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Il y a 51 ans des milliers d’Algériens étaient victimes d’une terrible répression à Paris

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Il y a 51 ans des milliers d’Algériens étaient victimes d’une terrible répression à Paris Empty Il y a 51 ans des milliers d’Algériens étaient victimes d’une terrible répression à Paris

Message  aokas Jeu 18 Oct - 12:43

Il y a 51 ans des milliers d’Algériens étaient victimes d’une terrible répression à Paris

Il y a 51 ans des milliers d’Algériens étaient victimes d’une terrible répression à Paris Octobr10

Il y a cinquante et un an, des milliers d’Algériens ont été massacrés dans le froid et la pluie à Paris par des policiers chauffés à blanc par des instructions féroces dictées en haut lieu et appliquées avec zèle par le préfet de police de l’époque, Maurice Papon.

Le seul tort des Algériens, victimes de la répression, en cette nuit du 17 octobre 1961, est d’être sortis, manifester pacifiquement, contre le couvre-feu raciste qui leur a été imposé par la préfecture de police et répondre à un appel à la protestation de la Fédération de France du FLN, contre plusieurs cas de violence policière ayant eu lieu exclusivement contre la communauté algérienne. La réponse policière sera terrible.

Plus tard dans la soirée, les rues de Paris étaient jonchées de cadavres de milliers d’Algériens dont un grand nombre fut jeté dans les eaux froides de la Seine. Plus de dix mille personnes sont arrêtés et détenus pendant plusieurs jours pendant lesquels les violences se sont poursuivies. Beaucoup sont déportés vers l’Algérie.

Personne à ce jour ne peut faire le bilan macabre de cette nuit. Le chiffre officiel français est à l’époque : “3 morts, causés par la “légitime défense”, alors que ce fut le plus grand massacre de gens du peuple de l’histoire contemporaine de l’Europe occidentale (des dizaines de milliers de victimes).

Pendant plusieurs décennies, la mémoire de cet épisode majeur de la guerre d’Algérie sera occultée.

Quelle que fut son ampleur, aucune dimension ne fut donnée à cette répression, par l’Etat français et cette répression sanglante a été occultée pendant plusieurs décennies de la mémoire collective.

Il ne s’est pas trouvé un seul représentant des plus hautes autorités de l’Etat pour évoquer publiquement la responsabilité de l’Etat dans ce sinistre épisode de la guerre d’Algérie.

Il y eu déjà à l’époque, une volonté réelle de la part des autorités françaises de faire le silence sur cet évènement tragique. D’abord, de la part des autorités impliquées dans cette répression, à savoir le ministère français de l’Intérieur et l’Etat dans son ensemble qui a voulu tirer le rideau et laisser les français dans l’ignorance de cet épisode sinistre de la guerre d’Algérie, considérée alors comme de “simples évènements”.

La presse fut censurée et les journalistes empêchés de se rendre sur les lieux de détention où étaient parqués des milliers d’Algériens.

Aucune suite ne fut donnée aux instructions judiciaires qui ont été vite closes sans aboutir et toutes ont débouché sur des non lieux. Une volonté d’oubli judiciaire s’installa, combinée avec des décrets d’amnistie, une difficulté à accéder aux archives ainsi que d’autres mesures délibérées ont contribué à ce phénomène d’occultation qui persiste encore aujourd’hui.

Ce crime au cœur de l’Etat français n’a toujours pas été reconnu officiellement alors même que les partisans de l’Algérie française ont prôné la promotion de l’œuvre “positive française” durant la colonisation dans les programmes scolaires.

Il y a une reconnaissance de la part de collectivités locales, notamment la mairie de Paris en 2001 qui a fait un geste fort avec l’apposition d’une plaque commémorative sur le pont St-Michel. D’autres communes de la banlieue ont fait des gestes similaires.

Il y a un an, la commémoration du cinquantenaire du 17 octobre 1961 a été marquée par toute une série d’initiatives, dont un boulevard du 17 Octobre devant la préfecture des Hauts-de-Seine, à Nanterre. Mais de la part de l’Etat, il n’y a toujours aucun signe de reconnaissance. A l’occasion de ce 50e anniversaire, nombre d’associations, d’historiens et de militants de la mémoire ont demandé que les plus hautes autorités de l’Etat français reconnaissent le drame qui s’est produit cette nuit-là.

Au lendemain de son élection au second tour de la primaire, le candidat François Hollande a rendu hommage aux Algériens massacrés en cette nuit dramatique du 17 octobre 1961. Le candidat socialiste à la présidentielle avait déposé une gerbe de fleur, lundi 17 octobre 2011, au pont de Clichy, où des Algériens furent jetés à la Seine.

François Hollande avait expliqué alors qu’il avait prévu depuis longtemps d’être présent à ce rendez-vous. “Je voulais être là, fidèle à la promesse que j’avais faite. Je suis venu témoigner de ma solidarité aux enfants, petits-enfants de ces familles endeuillées par ce drame”, avait-t-il déclaré.

Le candidat du PS pour la présidentielle avait jeté des fleurs dans la Seine en hommage aux victimes, relevant que “trop longtemps cet évènement a été occulté des récits historiques”.

“Il est important de rappeler ces faits”, avait-t-il dit encore. “Il faut que la vérité soit dite. Sans repentance, ni mise en accusation particulière”, avait souligné le candidat François Hollande. “Reconnaître ce qui s’est produit. Aujourd’hui je le fais en tant que socialiste. Ensuite, ce sera sans doute à la République de le faire…”, avait-il ajouté.

Depuis l’arrivée de François Hollande à l’Elysée, les appels à la reconnaissance des crimes coloniaux commis en Algérie se sont multipliés des deux côtés de la Méditerranée, en Algérie et en France, mais le président français ne s’est toujours pas exprimé sur la question.

A veille d’une visite en Algérie, en décembre 2010 alors qu’il était candidat à la candidature du Parti socialiste à l’élection présidentielle, François Hollande déclarait “Notre pays n’a rien à redouter de porter un regard lucide et authentique sur son histoire… Certaines blessures de la mémoire sont cicatrisées, d’autres restent vives. Il est temps de l’investir pour les générations futures”.

Les socialistes auront-ils le courage de mettre à exécution la demande de reconnaissance du passé colonial de la France qu’ils ont exprimé, alors qu’ils sont aujourd’hui au pouvoir ? Il faudra l’espérer, avec la visite programmée du chef de l’Etat français en décembre en Algérie.


aokas
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Il y a 51 ans des milliers d’Algériens étaient victimes d’une terrible répression à Paris Empty Re: Il y a 51 ans des milliers d’Algériens étaient victimes d’une terrible répression à Paris

Message  aokas Jeu 18 Oct - 12:47

http://www.algerie360.com/algerie/il-y-a-51-ans-des-milliers-d%E2%80%99algeriens-etaient-victimes-d%E2%80%99une-terrible-repression-a-paris/
aokas
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