La folle rumeur autour du décès de Bouteflika
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La folle rumeur autour du décès de Bouteflika
Panique à Alger. Vendredi en début de soirée, la rumeur s’installe. Elle ne fait pas uniquement le tour de l’Algérie, mais aussi de certaines capitales européennes. «Le président Abdelaziz Bouteflika serait décédé».
Cette «information» livrée par un journaliste français, Alain Julles, à travers son blog personnel, a vite fait d’envahir la Toile et animer les conversations sur les réseaux sociaux.
Simples citoyens, journalistes, hommes politiques, représentants de chancelleries étrangères, tout le monde s’interrogeait en ce vendredi soir, pas comme les autres, sur la véracité de cette information. Le sujet a alimenté les débats dans les quartiers et au sein des familles. «C’est vrai ce qu’on dit sur Bouteflika ?» était la question qui revenait et qui ne trouvait pas de réponse. Aucun démenti ni confirmation officiels disponibles. Chacun essayait de chercher cette fameuse réponse qui ne venait pas.
Certaines personnes, en dernier recours, se sont rabattues sur l’ENTV, l’unique et l’officielle, dans l’espoir d’être éclairées sur le sujet, en vain. Des ambassadeurs ont même contacté des journalistes afin de vérifier l’information… C’est dire toute l’opacité qui entoure la question de la santé du Président. Ce n’est pas la première fois que des rumeurs circulent au sujet de son état de santé, et à aucun moment, les autorités n’ont pris la peine de rassurer la population. La communication officielle a de tout temps fait défaut et l’état de santé du Président relève, apparemment, du secret d’Etat… et de la rumeur. Depuis 2005, les apparitions publiques du chef de l’Etat et ses sorties sur le terrain se font de plus en plus rares et très espacées. A plusieurs reprises, on annonce sa participation à des événements nationaux et internationaux, mais il se rétracte à la dernière minute, et un de ses représentants ou conseiller est chargé de le représenter ou lire son message lors d’un événement. On dit que Bouteflika est diminué par la maladie et l’âge, d’où la limitation du nombre de ses activités et apparitions.
Quand il lui arrive de passer à la télévision, tout le monde scrute ses faits et gestes dans l’espoir de lire dans sa capacité physique à poursuivre sa mission ou non. Cette situation ne joue pas en sa défaveur et la preuve a été donnée vendredi dernier. Avec une légèreté indétrônable, un site inconnu de tout le monde annonce le décès du président Bouteflika. L’information est relayée par d’autres sites et des blogs sans aucune confirmation. Si certaines personnes ont compris qu’il s’agissait là d’une grossière rumeur, beaucoup d’autres ont, par contre, cru sérieusement à la véracité de l’information et les arguments leur ont été donnés par Bouteflika lui-même.
L’information, qui intervient 48 heures après le remaniement du gouvernement, a trouvé quelques points d’accroche concernant l’absence du chef de l’Etat. Bouteflika, et c’est une tradition, reçoit le chef de l’Exécutif sortant pour lui remettre sa démission et présenter ses encouragements au nouveau venu.
Absence du chef de l’état
Cette fois-ci, ce ne fut pas le cas. Le chef de l’Etat n’a reçu ni le Premier ministre sortant, Ahmed Ouyahia, et encore moins le nouveau venu, Abdelmalek Sellal. Mieux encore, il n’a même pas pris la peine de remercier personnellement les ministres limogés, ni de prendre attache avec les nouveaux. Ce flou qui a entouré la nomination du nouveau gouvernement a ajouté de l’eau au moulin des professionnels de la rumeur.
L’annonce par le blog d’Alain Julles a donné cours à des «affirmations» du genre : «Un mouvement inhabituel de voitures noires a été remarqué devant la clinique genevoise où le président algérien a l’habitude de se soigner» ou encore «Bouteflika a été accompagné par son frère en Suisse, d’où son absence lors du changement du gouvernement».
Vendredi soir, chaque détail avait son importance pour essayer de coller les morceaux et donner corps à une information qui souffrait de vérification et de certitude.
Mais est-ce bien la faute de l’auteur de l’info intox ou de ceux qui continuent à cacher à l’opinion publique la vérité sur l’état de santé du Président ? Ils sont, par cette situation, les premiers responsables de la rumeur, puisqu’ils alimentent par ce silence toutes les folles interprétations et autres infos douteuses. L’auteur de cette information, qui a tenté hier de se justifier, a estimé que «c’est à Alger de démentir l’information». Et de pousser plus loin le doute en disant : «A moins que laisser courir la rumeur, vu la diffusion comme une traînée de poudre de la nouvelle, sert certains intérêts…»
Démenti que M. Julles et tous ceux qui ont lu son blog ce vendredi soir (pas moins de 200 000 visiteurs) ont attendu toute la nuit et même toute la matinée d’hier. Ce qui a poussé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, à réagir sur le site de TSA, disant qu’il s’agit «de rumeurs malveillantes qui n’honorent pas leurs auteurs et qui ne méritent pas que l’on s’y attarde, tant elles sont indignes et méprisables».
M. Belani n’a pas voulu s’y attarder, mais il se trouve que les Algériens ont passé des heures à chercher la vérité. Il s’agit tout de même de l’état de santé du président de la République.
Nabila Amir
Cette «information» livrée par un journaliste français, Alain Julles, à travers son blog personnel, a vite fait d’envahir la Toile et animer les conversations sur les réseaux sociaux.
Simples citoyens, journalistes, hommes politiques, représentants de chancelleries étrangères, tout le monde s’interrogeait en ce vendredi soir, pas comme les autres, sur la véracité de cette information. Le sujet a alimenté les débats dans les quartiers et au sein des familles. «C’est vrai ce qu’on dit sur Bouteflika ?» était la question qui revenait et qui ne trouvait pas de réponse. Aucun démenti ni confirmation officiels disponibles. Chacun essayait de chercher cette fameuse réponse qui ne venait pas.
Certaines personnes, en dernier recours, se sont rabattues sur l’ENTV, l’unique et l’officielle, dans l’espoir d’être éclairées sur le sujet, en vain. Des ambassadeurs ont même contacté des journalistes afin de vérifier l’information… C’est dire toute l’opacité qui entoure la question de la santé du Président. Ce n’est pas la première fois que des rumeurs circulent au sujet de son état de santé, et à aucun moment, les autorités n’ont pris la peine de rassurer la population. La communication officielle a de tout temps fait défaut et l’état de santé du Président relève, apparemment, du secret d’Etat… et de la rumeur. Depuis 2005, les apparitions publiques du chef de l’Etat et ses sorties sur le terrain se font de plus en plus rares et très espacées. A plusieurs reprises, on annonce sa participation à des événements nationaux et internationaux, mais il se rétracte à la dernière minute, et un de ses représentants ou conseiller est chargé de le représenter ou lire son message lors d’un événement. On dit que Bouteflika est diminué par la maladie et l’âge, d’où la limitation du nombre de ses activités et apparitions.
Quand il lui arrive de passer à la télévision, tout le monde scrute ses faits et gestes dans l’espoir de lire dans sa capacité physique à poursuivre sa mission ou non. Cette situation ne joue pas en sa défaveur et la preuve a été donnée vendredi dernier. Avec une légèreté indétrônable, un site inconnu de tout le monde annonce le décès du président Bouteflika. L’information est relayée par d’autres sites et des blogs sans aucune confirmation. Si certaines personnes ont compris qu’il s’agissait là d’une grossière rumeur, beaucoup d’autres ont, par contre, cru sérieusement à la véracité de l’information et les arguments leur ont été donnés par Bouteflika lui-même.
L’information, qui intervient 48 heures après le remaniement du gouvernement, a trouvé quelques points d’accroche concernant l’absence du chef de l’Etat. Bouteflika, et c’est une tradition, reçoit le chef de l’Exécutif sortant pour lui remettre sa démission et présenter ses encouragements au nouveau venu.
Absence du chef de l’état
Cette fois-ci, ce ne fut pas le cas. Le chef de l’Etat n’a reçu ni le Premier ministre sortant, Ahmed Ouyahia, et encore moins le nouveau venu, Abdelmalek Sellal. Mieux encore, il n’a même pas pris la peine de remercier personnellement les ministres limogés, ni de prendre attache avec les nouveaux. Ce flou qui a entouré la nomination du nouveau gouvernement a ajouté de l’eau au moulin des professionnels de la rumeur.
L’annonce par le blog d’Alain Julles a donné cours à des «affirmations» du genre : «Un mouvement inhabituel de voitures noires a été remarqué devant la clinique genevoise où le président algérien a l’habitude de se soigner» ou encore «Bouteflika a été accompagné par son frère en Suisse, d’où son absence lors du changement du gouvernement».
Vendredi soir, chaque détail avait son importance pour essayer de coller les morceaux et donner corps à une information qui souffrait de vérification et de certitude.
Mais est-ce bien la faute de l’auteur de l’info intox ou de ceux qui continuent à cacher à l’opinion publique la vérité sur l’état de santé du Président ? Ils sont, par cette situation, les premiers responsables de la rumeur, puisqu’ils alimentent par ce silence toutes les folles interprétations et autres infos douteuses. L’auteur de cette information, qui a tenté hier de se justifier, a estimé que «c’est à Alger de démentir l’information». Et de pousser plus loin le doute en disant : «A moins que laisser courir la rumeur, vu la diffusion comme une traînée de poudre de la nouvelle, sert certains intérêts…»
Démenti que M. Julles et tous ceux qui ont lu son blog ce vendredi soir (pas moins de 200 000 visiteurs) ont attendu toute la nuit et même toute la matinée d’hier. Ce qui a poussé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, à réagir sur le site de TSA, disant qu’il s’agit «de rumeurs malveillantes qui n’honorent pas leurs auteurs et qui ne méritent pas que l’on s’y attarde, tant elles sont indignes et méprisables».
M. Belani n’a pas voulu s’y attarder, mais il se trouve que les Algériens ont passé des heures à chercher la vérité. Il s’agit tout de même de l’état de santé du président de la République.
Nabila Amir
Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
Re: La folle rumeur autour du décès de Bouteflika
http://www.elwatan.com/actualite/la-folle-rumeur-autour-du-deces-de-bouteflika-09-09-2012-184700_109.php
Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
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