Démocratie dans le monde arabe : l’exception algérienne
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Démocratie dans le monde arabe : l’exception algérienne
Un processus de réformes « contrôlé » par le gouvernement. Un président qui concentre l’essentiel du pouvoir et se trouve au cœur des trois pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire. Une justice qui manque cruellement d’indépendance. De nombreuses restrictions en matière de liberté d’expression et de droits humains. Enfin, un système électoral peu transparent qui a favorisé une large victoire du FLN, le parti qui dirige le pays depuis l’indépendance. Les conclusions du rapport de la Mission d’observation de l’Union européenne qui sera rendu public ce dimanche mais dont TSA s’est procuré une copie sont sans appel : l’Algérie est loin de la démocratie. Et les conditions d’organisation du dernier scrutin ne constituent pas un motif d’espoir.
Après les émeutes de janvier 2011, au lieu d’apporter une réponse élaborée aux nombreux problèmes soulevés, le pouvoir a choisi la facilité. Il a d’abord accusé une « mafia » et des grossistes d’avoir instrumentalisé les jeunes qui sont descendus dans la rue, enlevant ainsi toute légitimité politique à leurs revendications. Il a ensuite annoncé des hausses de salaires dans le secteur public avant de promettre des « réformes démocratiques » et plus de libertés pour les Algériens.
Vingt mois après les émeutes de janvier 2011, on connaît les résultats. La « mafia » désignée du doigt continue de sévir sans être inquiétée, voire de diriger le pays, de l’aveu même du Premier ministre Ahmed Ouyahia. La hausse des salaires a déclenché une inflation qui semble incontrôlable et a malmené les rares entreprises privées performantes, devenues moins compétitives car incapables de s’aligner sur les salaires élevés du public.
Enfin, les réformes démocratiques promises ont débouché sur une situation de blocage à tous les niveaux. La nouvelle APN souffre d’un manque de légitimité que le rapport de la Mission européenne ne va pas résoudre. Trois mois après les élections législatives, le pays est toujours dirigé par un gouvernement intérimaire et la révision de la Constitution promise dans le sillage des législatives tarde à voir le jour, sans doute à cause de divergences au sommet de l’État.
Les pays voisins ont choisi la simplicité pour répondre aux revendications de leurs populations : organiser des élections relativement transparentes pour se doter de nouveaux dirigeants. L’Algérie, fidèle à son "exception", a choisi de se compliquer les choses en s’engageant dans un processus politique complexe, sans contours clairement définis. Au lieu d’avancer vers plus de démocratie et de liberté, le pays régresse. C’est l’exception algérienne dans le monde arabe.
Après les émeutes de janvier 2011, au lieu d’apporter une réponse élaborée aux nombreux problèmes soulevés, le pouvoir a choisi la facilité. Il a d’abord accusé une « mafia » et des grossistes d’avoir instrumentalisé les jeunes qui sont descendus dans la rue, enlevant ainsi toute légitimité politique à leurs revendications. Il a ensuite annoncé des hausses de salaires dans le secteur public avant de promettre des « réformes démocratiques » et plus de libertés pour les Algériens.
Vingt mois après les émeutes de janvier 2011, on connaît les résultats. La « mafia » désignée du doigt continue de sévir sans être inquiétée, voire de diriger le pays, de l’aveu même du Premier ministre Ahmed Ouyahia. La hausse des salaires a déclenché une inflation qui semble incontrôlable et a malmené les rares entreprises privées performantes, devenues moins compétitives car incapables de s’aligner sur les salaires élevés du public.
Enfin, les réformes démocratiques promises ont débouché sur une situation de blocage à tous les niveaux. La nouvelle APN souffre d’un manque de légitimité que le rapport de la Mission européenne ne va pas résoudre. Trois mois après les élections législatives, le pays est toujours dirigé par un gouvernement intérimaire et la révision de la Constitution promise dans le sillage des législatives tarde à voir le jour, sans doute à cause de divergences au sommet de l’État.
Les pays voisins ont choisi la simplicité pour répondre aux revendications de leurs populations : organiser des élections relativement transparentes pour se doter de nouveaux dirigeants. L’Algérie, fidèle à son "exception", a choisi de se compliquer les choses en s’engageant dans un processus politique complexe, sans contours clairement définis. Au lieu d’avancer vers plus de démocratie et de liberté, le pays régresse. C’est l’exception algérienne dans le monde arabe.
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Démocratie dans le monde arabe : l’exception algérienne
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laic-aokas- Nombre de messages : 14024
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