puis je pose ma guitare et je redeviens un simple villageois qui s’occupe de sa petite famille, de ses poules, ses chiens, ses chats, ses lapins ou des affaires publiques de sa petite communauté. Sur ce plan, je peux dire, dieu merci, je suis vraiment comblé. Il n’y a rien de plus beau que de donner quelque chose de soi au village qui t’a vu naître. Si tout le monde faisait la même chose à l’échelle de son village, son quartier, son aârch, de sa région, ou de toute la Kabylie, ce serait bien…
c’est un message aussi pour dire qu’il y une alternative dans ce pays, dans nos régions, dans nos villages, que l’on doit se prendre en charge, compter sur soi, redécouvrir des valeurs de solidarité, d’entraide, pour essayer de se bâtir, à défaut d’un avenir commun, au moins, un milieu plus sain et un environnement social plus humain….
Absolument ! C’est cela mon message. Que cela soit dans mes chansons ou dans la réalité quotidienne. C’est dans mon caractère, ma vision des choses, ma philosophie de la vie. Mon art est un combat. Dans les mélodies comme dans les paroles. Combat ne se signifie pas toujours contre un pouvoir oppresseur et un système injuste. C’est aussi un combat de la vie, une philosophie de la vie. Se battre sur tous les plans pour changer les choses et les mentalités. C’est le même message que je livre partout où je me produis.
Qu’est ce que tu leur demandes?
Je demande aux jeunes s’ils sont organisés en association et ce qu’ils font pour faire bouger les choses à leur niveau. Je leur demande d’arrêter de se plaindre et de se prendre en charge. La vie n’est pas parfaite dans nos villages mais on peut améliorer beaucoup de choses pour peu que l’on se mette au travail solidairement. Chaque individu doit se poser la question : qu’est ce que je peux faire ? Qu’est ce que je peux apporter ? Et non plus : pourquoi je ne suis pas né aux USA ou en Suède ? C’est la vie et il faut toujours essayer de changer les choses.
Tu dis que ces valeurs existent…
Il y a bien sûr une dimension kabyle qui nous rend fiers. C’est l’esprit d’entre aide, c’est l’esprit thiwizi dans le village qui fait que l’on doit aider les plus pauvres, les plus démunis, ou ceux qui sont touchés par des malheurs ou des catastrophes. Ce sont des valeurs universelles d’abord et que nos ancêtres nous ont transmis depuis des temps immémoriaux. Nous n’avons pas besoin de les inventer ces valeurs mais juste de les dépoussiérer un peu. Nous devons juste améliorer certaines choses, notre façon de communiquer, d’expliquer, etc. Sinon, que y a-t-il de plus beau de réunir tout le village autour d’un couscous à Tajjmaath : c’est le symbole même de la valeur du partage.
Tu sembles viscéralement attaché à ton village…
Il faut casser cette mentalité d’assisté que l’on a planté en nous. Je demande à nos jeunes de ne pas attendre que les autorités viennent leur organiser un tournoi de football ou un volontariat pour nettoyer le village. Ils doivent prendre des initiatives. On doit s’organiser et s’entre aider. Une génération nouvelle a vu le jour. Le temps des marches et des manifestations pour Tamazight est révolu. On doit s’adapter aux temps nouveaux. Il faut trouver d’autres façons de revendiquer, ou simplement d’exister. Il faut inventer d’autres façons de lutter pour son identité, pour être soi même à l’aube d’un nouveau millénaire. C’est notre rôle d’artistes engagés ou avant-gardistes d’être aux côtés de ses jeunes. Voilà, grosso modo, comment je vis et ce que je suis.
Et sur le plan purement artistique, que devient Oulahlou ?
Sur le plan artistique, je continue toujours à créer. Mon olivier continue de produire chaque année. Mon calepin est plein de nouvelles chansons, de textes et de musiques. Chaque fois j’essaie d’innover, d’apporter quelque chose d’intéressant, de toucher à des sujets qui font rire ou réfléchir tout en donnant au passage un petit coup de pied à certains tabous.
En définitive, je ne suis qu’un tout petit artiste, je parle en mon nom propre, je défends mes opinions et mes propres idées, pas celles des autres qu’ils soient partis politiques ou philosophes. Donc, mon carnet de chansons est plein et un coup de colère comme celui là, en général, cela donne un nouvel album. Cela ne m’étonnerait guère que je prenne rendez-vous au studio pour très bientôt…
http://www.dna-algerie.com/enquete/oulahlou-a-dna-je-suis-un-artiste-un-libre-penseur-je-ne-suis-d-aucun-parti-politique
Dimanche, 25 Novembre 2012, 15:03 | Prtopos recueillis par Arezki Said
Contestataire et libertaire évoluant en marge des circuits officiels de la musique, Oulahlou offre l’un des profils les plus atypiques d’une chanson kabyle pourtant très riche en stars honnies par le système. Au cours de la campagne électorale pour les élections locales, le chanteur a fait l'objet de rumeurs et d'allégations laissant croire qu'il a rejoint le RND de l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, qu'il s'est enrichi, que lui, l'auteur de "Pouvoir Assassin", a retourné sa veste. Il s'explique dans cet entretien publié avec en bonus une chanson inédite dans laquelle il répond à ses détracteurs.
DNA : Oulahlou est devenu, ces dernières semaines, l’objet d’une féroce campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux au motif qu’il aurait été récupéré par un parti au pouvoir, le RND, en l’occurrence, pour lequel il ferait campagne et dont il serait même devenu le porte-parole. Est-ce vrai ?
Oulahlou : Que dire et que répondre quand il s’agit d’une histoire inventée de toute pièce ? D’abord cette affaire n’est pas aussi importante que cela. Elle ne touche que certains milieux comme les réseaux sociaux. Ensuite, je pense que ce n’est pas nouveau chez les artistes kabyles. Il y a des gens qui inventent des choses.
Même si je ne connais pas exactement leurs buts et leurs motivations. Il est de coutume chez nous d’essayer de casser les artistes qui émergent. Toutes proportions gardées, Slimane Azem a souffert de ce genre de propagande. Rappelez-vous ses chansons « Ih ya babaghayou » et « douwarniyi thlatha yekjane ». Matoub Lounes a aussi été victime de ce genre de calomnies. Je me retrouve donc dans ce genre de position, celle d’un artiste qui ne mesure pas exactement la portée de son nom. Il est là dans son petit village et il ne donne son petit avis qu’à ses amis.
C’est le fait, peut être, d’être la cheville ouvrière du mouvement associatif dans ton village…
Parfaitement. C’est le fait que je sois le président de l’association du village dans laquelle on essaye de faire un peu bouger les choses. Moi quand je suis au village, je ne suis pas le chanteur Oulahlou mais juste Avrahmane, un enfant du village qui est au milieu des siens pour planter des arbres, refaire les sentiers muletiers qui mènent vers nos oliveraies et mener d’autres actions d’intérêt commun. Apparemment cela gêne certains.
Mais d’où provient cette rumeur ?
Cette campagne est partie de mon propre village, d’un individu qui estime que je lui fais de l’ombre. C’est lui qui a lancé cette propagande. Tajmaath du village leur est devenue inaccessible à ce genre d’individus, alors ils utilisent Tajjmaath de Facebook avec tout le courage que leur procure un confortable anonymat pour médire tranquillement.
Donc tu n’as pas appelé à voter RND….
Je n’ai à aucun moment demandé à quiconque de voter RND et à aucun moment je n’ai pris un micro sur une tribune de campagne électorale ou ailleurs, dans un média, pour donner des consignes de vote ou des orientations. Je ne connais pas le bureau du RND, ni à Ighil Ali ni à Alger ni ailleurs. Je ne connais aucune personnalité de ce parti avec lequel je ne partage absolument rien. Je suis un petit artiste et un libre penseur. Cette propagande n’est pas nouvelle en fait.
C’est-à dire…
En 2001, on disait que j’étais l’un des principaux animateurs du mouvement des Archs, puis on a dis de moi que je faisais partie du Mak. Je tiens à dire que je n’ai jamais eu d’appartenance politique. Je ne suis ni du RND, ni du FFS, ni du MAK 5mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), ni du RCD ni d’aucun parti. Je suis du parti des artistes et des libres penseurs qui croient à la liberté d’expression. Quand on fait de belles choses, que ça soit au niveau local ou à un niveau beaucoup plus élevé, des fois elles passent inaperçues.
Tu te définis comme un chanteur engagé…
Quand j’ai pris le risque d’aller en Libye apporter mon soutien à nos frères Amazighs, à un moment où les armes ne s’étaient pas encore tues, cela n’avait pas été relayé par la presse ou les réseaux sociaux. Quand on va au Maroc soutenir ceux qui se battent pour leur culture amazighe, cela non plus on n’en parle pas. Chaque fois que je suis invité par un village kabyle ou une association pour animer des galas, j’ai toujours répondu présent même si je ne peux humainement satisfaire toutes les demandes, cela aussi passe inaperçu.
Tu as été insulté parce que tu as chanté en arabe…
Je le fais d’ailleurs avec beaucoup de plaisir. Je n’attends d’ailleurs rien de personne. Donc, voilà, le dénigrement, ce n’est pas nouveau. Quand j’ai chanté « Zenga Zenga », en arabe, parce que la chanson m’est venue tout naturellement comme ça, j’ai reçu quelques insultes et quelques messages d’intolérance mais, vous savez, l’une des choses que je sacralise le plus c’est ma liberté en tant qu’artiste. Je n’attends de personne qu’il me dicte les thèmes ou les contenus des mes chansons. Je chante ce que je pense, un point c’est tout. Si ça plaît c’est tant mieux. Si ça ne plaît pas c’est tant pis, il y a beaucoup d’autres chanteurs à écouter.
Tu as fait une chanson qui est une sorte de coup de gueule pour répondre à ta manière à tes détracteurs…
Ah oui, bien sûr ! On est des humains et on ne peut rester longtemps insensibles aux insultes et aux calomnies que l’on répand sur vous sur les murs du village ou ceux de Facebook ou bien alors lors de meetings politiques. Moi je n’ai pas le temps de jouer avec photoshop à faire des montages photos, donc, je me limite à mon instinct d’artiste.
Une chanson au débotté donc…
Cette chanson m’est venue spontanément et elle est là. J’ai toujours composé mes chansons sur des coups de cœur ou des coups de gueule. Je ne suis pas le genre d’artiste à cogiter avec un stylo face à une feuille blanche. D’ailleurs, quelque part, ces gens là je les remercie parce qu’ils m’ont permis de retrouver mon inspiration. Cela faisait quand même des mois que je n’avais pas pris ma guitare. Dans cette chanson, j’ai dis pleinement ce que je pensais et j’ai répondu à cette personne du FFS qui disait dans un meeting politique que Oulahlou avait tourné sa veste. Je ne comprends pas pourquoi cet individu s’est acharné à faire campagne sur mon dos.
Cette personne, tu l'as connais...
Oui, pourtant c’est quelqu’un que je connais bien et on s’est toujours respecté. Je pense qu’il croit que je suis du MAK et qu’il s’estime en devoir de casser ce parti. Ce député aurait pu m’appeler ou passer à la maison pour connaître la vérité au lieu de prendre pour argent comptant les ragots qui se publient sur Facebook. Cela m’a vraiment désolé et déçu de sa part. Le comble est que lui, qui m’accuse d’avoir intégré un parti du pouvoir, siège aujourd’hui dans une assemblée croupion qui sert d’alibi à ce pouvoir et c’est lui le régime paie 40 millions par mois, pas moi. Lui a qui a tourné sa veste, pas moi. S’il y a bien quelqu’un qui est au cœur d’un système pourri qui corrompt et qui achète les individus à coups de millions, c’est lui et pas moi. Voilà ça fait une chanson et j’espère qu’elle plaira au public.
Oulahlou a l’air d’être très engagé dans le mouvement associatif à l’échelle locale...
Au village, je joue pleinement mon rôle de citoyen, pas d’artiste. On essaie de construire quelque chose avec l’aide de tout le monde. Là, par exemple, c’est la saison des olives, donc, nous sommes entrain de refaire les pistes et les sentiers qui mènent vers les champs. Tout le monde met la main à la pâte. On a bordé les routes et les chemins du village avec des arbres qui ont très bien poussé. L’année passée on a organisé une waada où tout le monde s’est retrouvé à Tajjmaath autour d’un couscous. Ce sont quand même des moments forts de communion qui font la genèse même d’une vie communautaire dans un village. C’est juste un retour aux sources. Cela fait longtemps que l’on se cherche. Je parlerais peut être de moi-même et de ma génération. On se cherchait en France, en Amérique, au Canada ou dans des idéologies comme le marxisme ou l’islamisme. Il suffisait juste de redevenir kabyle. Nous vivons dans des villages avec nos propres moyens. Nous avons de belles valeurs et des traditions qu’il faut sauvegarder ou renouveler. Donc, tout cet élan d’activités associatives me comble aussi.
Pas de place pour la politique ?
Je n’ai ni le temps ni le goût de faire de la politique. Je suis un homme d’action. Quand c’est l’artiste qui s’exprime en moi, je fais mes chansons ou mon gala puis je pose ma guitare et je redeviens un simple villageois qui s’occupe de sa petite famille, de ses poules, ses chiens, ses chats, ses lapins ou des affaires publiques de sa petite communauté. Sur ce plan, je peux dire, dieu merci, je suis vraiment comblé. Il n’y a rien de plus beau que de donner quelque chose de soi au village qui t’a vu naître. Si tout le monde faisait la même chose à l’échelle de son village, son quartier, son aârch, de sa région, ou de toute la Kabylie, ce serait bien…
c’est un message aussi pour dire qu’il y une alternative dans ce pays, dans nos régions, dans nos villages, que l’on doit se prendre en charge, compter sur soi, redécouvrir des valeurs de solidarité, d’entraide, pour essayer de se bâtir, à défaut d’un avenir commun, au moins, un milieu plus sain et un environnement social plus humain….
Absolument ! C’est cela mon message. Que cela soit dans mes chansons ou dans la réalité quotidienne. C’est dans mon caractère, ma vision des choses, ma philosophie de la vie. Mon art est un combat. Dans les mélodies comme dans les paroles. Combat ne se signifie pas toujours contre un pouvoir oppresseur et un système injuste. C’est aussi un combat de la vie, une philosophie de la vie. Se battre sur tous les plans pour changer les choses et les mentalités. C’est le même message que je livre partout où je me produis.
Qu’est ce que tu leur demandes?
Je demande aux jeunes s’ils sont organisés en association et ce qu’ils font pour faire bouger les choses à leur niveau. Je leur demande d’arrêter de se plaindre et de se prendre en charge. La vie n’est pas parfaite dans nos villages mais on peut améliorer beaucoup de choses pour peu que l’on se mette au travail solidairement. Chaque individu doit se poser la question : qu’est ce que je peux faire ? Qu’est ce que je peux apporter ? Et non plus : pourquoi je ne suis pas né aux USA ou en Suède ? C’est la vie et il faut toujours essayer de changer les choses.
Tu dis que ces valeurs existent…
Il y a bien sûr une dimension kabyle qui nous rend fiers. C’est l’esprit d’entre aide, c’est l’esprit thiwizi dans le village qui fait que l’on doit aider les plus pauvres, les plus démunis, ou ceux qui sont touchés par des malheurs ou des catastrophes. Ce sont des valeurs universelles d’abord et que nos ancêtres nous ont transmis depuis des temps immémoriaux. Nous n’avons pas besoin de les inventer ces valeurs mais juste de les dépoussiérer un peu. Nous devons juste améliorer certaines choses, notre façon de communiquer, d’expliquer, etc. Sinon, que y a-t-il de plus beau de réunir tout le village autour d’un couscous à Tajjmaath : c’est le symbole même de la valeur du partage.
Tu sembles viscéralement attaché à ton village…
Il faut casser cette mentalité d’assisté que l’on a planté en nous. Je demande à nos jeunes de ne pas attendre que les autorités viennent leur organiser un tournoi de football ou un volontariat pour nettoyer le village. Ils doivent prendre des initiatives. On doit s’organiser et s’entre aider. Une génération nouvelle a vu le jour. Le temps des marches et des manifestations pour Tamazight est révolu. On doit s’adapter aux temps nouveaux. Il faut trouver d’autres façons de revendiquer, ou simplement d’exister. Il faut inventer d’autres façons de lutter pour son identité, pour être soi même à l’aube d’un nouveau millénaire. C’est notre rôle d’artistes engagés ou avant-gardistes d’être aux côtés de ses jeunes. Voilà, grosso modo, comment je vis et ce que je suis.
Et sur le plan purement artistique, que devient Oulahlou ?
Sur le plan artistique, je continue toujours à créer. Mon olivier continue de produire chaque année. Mon calepin est plein de nouvelles chansons, de textes et de musiques. Chaque fois j’essaie d’innover, d’apporter quelque chose d’intéressant, de toucher à des sujets qui font rire ou réfléchir tout en donnant au passage un petit coup de pied à certains tabous.
En définitive, je ne suis qu’un tout petit artiste, je parle en mon nom propre, je défends mes opinions et mes propres idées, pas celles des autres qu’ils soient partis politiques ou philosophes. Donc, mon carnet de chansons est plein et un coup de colère comme celui là, en général, cela donne un nouvel album. Cela ne m’étonnerait guère que je prenne rendez-vous au studio pour très bientôt…
http://www.dna-algerie.com/enquete/oulahlou-a-dna-je-suis-un-artiste-un-libre-penseur-je-ne-suis-d-aucun-parti-politique
Red@_Senoune- Nombre de messages : 1986
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Date d'inscription : 13/12/2008
Re: Oulahlou soutiendrait le RND!
Portrait : Oulahlou le protest-singer sans frontières.
Contestataire et libertaire évoluant en marge des circuits officiels de la musique, Oulahlou offre l’un des profils les plus atypiques d’une chanson kabyle pourtant très riche en stars honnies par le système.
On l’aime ou on le déteste : Oulahlou ne laisse personne indifférent. Dès son premier album, produit en 1998, Oulahlou a commencé par bousculer les codes de bonne conduite et de bienséance en s’en prenant au grand tabou de l’amour physique. Sa chanson « Ithviren », qui deviendra son premier tube, évoque sans détour un baiser fougueux échangé avec la bien aimée, un « bouche-à-bouche » qui écorche les oreilles des bien pensants mais qui va droit au cœur des jeunes ravis que quelqu’un ose enfin mettre des mots sur leurs maux.
Les thèmes abordés et le style musical interpellent, surprennent et accrochent. Le style musical est résolument moderniste tout en restant ancré au terroir alors que l’écriture est très imagée, sans fioritures, quelques fois même crue.
L’émergence fulgurante d’Oulahlou sur la scène artistique n’interviendra, cependant, qu’en 2001 avec le méga tube « Pouvoir Assassin » qui sera propulsé en plein révolte kabyle du printemps Noir. La chanson avait été composée bien avant les événements tragiques. Elle dormait dans sa guitare, attendant patiemment son heure.
Lorsque les émeutes ensanglantent la Kabylie après l’assassinat de Guermah Massinissa par des gendarmes au cœur même d’une brigade de gendarmerie à Beni Doula, Oulahlou n’ajoutera que dernier couplet à sa chanson. Celui qui évoque justement Moumouh. Jamais chanson n’était aussi bien tombée pour épouser parfaitement son époque. C’est un véritable cri de colère et de révolte.
Oulahlou ne chante pas, il hurle, il vomit sa haine du système. Au passage tout le monde en prend pour son grade partis et personnalités politiques et artistiques y compris. Seul Matoub, élevé au rand de prophète, y trouve grâce à ses yeux. Le rythme de la chanson est entraînant, prenant, syncopé et la mélodie est faite pour être reprise en chœur.
La chanson, diffusée à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires, devient désormais culte et Oulahlou une légende vivante que la rumeur donne en fuite, mort assassiné, enlevé par les services ecrets ou en exil à l’étranger.
Bon an mal an, Oulahlou produira une dizaine d’albums où la défense de la liberté sous toutes ses formes, la contestation, la révolte politique et sociale seront ses thèmes de prédilection. Il sera bien évidemment banni des ondes de la radio et de la télé. Des festivals et des galas officiels. La radio ne diffuse que trois ou quatre de ses chansons les plus soft.
En revanche, Oulahlou est l’un des rares chanteurs à avoir son propre public qui le suit depuis des années. Un public que l’on retrouve également en force au Maroc et en Libye où ses certaines de ses chansons sont reprises en chleuh ou en amazigh des Inouffoussen.
Oulahlou, de son vrai nom Abderrahmane Lahlou, est né le 09 08 1963 à Takorabt, un petit village des Ath Abbas, dans la Kabylie des Bibans. Ses premières études il les fit à l’école primaire du village puis au collège Jean Amrouche, au village voisin d’Ighil Ali, pays natal de Jean El Mouhouv Amrouche, Marguerite Taos Amrouche et Malek Ouary.
Après des études secondaires au lycée d’Akbou, ville phare de la haute Soummam, il obtint son baccalauréat, série Lettres, en 1982 avant de rejoindre l’université de Constantine. Constantine, car le pouvoir, à l’époque, avait décidé d’orienter les étudiants kabyles vers les universités de l’est du pays pour ne pas grossir les rangs de la contestation à Alger et Tizi Ouzou.
La période du lycée et de l’université coïncide, en effet, avec l’agitation politique, la contestation et le bouillonnement culturel qui marqueront de façon indélébile le futur chanteur engagé qu’il ne tardera pas à devenir.
C’est également à cette période qu’il fait ses premiers pas dans le monde de la chanson en reprenant les tubes engagés d’Idir et de Ferhat Imazighen Imoula sur des scènes improvisées, devant ses camarades lycéens ou étudiants. Parallèlement à ses études de psychologie, il se consacre corps et âme à la musique.
S’ouvrant sur d’autres horizons, il s’initie à tous les styles musicaux et découvre la langue et la culture chaouie dont il s’imprègne profondément. Une influence qui se traduira plus tard par quelques compositions dans le style typique et la langue des Aurès.
Après son obtention d’une licence en psychologie, il revient en Kabylie et s’investit dans le mouvement associatif au niveau de son village. Il anime, notamment, une chorale enfantine à laquelle il destine ses premières œuvres musicales.
Son envol artistique ne prend réellement effet qu’à la fin de l’année 1998, lorsque, sur insistance de quelques amis, il se décide enfin à produire son premier opus intitulé Ithvirene « Les pigeons ». Encouragé par l’accueil enthousiaste d’un public qui s’élargit de plus en plus, il produit sur sa lancée une deuxième cassette de six titres en 1999. Le titre phare, Afouss i Bouteflika « vive le président », rencontre un grand succès auprès d’un auditoire attentif qui apprécie de plus en plus ce Style particulier et novateur d’Oulahlou qui s’aventure sur des thèmes très souvent à la limite du tabou.
En 2000, il sort son troisième album intitulé Ouchen d Weydhi « Le Loup et Le Chien ». Oulahlou maintient son cap de chanteur libertaire en revenant avec humour, sarcasme et tendresse sur le sujet qui lui tient le plus à cœur : la liberté.
En 2001, son quatrième album Pouvoir Assassin, qui survient quelques mois après l’éclatement des tragiques événements du printemps Noir de la Kabylie, fait l’effet d’une bombe. Pouvoir Assassin s’arrache littéralement chez les disquaires et le titre devient aussitôt l’hymne que toute la Kabylie reprend lors des manifestations publiques qui drainent des milliers de marcheurs.
En 2002, il produit un cinquième album, Ulac Smah ulac pour rendre hommage aux nombreux jeunes martyrs tombés sous les balles des gendarmes. Il rend également hommage au passage au chanteur contestataire Ferhat, son père spirituel de toujours.
Désormais, d’autres horizons s’ouvrent à lui et il se produit en France sur la scène parisienne en animant un premier gala à la Cigale en septembre 2003.
Fin 2004, sortie d’un album de 12 titres avec une inspiration très perceptible des chanteurs français à texte tels que Brassens, Renaud et Georges Moustaki dont il adapte Le Métèque en kabyle. Deux ans plus tard viendra un autre album intitulé Arraw n Tlleli, « Les Enfants de la Liberté ». En 2008, c’est l’album Vive La Liberté avec toujours les mêmes influences et les mêmes thèmes qui lui tiennent à cœur.
Se produisant toujours en marge des circuits officiels, Oulahlou, qui a su se forger un public qui l’apprécie et le suit, confirme qu’il est le digne fils et le continuateur des grands noms qui ont fait la gloire de la chanson kabyle.
Contestataire et libertaire évoluant en marge des circuits officiels de la musique, Oulahlou offre l’un des profils les plus atypiques d’une chanson kabyle pourtant très riche en stars honnies par le système.
On l’aime ou on le déteste : Oulahlou ne laisse personne indifférent. Dès son premier album, produit en 1998, Oulahlou a commencé par bousculer les codes de bonne conduite et de bienséance en s’en prenant au grand tabou de l’amour physique. Sa chanson « Ithviren », qui deviendra son premier tube, évoque sans détour un baiser fougueux échangé avec la bien aimée, un « bouche-à-bouche » qui écorche les oreilles des bien pensants mais qui va droit au cœur des jeunes ravis que quelqu’un ose enfin mettre des mots sur leurs maux.
Les thèmes abordés et le style musical interpellent, surprennent et accrochent. Le style musical est résolument moderniste tout en restant ancré au terroir alors que l’écriture est très imagée, sans fioritures, quelques fois même crue.
L’émergence fulgurante d’Oulahlou sur la scène artistique n’interviendra, cependant, qu’en 2001 avec le méga tube « Pouvoir Assassin » qui sera propulsé en plein révolte kabyle du printemps Noir. La chanson avait été composée bien avant les événements tragiques. Elle dormait dans sa guitare, attendant patiemment son heure.
Lorsque les émeutes ensanglantent la Kabylie après l’assassinat de Guermah Massinissa par des gendarmes au cœur même d’une brigade de gendarmerie à Beni Doula, Oulahlou n’ajoutera que dernier couplet à sa chanson. Celui qui évoque justement Moumouh. Jamais chanson n’était aussi bien tombée pour épouser parfaitement son époque. C’est un véritable cri de colère et de révolte.
Oulahlou ne chante pas, il hurle, il vomit sa haine du système. Au passage tout le monde en prend pour son grade partis et personnalités politiques et artistiques y compris. Seul Matoub, élevé au rand de prophète, y trouve grâce à ses yeux. Le rythme de la chanson est entraînant, prenant, syncopé et la mélodie est faite pour être reprise en chœur.
La chanson, diffusée à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires, devient désormais culte et Oulahlou une légende vivante que la rumeur donne en fuite, mort assassiné, enlevé par les services ecrets ou en exil à l’étranger.
Bon an mal an, Oulahlou produira une dizaine d’albums où la défense de la liberté sous toutes ses formes, la contestation, la révolte politique et sociale seront ses thèmes de prédilection. Il sera bien évidemment banni des ondes de la radio et de la télé. Des festivals et des galas officiels. La radio ne diffuse que trois ou quatre de ses chansons les plus soft.
En revanche, Oulahlou est l’un des rares chanteurs à avoir son propre public qui le suit depuis des années. Un public que l’on retrouve également en force au Maroc et en Libye où ses certaines de ses chansons sont reprises en chleuh ou en amazigh des Inouffoussen.
Biographie :
Oulahlou, de son vrai nom Abderrahmane Lahlou, est né le 09 08 1963 à Takorabt, un petit village des Ath Abbas, dans la Kabylie des Bibans. Ses premières études il les fit à l’école primaire du village puis au collège Jean Amrouche, au village voisin d’Ighil Ali, pays natal de Jean El Mouhouv Amrouche, Marguerite Taos Amrouche et Malek Ouary.
Après des études secondaires au lycée d’Akbou, ville phare de la haute Soummam, il obtint son baccalauréat, série Lettres, en 1982 avant de rejoindre l’université de Constantine. Constantine, car le pouvoir, à l’époque, avait décidé d’orienter les étudiants kabyles vers les universités de l’est du pays pour ne pas grossir les rangs de la contestation à Alger et Tizi Ouzou.
La période du lycée et de l’université coïncide, en effet, avec l’agitation politique, la contestation et le bouillonnement culturel qui marqueront de façon indélébile le futur chanteur engagé qu’il ne tardera pas à devenir.
C’est également à cette période qu’il fait ses premiers pas dans le monde de la chanson en reprenant les tubes engagés d’Idir et de Ferhat Imazighen Imoula sur des scènes improvisées, devant ses camarades lycéens ou étudiants. Parallèlement à ses études de psychologie, il se consacre corps et âme à la musique.
S’ouvrant sur d’autres horizons, il s’initie à tous les styles musicaux et découvre la langue et la culture chaouie dont il s’imprègne profondément. Une influence qui se traduira plus tard par quelques compositions dans le style typique et la langue des Aurès.
Après son obtention d’une licence en psychologie, il revient en Kabylie et s’investit dans le mouvement associatif au niveau de son village. Il anime, notamment, une chorale enfantine à laquelle il destine ses premières œuvres musicales.
Son envol artistique ne prend réellement effet qu’à la fin de l’année 1998, lorsque, sur insistance de quelques amis, il se décide enfin à produire son premier opus intitulé Ithvirene « Les pigeons ». Encouragé par l’accueil enthousiaste d’un public qui s’élargit de plus en plus, il produit sur sa lancée une deuxième cassette de six titres en 1999. Le titre phare, Afouss i Bouteflika « vive le président », rencontre un grand succès auprès d’un auditoire attentif qui apprécie de plus en plus ce Style particulier et novateur d’Oulahlou qui s’aventure sur des thèmes très souvent à la limite du tabou.
En 2000, il sort son troisième album intitulé Ouchen d Weydhi « Le Loup et Le Chien ». Oulahlou maintient son cap de chanteur libertaire en revenant avec humour, sarcasme et tendresse sur le sujet qui lui tient le plus à cœur : la liberté.
En 2001, son quatrième album Pouvoir Assassin, qui survient quelques mois après l’éclatement des tragiques événements du printemps Noir de la Kabylie, fait l’effet d’une bombe. Pouvoir Assassin s’arrache littéralement chez les disquaires et le titre devient aussitôt l’hymne que toute la Kabylie reprend lors des manifestations publiques qui drainent des milliers de marcheurs.
En 2002, il produit un cinquième album, Ulac Smah ulac pour rendre hommage aux nombreux jeunes martyrs tombés sous les balles des gendarmes. Il rend également hommage au passage au chanteur contestataire Ferhat, son père spirituel de toujours.
Désormais, d’autres horizons s’ouvrent à lui et il se produit en France sur la scène parisienne en animant un premier gala à la Cigale en septembre 2003.
Fin 2004, sortie d’un album de 12 titres avec une inspiration très perceptible des chanteurs français à texte tels que Brassens, Renaud et Georges Moustaki dont il adapte Le Métèque en kabyle. Deux ans plus tard viendra un autre album intitulé Arraw n Tlleli, « Les Enfants de la Liberté ». En 2008, c’est l’album Vive La Liberté avec toujours les mêmes influences et les mêmes thèmes qui lui tiennent à cœur.
Se produisant toujours en marge des circuits officiels, Oulahlou, qui a su se forger un public qui l’apprécie et le suit, confirme qu’il est le digne fils et le continuateur des grands noms qui ont fait la gloire de la chanson kabyle.
Red@_Senoune- Nombre de messages : 1986
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Date d'inscription : 13/12/2008
Re: Oulahlou soutiendrait le RND!
OULAHLOU met fin à la polémique!
Red@_Senoune- Nombre de messages : 1986
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Date d'inscription : 13/12/2008
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