Formation professionnelle à Béjaïa: L’institut du tourisme d’Aokas ouvrira en février

Formation professionnelle à Béjaïa
L’institut du tourisme d’Aokas ouvrira en février

Bien que Béjaïa soit considérée comme région touristique par excellence, il n’y a jamais eu d’école de formation dans le secteur hormis une école privée qui avait ouvert ses portes il y a quelques années de cela et qui limite les filières dispensées dans le domaine.

Pour pallier à cela, le secteur de la formation professionnelle a eu l’idée de construire un institut du tourisme à l’intérieur même du centre de formation professionnelle d’Aokas. Il est utile de rappeler que le centre de formation professionnelle d’Aokas fonctionne depuis une douzaine d’années dont les deux premières en tant qu’annexe du CFPA garçons de Béjaïa et est passé de cinq sections à ses débuts à neuf filières pour la présente année scolaire.

“Avec la même structure, nous avions pu doubler le nombre de filières, par conséquent le nombre de stagiaires. Pour l’année scolaire en cours, notre école recevra près de 220 élèves en résidentiel et plus de 300 en apprentissage”, avait souligné Monsieur Moulai, directeur du CFPA d’Aokas. Exceptées les filières électricité (fréquentée par les garçons), broderie et prêt-à-porter (fréquentées par les filles), toutes les autres sont mixtes. En effet, les filles représentent un quart du nombre total d’élèves et elles sont formées, au même titre que les garçons, dans les sections de la topographie, de l’horticulture, de la gestion des ressources humaines, de l’informatique (2 sections) et de la comptabilité. Ces formations sont dispensées pour les NSR (niveau scolaire réduit) jusqu’aux élèves de terminale. Par exemple, la broderie peut être suivie par une NSR mais la formation de technicien supérieur en ressources humaines est réservée aux élèves ayant le niveau de 3 AS. Concernant l’institut du tourisme, la bâtisse en elle-même est achevée, les équipements reçus, les postes budgétaires pour le personnel nécessaire ont été réservés par la Direction de la Formation professionnelle. Il ne reste donc que l’aménagement extérieur pour inaugurer officiellement cette structure. D’ailleurs ça se fera certainement en février 2009 et plus de deux cents élèves pourront fréquenter cette école qui formera des commis de restaurant, des commis de cuisine, des spécialistes dans la fabrication et la réparation d’instruments de musique à cordes, des photographes, des sculpteurs sur bois et autres métiers dans la gestion hôtelière. Bien entendu, en attendant l’ouverture de ce nouvel institut, le CFPA avait lancé en 2004 une formation en trente mois d’une trentaine de techniciens supérieurs du tourisme, option réception et hébergement, mais hélas le manque de locaux et le problème d’encadrement avaient fait que ce fut la seule formation qu’avait assurée le CFPA dans le domaine du tourisme. Malgré les difficultés rencontrées notamment dans le placement des stagiaires dans le cadre du contrat d’apprentissage du fait que la région ne dispose ni d’usine ni de zone industrielle, panoplie assez étoffé de spécialités, le premier responsable du centre, Moulaï, se dit très content de voir beaucoup de ses anciens élèves occuper des postes de travail et surtout très fier d’avoir pu contribuer à la prise en charge des cas sociaux du CSP de Tichy. En effet, une convention lie les deux structures. Le CFPA, pour le compte du CSP, place en apprentissage des cas isolés et crée carrément une section à l’intérieur du CSP dans le cas d’un nombre élevé de stagiaires qu’il complète par des jeunes venus de l’extérieur de ce CSP.

Alors qu’à leur création les centres de formation professionnelle limitaient leurs filières à celles d’agent administratif, mécanicien, électricien ou maçon, voilà qu’ils viennent aider le secteur de l’enseignement général en multipliant le nombre de sections.

A. Gana