Etr Béjaia - Le gréviste de la faim tente de mettre fin à ses jours

Etr Béjaia - Le gréviste de la faim tente de mettre fin à ses jours

Au rythme où vont les événements concernant la crise qui secoue l'entreprise des travaux routiers de la wilaya de Béjaïa avec comme coïncidence un début de campagne comptant pour les législatives du 10 mai prochain, tout porte à croire que les milliers de travailleurs que compte la wilaya de Béjaïa vont réagir et mener un mouvement de contestation de grande envergure qui pourrait apporter un sale coup pour ces élections dans la région. En effet, pas loin de la matinée d'hier, un travailleur de l'entreprise des travaux routiers de la wilaya de Béjaïa avait tenté de mettre fin à ses jours à l’aide d’un objet contendant, si ce n'est l'intervention des collègues grévistes depuis une semaine, on aurait assisté à un véritable drame. Malgré cette tentative de suicide évitée de justesse, la direction n'a rien trouvé de mieux que d'envoyer des réquisitions individuelles pour assurer le fonctionnement de la production au niveau de la seule carrière d'agrégats sise à Loubart, dans la localité de Boulimat, située dans la commune de Béjaïa. Le plus dramatique dans cette histoire qui n'en finit point à cause de l'obstination de l'administration, est le fait que cette entreprise économique n'avait aucun plan de charge depuis belle lurette. Deux années, nous a-t-on dit, alors qu’au même moment, la direction, impossible à joindre depuis des jours, continue à procéder à des recrutements et surtout à des rappels de retraités et de temporaires- comme par enchantement le premier du mois en cours- qui coïncident avec le déclenchement du mouvement de grève. Au rythme où vont ces affectations, les travailleurs, toujours en grève, s'interrogent si leur entreprise n'ayant eu aucun plan de charge depuis des années est une entreprisse productive pouvant servir l'économie nationale, ou bien au contraire elle est réduite à une simple entreprise de gardiennage. Dans tous les cas, le collectif des travailleurs grévistes a rejeté les réquisitions émises par l'administration pour assurer le service minimum, dès lors que des produits explosifs retenus par la Gendarmerie nationale sont stockés au niveau de sa caserne. c'est la raison pour laquelle le collectif des travailleurs grévistes à lui décidé de désigner des collègues chargés d’assurer un service minimum sans contre-partie. Ces contestataires n'exigent qu'une seule et unique chose : le départ de leur P-dg, après quoi ils sont prêts à relancer cette entreprise « moribonde » à cause d'une gestion « chaotique ». Une question de sécurité ? Comment se fait-il que l'employeur ait eu l'idée de demander de l'explosif dans une conjoncture de grève? Selon les travailleurs contestataires, le vol qui a eu lieu ces derniers jours est révélateur de beaucoup de choses, car jugent-ils comment un tel vol a été occulté par l'administration (vol de batteries de véhicules), a été tu depuis un mois par l'administration, comme en témoigne l'absence d'une plainte. Or, des travailleurs avaient bel et bien témoigné face à une commission de discipline (convocation à l'appui) que ce vol a eu lieu.

Boubekeur Amrani

Source:
Le Courrier d'Algérie