ELECTIONS LOCALES: Les grosses ficelles des candidats
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ELECTIONS LOCALES: Les grosses ficelles des candidats
Dans la course aux élections, tous les paramètres sont pris en compte sauf les intérêts des citoyens.
Contestation au FLN, rejet des listes électorales, recours des partis, nomadisme politique, corruption et soupçons d'impartialité de l'administration sont les quelques motifs d'inquiétude qui planent sur les locales qui se tiendront dans quelques semaines. Pour compléter la liste, des difficultés sont aussi signalées lorsqu'il s'agit de trouver un nombre suffisant de femmes à intégrer dans les listes électorales. Pour ne rien arranger à cet imbroglio, les sénateurs y mettent du leur. Ils n'ont pas hésité à se porter candidats sous la houlette de nombreux partis alors qu'ils savent pertinemment qu'ils tombent sous le coup de la loi qui interdit le cumul, ce qui a soulevé l'ire du ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia. C'est dire que cette situation n'augure rien de bon pour une gestion exemplaire des affaires de la cité. Tous ces couacs concourent à jeter le trouble et la confusion dans l'esprit des électeurs d'où une peur bleue du spectre de l'abstention de la part des partis et du gouvernement. D'ailleurs, il n'y a pas que les électeurs qui commencent à exprimer leur dépit. Même les militants et les cadres des partis ne font plus montre d'un enthousiasme débordant lorsqu'ils évoquent les prochaines élections pour le choix des membres des Assemblées communales et de wilaya. Louisa Hanoune et Bouguerra Soltani, respectivement à la tête du PT et du MSP, ont révélé que leurs militants ne sont plus enclins à se porter candidats à ces élections. Le manque d'engouement pour la candidature constaté chez les élites, l'ensemble de la classe politique et les militants des partis contraste avec les manoeuvres de toutes sortes engagées par d'autres candidats. Ce paradoxe est aisément constaté lorsqu'il s'agit d'évoquer les tentatives des sénateurs d'assurer leur maintien au palais Zighout quitte à prendre le risque de violer la loi. Une trentaine d'entre-eux sont dans ce cas même s'ils n'ont pas pu aller jusqu'au bout de leur logique puisque leurs demandes de démission n'ont même pas été étudiées par le bureau du Sénat. Quant au nomadisme politique, un exemple est fourni par le comportement des candidats figurant sur des listes du FLN dans des circonscriptions à Boumerdès et Alger qui ont rejoint avec armes et bagages des partis concurrents. Quant au rejet des listes électorales pour motif de corruption, il faut aller à Béjaïa et Oran pour chercher un exemple concret.
Dans cette dernière wilaya, des personnes impliquées dans des affaires de corruption ne se gênent pas à postuler aux élections locales du 29 novembre. L'administration locale a affirmé que 30% des rejets de candidatures ont été motivés par l'implication des postulants dans des affaires liées aux faux et usage de faux, corruption, passation de marchés en violation de la réglementation et autres délits et crimes. L'annonce a été faite par le directeur de la réglementation et de l'administration générale de la wilaya. A Béjaïa, la majorité des rejets des listes sont aussi motivés par des condamnations judiciaires, même si celles-ci ne sont pas définitives. L'argent sale fait aussi son entrée dans la course aux locales. Des candidats sont achetés pour figurer sur des listes alors que des postulants ont dû payer pour le même motif. Les services de sécurité sont interpellés pour enquêter sur ces cas et punir les coupables car le phénomène est assez grave pour dévaloriser l'Etat. Les mêmes services ont convoqué des candidats pour des enquêtes, ce qui a suscité la colère des partis.
Le tout au milieu d'une confusion totale. Dans tout ce «bazar électoral», c'est la démocratie qui va en pâtir et c'est le citoyen qui va en payer le prix fort car tout est pris en compte dans cette compétition sauf ses intérêts. Et dire que le nouveau Premier ministre, Abdelmalek Sellal, compte justement axer son action sur l'amélioration du vécu des Algériens. Au train où vont les choses, il est fort à parier que de nombreuses entraves viendront se dresser sur son chemin. Tous ces ingrédients laissent aussi entrevoir une campagne électorale médiocre qui ne va plus attirer les foules. Pour surmonter ce handicap, les candidats n'auront qu'une option: celle de sombrer dans le populisme, la démagogie, l'invective et les fausses promesses. Si l'on ajoute à cela le fait que les appartenances aux aârchs et aux tribus et à toutes sortes d'organisations sociales comme les zaouïas seront d'un poids considérable dans la confection des listes, on finira par obtenir une configuration d'un paysage politique sans commune mesure avec les exigences d'une gestion rationnelle des affaires de la cité. Pourtant, ce ne sont pas les chantiers qui manquent. Emploi et logement ainsi que le pouvoir d'achat ne sont pas les moindres de ces défis.
Par Ahmed MESBAH
Contestation au FLN, rejet des listes électorales, recours des partis, nomadisme politique, corruption et soupçons d'impartialité de l'administration sont les quelques motifs d'inquiétude qui planent sur les locales qui se tiendront dans quelques semaines. Pour compléter la liste, des difficultés sont aussi signalées lorsqu'il s'agit de trouver un nombre suffisant de femmes à intégrer dans les listes électorales. Pour ne rien arranger à cet imbroglio, les sénateurs y mettent du leur. Ils n'ont pas hésité à se porter candidats sous la houlette de nombreux partis alors qu'ils savent pertinemment qu'ils tombent sous le coup de la loi qui interdit le cumul, ce qui a soulevé l'ire du ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia. C'est dire que cette situation n'augure rien de bon pour une gestion exemplaire des affaires de la cité. Tous ces couacs concourent à jeter le trouble et la confusion dans l'esprit des électeurs d'où une peur bleue du spectre de l'abstention de la part des partis et du gouvernement. D'ailleurs, il n'y a pas que les électeurs qui commencent à exprimer leur dépit. Même les militants et les cadres des partis ne font plus montre d'un enthousiasme débordant lorsqu'ils évoquent les prochaines élections pour le choix des membres des Assemblées communales et de wilaya. Louisa Hanoune et Bouguerra Soltani, respectivement à la tête du PT et du MSP, ont révélé que leurs militants ne sont plus enclins à se porter candidats à ces élections. Le manque d'engouement pour la candidature constaté chez les élites, l'ensemble de la classe politique et les militants des partis contraste avec les manoeuvres de toutes sortes engagées par d'autres candidats. Ce paradoxe est aisément constaté lorsqu'il s'agit d'évoquer les tentatives des sénateurs d'assurer leur maintien au palais Zighout quitte à prendre le risque de violer la loi. Une trentaine d'entre-eux sont dans ce cas même s'ils n'ont pas pu aller jusqu'au bout de leur logique puisque leurs demandes de démission n'ont même pas été étudiées par le bureau du Sénat. Quant au nomadisme politique, un exemple est fourni par le comportement des candidats figurant sur des listes du FLN dans des circonscriptions à Boumerdès et Alger qui ont rejoint avec armes et bagages des partis concurrents. Quant au rejet des listes électorales pour motif de corruption, il faut aller à Béjaïa et Oran pour chercher un exemple concret.
Dans cette dernière wilaya, des personnes impliquées dans des affaires de corruption ne se gênent pas à postuler aux élections locales du 29 novembre. L'administration locale a affirmé que 30% des rejets de candidatures ont été motivés par l'implication des postulants dans des affaires liées aux faux et usage de faux, corruption, passation de marchés en violation de la réglementation et autres délits et crimes. L'annonce a été faite par le directeur de la réglementation et de l'administration générale de la wilaya. A Béjaïa, la majorité des rejets des listes sont aussi motivés par des condamnations judiciaires, même si celles-ci ne sont pas définitives. L'argent sale fait aussi son entrée dans la course aux locales. Des candidats sont achetés pour figurer sur des listes alors que des postulants ont dû payer pour le même motif. Les services de sécurité sont interpellés pour enquêter sur ces cas et punir les coupables car le phénomène est assez grave pour dévaloriser l'Etat. Les mêmes services ont convoqué des candidats pour des enquêtes, ce qui a suscité la colère des partis.
Le tout au milieu d'une confusion totale. Dans tout ce «bazar électoral», c'est la démocratie qui va en pâtir et c'est le citoyen qui va en payer le prix fort car tout est pris en compte dans cette compétition sauf ses intérêts. Et dire que le nouveau Premier ministre, Abdelmalek Sellal, compte justement axer son action sur l'amélioration du vécu des Algériens. Au train où vont les choses, il est fort à parier que de nombreuses entraves viendront se dresser sur son chemin. Tous ces ingrédients laissent aussi entrevoir une campagne électorale médiocre qui ne va plus attirer les foules. Pour surmonter ce handicap, les candidats n'auront qu'une option: celle de sombrer dans le populisme, la démagogie, l'invective et les fausses promesses. Si l'on ajoute à cela le fait que les appartenances aux aârchs et aux tribus et à toutes sortes d'organisations sociales comme les zaouïas seront d'un poids considérable dans la confection des listes, on finira par obtenir une configuration d'un paysage politique sans commune mesure avec les exigences d'une gestion rationnelle des affaires de la cité. Pourtant, ce ne sont pas les chantiers qui manquent. Emploi et logement ainsi que le pouvoir d'achat ne sont pas les moindres de ces défis.
Par Ahmed MESBAH
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Date d'inscription : 26/04/2008
Re: ELECTIONS LOCALES: Les grosses ficelles des candidats
http://www.lexpressiondz.com/actualite/162389-les-grosses-ficelles-des-candidats.html
Zhafit- Admin
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