Saïd Sadi à Marianne: "La congélation politique en Algérie : une menace géopolitique pour la Méditerranée et le Sahel"
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Saïd Sadi à Marianne: "La congélation politique en Algérie : une menace géopolitique pour la Méditerranée et le Sahel"
« La congélation politique du système en place depuis 1962 constitue la première menace géopolitique en Méditerranée occidentale et dans la zone sahélo‑saharienne », a écrit Saïd Sadi, ex‑président du RCD, dans une contribution publiée par l’hebdomadaire français Marianne, à l'occasion d’un colloque intitulé La guerre d’Algérie, 50 ans après, organisé à Marseille. « Aujourd’hui, le déficit de légitimité a conduit les dirigeants à une rigidité qui s’est érigée en ordre oligarchique. Conçu au départ comme une réaction de défense, le processus a muté en stratégie de contre développement », a‑t‑il ajouté. Selon lui, le pouvoir veut utiliser « la guerre des mémoires » (entre l’Algérie et la France) pour enfermer l’Algérien dans la haine de l’autre.
« L’Algérie a délibérément sacrifié son potentiel touristique pour éviter contacts, échanges et ouvertures. La fermeture des frontières terrestres avec le Maroc, l’exclusion de la communauté émigrée des perspectives de développement, les provocations, souvent sanglantes, menées contre la Kabylie ou les répressions des minorités religieuses participent de cette obsession xénophobe et isolationniste », a encore relevé Saïd Sadi. Il a cité l’exemple de la nouvelle loi sur les associations qui interdit tout contact avec les ONG étrangères. Saïd Sadi a accusé le président Abdelaziz Bouteflika d’avoir affiné la politique d’asservissement des élites et des cadres. « Ces abus ont dévitalisé le pays. Il y a, dans la seule région parisienne, plus de 14 000 praticiens algériens. Plus de 40 000 universitaires ont émigré vers l’Amérique du Nord (…) Des cadres civils et militaires, exclus des centres de décision, assurent la survie de la collectivité en attendant de pouvoir fédérer leurs énergies », a‑t‑il noté.
Selon Saïd Sadi, l’intégrisme religieux est le fonds de commerce du pouvoir d’Alger. « On entend toujours dire que le régime algérien doit être soutenu, car il constitue un rempart contre l’islamisme radical. Mais il en est le géniteur et le tuteur ! Depuis cinquante ans, le système, reniant l’État de droit et l’universalité, a choisi l’islamo‑ populisme contre la démocratie », a‑t‑il analysé. D’après lui, le régime tient grâce à une cagnotte pétrolière de 200 milliards de dollars. « 230 000 policiers, autant sinon plus de gendarmes et de militaires, une police politique qui quadrille la société ont, pour l’instant, eu raison de toute initiative novatrice », a‑t‑il souligné. Il a estimé que l’économie algérienne est otage des réseaux mafieux, du marché parallèle et des improvisations du législateur.
« L’Algérie a délibérément sacrifié son potentiel touristique pour éviter contacts, échanges et ouvertures. La fermeture des frontières terrestres avec le Maroc, l’exclusion de la communauté émigrée des perspectives de développement, les provocations, souvent sanglantes, menées contre la Kabylie ou les répressions des minorités religieuses participent de cette obsession xénophobe et isolationniste », a encore relevé Saïd Sadi. Il a cité l’exemple de la nouvelle loi sur les associations qui interdit tout contact avec les ONG étrangères. Saïd Sadi a accusé le président Abdelaziz Bouteflika d’avoir affiné la politique d’asservissement des élites et des cadres. « Ces abus ont dévitalisé le pays. Il y a, dans la seule région parisienne, plus de 14 000 praticiens algériens. Plus de 40 000 universitaires ont émigré vers l’Amérique du Nord (…) Des cadres civils et militaires, exclus des centres de décision, assurent la survie de la collectivité en attendant de pouvoir fédérer leurs énergies », a‑t‑il noté.
Selon Saïd Sadi, l’intégrisme religieux est le fonds de commerce du pouvoir d’Alger. « On entend toujours dire que le régime algérien doit être soutenu, car il constitue un rempart contre l’islamisme radical. Mais il en est le géniteur et le tuteur ! Depuis cinquante ans, le système, reniant l’État de droit et l’universalité, a choisi l’islamo‑ populisme contre la démocratie », a‑t‑il analysé. D’après lui, le régime tient grâce à une cagnotte pétrolière de 200 milliards de dollars. « 230 000 policiers, autant sinon plus de gendarmes et de militaires, une police politique qui quadrille la société ont, pour l’instant, eu raison de toute initiative novatrice », a‑t‑il souligné. Il a estimé que l’économie algérienne est otage des réseaux mafieux, du marché parallèle et des improvisations du législateur.
Zhafit- Admin
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Re: Saïd Sadi à Marianne: "La congélation politique en Algérie : une menace géopolitique pour la Méditerranée et le Sahel"
http://www.tsa-algerie.com/politique/la-congelation-politique-en-algerie-une-menace-geopolitique-pour-la-mediterranee-et-le-sahel_20153.html
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