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Akli D. à Bejaïa “ Je défends des causes humanitaires”

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Message  rebai_s Dim 14 Sep - 15:59

Après le succès des deux soirées qu’il a animées les 30 et 31 juillet derniers,

Akli D est de retour à Béjaïa pour deux autres soirées en ce mois de Ramadhan, les 14 et 15 septembre. Il a bien voulu se confier à nous.

La Dépêche de Kabylie :
Le fait que vous reveniez à Béjaïa pour deux autres soirées veut dire que celles du 30 et 31 juillet ont été un succès. N’est-ce-pas?

Akli D : Effectivement. Le public bougiote est formidable. Mais, cela est aussi dû au fait que Béjaïa n’est pas contaminée par cette angoisse qui règne a un peu partout en Algérie. Lorsque l’on voit que dans certaines villes de Kabylie, les rues sont désertes à partir de 18 h et qu’à Béjaïa, les gens sont dehors jusqu’à 22 h, c’est cette énergie que je cherche à comprendre. Le public bougiote est merveilleux et puis, en Kabylie, c’est chez moi.

A travers vos deux albums, on voit que vous chantez l’immigration et ses problèmes. Ce thème était beaucoup plus chanté durant les années 80… Pensez-vous, qu’aujourd’hui, les problèmes sont les mêmes… ou différents puisque la société européenne a évolué… et que même les raisons de l’immigration diffèrent?

Dans la forme, les problèmes ne sont pas les mêmes. Avant, on parlait de l’étranger qui venait prendre le travail. Par contre, aujourd’hui, on évoque beaucoup plus l’islam. On nous met à la première page de tous les problèmes liés au terrorisme. Voilà, c’est donc l’étranger, l’immigré, le Maghrébin que l’on montre du doigt. Comme pour les Noirs, à un moment donné, c’était le Sida, le terrorisme “ vient des pays musulmans”. Chaque jour , il n’y a pas une revue qui ne parle pas du terrorisme et qui remet en cause les cinq millions d’immigrés qui sont en France. Donc, vous voyez, ce ne sont pas les mêmes problèmes. C’est pour cela qu’aujourd’hui, moi aussi, je continue ma part de combat. Il ya une nouvelle génération d’immigrés qui s’intègre facilement. Il y a un dicton français qui dit : “ Les étrangers qu’on préfère sont ceux que l’on reconnait de loin”. Aujourd’hui, on ne peut pas reconnaître, à part physiquement, les immigrés, parce qu’ils parlent bien et sont intégrés. Donc, on essaye de trouver autre chose : l’islam. La religion quoi. Ce n’est plus le bruit et l’odeur mais aujourd’hui, c’est l’islam et le terrorisme.

Peut-on dire que vous êtes un chanteur engagé de l’immigration?

Non. Moi, je défends les causes humanitaires. D’ailleurs, je ne me sens pas immigré. De plus , je ne regarde jamais le drapeau d’un pays.

Je n’ai jamais vécu comme un immigré en France. Dans tous les pays du monde, il y a l’extrémisme dans la politique et la religion. Me concernant, j’ai toujours été troubadour dans la musique, j’ai voyagé, donc je ne suis jamais concerné par les problèmes de l’immigration. Moi, je ne veux pas subir ce qu’a déjà subi mon père En tout cas, c’est vrai qu’aujourd'hui en France, on a fait une image de l’immigré : “Qui dit islam dit terroriste”, voilà ce que l’on nous avance.

Venons-en maintenant à votre tournée… Vous venez de vous produire à Alger puis à Tizi-Ouzou et vous revenez encore une fois à Béjaïa? Parlez-nous des musiciens qui vous accompagnent?

En vérité, c’est par pur hasard des choses, la dernière fois, je n’étais pas venu pour des concerts mais parce que j’avais affaire. Mais, cela fait longtemps que je voulais travailler avec un groupe d’ici, spécialement à Béjaïa. J’ai déjà joué avec les frères Djemaï et Boualem (le bassiste) en France. Ce sont des gens de Béjaïa. Je sais qu’il y a d’excellents musiciens à Béjaïa et il y a même une grande école de musique, ce qui manque en Kabylie. C’est vrai qu’il y en a aussi à Tizi-Ouzou mais ce sont ceux d’ici que je connais le plus et j’ai eu l’envie de tenter l’expérience.

J’ai donc appelé Bazou que j’ai connu en France. C’est un excellent musicien et un excellent arrangeur aussi. J’ai senti que c’était le moment ou jamais. Donc, au bout de deux jours, nous avons monté le répertoire. C’est vrai qu’au début, c’était moyen et c’est normal. Mais, depuis Alger et Tizi-Ouzou, l’expérience a été formidable. Je ne m’attendais même pas à ça.

En fait, j’avais peur du manque de temps, mais finalement, je n’ai pas été déçu puisque le travail est là.

Donc, vous nous promettez mieux que les soirées des 30 et 31 juillet dernier...

Techniquement, oui. Mais, maintenant, c’est l’émotion qui est importante dans un concert.

C’est vrai que les promesses ne sont pas bonnes mais, pourquoi pas ? En général, cela se passe toujours bien mais, bon, je ne suis pas là pour faire de la publicité aux groupes mais je dois vous dire que je suis très content d’avoir travaillé avec d’excellents musiciens qu’il y a à Béjaïa en plus du flûtiste et du derboukiste de Tizi-Ouzou. C’est formidable ! Les musiciens de Béjaïa sont Bazoou, Kheireddine, Bihik.

Il y a qu’un seul élément du groupe qui vient de Annaba. En tout cas, depuis Alger, nous sommes très contents et même fièrs car le travail est là.

Avec ce succès, vous devez certainement avoir un projet de troisième album...

Celui qui écrit des chansons ou des livres a toujours quelque chose à “accrocher” dans sa mémoire. Donc, effectivement, j’ai commencé à travailler sur le prochain album.

Pour conclure?

Je souhaite bonne chance à tout le monde dans ses aventures culturelles car je sais que ce n’est pas évident en Algérie. Je sais que les moyens et l’entente manquent mais j’ai beaucoup d’espoir car je sais que cela va venir en Algérie spécialement en Kabylie.

C’est vrai que ses montagnes sont pleines de rochers mais on dit qu’autour des rochers, il y a des plantes qui poussent. D’ailleurs, j’ai remarqué la montée d’une nouvelle génération qui a une bonne conscience professionnelle. La musique peut faire aussi partie de la vie sociale et dans certains pays, elle est même admise dans les hôpitaux comme thérapie.

Propos recueillis par Tarik Amirouchen La dépêche de kabylie
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Message  rebai_s Dim 14 Sep - 16:03

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Message  rebai_s Dim 14 Sep - 17:22

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Message  asmaali Lun 15 Sep - 1:26

je serai au rendez-vous, merci rebai-s pour l'information Wink
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Message  rebai_s Lun 15 Sep - 2:43

Akli D. (Chanteur, auteur et compositeur) : « La musique kabyle doit dépasser les frustrations »
Akli D. est sans doute l’artiste de sa génération qui retient le plus l’attention sur la scène de la chanson kabyle. Son étoile n’en finit pas de monter, doucement et sûrement. Avec son style fort métissé et ses multiples influences, il est arrivé à ouvrir de nouveau horizons à l’inspiration au bout de deux albums seulement (Anfas tranquille et Ma yela). Nous l’avons rencontré à la veille de ses deux concerts à la Maison de la culture de Béjaïa, les 14 et 15 septembre.


- Vos « retours » au pays se font de plus en plus fréquents ces derniers temps... Y-a-il un nouvel agenda Akli D. en Algérie
?
- En fait, je ne fais que répondre aux appels des gens. Je reçois beaucoup de sollicitations. Des centaines de courriels me parviennent de compatriotes qui voudraient nous voir nous produire au pays. J’estime que c’est dans l’ordre des choses qu’un artiste puisse être à l’écoute de son public. C’est vrai que les contraintes existent et je peux vous dire qu’elles sont de nature à dissuader cet élan. Je parle ici notamment de difficultés techniques. Quand vous prenez l’habitude de travailler et de vous produire selon certains standards, vous avez du mal à accepter d’évoluer dans des conditions approximatives. Ce n’est pas ici de la coquetterie car il va souvent de votre crédibilité. Mais le choix est vite fait finalement. Face aux difficultés qui peuvent faire que votre concert soit donné dans des conditions qui sont loin d’être idéales, vous vous dites qu’il y a aussi l’émotion que vous pouvez transmettre ; le côté humain du partage avec le public et le partage est essentiel pour moi. Disons qu’il y a des risques à prendre et nous les prenons, quitte à sacrifier un peu le souci de la qualité… Revenir au pays permet aussi de rester en contact avec ce qui fait la vie des gens, et être artiste oblige à capter les pulsions de la réalité de la vie.
- Pour vous qui avez un parcours qui s’est fait jusqu’à il y a quelques années, dans une certaine discrétion, qu’est-ce que cela fait d’être à ce point sollicité et consacré ? Ce nouveau « statut » vous surprend-il… ?
- C’est vrai, on me demande beaucoup désormais. Avant, les gens ne me connaissaient pas. Une consécration qui vient du public est toujours la bienvenue, quitte à ce qu’elle soit lente à se concrétiser. Mais tout cela dépend des ambitions propres à chaque artiste et de la conception qu’il se fait du succès. Vous savez, dans les années 1980 déjà, on m’a proposé de faire un CD. J’ai chanté également pour Mohya… J’ai tourné, mais le milieu professionnel de la chanson me faisait peur, me dissuadait, parce que d’abord il était impitoyable, ensuite parce qu’il exigeait un investissement personnel que je n’étais pas prêt à consentir. Plus tard, j’ai monté le groupe Les Rebeuhs des Bois pour m’amuser ; j’ai chanté le jazz, le reggae, le rock,… j’ai voyagé… C’est ce qui a forgé et décidé plus tard de la substance de ma musique. Fallait laisser les choses se mélanger. Je pars d’une mélodie kabyle et je me retrouve bien loin quelques instants plus tard ; c’est comme ça. Quelqu’un m’a dit : « Mais dans quelle langue rêves-tu Akli ? »… Je ne sais pas. Je sais juste que je prône et chante un monde sans violence, un monde le plus ouvert possible avec le plus de couleurs possibles...
- D’aucuns disent que c’est là votre apport le plus intéressant justement. Ne pensez-vous pas que la musique kabyle gagnerait vite à dépasser la thématique récurrente de la frustration identitaire, de l’exil et autres motifs de crispation ou de lamentations… ?
- Oui. C’est vrai qu’il y a cumul de frustrations en Kabylie et certains contentieux historiques qui ne sont pas encore aplanis. Mais je pense qu’à trop se recroqueviller sur ses frustrations, on en arrive à ne plus écouter personne et plus rien. A une grande crispation en somme. Je pense qu’il faut vite en sortir effectivement. La musique est belle comme thérapie, comme moment de partage et de plaisir. Un moment donné, souvenons-nous, il ne restait plus qu’à voir des fusils sur scène au nom du sacro-saint principe de l’engagement… C’est vous dire ! Moi j’essaye de transmettre des émotions et des messages à travers ce que je chante ; j’ai beaucoup aimé un mot de Idir qui me dit que j’ai décomplexé le musique kabyle. Je ne sais pas si je mérite un tel honneur, mais je pense modestement que nous sommes restés trop accrochés à nos montagnes et qu’il serait bien aujourd’hui de libérer l’inspiration et de se faire plaisir en restant bien entendu le plus proche possible des gens..
- Un nouvel Album en perspective...
- Oui. Je travaille sur une nouvelle maquette avec des contenus musicaux qui sont toujours dans la veine fusion. Je pense que le travail sera prêt en 2009.


Par Mourad Slimani El watan 14 09 2008
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Message  you and me Lun 15 Sep - 2:57

asmaali a écrit:je serai au rendez-vous, merci rebai-s pour l'information Wink

et celui la il n'est pas de tizi a yasmaali negh
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Message  rebai_s Lun 15 Sep - 3:00

Peut importe de quel région, l'essentiel c'est l'apport qu'il apporte pour la chanson kabyle et la culture negh
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Message  you and me Lun 15 Sep - 3:02

ta vus ce qu'est important
là je t'écoute cher rebai_s
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Message  rebai_s Lun 15 Sep - 3:06

Taremant Taremant
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Message  laic-aokas Dim 2 Sep - 17:08

Azul
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