Hakim Adad Secretaire general du RAJ
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Hakim Adad Secretaire general du RAJ
Les jeunes croient moins au changement pacifique
Le Raj compte-t-il reprendre ses activités ?
HAKIM ADAD!
RAJ n’a jamais cessé ses activités. Les comités des villes et des universités sont organisés régulièrement notamment au centre et à l’est du pays. Notre travail est axé principalement dans les universités. Il est vrai que le manque moyens financiers et les graves restrictions aux droits de réunion ont quelque freinés l’organisation de grandes manifestations mais nous sommes toujours là.
L’association RAJ est née dans le sillage des événements d’octobre 88, qu’est-il resté de l’esprit d’octobre ?
HAKIM ADAD:
Beaucoup ne se souviennent pas de ces évènements qui ont failli changer l’Algérie. Les années de braise ont fait passer au second plan les acquis d’octobre. Par la politique, toujours en place, les espoirs nés d’après octobre 88 se sont, pour beaucoup, transformés en désenchantements. Cela étant, il reste quelques inconditionnels tels que les en-RAJ-és qui continuent d’essayer, bon an mal an, sans revenir sur toutes les difficultés rencontrées, pour que le sillon tracé en octobre 88 continue d’exister. Nous sommes à la veille du 20ème anniversaire, nous lançons un appel notamment à la presse pour que le mois d’octobre prochain soit une date de recueillement et de reconnaissance à ceux qui nous ont permis, par leur lutte, d’exister aujourd’hui et crier à ceux qui gouvernent le pays aujourd’hui que l’esprit d’octobre est encore là.
L’on a l’impression que le mouvement associatif s’est quelque peu essoufflé, cela s’est-il ressenti au RAj ?
HAKIM ADAD:
Rien qu’en adhérant à l’association, ils démontrent qu’ils ont, si ce n’est l’espoir, au moins la volonté de changement. Les jeunes, en général, croient moins à la classe politique et, malheureusement, au changement pacifique. Le Raj essaye d’aller à contre-courant de cet état d’esprit. Il y a une baisse de l’adhésion à tout ce qui est politique et associatif que ce soit au Raj ou ailleurs. Il y a néanmoins une demande en particulier dans le milieu estudiantin. Je dois dire qu’il faut tirer chapeau à ces jeunes qui adhérent encore aux associations. . Pour des raisons politiques, sécuritaires et sociales, il n’est pas facile de s’engager dans des mouvements associatifs. Ce sont des personnes qui ne sont entrés dans un système individualiste.
Quel regard portez vous sur la jeunesse ?
HAKIM ADAD:
C’est un regard de désolation de voir où l’a menée la politique ou la « non-politique » du système actuel. Ces jeunes qui ont montré, au début des années 2000, leur torse sur lesquels ils avaient écrit : « Tirez moi dessus, je suis déjà mort » ou ceux qui traversent les mers à leurs risques et périls prouvent, si besoin est, l’échec des politiques menées jusque là et ce malgré des caisses pleines. Il faut, à mon avis, saluer les jeunes algériens qui malgré les difficultés font de leur mieux pour aller de l’avant et beaucoup y arrivent quels que soient les voies et moyens.
Il y a aujourd'hui "deux jeunesses" et le fossé se creuse davantage, comment expliquez-vous cette situation ?
HAKIM ADAD:
Il y a d’abord un fossé géographique. Les uns ne connaissent pas les autres mais, en même temps, ils sont dans le même bateau. Les rêves sont les mêmes : un avenir un tant soit peu meilleur de préférence dans leur pays.
Il faut savoir que lorsque des jeunes passent en voiture à toute allure, c’est aussi une forme de violence même si, dit-on, c’est le propre de la jeunesse que d’adopter ce genre d’attitude. Certes, la frustration génère de la violence mais une émeute nationale ne profitera à personne. Je ne pense pas qu’il faille montrer du doigt cette catégorie qui se pavane avec les grosses bagnoles. A mon avis, il faut aller vers eux, les sensibiliser et travailler ensemble pour de meilleurs lendemains. La déliquescence de toute la société notamment l’école et la famille. L’absence de référent fait que la société flotte. Il n’y a rien de positif sur lequel ils peuvent s’accrocher.
Est-ce que vous ressentez notamment chez les adhérents de l’association une volonté de changer les choses ?
HAKIM ADAD:
Il y a la volonté mais pas les moyens de s’en sortir. Ils ont l’air d’avoir perdu le sens de l’effort. Il est nécessaire de combler le fossé entre ces deux entités de jeunes. A travers une politique d’investissement et de création d’emploi, on favorisera un retour à la confiance entre la population et ses responsables. Mais les jeunes aussi doivent se retrousser les manches. Il est inutile de passer son temps à se plaindre, aussi légitimes soient leurs doléances ou d’enclencher des émeutes qui, le plus souvent ce sont eux et leurs familles qui en payent les conséquences. Il faut revenir à des modes de revendication pacifiques et constructifs.
Amel Blidi
Le Raj compte-t-il reprendre ses activités ?
HAKIM ADAD!
RAJ n’a jamais cessé ses activités. Les comités des villes et des universités sont organisés régulièrement notamment au centre et à l’est du pays. Notre travail est axé principalement dans les universités. Il est vrai que le manque moyens financiers et les graves restrictions aux droits de réunion ont quelque freinés l’organisation de grandes manifestations mais nous sommes toujours là.
L’association RAJ est née dans le sillage des événements d’octobre 88, qu’est-il resté de l’esprit d’octobre ?
HAKIM ADAD:
Beaucoup ne se souviennent pas de ces évènements qui ont failli changer l’Algérie. Les années de braise ont fait passer au second plan les acquis d’octobre. Par la politique, toujours en place, les espoirs nés d’après octobre 88 se sont, pour beaucoup, transformés en désenchantements. Cela étant, il reste quelques inconditionnels tels que les en-RAJ-és qui continuent d’essayer, bon an mal an, sans revenir sur toutes les difficultés rencontrées, pour que le sillon tracé en octobre 88 continue d’exister. Nous sommes à la veille du 20ème anniversaire, nous lançons un appel notamment à la presse pour que le mois d’octobre prochain soit une date de recueillement et de reconnaissance à ceux qui nous ont permis, par leur lutte, d’exister aujourd’hui et crier à ceux qui gouvernent le pays aujourd’hui que l’esprit d’octobre est encore là.
L’on a l’impression que le mouvement associatif s’est quelque peu essoufflé, cela s’est-il ressenti au RAj ?
HAKIM ADAD:
Rien qu’en adhérant à l’association, ils démontrent qu’ils ont, si ce n’est l’espoir, au moins la volonté de changement. Les jeunes, en général, croient moins à la classe politique et, malheureusement, au changement pacifique. Le Raj essaye d’aller à contre-courant de cet état d’esprit. Il y a une baisse de l’adhésion à tout ce qui est politique et associatif que ce soit au Raj ou ailleurs. Il y a néanmoins une demande en particulier dans le milieu estudiantin. Je dois dire qu’il faut tirer chapeau à ces jeunes qui adhérent encore aux associations. . Pour des raisons politiques, sécuritaires et sociales, il n’est pas facile de s’engager dans des mouvements associatifs. Ce sont des personnes qui ne sont entrés dans un système individualiste.
Quel regard portez vous sur la jeunesse ?
HAKIM ADAD:
C’est un regard de désolation de voir où l’a menée la politique ou la « non-politique » du système actuel. Ces jeunes qui ont montré, au début des années 2000, leur torse sur lesquels ils avaient écrit : « Tirez moi dessus, je suis déjà mort » ou ceux qui traversent les mers à leurs risques et périls prouvent, si besoin est, l’échec des politiques menées jusque là et ce malgré des caisses pleines. Il faut, à mon avis, saluer les jeunes algériens qui malgré les difficultés font de leur mieux pour aller de l’avant et beaucoup y arrivent quels que soient les voies et moyens.
Il y a aujourd'hui "deux jeunesses" et le fossé se creuse davantage, comment expliquez-vous cette situation ?
HAKIM ADAD:
Il y a d’abord un fossé géographique. Les uns ne connaissent pas les autres mais, en même temps, ils sont dans le même bateau. Les rêves sont les mêmes : un avenir un tant soit peu meilleur de préférence dans leur pays.
Il faut savoir que lorsque des jeunes passent en voiture à toute allure, c’est aussi une forme de violence même si, dit-on, c’est le propre de la jeunesse que d’adopter ce genre d’attitude. Certes, la frustration génère de la violence mais une émeute nationale ne profitera à personne. Je ne pense pas qu’il faille montrer du doigt cette catégorie qui se pavane avec les grosses bagnoles. A mon avis, il faut aller vers eux, les sensibiliser et travailler ensemble pour de meilleurs lendemains. La déliquescence de toute la société notamment l’école et la famille. L’absence de référent fait que la société flotte. Il n’y a rien de positif sur lequel ils peuvent s’accrocher.
Est-ce que vous ressentez notamment chez les adhérents de l’association une volonté de changer les choses ?
HAKIM ADAD:
Il y a la volonté mais pas les moyens de s’en sortir. Ils ont l’air d’avoir perdu le sens de l’effort. Il est nécessaire de combler le fossé entre ces deux entités de jeunes. A travers une politique d’investissement et de création d’emploi, on favorisera un retour à la confiance entre la population et ses responsables. Mais les jeunes aussi doivent se retrousser les manches. Il est inutile de passer son temps à se plaindre, aussi légitimes soient leurs doléances ou d’enclencher des émeutes qui, le plus souvent ce sont eux et leurs familles qui en payent les conséquences. Il faut revenir à des modes de revendication pacifiques et constructifs.
Amel Blidi
rebai_s- Nombre de messages : 1785
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: Hakim Adad Secretaire general du RAJ
je tiens à lancer un appel à tous nos jeunes pour nous rejoindre et nous faire part de leurs veritables preocupations... on est à leur entiere disposition
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: Hakim Adad Secretaire general du RAJ
drogue , criminalité , prostitution
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: Hakim Adad Secretaire general du RAJ
Hakim Addad, militant associatif et membre de l'Initiative civile pour le respect de la Constitution (ICRC), a été licencié de son poste d'assistant chargé de la communication à Algérie Poste. La décision de licenciement lui a été signifiée le lendemain même de la publication dans El Watan de notre texte - dont il est signataire - dénonçant l'amendement anti-démocratique de la Constitution. Son caractère punitif n'est pas à démontrer.
Ce licenciement est venu couronner de longs mois de pressions et de représailles masquées contre Hakim Addad. Il illustre parfaitement la conception particulière qu'a le régime de la démocratie et de la société. Il vise à intimider les membres de l'ICRC et au-delà tous les Algériens et à leur signifier qu'on ne s'oppose pas impunément aux opérations autoritaires du pouvoir.
L'ICRC condamne ce licenciement abusif et assure Hakim Addad de sa solidarité. Elle appelle la classe politique algérienne, la société civile et la presse nationale, à se mobiliser contre les abus du pouvoir et de son administration, et à voir dans la damnation un énième signe de la volonté du régime de priver les Algériens de leur toute dernière liberté, la liberté de dire Non.
Pour L'ICRC......
Fodil Boumala, Baya Gacemi, Yassine Temlali, Ihsane El Kadi, Abed Charef, Said Djaafer, Nacereddine Lezzar, Zoubir Arous
Ce licenciement est venu couronner de longs mois de pressions et de représailles masquées contre Hakim Addad. Il illustre parfaitement la conception particulière qu'a le régime de la démocratie et de la société. Il vise à intimider les membres de l'ICRC et au-delà tous les Algériens et à leur signifier qu'on ne s'oppose pas impunément aux opérations autoritaires du pouvoir.
L'ICRC condamne ce licenciement abusif et assure Hakim Addad de sa solidarité. Elle appelle la classe politique algérienne, la société civile et la presse nationale, à se mobiliser contre les abus du pouvoir et de son administration, et à voir dans la damnation un énième signe de la volonté du régime de priver les Algériens de leur toute dernière liberté, la liberté de dire Non.
Pour L'ICRC......
Fodil Boumala, Baya Gacemi, Yassine Temlali, Ihsane El Kadi, Abed Charef, Said Djaafer, Nacereddine Lezzar, Zoubir Arous
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
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