Tunisie : heurts entre salafistes et laïques
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Tunisie : heurts entre salafistes et laïques
Les intégristes réclament le droit de porter le voile intégral à l'université.
Des milliers d'islamistes et de laïques, en désaccord sur la place à accorder à l'islam dans la Tunisie de l'après-Ben Ali, se sont affrontés samedi devant l'Assemblée constituante à Tunis. Après de violentes échauffourées, les policiers ont finalement dispersé, dans la soirée, à coup de gaz lacrymogènes, les manifestants pro-islamistes.
Les pro-islamistes, des salafistes pour la plupart, avaient convergé samedi matin devant le siège de l'Assemblée une «contre-manifestation» pour répondre à un groupe de centaines de protestataires qui campent depuis mercredi devant le bâtiment. Ces derniers, des chômeurs, des enseignants, des militants de gauche, réclament «liberté, travail et dignité».
Les deux camps se sont fait face toute la journée dans une ambiance tendue. «Le peuple a fait son choix, laïcité dégage», «Ceux qui étaient avec Ben Ali, contre le voile, sont aujourd'hui contre le niqab», pouvait-on lire sur certaines pancartes pro-islamistes. De l'autre côté, les manifestants laïcs brandissaient des banderoles disant «non à la dictature religieuse», «non au salafisme synonyme de régression». «Le sit-in continue, on reste, a indiqué Ines Ben Othman, représentante des protestataires. Mais les agresseurs nous provoquent, ils nous attendent à tous les coins de rue.» Les foyers de tension se multiplient depuis quelques semaines en Tunisie, confrontée à un chômage endémique, à la crise économique et à la montée des extrémistes. Depuis lundi dernier, barbus en kamis (tuniques) et femmes en niqab occupent les locaux de la faculté de la Manouba, dans la grande banlieue de Tunis. «Ces salafistes ont quatre revendications, explique le doyen, Habib Kazdaghli, qui raconte avoir été séquestré et violenté en début de semaine. Ils réclament le droit de porter le niqab, une salle de prière, la fin de la mixité et des professeurs femmes pour les étudiantes. Mais notre position est claire : pas question de négocier avec cette secte religieuse !»
Un mois et demi après les élections du 23 octobre, remportées par les islamistes modérés d'Ennahda, le gouvernement n'a toujours pas été constitué. Bien qu'Ennahda se soit engagé à ne pas chercher à imposer les règles de l'islam, nombre de militants laïcs redoutent que la coalition ne remette en question le modèle social tunisien.
Des milliers d'islamistes et de laïques, en désaccord sur la place à accorder à l'islam dans la Tunisie de l'après-Ben Ali, se sont affrontés samedi devant l'Assemblée constituante à Tunis. Après de violentes échauffourées, les policiers ont finalement dispersé, dans la soirée, à coup de gaz lacrymogènes, les manifestants pro-islamistes.
Les pro-islamistes, des salafistes pour la plupart, avaient convergé samedi matin devant le siège de l'Assemblée une «contre-manifestation» pour répondre à un groupe de centaines de protestataires qui campent depuis mercredi devant le bâtiment. Ces derniers, des chômeurs, des enseignants, des militants de gauche, réclament «liberté, travail et dignité».
Les deux camps se sont fait face toute la journée dans une ambiance tendue. «Le peuple a fait son choix, laïcité dégage», «Ceux qui étaient avec Ben Ali, contre le voile, sont aujourd'hui contre le niqab», pouvait-on lire sur certaines pancartes pro-islamistes. De l'autre côté, les manifestants laïcs brandissaient des banderoles disant «non à la dictature religieuse», «non au salafisme synonyme de régression». «Le sit-in continue, on reste, a indiqué Ines Ben Othman, représentante des protestataires. Mais les agresseurs nous provoquent, ils nous attendent à tous les coins de rue.» Les foyers de tension se multiplient depuis quelques semaines en Tunisie, confrontée à un chômage endémique, à la crise économique et à la montée des extrémistes. Depuis lundi dernier, barbus en kamis (tuniques) et femmes en niqab occupent les locaux de la faculté de la Manouba, dans la grande banlieue de Tunis. «Ces salafistes ont quatre revendications, explique le doyen, Habib Kazdaghli, qui raconte avoir été séquestré et violenté en début de semaine. Ils réclament le droit de porter le niqab, une salle de prière, la fin de la mixité et des professeurs femmes pour les étudiantes. Mais notre position est claire : pas question de négocier avec cette secte religieuse !»
Un mois et demi après les élections du 23 octobre, remportées par les islamistes modérés d'Ennahda, le gouvernement n'a toujours pas été constitué. Bien qu'Ennahda se soit engagé à ne pas chercher à imposer les règles de l'islam, nombre de militants laïcs redoutent que la coalition ne remette en question le modèle social tunisien.
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Tunisie : heurts entre salafistes et laïques
http://www.lefigaro.fr/international/2011/12/05/01003-20111205ARTFIG00442-tunisie-heurts-entre-salafistes-et-laiques.php
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