Œuvres d’art saccagées, tribunal incendié, police et syndicat attaqués : Tunisie, le péril salafiste
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Œuvres d’art saccagées, tribunal incendié, police et syndicat attaqués : Tunisie, le péril salafiste
Péril islamiste en Tunisie. La police tunisienne a procédé à des tirs de sommation dans la nuit de lundi 11 à mardi 12 juin pour disperser un important rassemblement de plus d'un millier de salafistes qui tentaient d'incendier un poste de sécurité dans la zone du Kram, une banlieue populaire au nord de Tunis. La montée des actes d’intolérance de la part des intégristes constituent un vrai péril pour la Tunisie une année et demi après la chute de la dictature Ben Ali.
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Face à la multiplication des actes de violence attribués à des groupes dits salafistes, le ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh, a autorisé les forces de l'ordre à tirer à balles réelles.
Les manifestants se dirigeaient vers la ville de La Marsa, à moins de 5 kilomètres de distance, pour s'attaquer au palais Abdellia où se tenait une exposition de peintures dont certaines étaient jugées « choquantes » et « indécentes » par les islamistes radicaux.
L'un de ces tableaux considérés comme « portant atteinte au sacré » représente des fourmis qui forment le nom d'Allah. D'autres exposent des caricatures de la Mecque et d'un homme barbu avec de longues dents ou encore le portrait d'une femme nue.
La tension est montée dimanche lorsque des salafistes accompagnés d'un avocat et d'un huissier ont ordonné aux organisateurs d'enlever les toiles controversées. La menace a été contrée par une mobilisation de forces de l'ordre, de la société civile et de personnalités politiques venues « défendre la liberté d'expression et de création », selon le mot d'ordre lancé sur le site Facebook.
Mais des centaines d'islamistes radicaux sont revenus à la charge à la tombée de la nuit, détruisant et lacérant plusieurs oeuvres d'art. Une flambée de violence s'en est suivie dans la nuit de lundi à mardi dans les environs de Tunis.
Un poste de police a été incendié
A La Marsa, un poste de police a été incendié, a constaté un photographe de l'Associated Press. Des troubles plus violents étaient signalés par la radio privée Mosaïque FM à Sijoumi, une cité populaire proche de la capitale.
Des salafistes y auraient incendié le tribunal cantonal et un véhicule de la protection en banlieue tandis que d'autres individus se livraient au pillage de magasins en dépit de l'arrivée de renforts des forces de sécurité.
Le bureau régional de la puissante centrale syndicale UGTT à Jendouba (nord-ouest) a été incendié mardi vers 02H00 du matin par des groupes salafistes, a rapporté l'agence TAP. Jendouba avait été le théâtre fin mai de violents incidents liés à des groupes salafistes.
A Tunis, sept policiers ont été légèrement blessés dans les violences nocturnes, provoquées par des groupes "mixtes" mêlant salafistes et malfaiteurs, qui se sont rassemblés en soirée en plusieurs lieux de Tunis, a précisé à l'AFP le porte-parole de l'Intérieur Khaled Tarrouche.
Tribunal attaqué
Des locaux du tribunal de la cité populaire d'Essijoumi (ouest de Tunis) ont été incendiés et pillés, des affrontements ont eu lieu à La Marsa, Birsa, au Kram, des localités situées dans la banlieue nord de la capitale, a-t-il dit, précisant que les assaillants ont été repoussés à coup de gaz lacrymogènes.
A Essijoumi, un photographe de l'AFP a constaté que le bureau du procureur au sein du tribunal avait été totalement incendié, ainsi qu'un camion de la Protection civile brûlé au milieu de la rue.
« Un groupe de criminels a attaqué le tribunal vers 22H00. Il y a beaucoup de destructions, et des ordinateurs ont été volés. C'est grave car le tribunal représente la souveraineté de l'Etat », a déclaré à l'AFP le procureur de la République Amor Ben Mansour. Il a précisé que « des citoyens s'étaient mobilisés pour défendre le tribunal ».
Les salafistes tunisiens sont sortis au grand jour depuis la chute du président Ben Ali en janvier 2011 en s’adonnant à des actes d’intolérance contre la société tunisienne.
A la fin des années 1980 et début des années 1990, l'Algérie avait connu une montée de l'intolérance de la part des islamistes du FIS ( Front islamique du Salut) qui voulaient régenter la société algérienne en interdisant la mixité dans les transports, les écoles et les plages, en s'attaquant aux salles de cinéma, en décrétant la démocratie comme hérésie.
Avec AP et AFP
Plainte contre l'exposition le palais fermé
Le ministre tunisien de la Culture Mehdi Mabrouk a annoncé mardi 12 juin qu'il allait porter plainte contre les organisateurs de l'exposition "Printemps des Arts", dont des oeuvres jugées offensantes pour l'islam ont déclenché une série de violences dans plusieurs villes tunisiennes.
« Une plainte pour atteinte aux valeurs du sacré sera déposée contre l'association qui a organisé l'exposition », a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse, ajoutant que le palais Abdellia à La Marsa (banlieue nord de Tunis) où étaient exposées les oeuvres serait fermé jusqu'à la désignation d'une administration.
Lire l'article original : Œuvres d’art saccagées, tribunal incendié, police et syndicat attaqués : Tunisie, le péril salafiste | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie
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Face à la multiplication des actes de violence attribués à des groupes dits salafistes, le ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh, a autorisé les forces de l'ordre à tirer à balles réelles.
Les manifestants se dirigeaient vers la ville de La Marsa, à moins de 5 kilomètres de distance, pour s'attaquer au palais Abdellia où se tenait une exposition de peintures dont certaines étaient jugées « choquantes » et « indécentes » par les islamistes radicaux.
L'un de ces tableaux considérés comme « portant atteinte au sacré » représente des fourmis qui forment le nom d'Allah. D'autres exposent des caricatures de la Mecque et d'un homme barbu avec de longues dents ou encore le portrait d'une femme nue.
La tension est montée dimanche lorsque des salafistes accompagnés d'un avocat et d'un huissier ont ordonné aux organisateurs d'enlever les toiles controversées. La menace a été contrée par une mobilisation de forces de l'ordre, de la société civile et de personnalités politiques venues « défendre la liberté d'expression et de création », selon le mot d'ordre lancé sur le site Facebook.
Mais des centaines d'islamistes radicaux sont revenus à la charge à la tombée de la nuit, détruisant et lacérant plusieurs oeuvres d'art. Une flambée de violence s'en est suivie dans la nuit de lundi à mardi dans les environs de Tunis.
Un poste de police a été incendié
A La Marsa, un poste de police a été incendié, a constaté un photographe de l'Associated Press. Des troubles plus violents étaient signalés par la radio privée Mosaïque FM à Sijoumi, une cité populaire proche de la capitale.
Des salafistes y auraient incendié le tribunal cantonal et un véhicule de la protection en banlieue tandis que d'autres individus se livraient au pillage de magasins en dépit de l'arrivée de renforts des forces de sécurité.
Le bureau régional de la puissante centrale syndicale UGTT à Jendouba (nord-ouest) a été incendié mardi vers 02H00 du matin par des groupes salafistes, a rapporté l'agence TAP. Jendouba avait été le théâtre fin mai de violents incidents liés à des groupes salafistes.
A Tunis, sept policiers ont été légèrement blessés dans les violences nocturnes, provoquées par des groupes "mixtes" mêlant salafistes et malfaiteurs, qui se sont rassemblés en soirée en plusieurs lieux de Tunis, a précisé à l'AFP le porte-parole de l'Intérieur Khaled Tarrouche.
Tribunal attaqué
Des locaux du tribunal de la cité populaire d'Essijoumi (ouest de Tunis) ont été incendiés et pillés, des affrontements ont eu lieu à La Marsa, Birsa, au Kram, des localités situées dans la banlieue nord de la capitale, a-t-il dit, précisant que les assaillants ont été repoussés à coup de gaz lacrymogènes.
A Essijoumi, un photographe de l'AFP a constaté que le bureau du procureur au sein du tribunal avait été totalement incendié, ainsi qu'un camion de la Protection civile brûlé au milieu de la rue.
« Un groupe de criminels a attaqué le tribunal vers 22H00. Il y a beaucoup de destructions, et des ordinateurs ont été volés. C'est grave car le tribunal représente la souveraineté de l'Etat », a déclaré à l'AFP le procureur de la République Amor Ben Mansour. Il a précisé que « des citoyens s'étaient mobilisés pour défendre le tribunal ».
Les salafistes tunisiens sont sortis au grand jour depuis la chute du président Ben Ali en janvier 2011 en s’adonnant à des actes d’intolérance contre la société tunisienne.
A la fin des années 1980 et début des années 1990, l'Algérie avait connu une montée de l'intolérance de la part des islamistes du FIS ( Front islamique du Salut) qui voulaient régenter la société algérienne en interdisant la mixité dans les transports, les écoles et les plages, en s'attaquant aux salles de cinéma, en décrétant la démocratie comme hérésie.
Avec AP et AFP
Plainte contre l'exposition le palais fermé
Le ministre tunisien de la Culture Mehdi Mabrouk a annoncé mardi 12 juin qu'il allait porter plainte contre les organisateurs de l'exposition "Printemps des Arts", dont des oeuvres jugées offensantes pour l'islam ont déclenché une série de violences dans plusieurs villes tunisiennes.
« Une plainte pour atteinte aux valeurs du sacré sera déposée contre l'association qui a organisé l'exposition », a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse, ajoutant que le palais Abdellia à La Marsa (banlieue nord de Tunis) où étaient exposées les oeuvres serait fermé jusqu'à la désignation d'une administration.
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laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Œuvres d’art saccagées, tribunal incendié, police et syndicat attaqués : Tunisie, le péril salafiste
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laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
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