Samir Bouakouir dénonce la purge au FFS

Il accuse la direction du parti de pratiques staliniennes
Samir Bouakouir dénonce la purge au FFSENVOYER A UN AMI AJOUTER UN COMMENTAIRE IMPRIMER SIGNALER UN ABUS Hamid Guemache



Samir Bouakouir, candidat aux législatives du 10 mai dernier, met en garde contre « l’implosion » du FFS et dénonce la purge en cours dans le plus vieux parti d’opposition en Algérie. « Des listes noires, selon des procédés rappelant des périodes sombres de l'Histoire, sont dressées, pouvant mettre en danger l'intégrité physique de cadres et de militants », dénonce M. Bouakouir dans une déclaration adressée ce dimanche 24 juin à TSA.

M. Bouakouir, qui vient d’être limogé de son poste de représentant du FFS à l’étranger, s’attaque à la direction du FFS qui « instrumentalise » le Conseil national du parti en « instrument de purge ». « En refusant de répondre aux appels incessants de cadres, de militants et de sympathisants au débat démocratique et au rassemblement, la direction du FFS s'enlise dans une attitude bureaucratique et stalinienne de règlements de compte, sur fond de dénigrement et d'invectives, indigne d'un grand parti historique, moteur de l'alternative démocratique », déplore‑t‑il.

M. Bouakouir accuse la direction du FFS de chercher à « engranger les dividendes politiques et matériels de son intégration dans les stratégies claniques du système ». Il trouve « pathétique » l’appel qu’elle a lancé aux décideurs qui, selon lui, « témoigne du désarroi et de l'impuissance politiques dans lesquels se trouve prisonnier l'appareil ».

Pour M. Bouakouir, sous Ali Laskri, l’actuelle direction du parti, « privée de toute autonomie politique », a « reproduit les injonctions des cercles du pouvoir avec lesquels elle a conclu, dans une totale opacité, un arrangement, dont on ignore toujours les tenants et aboutissants ». « Un arrangement dont on peut dire avec certitude qu'il ne repose sur aucune perspective politique démocratique », estime‑t‑il. M. Bouakouir affirme que la direction actuelle avait sollicité certains « hommes d'affaires » proches des cercles présidentiels durant la campagne électorale. « Au lieu de se raviser et d'isoler les individus coupables de compromission, l'appareil prend donc le risque de radicaliser davantage la contestation politique et d'ouvrir la voie à un processus d'implosion du parti », prévient‑il.

Pour M. Bouakouir, c’est au seul président du FFS, Hocine Aït Ahmed, « unique autorité légitime aujourd'hui, que revient le devoir d'agir pour mettre fin à la dérive politique actuelle et de rétablir la ligne politique originelle ». « Une ligne radicale et pacifique, plus pertinente que jamais, devant l'état de déréliction morale et politique du système » », plaide‑t‑il. M. Bouakouir est convaincu que « les militants et cadres, de plus en plus nombreux, attachés à l'autonomie du FFS vis‑à‑vis du pouvoir et de ses clans, sont plus que jamais déterminés à sauver ce grand parti ».

http://www.tsa-algerie.com/politique/samir-bouakouir-denonce-la-purge-au-ffs_21235.html