Le tourisme agonise à Béjaïa

Le secteur du tourisme de la wilaya de Béjaïa a bénéficié, ces jours-ci, d'une attention particulière.

Une délégation du Sénat et un ministre de la République ont, chacun en ce qui le concerne, jeté un oeil sur ce secteur qui, sous d'autres cieux, est considéré comme une mine d'or intarissable. Deux déplacements successifs en pleine période estivale qui incitent à l'interrogation.
Le secteur du tourisme préoccupe-t-il à ce point les autorités? Cette ressource qui, à elle, seule peut nourrir et faire travailler tous les Algériens, est-elle dans le point de mire des responsables chargés de son développement? Autant de questions qui méritent d'être posées par le temps qui courent. La confirmation des intentions positives des pouvoirs publics reste le souhait de tous ceux qui se montrent prévoyants pour peu que l'opinion se débarrasse des préjugés qui s'invitent pour renforcer les blocages de l'administration. Une délégation de la première chambre du Parlement a séjourné deux jours durant à Bejaïa. Cette dernière composée des membres de la commission du tourisme, de la jeunesse et des sports, s'est enquit des zone d'expansion touristiques d'Aokas et Oued Agarioune à Taskariout, en gageant à servir d'intermédiaires entre les investisseurs et les autorités afin de débloquer les projets touristiques qui prennent poussière dans les tiroirs de l'administration, et régler à l'occasion le sempiternel problème du foncier qui handicape le développement du secteur. Une démarche qui se veut une manière de booster les projets touristiques de la wilaya pour la concrétisation du plan d'orientation touristique. La délégation a fait un peu de tourisme en visitant la cascade de Kefrida à Bordj Moussa, Yemma Gourraya et bien d'autres vestiges et sites touristiques et des hôtels et complexes de la région. La délégation constatera un déficit flagrant en matière d'équipement d'accueil en comparaison à l'affluence des visiteurs et estivants, voire des touristes étrangers dans la région. Le jeudi, Halim Benatallah, le secrétaire d'État chargé de la Communauté nationale à l'étranger, sa visite annuelle d'inspection des infrastructures portuaires et aéroportuaires pour l'accueil estival des émigrés à Béjaïa.
Le ministre a jugé satisfaisantes les améliorations apportées dans l'accueil des milliers de passagers et de véhicules transitant par le port de Béjaïa.
Benatallah a suivi de près l'arrivée et le traitement réservé au passagers du car-ferry Tarek Ibn Ziad à bord duquel ont fait la traversée plus de 800 voyageurs et 234 véhicules.L'instauration du couloir vert pour le contrôle douanier des véhicules, le contrôle des documents de voyage, effectué désormais durant la traversée, ont incontestablement apporté un plus.
Un gain de temps certain dans les formalités administratives de contrôle des documents des passagers. Deux événements s'achèvent sur une note d'espoir. L'activité touristique se conjuguera avec l'amélioration de la sécuritaire qui ne saurait être sans une sensibilisation sur la période de l'après-pétrole. Il est temps d'engager la machine.

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