Jordanie, Syrie, Israël, Egypte, Pakistan... Mystère autour des 2 passeports de Mohamed Merah Lire l'article original : Jordanie, Syrie, Israël, Egypte, Pakistan... Mystère autour des 2 passeports de Mohamed Merah

Mohamed Merah, auteur présumé des tueurs de Toulouse et de Mantauban, avait-il un passeport français ? Un document de voyage algérien ? A-t-il réellement voyagé au Pakistan, en Afghanistan, en Jordanie ou encore en Israël comme l’affirment des dirigeants politiques et des responsables des services de renseignement français ? A en croire, le père de Mohamed Merah, Mohamed Benalel Merah, le jeune homme n’avait pas de passeport français valide.


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Dans un entretien accordé mardi 3 mars à l’hebdomadaire français Paris Match, Mohamed Benalel Merah affirme que son fils, tué par des hommes du Raid, ne pouvait pas se rendre en Israël dés que son passeport français a expiré.

« Pour moi, mon fils n’est jamais parti, ni en Afghanistan, ni au Pakistan, encore moins en Israël, explique-t-il. Son passeport français n’était plus valide, il n’aurait jamais pu y aller avec son passeport algérien. Si les Américains l’avaient vraiment repéré, il n’aurait jamais réapparu. »

Passeport algérien valide

Cette information livrée par le père vient en écho à une enquête publiée le 29 mars par le quotidien Liberté qui révélait que le seul passeport valable détenu par Mohamed Merah est un document algérien, délivré par le consulat d’Algérie de Toulouse en juillet 2005, et renouvelé au même le 20 mars 2010.

Le passeport français de Mohamed Merah, délivré en 1998 à Toulouse - à l'âge de 9 ans -, avait expiré en avril 2008, et n’avait pas été renouvelé, ajoutait le quotidien.

Mohamed Benalel Merah a-t-il repris à son compte les révélations du journal ou bien détient-il d’autres informations qui pourraient discréditer les informations fournies par des responsables français ?

Le père n’a pas fournit davantage de précisions à Paris Match sur ce passeport. « Il est resté très évasif, au fait il ne connait pas très bien Mohamed », précise à DNA Adlen Meddi auteur de l’entretien.

Nous avons tenté à maintes reprises d'entrer en contact avec Me Zahia Mokhtari, l'avocate mandatée par le père de Mohamed Merah, mais son téléphone ne répond pas.

Merah grand voyageur

Selon différentes journaux français, le jeune homme a voyagé. Beaucoup. Au Moyen-Orient et en Asie.

Au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Israël et Egypte où il séjournera son frère Abdelkader. Ses périples de nouveau djihadiste l’emmèneront ensuite au Tadjikistan, en Afghanistan d’où il sera expulsé vers la France. Les Etats-Unis l’ont même, écrit-on, inscrit sur la liste noire des aéroports.

La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) s’était intéressée à lui à cette époque avant de le « traiter » via un agent.

Selon le procureur de Paris François Molins, Mohamed « par ses propres moyens » aurait séjourné en 2010 en Afghanistan, puis, pendant deux mois de 2011, au Pakistan.

Vers la fin de l’année 2011, le toulousain avait été « convoqué par le service régional du renseignement intérieur » de Toulouse afin de s'expliquer sur ses séjours en Afghanistan et au Pakistan, selon les explications fournies par le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant.

Arrêté en Israël

Ce dernier ajoutait que le Toulousain « avait alors expliqué, force photos à l'appui, qu'il avait fait un voyage touristique ».

Bernard Squaricini, patron de la DCRI affirme au journal Le Monde que le jeune homme à voyagé en Israël.

« A Jérusalem, la police découvre un canif dans son sac puis le relâche », soutient-il. Les dates d’entrées et de sorties de Mohamd Merah dans ces pays sont donnés avec précision par M. Squarcini.

Avec quel passeport Mohamed Merah a-t-il pu voyager? Il ne pouvait raisonnablement se rendre en Jordanie, en Egypte, en Syrie, au Pakistan en Israël qu’avec un document français.

Or selon son père, celui-ci a expiré aux dates où il est supposé être de voyage à l’étranger.

Si comme l’affirme le quotidien Liberté, Mohamed Merah ne possédait qu’un passeport algérien, il ne pouvait se rendre dans ces pays sans obtenir un visa à partir d’Alger pour ce qui concerne l’Egypte, la Syrie, la Jordanie, le Liban, le Pakistan, l’Afghanistan. Quant à Israël, l’Algérie n’ayant aucune relation avec ce pays, il devait donc l’obtenir dans un consulat en France.

Les informations de Liberté n'ont pas été démenties par les autorités françaises et algériennes



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